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Dans les diagonales du temps
29 juin 2020

James Tissot au musée d'Orsay (1)

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Charles Haas qui servit à Proust de modèle pour Swann

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Paris, juin 2020

 

 

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29 juin 2020

UN JOLI PHOTOGRAPHE SUR GINZA, TOKYO, JAPON

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Tokyo, Japon, octobre 2011

29 juin 2020

EDWARD HOPPER AU GRAND PALAIS

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L'exposition Hopper est une merveille, même si l'on écrit beaucoup de bêtises à son sujet, comme Hopper inventeur de la peinture américaine, ce qui a un peu près autant de pertinence que de dire Michel-Ange père de la sculpture italienne, d'ailleurs d'emblée l'exposition démontre la stupidité de cette affirmation péremptoire en montrant des tableaux, certes d' artistes européens, Fêlix Valloton, Degas et surtout Marquet, mais aussi de peintres américains à commencer par Thomas Eakins puis Robert Henri et John Sloan (il y a quelques années il y a eu une très intéressante exposition de Sloan et des artistes de sa mouvance au Guggenheim de Venise, c'était je crois une première en Europe), autant d'artiste dont les toiles ne sont quasiment jamais vues en France (excepté pour Eakins lors de la très belle rétrospective vue naguère au musée d'Orsay). Ce petit évènement rend déjà la visite à l'exposition Hopper fort instructive.

L'accrochage est sage, presque chronologique. Les tableaux sont bien éclairés, accrochés à bonne hauteur et correctement espacés.

 

Edward Hopper et ses "oiseaux de nuit" illuminent le Grand Palais

 

Une première partie nous présente donc les peintres qui ont influencé Hopper. On poursuit par les toiles qu'il a fait lors de ses séjours à Paris, voyage alors obligé pour tout artiste. Paris est au début du XX ème siècle la capitale incontestée de l'art.

 

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Minuscule anecdote, il se trouve que pour me rendre au Grand-Palais, j'utilise le métro et que je descend à la station Invalides, en empruntant une sortie, un peu secrète de celle-ci, on en débouche au pied de cet escalier qui permet d'accéder du quai de la Seine au pont Alexandre III et qu'a peint, il y a un peu plus d'un siècle Hopper! Ce n'est pas si fréquent de voir, lors d'une exposition, la représentation d'un endroit où nous étions quelques minutes auparavant.

Une fois son complément d'étude à Paris terminé, il restera néanmoins toutes sa vie un fervent francophile et francophone, il s'aperçoit que ses premiers tableaux ne connaissent pas le succès escompté.

 

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Pour gagner sa vie, Hopper se fait illustrateur. Ce sera sa seule source de revenu jusqu'en 1924. Hopper n'a jamais considéré ses illustrations comme faisant partie de son oeuvre mais seulement comme un travail alimentaire. Pourtant elles sont bien belles les images qui nous sont projetées sur un grand écran sur lequel on découvre tout un pan méconnu du travail de l'artiste. 

 

 

 


 


People look at a projection of Edward Hopper's (1882-1967) magazine cover illustrations at the Grand Palais in Paris October 5, 2012. REUTERS/John Schults
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Il faut dire que si certaines sont d'inspiration patriotique et d'autres représentent des ouvriers au travail, notamment de construction navale, la plupart vantent la douceur de vivre de la classe aisée américaine dans une sociabilité bien étrangère à la morosité et à la solitude de la plupart des personnages que représentera l'artiste sur ses toiles. C'est à cette période qu'en marge de son travail d'illustrateur, Hopper s'adonne à la gravure dans celles-ci on voit l'artiste tiraillé entre une fascination pour la modernité, représentée par les trains et les rails, éléments récurrents dans son oeuvre et une nostalgie pour un monde qu'il voit disparaitre. On peut aussi remarquer que tous les thèmes  que développera le peintre durant les années suivantes se trouvent déjà dans ces gravures.
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C'est aussi durant les années 20 qu'Hopper s'adonnera à l'aquarelle, réalisant avec ce médium de véritables portraits de maisons.
 
