REPLAY DE KEN GRIMWOOD
Replay est un roman que j'ai connu d'une curieuse façon. Je musardais dans la librairie du Virgin des Champs Elysées lorsque qu'un curieux livre d'un format carré, posé sue un petit chevalet atira ma curiosité. L'ouvrage était « maison » et s'intitulait, si je me souviens bien « livre culte » en le feuilletant, au milieu d'une palanquée de classique, je tombe sur un titre qui ne m'évoque rien et dont l'auteur m'est totalement inconnu, « Replay » et dont le nom de l'auteur ne m'en dit pas davantage, un certain Ken Grimwood. Je suis persuadé que ce malheureux début de billet aura fait déjà hurler une proportion non négligeable du peu de lecteurs (la plupart je pense se contentent de regarder les images, c'est déjà ça!) qui fréquentent mon site, ne voulant pas en lire plus d'un monsieur qui se pique d'écrire tout en méconnaissant le grand Grimwood. Or donc le résumé dans cette nomenclature de livres cultes m'allèche et me voilà à la recherche du titre. C'est l'avantage, de moins en moins perceptible d'ailleurs, de ces grandes surfaces que d'offrir aux chalands un vaste choix. Cette fois je ne suis pas déçu et je repars avec le dit livre culte qu'est « Replay ».
Il a étéPublié aux Etats-Unis en 1986 puis en France en 1988.
Son format de poche, il est édité au Points Seuil me le fait glisser dans ma gibecière pour une courte escapade danoise.
Replay nous raconte l'histoire d'un américain moyen, journaliste à la radio, qui meurt brutalement, en 1988 d'une crise cardiaque alors qu'il n'est âgé que de quarante trois ans. L'extraordinaire c'est qu'il se réveille aussitôt après cette désagréable surprise, vingt cinq ans plus tôt dans sa chambre d'étudiant dans le campus de l'université qu'il avait jadis fréquenté et qu'il va devoir revivre une nouvelle fois sa vie mais en n'ayant rien oublié de ses souvenirs de sa première vie. Contrairement à certains voyages dans le temps où le passé ne peut se réécrire, Jeff vit à chaque replay une vie différente car il modifie ses choix en tenant compte du cumul d’expérience des vies précédentes. Connaissant ce qui va se passer il n'a pas de mal par exemple à gagner différents paris sue les courses de chevaux, le super bowl ou les élections présidentielles et ainsi se faire une fortune à une vitesse record mais dans cette nouvelle vie notre magnat devra lâcher la rampe à la même date que dans sa première vie. L'expérience se répètera plusieurs fois. Il m'est difficile de parler du livre sans en éventer le contenu... mais il démontrera d'une façon éclatante à celles et ceux que l'idée de rejouer sa vie ferait fantasmer que rien n'est simple... Bientôt il rencontre une femme qui vit la même expérience. Ils vont se retrouver de replay en replay (état de revivre pour une énième fois une partie de sa vie, d'où le titre)... Tous les cas de figure d'un homme vivant pour l'éternité (?) la même période d'une vie et de l'Histoire vont être envisagé par l'auteur, du repli sur son existence individuel jusqu'au désir de changer l'histoire. C'est le « replay » a ambition uchronique qui est le moins convaincant. Grimwood est meilleur lorsqu'il reste dans le quotidien de ses personnages. Il aurait ainsi pu plus nous émouvoir comme l'a réussi Alan Brennert dans « L'échange » (éditions Folio S.F.) avec une histoire qui n'est pas sans rapport avec celle-ci. Un des bonheur du livre est qu'il nous plonge dans les années 60 à 80 de par le quotidien des personnages et de les moeurs dont l'évolution est bien montrée.
Plus l'on avance dans le roman moins les replay que vit le héros sont détaillés et moins le lecteur se sent concerné par les retour à la vie de Jeff. Comme dans presque tous les romans qui sont basés sur une idée ingénieuse, sa conclusion est décevante d'autant qu'on essaye constamment de comprendre le pourquoi, qu'est-ce qui fait qu'ils recommencent ainsi leurs vies, de découvrir le mystère. Elle rappelle un peu celle de la série Lost très influencée par le new-age américain. L'épilogue est tout de même astucieux. Que l'on ne se méprenne pas « Replay » n'est jamais ennuyeux et l'on a toujours envie de savoir ce que va nous dire la page suivante. « Replay » est un parfait roman pour la plage, mais de là à en faire un roman culte...
POUR SE SOUVENIR DU MONUMENTA DE RICHARD SERRA
Conjointement à l'exposition dans la nef du Grand Palais, il y avait aussi une présentation des sculptures de Richard Serra dans le jardin des Tuileries.
Paris, mai 2008
TOUTES LES POSSIBILITÉS DE VIVRE SE VALENT
(...) toutes les possibilités de vivre se valent, opter pour une plutôt que pour l'autre est d'ailleurs illusoire, on ne choisit jamais rien, le temps se charge de mettre à niveau les existences des uns et des autres, comme les colonnes d'un temple étrusque usées par le vent d'un paysage ruiniforme.
Patrice Delbourg, Un soir d'aquarium, éditions de Cherche-midi, 2011
Montherlant le 18 juin 1927 dans Les Nouvelles littéraires
On voit comme il faut se méfier des déclarations des écrivains et en particulier de celles d'Henry de Montherlant puisque en 1927, il déclarait publier que d'une façon posthume! En fait il ne cessera de faire paraitre des ouvrage qu'à sa mort en 1972!
Quant à Etienne Burdet (1873-1960) chez qui Montherlant réside momentanément à Tunis Il est le fils de Jean Baptiste Isidore Cyrille, instituteur et de Clémence Eugénie Munier.En 1890, il enlève le premier prix d'histoire au Concours général1.En 1903, il entre à l’Institut Pasteur de Paris, en tant que préparateur et gravit les échelons. Il s'engage dans le conflit de la Première Guerre mondiale, et en 1915, il est affecté au laboratoire bactériologique de la 4e armée2. Il officie à Corfou et Salonique ou sévissent des épidémies de dysenterie, choléra et paludisme.Il épouse Milda Lydie Yostine en avril 19183; François Simiand et Jacques Duclaux sont témoins majeurs de ce mariage.Il part en Tunisie dès 1919, pour l'Institut Pasteur de Tunis, où il est promu sous-directeur. À Tunis, il devient le directeur-adjoint en 1926.Il retourne en Europe, à Genève, où il est nommé secrétaire de commissions à l'Organisation d'hygiène de la Société des Nations (entre 1928 et 1936).