Trois coupes de champagne qui est le portrait en creux d’un jeune homme pressé qui sera rattrapé par le temps, ne démérite pas à leurs cotés. Son auteur, Yves Pourcher est professeur à l'université de Toulouse-Le Mirail. Il a déjà publié trois essais dont 'Les Maîtres de granit' en 1987 (réédité chez Plon en 1995) et 'Les Jours de guerre' en 1994 ainsi que de deux romans, " Le rêveur d'étoiles " et " Avenue de Carthage”.
“Trois coupes de champagne” s’ouvre sur la grisaille du quotidien d’un adolescent, né dans la bourgeoisie de province au début du XX ème siècle. Cette jeunesse à qui la plupart des auteurs, pour ne pas dire tous, y aurait consacré de longs chapitres ou même un volume, Yves Pourcher la règle en une demie page. Le lecteur a immédiatement compris à quelle allure il va dévaler les années. La montée du héros à Paris donne l’occasion à l’auteur de l’évoquer par une formule lapidaire dont il a le secret: << Pour plaire autour de moi je me mis à danser. Je le fis si bien qu’un soir de 1923 j’arrivais à Paris>>.
Notre virvolteur sur parquet continue à force de valses à fasciner les femmes et l’argent tombe sur lui sans qu’il fasse le moindre effort comme pluie à la mousson. Autrement dit, il est gigolpince comme l’aurait écrit le regretté Alphonse Boudard. Il faut dire qu’il n’est pas vilain ce qui aide beaucoup dans la profession: << Elles aimaient mes mains fortes, mes hanches étroites, mes cuisses puissantes et sures. J’avais reçu tout ça sans travailler, sans forcer. Cette gratuité, ce don d’une nature qui reconnaissait les efforts des générations antérieurs, les rassurait.>>. On le voit le roman est plus dans la litote pressée que dans le naturalisme descriptif. La litote est une figure de style qu’Yves Pourcher affectionne particulièrement. D’ailleurs “Trois coupes de champagne” ne serait il pas une litote de 235 pages... La concision est également son maître mot. L’auteur a le chic , en une phrase, pour nous révéler la couleur de l’époque, << En 1927 j’étais déjà bien lancé. Cet hiver là, la princesse Jane di San Faustino vint à Paris, Très déçu de ne pas voir de nègres...>> (voilà un déception qui ne nous guette plus guère).
Les années folles s’éloignent, mais il ne s’en est pas aperçu. Il vieillit son prénom change selon les femmes qu’il accompagne; nous ne connaîtrons jamais ni son patronyme ni son prénom de baptême.
Les années trente sont pour notre jeune homme qu’une fête, continue, <<... notre chère lady Mendl a un manchon en plumes de lolofar, ce tout petit oiseau mexicain. Quand elle le porta la première fois, à dîner, la conversation et le service s’arrêtèrent...>>.
En toute logique dans cet univers de papier où tout parait un peu trop facile pour son héros, notre “sauteur” mondain est engagé par Vogue pour chroniquer les soirées parisiennes Nous sommes en 1934 et à la page 43 et le plaisir de lecture à été présent à chaque page.
Le plaisir principal que j’ai trouvé à “Trois coupes de champagne” a été de voir revivre tout un monde aussi englouti que celui des Guermante. L’auteur ressuscite un univers, avec d’autres armes que celles de Proust, avec néanmoins là aussi le temps au centre de tout, dans un style sec.