 
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A partir de 1925, Hopper va vivre (et rapidement bien) de sa peinture. Il a déjà 42 ans, tardivement donc, heureusement pour nous il a encore quarante ans à peindre, mais il ne le sait pas.
J'aime Hopper pour différentes raisons, pour cette tension entre le passé et l'avenir que l'on trouve dans plusieurs de ses oeuvre, mais par le fait que tout comme moi, c'est un voyeur; c'est à dire qu'il aime voir sans être vu. Il met le spectateur dans cette position dans beaucoup de ses tableaux. Il est curieux que le voyeurisme draine un sentiment négatif, sans doute parce que dans l'esprit de beaucoup de gens il est limité à l'aspect sexuel de l'intimité. Mes le plaisir du voyeur ne se limite pas au fait d'avoir volé une image de copulation. La simple vue, le soir d'un intérieur qui se révèle grâce à la lumière électrique par l'ouverture d'une fenêtre qui n'aura pas été fermée ou dont les rideaux n'auront pas été tiré est un de ses petits plaisirs gratuit qui illumine parfois mes soirées d'été. Je suis certain qu'il en était de même pour Hopper qui semble toujours profiter d'une situation pour jeter un coup d'oeil chez autrui, comme ce tableau où l'on voit une femme s'activer au ménage.
 
 
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Malheureusement et heureusement pour lui Hopper est un des artistes dont les tableaux sont les plus reproduits. A ce sujet il aurait été bon que les organisateurs de la manifestation ne choisissent pas comme visuel "Nighthawks" qui était déjà celui de la rétrospective en 2004 à la Tate gallery de Londres. Nighthawks est un peu la Joconde d'Hopper et à tendance à masquer la richesse et la diversité de son oeuvre. La fréquence de ces représentations et de leurs utilisations ne doit pas vous détourner de prendre le chemin du Grand Palais car c'est une chose de voir une reproduction et une autre de voir un original, en ce qui concerne Hopper ls reproductions sont comme éteintes par rapport aux originaux, mais surtout on découvre nombre de tableaux jamais vus et jamais reproduits, peut être parce qu'ils viennent de collections privées ou de petits musées américains ou encore qu'ils sont rarement exposés, faute de place, par le musée qui les possède, je pense à ce propos au Whitney de New-York. Néanmoins pour être juste je précise que  le Whitney Museum of art consacre à son oeuvre des expositions régulières (malheureusement lors de mes voyages à New-York je ne suis jamais tombé aux bonnes dates!). C'est toutefois le MoMA de New York, temple du Formalisme qui, en, 1933, lui consacre sa première rétrospective.
L'immense popularité d'Hopper vient qu'il fait une peinture apparemment simple que tout à chacun pense pouvoir comprendre facilement c'est le cas. Mais c'est en même temps une peinture très savante extrêmement construite qui se découpe en formes simples, rectangles et trapèzes surtout, nettement délimités de plus en plus nettement au fil du temps, ce qui aide aussi sans doute à l'impression que l'on peut embrasser une de ses toiles du premier coup d'oeil. Comme on le vois dans les premières salles l'artiste connaissait très bien la peinture, du moins jusqu'au post impressionnisme, ensuite il semble se désintéresser de la suite de l'histoire de son art... Derrière la simplicité apparente des formes Hopper avait une grande maitrise technique de la peinture bien sûr, mais aussi de l'aquarelle et surtout du dessin, à ce propos on peut regretter que cette rétrospective n'expose aucun des dessins préparatoires que faisait Hopper pour l'élaboration de chacune de ses toiles, contrairement à ce que l'on pouvait voir en 2004 dans la rétrospective de la Tate. Mais que ceux qui ont eu la chance comme moi de voir celle de la Tate ne boudent l'exposition parisienne car plusieurs tableaux qui sont à Paris n'étaient pas à londres (et vice versa).
Dans le même ordre d'idée, je regrette l'absence de cartouches nous racontant les histoires à l'origine de certains tableaux. Hopper tout taiseux qu'il était a beaucoup écrit et raconté sur la genèse de ses toiles. 
 
 
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Les tableaux célèbres sont là également, comme les deux immédiatement ci-dessous. 

 

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On s'apprête à descendre, car il a fallu monter pour accéder aux premières salles, l'exposition est sur deux niveau, on passe alors par  une petite pièce obscure où l'on projette des images, comme pour les illustrations d'Hopper, mais cette fois ce sont des photos dues à Philip-Lorca diCorcia (immense photographe voir le cartouche de l'exposition, immédiatement ci-dessous, que j'ai photographié) de prostitués mâles! On se demande ce que cela vient faire là. Après la surprise, on profite de l'aubaine. Les photos sont extraordinaires. Je suis d'autant plus admiratif que j'aurais beaucoup aimé faire une série semblable (le talent en moins) sur les tapins de Saint Germain, que j'ai fréquentés assidument plusieurs années (décidément cette exposition à moult échos avec ma vie privée). Je subodore la difficulté d'approche qu'a du avoir le photographe pour que ces prostitués acceptent d'être photographié d'autant qu'il ne s'agit pas de photographies prises au débotté mais demandant une longue préparation de mise en scène, semblable à celle du tournage d'une scène d'un film. En admirant les photos, on ne peut être que subjugué par le travail d'éclairage et de préparation qu'a nécessité chacune d'entre elles.

