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Dans les diagonales du temps
24 juin 2020

Ross Watson

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24 juin 2020

JEAN-CLAUDE LARRIEU

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Tad Mondale, 1979

 

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Avec Hervé, 1981

 

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La terrasse de la Goutte d’Or, 1983

24 juin 2020

ANDRÉ ZUCCA, PHOTOS DE PARIS SOUS L’OCCUPATION

 

 

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Dans un premier temps, faisons fi de la médiocre polémique qui entoure cette très belle exposition de 250 photographies couleurs inédites de Paris sous l’occupation. Avant tout autre chose elle permet de découvrir un grand photographe français (je précise la nationalité, car j’ai lu qu’il était qualifié de photographe allemand dans une des innombrables feuilles de choux qui encombrent les kiosques). Elle nous montre son regard sur le Paris occupé. Il faut savoir qu’André Zucca travaillait dans ces années là à la fois pour l’”Illustration”, très pro vichyste, et Signal le magazine illustré de propagande allemande en territoire occupé.

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Auparavant André Zucca était un l’un des photographes de presse les plus connus de l’immédiate avant guerre. Il est correspondant de guerre pour “France Soir” et “Paris Match” au front en septembre 1939. C’est parce que le photographe travaillait pour les allemands, il faut à ce propos rappeler qu’il a été à l’origine réquisitionné par les autorités d’occupation, qu’ André Zucca a pu avoir des pellicules couleurs, une technique qui en était encore à ses débuts. Des films qui étaient particulièrement rares à cette époque. Ces pellicules n’avait qu’une sensibilité de 16 asa; ce qui contraignait l’ utilisateur d’opérer qu’avec une forte luminosité. Toutes les photos présentées ont été prises par grand soleil donc principalement l’été ou l’hiver par soleil sur une neige fraîchement tombée.  Ce qui explique le coté lumineux et “joyeux” de ces images. Certains commentateurs ont reproché au photographe d’avoir pris ses clichés que par beau temps pour rendre l’atmosphère de Paris plus heureuse qu’elle était en réalité, mais techniquement il était contraint à cela... On ne peut pas décemment demander à des journalistes ou des hommes politiques qui on peut être découvert grâce à cette exposition que Paris avait été occupé par l’armée allemande, d’en plus connaître la photographie...


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Les photos couleurs que prenaient Zucca n’étaient probablement pas réalisées en vue d’une parution dans les journaux pour lesquels il travaillait qui ne publiaient peu de photographies couleurs (la couleur était réservée dans “Signal” aux photos de guerre), mais pour son plaisir personnel et à titre expérimental. Toutefois elles sont  ressemblantes à celles qui paraissaient car parfois, quand il le pouvait, Zucca doublait la prise de vue, une avec son appareil habituel (un rolleiflex 6x6) chargé en noir et blanc et une autre avec un Leica 24x36 équipé en couleur. Il opérait avec un objectif unique, un 50 mm d’excellente qualité qui lui permettait une grande ouverture de diaphragme ce qui compensait en partie la faible sensibilité de sa pellicule d’ou aussi  souvent de grandes profondeurs de champs dans les photographies présentées. Cet objectif unique l’obligeait à se rapprocher ou à s’éloigner de son sujet pour obtenir le cadre désiré toujours très soigné. On peut constater que le passage d’un format carré à une géographie de l’image rectangulaire n’a en rien altéré ses dons pour la composition de l’image. Il y a peu de gros plans et beaucoup de plans larges.

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Il a su intégrer très vite la couleur  dans la composition de ses image, en témoigne cette vue de la rue de Rivoli dans laquelle les drapeaux nazis sont plus des taches de couleur dans la composition que des emblèmes politiques.

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Zucca opère frontalement. Il sait néanmoins se faire si discret que sa présence ne modifie pas le quotidien, le banal qu’il aime photographier. Cet infatigable piéton de Paris a sillonné la ville de Ménilmontant à Montparnasse, de Saint Germain des prés à la Nation, du zoo de Vincenne au jardin du Luxembourg, des Halles à La Muette... Il photographie aussi bien les riches qui se pressent au pesage d’une réunion hippique, que les miséreux, tel se clochard au bord de la scène, le travail comme dans ces éboueurs dans un petit matin clair d’été, que les loisirs dans les fêtes foraines ou les jardins publics. En parcourant cette, je le répète exceptionnelle exposition, on repère facilement les centres d’intérèt d’André Zucca, en premier lieu les belles femmes élégantes. Il a, comme François Truffaut, une prédilection particulière pour leurs jambes. Ces images sont aussi une mine de renseignements pour savoir comment étaient habillés les parisiens dans ces années de guerre. Espérons que la pléthore de cinéastes qui ressassent cette période scruteront les photos de Zucca...