Le roman est un fabuleux carnet de bal. Le plus stupéfiant est que l’auteur semble y avoir brûlé tous ses vaisseaux (j’espère qu’il me démentira sans tarder). De chaque figure que l’on y croise aurait pu naître un autre livre. Il est rare de voir un roman, gros de toute une bibliothèque. Il est vrai que l’époque ne manquait pas de créatures fantasques et hautes en couleurs. Le roman nous en fait rencontrer beaucoup, comme par exemple Daisy Fellowes. Pour dresser son portrait je laisse la parole à Jean-Noël Liaut qui dans son essai “Les anges du bizarre, Un siècle d'excentricité” paru aux éditions Grasset ( dont il faudra bien que je vous parle un jour...), a su également, comme Pourcher, l’évoquer avec talent, << La seule vocation de l'honorable Daisy Fellowes fut d’être arbitre des élégances et romancière très mineure - pour ne pas dire plus -, fut de devenir inoubliable. Elle consacra à cette tâche chaque seconde de son existence, et ce jusqu'à sa disparition en 1962. Petite-fille d'Isaac Singer, l'inventeur de la machine à coudre, elle ne gardait aucun souvenir de sa mère, qui s'était suicidée alors qu'elle avait quatre ans. Son premier mariage, avec Jean Amédée Marie Anatole, Prince de Broglie eut une curieuse fin quand elle découvrit son mari au lit avec le chauffeur de la maison. Le prince qui avait des bontés pour le personnel mâle eut la bonne idée de mourir de la grippe en 1918... Imprévisible et élitiste, autant que séduisante et fortunée, Daisy, qui s'autorisa très vite à distiller son sadisme naturel avec jubilation, n'aimait rien tant que tendre des embuscades. On parle encore de l'un de ses dîners - donné en pleine canicule dans une pièce surchauffée et hermétiquement close - où elle n'avait rassemblé que des convives se haïssant : une épouse et la maîtresse en titre de son mari, un couple de divorcés ou encore un écrivain et un critique littéraire ayant assassiné son dernier ouvrage. Logique venant d'une femme qui trouvait seyante la couleur mauve des hématomes et offrait de la cocaïne en guise d'aspirine à ses femmes de chambre migraineuses.>>.
Plus problématique est le personnage de Jean Fontenoy, écrivain et journaliste qui ne semble pas avoir laissé des œuvres inoubliables (je n’ai rien lu de ce monsieur, mais je ne suis pas une référence, un de nos passants pourra peut être nous en dire plus sur les écrits de cet aventurier...). Il est mort sous l’uniforme de la division Charlemagne en se battant avec les derniers défenseurs de Berlin en ruine. Yves Pourcher lui consacre un chapitre fort enlevé qu’il a intitulé “Rouletabille poète... Nous apprenant ainsi qu’il y avait au moins un poète parmi les derniers nazis défendant les décombres de la capitale du troisième reich. On peut comme moi n’être pas un laudateur du politiquement correct et un peu “tiquer” sur ce chapitre...
Il y a bien d’autres figures auxquelles on se frotte dans ces pages, outre les personnages par ailleurs cités, en voici une petite liste non exhaustive: Pierre David-Weill et madame, Roland de l’Espée, Jean Cocteau, Jean-Michel Frank, Nathalie Paley, Lucien Lelong, Marie-Laure de Noaille, Jean-Louis de Faucigny-Lucinge, Cecil Beaton, Denise Bourdet, Misia Sert, Cora Madou, Serge Lifar, Michel de Brunhoff, Edith de Beaumont... C’est un peu le carnet de bal de Charles de Beistegui... Pourcher fait revivre tout un monde disparu et oublié qui s’étourdissait de cocktails en soirées de nuits blanches en défilées de mode, de concours d’élégance en bals masqués. Une coterie parce qu’elle se retrouvait dans les pages glacées des magazines dans lesquelles pour la première fois la photo suplantait le texte, le livre donne des couleurs aux clichés de “L’illustration” et de “Vue”, croyait faire l'Histoire, sans voir qu’au delà des frontières s’ourdissait sa perte.
Mais bientôt le roman bifurque. Alors que jusque là, il n’était question que de fêtes et des beaux atours des dames, en particulier ceux signés Schiaparelli, “Lui”, comme l’appelle Lili de Rothschild, par l’intermédiaire du mannequin vedette de cette grande maison de couture, va fréquenter un homme politique de premier plan, Gaston B. Presque le seul personnage fictif, avec le héros, du roman (mais après tout peut être que “Lui” aussi a existé.).