 

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Je veux bien que le sens de la lumière de Philip-Lorca diCorcia se rapproche de celui de Hopper, l'éclairage de la plupart des photos est complètement artificiel comme celui dans beaucoup des tableaux du peintre; éclairage qui n'est pas pour rien dans la fascination que l'on éprouve devant certaines de ses toiles et de son influence sur un grand nombre de cinéastes et de photographes (on voit dans l'exposition une grande photo de Wim Wenders). Mais il me semble qu'il aurait été plus judicieux alors de choisir une autre série de Philip-Lorca diCorcia qui lui aussi est fort productif. Je trouve par exemple celle ci-dessous beaucoup plus hopperienne que celles des hustlers...

Il aurait été encore beaucoup plus pertinent de choisir Crewdson dont les photos me paraissent beaucoup plus influencées par Hopper que celles de Philip-Lorca diCorcia. 

 

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Philip-Lorca diCorcia est un photographe américain, né en 1951 à Hartford dans le Connecticut. Il vit et travaille à New York. Ses photographies associent des éléments du style artistique documentaire avec un principe de construction maîtrisée et complexe propre à l'image de fiction. Ayant obtenu en 1989 une bourse d’État attribuée par la National Endowment of the Arts, diCorcia se rend plusieurs fois à Los Angeles entre 1990 et 1992 pour photographier des hommes prostitués sur Santa Monica Boulevard à Hollywood. Dans ce qui constitue donc sa première série de photographies : Hustlers, il continue de mettre en scène ses images, tout en limitant son intervention. Il photographie ses modèles dans leur environnement personnel et crée ainsi, comme le dit Peter Galassi, des scénarios représentant les fantasmes désespérés du Hollywood de diCorcia. (petite incise prise de ci et de là pour vous informer sur le photographe)

 

 

 

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Brent Booth; 21 years old; Des Moines, Iowa; $30

 

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Ralph Smith; 21 years old; Ft. Lauderdale, Florida; $25

 

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Joe Whitman; 24 years old; Los Angeles; California; $25

 

 

 

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On peut voir une palanquée d'images de cet extraordinaire photographe à cette adresse: http://www.lslimited.com/cgi-local/portfolio.cgi?level_1=1

Ce qui est particulièrement rigolo, c'est qu'à ces clichés, le photographe ajoute le prix de la passe, qui me parait bien modique par rapport aux tarifs que pratiquaient les gigolos de Saint Germain des près au tournant des années soixante dix... Si un de mes lecteurs a un avis sur la chose qu'il m'en fasse part. Un de mes fidèle commentateur (vous êtes toujours malheureusement rarissimes) se demandait ce qu'était devenu les "choupinous" que lui, comme moi, mais pas ensemble, avions photographiés au Trocadéro entre 1975 et 1990, en ce qui me concerne je m'interroge plus sur la suite des histoires des gigolos qui tournaient devant le drug store Saint Germain dans une ronde dont le circuit comprenait la rue de Renne et la rue du Dragon. Si quelqu'un à des informations à ce sujet...

 

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Après cette longue parenthèse, revenons à Hopper. Ce que l'on aime chez lui c'est aussi que certains de ses tableaux sont des invites au roman et l'on peut délirer à n'en plus finir sur ses personnages dont beaucoup ont l'air de s'emmerder ferme, ils paraissent comme prisonnier du cadre, de leur condition. Cette mégère qui fait semblant de lire, ne surveille-t-elle pas son pépère qui tente de mater, l'air de rien, l'accorte voisine qui s'exhibe dans l'appartement d'en face sous prétexte de passer l'aspirateur, et que le vieux marcheur aimerait bien rejoindre s'il pouvait se débarrasser de sa matonne...

 

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C'est un vendredi soir et l'atrabilaire personnage en manches de chemise dégoise sur les collègues qui sont déjà parti depuis longtemps, les deux autres aimeraient faire de même. Est-ce le respect de la hiérarchie, le bavard est peut être leur supérieur, ou une malsaine curiosité qui les retient?

 

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Le tenancier de cette humble station service, attend le client au soleil. Cela fait trente ans que sa femme l'engueule... Ca glisse...

 

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La mère regarde sa fille qui guette la voiture de son amoureux. Elle se souvient qu'il y a vingt cinq ans, elle faisait de même. La vie est passée...

 

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Dans le tableau ci-dessus, la chair est triste, le livre a été lu, l'homme a une tête à se jeter par la fenêtre.

