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Dans les diagonales du temps
9 mars 2020

20 000 lieues sous les mers au théâtre du vieux colombier

20 000 lieues sous les mers au théâtre du vieux colombier
20 000 lieues sous les mers au théâtre du vieux colombier
20 000 lieues sous les mers au théâtre du vieux colombier

C'est un beau tour de force, d'autant qu'il est parfaitement réussi, d'avoir transmuté le long et un peu sentencieux bien que merveilleux roman qu'est le 20 000 lieues sous les mers" de Jules Verne (je ne peux plus lire Jules Verne aujourd'hui sans penser à Raymond Roussel) en une farce trépidante. Cette formidable adaptation est due à Christian Hecq et Valérie Lesort qui font également la mise en scène. Entre deux émerveillements causés par les ballets des créatures marines que l'on admire par le hublot du Nautilus, on rit beaucoup. Rappelons l'argument du roman, le professeur Aronnax (Nicolas Lormeau) et son fidèle serviteur, Conseil (Benjamin Lavernhe)  ont embarqué sur un navire qui est mandater pour tuer un monstre responsable du naufrage de plusieurs navire mais la créature coule le bateau sur lequel se trouve le professeur. Lorsque la pièce commence, dans la plus complète obscurité, le professeur se réveille dans un lieu inconnu. Il s'aperçoit vite que Conseil est avec lui ainsi que Ned Land (Christian Gonon) le harponneur qui était chargé de tuer la bête. Si au début les trois hommes s'imaginent être de nouveaux Jonas, ils s'aperçoivent qu'ils sont en fait dans un sous-marin. Nous sommes donc environ au tiers du roman. Le trio fait la connaissance du maitre des lieux, le misanthrope capitaine Némo (Christian Hecq) qui leur signifie que la bête naufrageuse est en fait le sous-marin et qu'ils y sont prisonnier pour toujours... Et c'est parti pour une heure vingt pendant lesquels on en prend plein les yeux dans cette navigation accélérée du Nautilus. La suave voix off de Cécil Brune nous narrant le parcours du démoniaque engin entre les scènes... Je n'en dirais pas plus pour ceux qui ne connaitraient pas le roman où qui l'ont un peu oublié étant une lecture lointaine. Les pré-adolescents lisent-ils encore Jules Verne? J'en doute car la pauvreté de leur vocabulaire doit être un obstacle rédhibitoire à cette lecture.

Si Nicolas Lormeau, Benjamin Lavernhe et Christian Gonon campent avec beaucoup de talent des personnages typiquement verniens, Christian Hecq qui pour une fois fait oublier Bousin, livre une composition complètement décalée et pourtant savoureuse d'un capitaine Némo entre Eric von Stroheim et Piéral! L'équipage du Némo est réduit au second du capitaine, Flippos (Noam Morgensztern). Némo et Flippos s'entretiennent entre eux en une langue inventée hilarante. En la matière Noam Morgensztern égale la prestation du regretté Jacques Villeret dans "La soupe au chou". La distribution est complétée par Thomas Guerry qui interprète un sauvage convaincant plus issu d'un roman de Jean de La Hire (je vous recommande chaudement le très maritime également "Trésor dans l'abime") que d'un de Jules Verne.

Sur le modeste plateau du vieux colombier il ne sont que six pour nous faire vivre cette épopée. Chacun des acteurs, instruits par Christian Hecq, dont c'est le premier métier, et conseillés par Sami Adjali, se font également manipulateur des merveilleuses marionnettes dues à Carole Allemand et Valérie Lesort qui nous évoquent si bien les abysses sous marins (ah l'oeil de Kraken sans oublier ses redoutables tentacules!).

Lorsque j'ai assisté la semaine dernière à la représentation un quart de la salle était composé de jeunes spectateurs d'une douzaine d'années qui visiblement prenaient beaucoup de plaisir à ce qu'ils voyaient. Ce 20 000 lieues sous les mers me parait un parfait premier spectacle théâtrale. 