Il me semble qu’avec ce personnage le romancier a fait deux erreurs; la première est de faire obliquer son récit, qui était avant cette intrusion une délicieuse chronique post proustienne du grand et du demi-monde parisien, écrite d’une plume trempée dans l’encrier de Paul Morand, vers les marécages de la politique; la seconde, plus grave, est que ce changement de direction soit causé par un personnage peu crédible tout du moins en regard de ce que nous connaissons de l’histoire de France. En outre, Gaston B. ne changeant pas le cours de l’histoire, il ne peut donc pas s’agir d’une uchronie.
Si l’on cherche des équivalents à Gaston B dans la politique française de l’époque, on n’en trouve pas. Ce que pour ma part, rétrospectivement, je regrette. L’histoire de notre pays en aurait été bouleversée et la face du monde peut être changée... Dans ce Gaston B., il y a de l’Eugène Deloncle (le chef de la cagoule), du Léon Degrelle, et même aussi un peu de Paul Marion et de Marceau Pivert me semble-t-il.
Lorsque nous sommes en 1938, Gaston B se réclame ouvertement du fascisme et semble être le chef de ce courant en France, un peu à la manière de ce que fut un Oswald Mosley en Angleterre. Dans l’histoire réelle ni Doriot et encore moins Marcel Buccard (dit la grande Marcelle) ont eu cette aura. Très bon connaisseur de cette époque, Yves Pourcher est l’auteur en 2002 d’un “Pierre Laval vu par sa fille” aux éditions du Cherche-Midi, cette dernière, Josée de Chambrun, joue un rôle important dans le roman (on a parfois le sentiment que le romancier est un peu un ami de la famille). Il sent littérairement le danger pour son livre. Habilement, il fait donc pâlir l’étoile de Gaston B. et l’éloigne du centre des opérations, alors qu’il en avait fait jusqu’alors une sorte de Zelig de la politique européenne. Mais si on laisse de coté le vérisme historique, on semble être transporté dans le “Contrepoint” d’Huxley... Très fin, l’auteur sait aussi nous amener dans l’époque de ses héros en s’amusant à employer des expressions gouailleuses d’alors, aujourd’hui si désuètes que le sens s’en est perdu, comme, c’est roulant, qui veut dire c’est amusant...
Ces dépaysements nous valent tout d’abord un raid jusqu’en Afrique en hydravion, c’est Saint-Exupery chez Porco Rosso; puis Pourcher à l’excellente idée de faire de son Gaston B, que suit notre héros pour s’occuper de la femme de l’homme politique à la demande de ce dernier(!), l’ambassadeur de France à Moscou; et enfin, à partir de 1942 l’auteur à la mansuétude de nommer Gaston B. représentant de Vichy chez les turcs. L’excellence est toujours suivi comme son ombre par “Lui”, son factotum préféré. Ce poste périphérique évitera vraisemblablement à nos héros quelques avanies à la libérations (nous sommes dans cette partie du livre, un peu chez Eric Ambler). “Trois coupes de champagne” se termine en 1951 peu après le fameux bal vénitien de Charles de Beistegui. Je ne vous en dirais pas plus en ce qui concerne l’intrigue pour ne pas déflorer ce pétillant roman, sachez seulement que même les gigolos anonymes ont un cœur...
C’est un tour de force de faire aussi bien apparaitre une société à travers les yeux d’un homme sans qualité, et cela en est un autre de nous faire sentir l'allégresse et les illusions de sa jeunesse.
Yves Pourcher c’est un peu Sagan chez Schiaparelli et Paul Morand chez Otto Abetz et ce n’est pas rien...