 

Ce qui est magique chez Hopper c'est qu'il dépasse toujours l'anecdote. En 2004, à l'occasion de la rétrospective de la Tate modern, Philippe Dagen écrivait dans "Le Monde": << Hopper et Valloton font, si l'on peut dire, de l'ultrapeinture, en exaspérant tout ce par quoi elle se distingue des autres modes de représentation. Des supposées faiblesses de leur medium, ils font des forces paradoxales. Quand l'opération réussit, un assez haut degrè d'étrangeté est atteint, parce que tous les codes du réalisme sont à la fois parfaitement respectés et totalement pervertis. Mais quand elle rate, ne reste qu'une figuration assez morne.>>. On ne saurait mieux dire. A lire Dagen on pense bien sûr à l'influence qu'a eu Hopper sur plusieurs grands cinéastes maitre du réalisme perverti comme Wim Wenders et surtout David Linch. Il faut bien constater également, heureusement rarement, à Hopper de tomber dans la morne figuration en particulier dans quelques un de ses portraits de villas qui ne valent guère mieux que de médiocres élévations d'architectes.

Dagen fait le lien entre Valloton et Hopper, il se trouve qu'il y a quelques jours j'ai eu la chance, durant une semaine, de résider dans la villa au bord de la Méditerranée de la famille Valloton j'ai pu faire de visu le rapprochement. En outre en rendant visite à la petite fille de Félix Valloton, merci Heidi pour votre accueil d'une élégance d'un autre âge, j'ai pu découvrir que la fille du célèbre peintre avait elle aussi avait fait de bien beaux tableaux post impressionnisme.

Je m'aperçois que cette fois rendant compte d'une manifestation artistique j'ai beaucoup parlé de mes expériences lointaines ou récentes, ce qui prouve que l'art peut parler à notre mémoire de bien des façons... 

 

 

J'aime beaucoup cette toile vide d'Hopper, une des dernières qu'il ait peintes, il devait en avoir assez des hommes, ce n'est pas moi qui lui donnerait tort...

 

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Paris, octobre 2012    

COMMENTAIRES LORS DE LA PREMIERE EDITION DU BILLET

Merci pour cette belle recension de l'exposition Hopper; je ne manquerai pas de m'en souvenir lors de ma future visite.
Merci, aussi, pour la très sympathique allusion au Troca ;-)
COMMENTAIRE N°1 POSTÉ PAR BRUNO IL Y A 5 JOURS À 10H14
l'artiste et tout autant l'amateur sont toujours "voyeur" comme un photographe l'est naturellement et intrinséquement ; "le public" est toujours voyeur et s'en défend très certainement car le public ne regarde ni ne VOIE ce que l'artiste et l'amateur voient. Inutile de préciser qui est le plus obscène et qui aime l'obscenité dans le regard.
COMMENTAIRE N°2 POSTÉ PAR JACK IL Y A 5 JOURS À 11H53
29 juin 2020

CONTRASTES JAPONAIS DU PARC HAMA RIKYU À TOKYO

 
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Le parc de Hama-Rikyu à Tokyo offre les plus belles images du contraste japonais entre tradition et modernité. Il est situé dans le quartier de Shiodome. Il est près de la station de métro de Shimbashi, (non loin de Ginza) excellent point stratégique de résidence pour visiter Tokyo.
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Le parc de Hama-Rikyu a la particularité d'être bordé sur un de ses cotés par un bras de mer et d'être séparé de la ville sur ses trois autres cotés par un fossé rempli d'eau. Une ile de quiétude dans la quartier d'affaire de Shiodome.
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Le niveau de l'eau du petit lac, au centre du jardin, fluctue au grès des marées. Il est toutefois régulé par plusieurs petites écluses.
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Le jardin a été en 1709 lorsque le shogun décida de s'installer en ce lieu. Il y planta des pins dont un subsiste encore. Son nom veut dire littéralement détaché du palais. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale c'est un jardin public. Son entrée est payante.
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Curieusement pour Tokyo le parc est escarpé. Comme dans tous les parcs de la capitale, il y a des chats (ils sont à la fois sauvages et semblent bien entretenus, je m'interroge sur leur statut; si un de mes lecteurs peuvent me renseigner sur les chats des parcs tokyoites, je le remercie d'avance) et des corbeaux, beaucoup de ces sympathiques bestioles au Japon. Certains de ces beaux volatiles étaient punis dans une cage. Je ne sais pas pourquoi...

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Tokyo, avril 2010
29 juin 2020

UN CONTE DE NOËL un film de Desplechin

 

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L’argument du film est à la fois simple et alambiqué, mais rien ne peut être simple chez Deplechin. La mama (Catherine Deneuve) est atteinte d’un cancer rare du sang. Seule une greffe de moelle, ne pouvant venir qu’un proche membre de sa famille, peut éventuellement la sauver. Tous les membres de la smala qui se retrouvent dans la grande maison familiale de Roubaix pour fêter Noël, ont fait un test pour savoir s’ils peuvent être donneur. Seul le fils maudit et le jeune fou de la famille sont compatibles. Le fils noir va se dévouer.