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Le photographe s’intérresse également beaucoup aux affiches, un art voisin du sien, les politiques mais surtout celles de cinéma. Le commissaire de l’exposition a eu la bonne idée de parsemer les salles d’affiches de cinéma de l’époque. André Zucca a su faire passer sa passion de l’image et du cinéma à son fils, Pierre Zucca, malheureusement disparu trop tôt, qui était un très estimable et original cinéaste.

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Toutes les images présentées sont des tirages modernes aux couleurs restaurées. Un panneau explique le processus de sauvetage de ces inestimables témoignages. Le beau catalogue est le reflet exact et précieux de l’exposition.

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L’exposition a provoqué l’ire des jocrisses. On a pu même lire sur le site du journal en ligne rue 89  ce titre: << L'exposition d'André Zucca perpétue la propagande nazie>> titre d’une rare imbécillité qui chapeautait  un article, d’une non moins rare indigence, signé par Gilles Manceron et Agnès Tricoire. Comme quoi les feuilles de choux ne sont pas qu’imprimées on peut en trouver en ligne;  l’ennuyeux celles-ci, c’est que l’on peut même pas se torcher avec ou s’en servir pour envelopper les épluchures! Mais le comble du crétinisme fut atteint par Christophe Girard adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, qui demanda l’arrêt de l’exposition, arguant que les légendes fournies avec les photographies n’assènent pas assez l’horreur de la collaboration et l’infamie d’André Zucca, prétextant que tous les détails de ces clichés ne sont pas décrits par le menu au visiteur insouciant et, comme tout le monde le sait, stupide. On voit combien le bien-pensant Christophe Girard a une haute idée de ses électeurs. Heureusement monsieur Delanoé, le célèbre plagiste et par ailleurs maire de Paris a renvoyé son calamiteux collaborateur à ses pâtés de sable. L’exposition se poursuivra.
24 juin 2020

Nicolas Tolmachev

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OISEAU-2013

 

 

MEMORY-2017

 

 

SADE-2013

 

 

AMOUR-2016

 

 

2014

 

 

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24 juin 2020

JAM SUTTON

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24 juin 2020

PETER CHURCHER

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Peter Churcher est né en 1964 à Brisbane en Australie. Il a fait des étude de peinture et d'histoire de lart ainsi que de musicologie à l'université de Melbourne. Il a fait sa première exposition personnelle en 1994. Dans son pays il a reçu de nombreux prix pour son travail. Au cours des opérations contre le terrorisme dans le golf persique menées par la Royal Australian Navy et la Royal Australian Air Force en 2002, Peter Churcher a été envoyé sur les lieux des opération comme peintre de guerre. Chrcher vit et travaille aujourd'hui avec sa femme et ses deux enfants en Espagne à Barcelone.

L'artiste se consacre presque exclusivement à la représentation de la figure humaine dans un contexte narratif.

 

Caught in action: (clockwise from left) <i>Two fighter pilots rigging up during a scramble, Diego Garcia</i>, by Peter Churcher; Lewis Miller; Peter Churcher.
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Peter Churcher_The First Barcelona Model
 
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24 juin 2020

Jean-Baptiste Huynh

 

Jean-Baptiste Huynh, Portrait 7, 2003

Portrait 7, 2003

24 juin 2020

Caroline Coon






















 

24 juin 2020

L'ÉROTISME DE SAINT-SÉBASTIEN

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24 juin 2020

L'HONNEUR D'UN HOMME D'ALLAN MASSIE

 

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On ne peut pas dire que la collaboration des français avec l’occupant durant la dernière guerre mondiale soit un sujet galvaudé. Dans ma grande inculture je peux compter sur les doigts d’une main les romans que j’ai lu sur ce thème. Il y a bien sûr les deux chefs d’oeuvres de Céline, “D’un château l’autre” et “Nord” mais ils traitent plus de la déconfiture et la fuite des collaborateurs que d’autres choses. Comme le disait l’excellent Galtier Boissière dans son pas triste “journal 1940-1950” (au feu Quai Voltaire) ce n’est plus “Je suis partout” c’est je suis parti! Pierre Boisdeffre a écrit un émouvant petit livre “Les fins dernières”, paru jadis au “Livre de poche” dans lequel il romançait la fin tragique de Robert Brasillach. Il y eu l’alerte “1941” de Lambron chez Grasset qui se passait dans les cercles du pouvoir vichyste, quant à l’oeuvre de Modiano, on y trouve plus un echo de la collaboration que la collaboration elle - même; et c’est à peu près tout ce dont je me ⁄rappelle dans cette touffeur d’été.