Trois coupes de champagne, Yves Pourcher, éditions Grasset, 2009
Commentaires
B comme BERGERY
réponse à Frederic
Retour sur “Trois coupes de champagne”, vu du coté de Gaston Bergery
Après que Frédéric , un visiteur aussi attentif que féru en histoire m’ ait signalé que le Gaston B. du roman d’Yves Pourcher n’était pas un personnage fictif mais un individu bien réel du nom de Gaston Bergery (1892-1974), je me suis plongé dans ma bibliothèque et aussi arpenté la toile, (ce qui m’a confirmé que ma mémoire était de plus en plus défaillante...) pour voir de quoi, ou plutôt de qui il retournait. Et voici ce que j’y ai découvert:
Volontaire, à la déclaration de guerre, il est blessé en 1915, puis affecté en tant qu’interprète à la mission militaire française auprès de l’armée britannique. Après la guerre il termine ses études de droit, et commence sa vie politique comme Secrétaire général adjoint de la Commission des réparations (1918-1924), il est ensuite directeur du cabinet d'Édouard Herriot au ministère des Affaires étrangères (1924-1925) puis député-maire (radical) de Mantes de 1928 jusqu’en février 1934 sous l’étiquette Républicain radical et radical-socialiste.
il entre en conflit rapidement avec Édouard Herriot, alors président du Parti Radical, et commence à dénoncer, à la tribune du Palais-Bourbon, le développement du fascisme et se préoccupe de l'évolution de la politique extérieure de la France. Persuadé que l'attitude du gouvernement entretient et favorise le nationalisme allemand, il se prononce contre l'occupation de la Ruhr, pour la révision du traité de Versailles et pour l'abandon des réparations. Il est dans la mouvance de ceux que l’on appelle au Parti Radical les “jeunes turcs” dans laquelle se trouve Pierre Mendes-France, Jacques Kayser, Pierre Cot, Jean Zay...
En 1932, il est réélu député et sa participation à la conférence d'Amsterdam l'amène à adhérer, la même année, au mouvement d'Amsterdam-Pleyel, rassemblement pacifiste mondial, créé à l'initiative de Romain Rolland et de Henri Barbusse. Cela a-t-il un rapport avec le fait que cette même année René Crevel lui dédicace son livre, paru aux édition Surréaliste, “La clavecin de Diderot?
Dés 1933, un journaliste assez visionnaire, Dorsay, dans l’hebdomadaire “Je suis partout” mentionnait le nom de Gaston Bergery, aux cotés de ceux de Laval, Tardieu et Marquet, comme candidat au pouvoir suprême, dans un article intitulé, “Course à la dictature”! Dans ces années là Bergery est socialiste et dirige un hebdomadaire “La Flèche” dans lequel, il écrit régulièrement des articles dénonçant, << Les maîtres du pouvoir financier qui, quel que soient les changements politiques sont demeurés immuable, incarnant la domination constante du capital.>> (citation extraite de “La synarchie” d’Olivier Dard, page 114, aux éditions Perrin).
En 1934, Gaston Bergery appartient au Comité de défense antifasciste au coté de Thorez, Marty, Vaillant-Couturier, Marceau Pivert, Raymond Guyot... Dans ce début des années trente Gaston Bergery faisait aussi parti de ce que l’on appelait les “planistes” qui étaient les partisans d’une planification forte de l’action de l’état, à l’instar de ce qui était annoncé en Union soviétique. Ils venaient néanmoins de tous les horizons politiques, de l’Action-Française aux Trotskistes en par des indépendants comme Alfred Fabre-Luce ou des hommes de droite tel Henri de Kerillis, << La fortune des mots exprime toujours la fortune des idées. La fortune du mot plan dans le monde, c’est l’expression de la nécessité de remplacer le vieil équilibre naturel par une organisation préméditée.>> (Gaston Bergery, 1932 à la tribune de la chambre des députés).
Il est réélu député de son ancienne circonscription de Seine et oise en 1936, cette fois sous l’étiquette du Parti frontiste (parmi les frontistes, pour en revenir à la littérature on peut citer Louis-Emile Galey futur haut responsable sous Vichy du cinéma et père de Matthieu Galey). Député du Front populaire (j’ai lu jadis, sous la plume de mon cher François Brigneau, je vais encore me faire des amis, que Bergery aurait été l’inventeur du terme Front Populaire, à vérifier), il défendit les accords de Munich par pacifisme.