On comprend bien, malgré une documentation médicale sans faille, cette histoire de cancer n’est qu’un habile prétexte pour faire l’autopsie d’une famille (qui à de nombreux points communs avec celle mise en scène dans “Rois et reine”, le précédent film du réalisateur) et insuffler du romanesque dans ce huis-clos bourgeois dans l’inévitable grande maison, c’est tout de même curieux cette propension à la vastitude des demeures dans le cinéma français, située à Roubaix, ce qui est à la fois original et tendance suite au succès des “Chtis”.

Cinématographiquement le film se place sous le parrainage revendiqué de Bergman dont on aperçoit un extrait d’un de ses films et plus discrètement sous celui de Woody Allen pour l’humour et le cynisme tranquille des dialogues. Leur brillant m’a fait autant penser à l’américain qu’à Sacha Guitry et les situations à Tchékov. Tout cela pour vous dire que Depleschin me semble se tromper de médium et que sa place est plus au théâtre qu’au cinéma. Les points forts du film étant outre des dialogues éblouissants, une direction d’acteur exceptionnel. C’est à ce propos la première fois que je vois Emmanuelle Devos, elle qui plombait le pourtant excellent “Rois et reine”. Roussillon est aussi extraordinaire qu’à l’habitude apportant sa truculence ahurie aux échanges verbaux. Amalric nous ressort son numéro de bobo borderline de “Rois et reine”, mais qui s’en plaindraient et Catherine Deneuve son registre de salope gourmée ,mis au point chez Valérie Lemercier, drôle et glaçant. Une grande découverte pour moi, Laurent Capelluto, comédien que je ne connaissais pas et que je trouve formidable de densité dans le rôle de Simon. La révélation est Emile Berling qui dans un rôle ingrat ne démérite pas du talent de son père. Il faut signaler la très bonne utilisation de la voix off, et celle de la figure, toute théâtrale, on y revient, de l’aparté. Mais cela se gâte sérieusement quand le réalisateur, sans la béquille du verbe, n’utilise que la grammaire cinématographique. Si bien que l’on pense parfois que nous assistons à l’adaptation au cinéma d’une pièce de théâtre. Certains subterfuges sont même un peu misérable comme celui de faire défiler les enseignes de café de la ville en sur impression d’un plan de la ville de Roubaix.

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Autre défaut inhérent au cinéma branché français, son incapacité à filmer le travail, sauf ici les actes médicaux, sans doute parce que nos cinéastes ont bien peu l’expérience d’un autre labeur... Les métiers des protagonistes semblent ainsi être choisis au hasard. On s’etonne par exemple qu’un aussi fin lettré et musicien que le personnage magistralement interprété par Roussillon soit teinturier et paraisse jouir d’une telle aisance financière peu en accord avec son humble état d’artisan. On voit tout aussi mal sa névrosée de fille en auteur à succès et ce n’est pas une vêture de dandy qui transforme Hippolyte Girardot, de plus en plus précocement décati, en grand architecte, rôle d’une inconsistance totale.

Il n’en reste pas moins que c’est un véritable plaisir de passer près de 2h 30 non avec de simples actants, comme on le disait au beau temps du structuralisme triomphant, mais avec de vrais caractères à l’épaisseur romanesque que nous sommes ravis de côtoyer pendant ce moment d’intelligence qu’est la projection de ce conte de Noël.    

Pour un avis éclairé ne manquez pas la critique du bon docteur Orlof http://drorlof.over-blog.com/

 