C’est donc la rareté du thème et la beauté de la couverture du au désormais presque célèbre André Zucca depuis la polémique autour de l’exposition de ses lumineuses photographies de l’occupation qui m’a décidé à acquérir “L’honneur d’un homme” d’autant que l’auteur, Allan Massie est étranger, ce qui donnait un intérêt supplémentaire à ce roman sur la collaboration, pour faire un raccourci que le livre ne mérite pas, et que d’autre part j’avais apprécié ses “Mémoires de Tibère”, édité chez de Fallois.

L’auteur aborde l’époque de l’occupation par le biais du récit à la première personne, d’un jeune homme, il est jeune lorsque nous faisons sa connaissance, dont le père décédé était français issu d’une vieille famille aristocratique et la mère une anglaise qui a suivi son deuxième mari en Afrique du sud où le garçon a passé son adolescence. Le lecteur le rencontre à Paris où il vient en vacances après avoir passé une année d’étude à Cambridge.  Au vue de cette amorce biographique (trop) romanesque, on pourrait s’attendre à avoir été mis en rapport avec un brillant sujet. On s’apercevra assez rapidement qu’il n’en est rien.

Suite à une rencontre inopinée, le jeune homme contracte une obsession, celle de connaître la vérité sur son père qu’il a vu pour la dernière fois lorsqu’il avait neuf ans et dont on apprend vite qu’il fut une figure marquante de la collaboration intellectuelle.

Dans la première partie du roman nous suivons ce pale jeune homme dans sa rencontre avec ceux qui ont aimé et connu son père, son oncle, député RPF et ancien résistant, ce qui est un peu une tautologie (le personnage m’a fait penser à Jacques Baumel), sa grand mère et des amis interlopes de son géniteur dont un cinéaste homosexuel transi qui a quelque chose de Marcel Carné... Vient se greffer à cette quête une histoire d’amour assez convenue.  Puis à partir de la page 160, le livre se transforme et devient le dossier que le jeune homme, puis l’homme qu’il est devenu a constitué sur son père, Lucien de Balastre, le “je” change d’attribution passant du fils au père. Le roman nous fait voyager dans le temps de 1898 à 1987 avec des stations plus ou moins longues sur certaines années et aussi dans l’espace de la Suisse à l’Afrique du sud en passant par l’Angleterre et le sud de la France. Mais pourtant, le lecteur n’est jamais perdu. Le style est plaisant, avec de belles trouvailles poétiques, bien rendues par la traduction. Néanmoins, En début de lecture, le ton pour un lecteur français déroute. Cette relecture d’une des périodes les plus sombres mais aussi une des plus effervescentes pour l’ intelligentsia française, par un homme presque sans qualité, donne à cette histoire, à la fois un ton et un point de vue totalement inédit. Il me vient à penser que le narrateur est un type d’homme qui a presque complètement disparu aujourd’hui, il m’est arrivé d’en côtoyer quelques uns; les derniers se dissolvent dans le grand âge. Des gens de bonne éducation, d’intelligence moyenne mais qui grâce à leurs humanités possédaient une solide culture classique.

L’honneur d’un homme a quelques parentés avec les roman de Roger Martin du Gard, modèle presque toujours inavoué, le prix Nobel traîne derrière lui, allez savoir pourquoi, comme un fumet de ringardise, des auteur voulant tricoter le romanesque avec l’histoire. On y trouve les même procédés narratif et le même souci d’étayer les personnages de fiction par de vrais acteurs de l’h}istoire. Cependant par rapport au maître français l’anglais achoppe sur plusieurs points. Le principal est la transparence quand ce n’est pas le convenu des personnages secondaires qui on également le défaut d’apparaitre aussi brusquement qu’ils disparaissent. Encore plus gênant est la relative inconsistance de ce Lucien de Ballestre dont le fils tente de cerner la personnalité (pour un historien ectoplasme). L’hétérogènéité du personnage vient sans doute de la multitude de ses modèle dans la réalité. Il y a du Lucien Combelle (tiens le même prénom!), il y a aussi du Drieu la Rochelle, mais sans œuvre, du Bertrand de Jouvenel et pour le maurrassisme du Henri Massis.

Le livre se lit sans ennui et même avec intérêt, mais l’auteur est passé à coté d’un grand livre ( peut être par manque de connaissances historiques) en n’ancrant pas plus son personnage principal dans l’histoire.

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