        

Paris, mars 2017

Paris, mars 2017

 

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9 mars 2020

Aristide Maillol (français 1861-1944) travaillant sur "Le Cycliste"

 Aristide Maillol (français 1861-1944) travaillant sur "Le Cycliste"

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Cette statue représente le coureur cycliste Gaston Colin. De même que La Méditerranée et Le Désir, il s'agit d'une commande du comte allemand Harry Kessler, qui a été le premier mécène de Maillol. Avec cette statue, il a souhaité tout simplement posséder un portrait nu et en pied de son petit ami.

Si Maillol est avant tout le sculpteur de la femme, on compte trois nus masculins dans son oeuvre : unAthlète, un Guerrier mourant et ce jeune Cycliste, au corps mince, à la musculature fine qui correspondent aux sports pratiqués par Gaston Colin. Il n'en existe que peu d'exemplaires en bronze tirés du vivant de l'artiste. Celui du mécène Harry Kessler est au Kunstmuseum de Bâle.

Les étapes du travail de Maillol pour l'élaboration de cette oeuvre, d'abord modelée en cire, sont bien connues. Kessler a raconté dans son journal ses visites à l'atelier et a pris, dans les années 1907-1908, des photographies de la sculpture en cours de création. Son réalisme est déconcertant, de sorte que même le mécène l'a trouvé exagéré ! Mais, le fait que la statue soit plus petite que nature atténue cependant ce trouble.

 

 Aristide Maillol (français 1861-1944) travaillant sur "Le Cycliste"
 Aristide Maillol (français 1861-1944) travaillant sur "Le Cycliste"
 Aristide Maillol (français 1861-1944) travaillant sur "Le Cycliste"

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Dans l’atelier d’Aristide Maillol. Août 1907. Gaston Colin, modèle, devant la sculpture “Le Cycliste”.

 

« C’est si beau la nature. Les fesses sont aussi rondes que des pommes et les pommes aussi rondes que des fesses. Il n’y a rien de plus beau que les fesses d’une femme ou d’un jeune homme. Et plus on travaille, plus ça devient beau. Les Grecs ont dû donner un travail inouï à ce qu’ils faisaient, le temps ne comptait pas pour eux, c’est pour ça qu’ils ont fait de si belles choses. Le jour que j’aurai trouvé la statue rêvée, je resterai dessus dix ans. “ Aristide Maillol cité dans le journal du comte Kessler.

 

9 mars 2020

Hippopotamade au Ngoro Ngoro

Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Hippopotamade au Ngoro Ngoro
Ngoro Ngoro, Tanzanie, 2009

Ngoro Ngoro, Tanzanie, 2009

 

9 mars 2020

Erik

Erik
Erik
Erik
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Erik
Erik
Erik
Erik
Erik
Erik
Erik
Erik
Erik
Erik

 

9 mars 2020

Minuscule un film d'Hélène Giraud et Thomas Szabo

  

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Je ne suis pas un grand regardeur de programmes télévisés mis à part quelques séries et les films que j'ai raté en salle et bien sûr les retransmission des tournois de tennis mais j'ignore à peu près tout des émissions destinées aux enfants. Je ne savais donc pas quand j'ai vu Minuscule que cela avait été d’abord une série de courts métrage destinés à la télévision créée en 2006 par Hélène Giraud (la fille de Jean Giraud dit aussi Moebius) et Thomas Szabo. Or donc ce qui frappe immédiatement c'est la forme assez inhabituelle dans l'animation. On y voit des insectes assez façon Disney, mais en 3D voletant, rampant, bourdonnants vivant leur vie d’insecte de manière assez farfelue tout en gardant une espèce de réalisme qui est renforcé par le concept visuel du film puisque les créatures animées bougent d'une manière très vériste sur des décors réels (principalement dans les Alpes de haute Provence. Les petites bêtes ne parlent pas mais se contentent de "buzzer".