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29 juin 2020

LES ÎLES DU SOLEIL DE IAN R. MACLEOD

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Contrairement à “La séparation” dont je vous parlais dernièrement “Les îles du soleil” est une pure uchronie. Dans ce livre le fameux point divergent se situe en 1918. La Grande Bretagne a perdu la Première Guerre mondiale. Une partie de ses colonies sont devenues des mandats de la Société des Nations créée à l'issue du conflit. La défaite a eu pour conséquences la dépression, la honte puis la révolte, une crise d'hyper-inflation, des poussées de gauchisme politique ou culturel, une indépendance de toute l'Irlande en 1923... Churchill a été premier ministre mais ne s'en est pas très bien sorti. Oswald Mosley a tenté de redresser le parti travailliste avec une même absence de succès (dans notre histoire Oswald Mosley a quitté le parti travailliste pour créer un parti fasciste anglais avec un succès limité, dès les début de la guerre il sera emprisonné dans son pays. Il mourra quelques années plus tard oublié). Et puis un jeune ancien combattant John Arthur sorti de nul part avec son parti, ultra-nationaliste, se fait l'écho des peurs, des répulsions, des fantasmes des citoyen moyen... Il est appelé à Downing street son accession au pouvoir rappelle celle d’Hitler mais aussi celle de de Gaulle... Ian MacLeod excelle à rendre par ses seules descriptions aussi efficace que poétiques l’ atmosphère qui règne dans ce pays déchu. En voici quelques exemples: «Le palais (de Buckingham) fleure un mélange discordant de cire à bois, de lys, de naphtaline, de cuir neuf, de fond de teint et d'eau de Cologne.» «Une femme qui ressemble à la Reine de Cœur s'époumone à une fenêtre des étages par dessus l'avalanche cuivrée des cloches résonnantes.» «Il semble donc exact qu'une fois nu, l'être humain s'avère d'une décence inouïe. Voilà comment nous devrions tous vivre.» «En fait, j'attends toujours que ma vie commence, alors qu'elle ne va pas tarder à s'achever...», «En ce long mois d'août, la Très-Grande-Bretagne toute entière dérive doucement sur des bouffées de parfum vanille ou pissenlit, portée par le vacarme étourdissant des fanfares.» Dés les premières pages le lecteur s’aperçoit de la qualité d’écriture de l’auteur. La seule faiblesse du livre est de trop calquer la situation d’une Angleterre défaite avec celle de l’Allemagne dans l’Histoire que nous connaissons; mais c’était inévitable puisque le message sous-jasent dans le livre de MacLeod est qu’aucun peuple n’est à l’abri d’une folie comparable à celles qui saisit l’Allemagne dans notre réalité en 1933 pour peu que les conditions le permettent. MacLeod par là n’envisage pas Hitler comme un accident de l’histoire mais le fruit vénéneux de conditions économique. Ce brillant roman cache, entre autres, une vision marxiste de l’Histoire. Mais paradoxalement le coté uchronique du roman n’est peu être pas le plus important, tant le personnage principal est fouillé et devient attachant au fil des pages. La surprise qui nous cueille d’entrée n’est pas due aux supputations historiques mais à la nature même du héros que l’on en juge par les premières phrases des “îles du soleil”: << Ce soir comme presque tous les dimanches soirs, un message de ma relation m’attend sur le mur du troisième box des toilettes publiques pour hommes de Christ Church Meadow”. Il fut un temps où nous testions la craie, mais tout est nettoyé si régulièrement, de nos jours, qu’on nous l’effaçait souvent. Depuis nous nous débrouillons en plantant l’ongle du pouce dans la peinture moelleuse.>>. Le ton est donné et vous avez compris que l’on suit cette histoire à travers les yeux d’un personnage gay, Geoffrey Brook, qui doit dissimuler son homosexualité dans un monde furieusement homophobe qui n’est pas sans rappeler le film V et pas seulement sur ce point. John Arthur, chef charismatique du Parti Moderniste, héros de la guerre, issu d’un milieu très modeste a accédé au pouvoir dans la période trouble qui a suivi la défaite de l’Angleterre. Il a redressé son pays qui est devenu la Très-Grande-Bretagne. Il est intéressant que Ian MacLeod est choisi de faire de ce leader fasciste un personnage qui n’est pas qu’antipathique et dont la description fait un peu penser au leader belge fasciste de l’entre deux guerre Léon Degrelle... MacLeod prête au dictateur une personnalité ambiguë qui renvoie à ce que l'on appelle "la banalité du mal". Le romancier fustige surtout l’apathie, d’un peuple démissionnaire devant la force et qui a sa part de responsabilité dans la situation politique du pays. Le roman de MacLeod décrit très bien l’ambiance d’un pays viciée par une veule complicité dans une Angleterre grisâtre et sinistre où chaque citoyen est sommé de la croire obligatoirement en des lendemains radieux qui en fait ne cache qu’ un désespoir profond. Nous faisons connaissance avec Geoffrey Brook dans les années trente alors qu’il est professeur d’anglais dans un médiocre lycée de la petite ville de province où il est né. Il y traîne une existence grise sans avenir. Sa vie nous est narré en flash back. Nous apprenons que cet apparent homme sans qualité à connu un grand amour juste avant la guerre de 14 avec un jeune et beau commis d’une librairie. Leur idylle a été interrompu par la guerre. Le jeune homme y trouve la mort. Geoffrey Brook est brisé. Cette histoire racontée avec beaucoup de talent et de sensibilité par Ian R. MacLeod aurait fait seul déjà une très belle nouvelle. Il est tout à fait exceptionnel dans un roman de genre de voir des personnages aussi denses et émouvant. Inopinément Le petit professeur est nommé dans une prestigieuse université et devient un des intellectuels phare du régime! Le titre du roman doit son nom aux îles où l’on déporte les juifs, au