Ayant rompu avec le Front populaire, en 1937, on retrouve Bergery dirigeant avec Izard , le “Front Social” qui essaye de débaucher des membres du parti du colonel de La Rocque dont Bergery se rapprochera durant la drôle de guerre.
A cette époque, il est considéré comme un des hommes les plus intelligents du parlement.
Le 6 juillet 1940 , il appelle le parlement à voter une motion qu’il a rédigé et qui est très inspiré par Pierre Laval qui réclame <<... un ordre nouveau national et social, une France intégrée à la nouvelle Europe, un dosage de collaboration avec les puissance latine et l’Allemagne pour un nouvel ordre continental...>> (cité par Jacques Nobecourt dans “Le colonel de La Rocque, éditions Fayard).
Le 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il rédige aussi, avec Emmanuel Berl “l’appel aux travailleurs du maréchal Pétain. Il lance le slogan << La France doit dominer sa défaite comme l’Allemagne doit dominer sa victoire.>>.
Il est ambassadeur du régime de Vichy à Moscou en 1941, puis à Ankara entre 1942 et 1944. Il rentre de Turquie en octobre 1945 et est arrété à sa descente d’avion. Il est remis en liberté le 15 avril 1946.
Il est traduit devant la justice en 1949, pour faits de collaboration. Il est acquitté. En 1951, il participe à la fondation de l'Association pour défendre la mémoire du maréchal Pétain.
Sans mésestimer ma bévue ni mon ignorance, j’admet volontiers que Gaston Bergery a été le modèle principal pour le Gaston B. de “Trois coupes de champagne”, néanmoins on voit bien que le parcours de Gaston Bergery, que j’ai rapidement esquissé, ne correspond pas exactement à celui du Gaston B. du roman. C’est sans doute pour cela que l’auteur n’a utilisé que l’initial du nom de l’homme politique, se laissant ainsi la liberté de composer la vie de son personnage avec plusieurs autres personnes réelles. Il est d’ailleurs amusant, de relire “Trois coupes de champagne” en comparant l’itinéraire fictif de Gaston B. avec celui réel de Bergery.
Une question reste pendante comment ce fait-il que Gaston Bergery, avec un tel parcours n’ait été jugé qu’en 1949 et été acquitté (ceci dit tant mieux pour lui), alors que pour beaucoup moins que cela bien d’autres ont écopé au minimum de plusieurs années d’indignité nationale! Il en aurait été sans doute tout autrement s’il avait eu la malancontreuse idée d’accepter le commissariat aux affaires juives que lui proposait le maréchal Pétain en remplacement de Xavier Vallat que les allemands voulaient écarter au bénéfice de Darquier de Pellepoix, ce qui enthousiasmait peu Pétain qui devra cependant s’y résoudre (tout cela d’après les déclarations d’Angelo Tasca). Gaston Bergery avait considéré le commissariat aux questions juives comme un poste très en dessous de ses compétences! Ce qui est amusant c’est que l’ acquittement dans le roman de Gaston B. m’avait paru tout à fait incrédible, comme quoi parfois le réel nuit à la vraisemblance...
A propos du procès de Gaston Bergery il faut lire le très amusant compte rendu qu’en fait Jean Galtier-Boissière page 997 et suivantes de son “Journal 1940-1950” paru en 1992 (Quai Voltaire éditeur), << Dans le box Gaston, éblouissant, parfait en tous genres d’éloquence. Mais quelle superbe! Les juges n’aiment pas voir afficher une telle supériorité intellectuelle...>>. Malgrè la sympathie qu’il éprouve pour le prévenu et la certitude de son innocence, Galtier Boissière est surpris que Bergery ne soit pas déféré devant la Haute-cours...