C'est la bande annonce, épatante qui m'a donné envie de voir ce dessin animé. J'ai eu raison car c'est drôle et original, même si ce n'est pas la première fois que le héros d'un film d'animation est un insecte.  

Le scénario est simple. Dans une belle vallée au sein des montagnes où glougloute les torrents et bruissent les sapins une patrouille de fourmis noires (sympathiques) tombent sur un véritable trésor, une boîte à sucres pleine abandonnée. Elles décident de la ramener dans leur fourmilière. Elles croisent des fourmis rouges (très méchantes) qui n'ont qu'une idée, piquer le sucre aux fourmis noires. Les rouges se lancent à leur poursuite des noires. Ces dernières ont une alliée inattendue: une coccinelle accidentés (très très gentilles) qui s’est réfugiée dans la boîte.

 

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L’histoire  reprend des tas de structure des récits d’aventure, de western. Les personnages ne causent pas mais s’expriment par onomatopées rigolotes. On prend un bon bol d'air au rythme trépidant des péripéties de ces pauvres fourmis noires qui rassuré vous cela se terminera bie pour les gentils, mais je pense que vous vous en doutiez.

Le film donne l'envie de se coucher dans l'herbe pour la Nature, à s’émerveiller de ses trouvailles visuelles. Ça reprend des tas de recettes qui ont fait leur preuve. On pense a Microcosmos ou à Fourmiz pour les insectes ou de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? pour le mélange de prises de vue réelle et d'animation mais dans une perspective différente.

Minuscule est une sorte de western chez les sympathiques insectes et je dois dire qu'à mon avis notre petite coccinelles remplacent avantageusement le cow-boy défourailleur. C'est aussi un film pour cinéphiles, il y a plein de private jokes mais même si j'en ai repéré quelques un la plupart m'ont sans doute qui m’ont échappé… Un très joli film qui fait regarder avec plus d'empathie toutes les petites bêtes. 

 

MINUSCULE - Hélène Giraud & Thomas Szabo - Officiële Nederlandse trailer - 2014

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9 mars 2020

Amor crudo (Raw love) un court métrage de Juan chappa

Amor crudo (Raw love) un court métrage de Juan chappa
Amor crudo (Raw love) un court métrage de Juan chappa

Argentine, 2008, 15 mn

Réalisateurs: Juan chappa, Martín Deus ,Scénariste: Martín Deus 
Avec: Katja Alemann, Valentino Arocena, Juan Felipe Villanueva

Résumé 

 

Le dernier jour de lycée pour deux amis. Ils passent la journée ensemble. Il est temps de dire et de faire ce que l'on avait pas osé dire et faire durant toute une année..

 

Amor crudo (Raw love) un court métrage de Juan chappa
Amor crudo (Raw love) un court métrage de Juan chappa

L'avis critique:

 

Le voyage, tout voyage, a toujours été un point de départ intéressant pour une histoire. Le critique littéraire Todorov, écrit, qu'en particulier le voyage d'un jeune homme est un paradigme primordial dans la littérature classique. "Amor crudo" obeit au principe de Todorov même si dans ce cas le voyage n'a pas encore eu lieu. Dans ce petit film Martin Deus illustre que le temps ne devrait pas être une contrainte dans un amour mais un défi.

Amor crudo questionne la nature de la relation qui s'est développée toute une année entre les deux garçons; est-ce de l'amitié, de l'amour, ou un simple fantasme masturbatoire?

Avec délicatesse Amor crudo cherche la réponse à cette question.

 

Amor Crudo - cortometraje

 

9 mars 2020

Joseph Stieler, Erzherzog Ferdinand Max am Tegernsee 1838

Joseph Stieler, Erzherzog Ferdinand Max am Tegernsee 1838

 

9 mars 2020

un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires

dessin d'Henry de Montherlant

dessin d'Henry de Montherlant

 

Cet Entretien d'Henry de Montherlant avec Georges Charensol, oui oui le même que celui du Masque et la plume, il est alors tout jeune, montre combien il faut être prudent avec les déclarations des écrivains car par exemple aucun des livres qu'il annonce est advenu et l'on peut penser que lors de son périple, il ne s'est pas intéressé qu'aux taureaux et aux danseuses.