nord de l’Ecosse disons que ce n’est pas là la meilleure partie du livre car pas complètement crédible. Les explications de Ian R. ne sont pas complètement convaincantes quand aux raisons de ces déportations à trop vouloir coller l’histoire de la Très Grande Bretagne à celle, de l’Allemagne nazi sans prendre assez en compte la différence entre les mentalités anglaises et allemandes. Il est dommage que Ian McLeod ne s'attarde pas plus sur la nouvelle conjoncture internationale qu’il a créé où un axe franco-allemand démocratique affronte un axe logique dans ce contexte entre la Russie stalinienne et le Royaume-Uni fascisant, les Etats-Unis de Roosevelt restant repliés sur leur scène intérieure.Si cette situation est plausible dans le contexte du roman on s’étonne tout de même de certaines évolutions comme celle de l’Italie qui vaincue aurait évolué de la même manière que l'Italie victorieuse mais frustrée, et se serait retrouvée avec Mussolini à sa tête. De même pourquoi une France vaincue n'aurait pas subi la même évolution que la Grande Bretagne. Si à mon tour je m’amuse au jeu de l’uchronie dans une après guerre où la France aurait été vaincu j’aurais bien vu par exemple le colonel de La Rocque, qui n’était pas sans ressemblance avec John Arthur, prendre le pouvoir. Pourquoi la France aurait elle été mieux immunisée que la Grande-Bretagne contre la tentation de la dictature. Il est à mon avis peu probable que la France en cas de défaite se soit doter d’ un gouvernement socialiste dirigé par Léon Blum puis d’un gouvernement ultra-nationaliste dirigé par un De Gaulle qui rappelons le serait resté un parfait inconnu sans la seconde guerre mondiale. Comme vous pouvez le constatez voilà un livre qui fait aussi réviser la vraie Histoire du vingtième siècle. UNe bonne connaissance de celle-ci augmentera encore le plaisir de la lecture des “Îles du soleil”. En 1940 Geoffrey Brook est détenteur d’un terrible secret qui pourrait changer le cours de l’histoire. Je ne peux guère vous en dire plus sans tuer le suspense du roman qui comporte plusieurs retournements de situation dont le plus important est tout de même un peu téléphoné. L'éditeur évoque “Le maître du Haut-Château” de Dick, grand classique de l’uchronie, mais le roman de MacLeod possède une qualité d'écriture et une subtilité dans l'analyse socio-historique bien supérieur à celles de l'écrivain américain. C’est dire la qualité de l’ouvrage. Ecrit d’une belle plume, avec une belle histoire d’amour “Les îles du soleil offre une alternative historique crédible avec un vrai point de vue sur la morale de l’Histoire. Ian MacLeod avec sa remarquable acuité psychologique démontre une fois de plus que de grands auteurs peuvent se trouver dans le rayon Science fiction. Ian R. Mac Leod (http://www.ianrmacleod.com), d'origine écossaise, est né en 1956 à Solihull, une petite ville du centre de l'Angleterre proche de Birmingham. Dés l’enfance Ian Macleod est avide de lecture. Dans une belle interview (www.actusf.com/spip/?article3775), il parle ente autres de ses jeunes années:<<Je suis un pur produit des banlieues ouvrières de Birmingham des années 50/60. J’ai grandi dans des HLM, et y ai passé énormément de temps à me balader et à rêvasser. Les livres ne m’intéressaient pas vraiment, jusqu’à ce que je découvre John Wyndham.>>. Très jeune donc il dévore presque exclusivement, que de la science-fiction et se régale des auteurs de la New Wave anglaise tels Michael Moorcock, Roger Zelazny, Samuel Delany, Harlan Ellison. Ses livres préférés sont "Dune " de Frank Herbert, et "2001" de Arthur Clarke. A 15 ans il entreprend sa première tentative romanesque. Il imagine une uchronie dans laquelle le Troisième Reich a réussi a atteindre les mythiques 1000 ans de règne. Mais ce roman ne sera jamais terminé... Il ne découvre la littérature générale qu’ avec les études. Il admire alors T.S. Eliot et D.H. Lawrence. Il n’abandonne pas pour autant la science-fiction et découvre Ballard et Silverberg. Il rêve de mixer toutes ses admirations. Aujourd’hui ses écrivains préférés Scott Fitzgerald, Marcel Proust, et John Updike. Autant de noms qui font comprendre l’importance que revêt le style pour MacLeod. Après des études de droit et un mariage. Il devient fonctionnaire. C’est une période où il s’éloigne un peu de la lecture et de l’écriture. Mais bientôt ses anciennes passions le reprennent. Il écrit plusieurs romans qui sont refusés par les éditeurs. Ian MacLEOD tente un format plus court et se recentre sur les genres qui ont animés son enfance : la SF, le fantastique, parfois l’horreur. Et voici que, au bout de quelques temps, la volonté paie : MacLeod vend sa première nouvelle au magazine Weird Tales. Puis une seconde à Interzone. Une troisième à Asimov’s. Si bien que dans les années, 90, Ian MacLeod est une signature récurrente des périodiques de genre. Il figure parmi les auteurs repris régulièrement dans l’anthologie Year’s Best SF... on le traduit dans plusieurs langues... Il publie un premier roman en 1997 “The Great Wheel” mais c’est avec le second, ces Îles du soleil qu’il conquiert la reconnaissance mais pas dans son pays où n’est paru que la nouvelle qui serait la première mouture du livre. Il faut donc féliciter Thibaud Eliroff (le directeur de la collection) pour avoir eu l'audace de faire traduire un livre non encore publié et, en passant, Michelle Charrier pour l'élégance et la finesse de sa traduction, qui compte tenu de l’écriture de Ian MacLeod est véritable tour de force. Suivent "The Light Ages" paru en 2003 et sa suite “House of Storms" qui se situe dans une Angleterre victorienne uchronique où la découverte d’une substance magique appelée aether donne naissance à une révolution industrielle d’un type nouveau. Ian R. MacLeod vit aujourd'hui à Bewdley dans le Worcestershire. 

29 juin 2020

MON FLORILÈGE DU MUSÉE D'ART MODERNE DE TOKYO, JAPON

 

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Koga Harue, sea

 

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Hashimoto Meiji, red chair

 

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Tanaka Saishiro, Lamen Garrison's desparate defense

 

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Miwa Chosei, attack on the cavite Naval Base

Tokyo, octobre 2010

29 juin 2020

Cody Furguson


































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28 juin 2020

Léopold Chauveau au musée d'Orsay

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Le musée d'Orsay, cet été 2020, offre la posibilité d'une formidable découverte, elle en fut une complète pour moi, avec l'exposition: Au pays des monstres de Léopold Chauveau. C'est une belle immersion dans un imaginaire qui vous fera du bien. Cela peut être aussi une judicieuse occasion de faire découvrir le musée à un enfant.

 

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Parallèlement à son activité de médecin, embrassée par obligation familiale mais qu'il n'appréciait guère, Léopold Chauveau (1870-1940) s'est réfugié en autodidacte dans un univers artistique étrange, aussi singulier qu'original. A la fois sculpteur, illustrateur et auteur de livres pour adultes et enfants, il est longtemps resté oublié de l'histoire de l'art, avant qu'une donation de son petit-fils au musée d'Orsay en 2017 (18 sculptures et 100 dessins) ne remette son nom en lumière.  

Personnalité atypique, Chauveau s'initie à la sculpture vers 1905 alors qu'il exerce la médecine depuis plusieurs années. Dès 1907, les monstres deviennent un leitmotiv de sa production, en sculpture comme en dessin.  
Hybrides, ses créatures sont souvent attachantes, maladroites et comme étonnées de leur propre présence. Semblant sortir de son inconscient, elles constituent pour Chauveau de véritables compagnons, le peuple d'un monde imaginaire dans lequel il trouverait refuge.  

Malgré leur singularité, les monstres sculptés de l'artiste peuvent s'inscrire dans une généalogie de l'histoire de l'art, on pense notamment aux gargouilles médiévales ou à des influences japonaises. En dessin, Chauveau adopte un trait synthétique, précis et incisif pour représenter ses personnages dans un style naïf, dans des décors simplifiés mais explicites.  
Ses cadrages traduisent la dimension narrative et parfois dramatique de ses séries.  

A partir des années 1920, il imagine des paysages monstrueux : étendues antédiluviennes et désertiques où évoluent des monstres biomorphes qui se plient à des activités étranges. Chauveau a aussi illustré de grands classiques (L'Ancien et le Nouveau Testament, Les Fables de La Fontaine), dont il a même parfois revisité le texte (Le Roman de Renard), et a également créé des histoires attachantes et fantastiques d'animaux et d'enfants.  

Cette exposition permet une complète redécouverte d'un oeuvre sans équivalent à son époque. Elle s'articule autour de deux grands axes : d'une part la personnalité, la vie et l'oeuvre de Léopold Chauveau et de l'autre son univers pour les enfants qui saura fasciner les plus jeunes visiteurs.

 

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Paris, juin 2020 

28 juin 2020

Jean-Joseph Weerts

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