 

un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
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un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
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un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
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un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
un entretien Montherlant - Charensol daté du 20 juin 1925 dans Les Nouvelles Littéraires
9 mars 2020

Frans Muller-Munster (1867 - 1936)

 
 
 
 

 

 

 

 

9 mars 2020

Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal
Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

Edmond, le nouveau spectacle d'Alexis Michalik offre une bonne soirée de divertissement théâtral. Nous sommes en 1897, Edmond Rostand (Guillaume Sentou) n'a pas encore trente ans, deux enfants et peu d'argent, sa dernière pièce "La princesse lointaine" a fait un four et il n'a rien écrit depuis deux ans. Alors que Feydeaului, triomphe avec "Le dindon". Heureusement le grand acteur Constant Coquelin (Pierre Forest) a aimé sa "Princesse". Il lui propose d'écrire une pièce pour lui. Mais, il faut qu'elle soit prête dans deux mois. Comment faire lorsque depuis deux ans on ne parvient plus à terminer un acte! "Edmond" raconte comment l'inspiration viendra à Rostand pour écrire Cyrano de Bergerac et comment avec l'aide de Coquelin il parviendra à monter Cyrano en dépit des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs (deux truands corse!!!) et de la jalousie de sa femme.

 

Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal

Il ne faut pas être trop pointilleux sur la vérité historique d'"Edmond" qui prend beaucoup de liberté avec les faits; il reste que ce qui a inspiré Rostand pour la scène du balcon, et est habilement adapté par Michalik dans "Edmond", serait véridique. Dans sa jeunesse, le poète aurait effectivement aidé Jérôme Faduilhe dans sa cour, jusque-là infructueuse, à une certaine Marie Castain : il lui avait écrit ses lettres d'amour. Réelle aussi l'anecdote qu'avant la première de Cyrano qui lui apportera la gloire, quelques minutes avant le levé de rideau, Rostand, pressentant un fiasco, demanda pardon à la troupe de l'avoir entraînée dans « cette effrayante aventure ».

En revanche Ravel, dont on comprend pas très bien ce qu'il vient faire là, n'a pas composé son "boléro" en 1897, mais trente ans plus tard. Michalik a sans doute pensé que la présence du compositeur renforcerait, comme celle de Feydeau, Courteline et Sarah Bernharth (très réussie la prestation de Valérie Vogt dans le rôle de la diva),  le tableau de l'époque.   

Comme toujours avec Michalik ça déménage au sens propre comme au figuré puisque si le rythme ne faiblit jamais se sont aussi les acteurs qui changent les décors. Ceux-ci réduit au minimum sont néanmoins astucieux. Les comédiens sont tous épatants et mouillent la redingote. Une mention spéciale pour Pierre Forest qui en Coquelin a beaucoup de présence. On est devant un vrai théâtre de tréteaux. On imaginerait bien la troupe des dynamiques douze comédiens, qui chacun endosse l'habit de plusieurs personnages durant la représentation, jouer en plein air sur les places des marchés. Certain comédiens n'hésitent pas à jouer "gros"; leurs effets, en particulier ceux du duo des producteurs corses, semblent plus fait pour attraper l'attention du chaland traversant le champ de foire que pour séduire le spectateur assis sur le fauteuil pourpre et pelucheux d'un théâtre. D'où une certaine gène de voir ce théâtre populaire se donner dans une des salles "les plus bourgeoise" de Paris: "Le Palais-Royal". J'ai déboursé près de 50 € pour une place de deuxième catégorie à la visibilité moyenne.

"Edmond" est une farce vaudevillesque dans laquelle s'immisce d'intéressante considérations sur le monde du théâtre.

 

Edmond d'Alexis Michalik au théâtre du Palais-Royal
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