Occupe-toi d'Arletty! de Jean-Pierre de Lucovich
Le roman policier historique est devenu un genre en soit. Il connait ces dernières années une croissance que l'on peut, en exagérant à peine, qualifier d'exponentielle. Ce phénomène n'englobe pas seulement la France mais aussi la grande Bretagne les Etats-Unis et probablement d'autres contrées. Sauf erreur, c'est des Pays-Bas, via la Chine, que nous vient cette veine puisque l'on peut considérer que le père en est Van Gulik et son juge Ti dont les récits des enquêtes de ce dernier parurent dans les années 50. Trente ans plus tard Umberto et son « Nom de la rose » raviva une flamme qui ne semble plus devoir s'éteindre attisée avec talent par Philip Kerr et les exploits de son héros Bernar Gunter dans l'Allemagne nazie, malheureusement la plupart de leurs avatars n'éclairent pas bien loin... La plupart des romans de ce type sont édités par 10-18 dans la collection « Les grands détectives », collection qui semble un formidable appel d'air pour ce type de production. Ces ouvrages nous proposent des énigmes sous toutes les latitudes et toutes les époques. Si le niveau de ces romans est assez moyen, car ils pâtissent presque tous du même défaut, celui d'être des « romans d'antiquaires » dans lesquels leur auteur privilégie le décor et la peinture de l'époque à l'intrigue romanesque.
Comme pour tous les romans historiques la première difficulté que rencontre l'auteur est celle d'insérer sa fiction dans une trame historique, si possible assez connue, dans une époque qui suscite la curiosité de nos contemporains. Mieux vaut à mon humble avis pour le tirage du roman situer l'intrigue dans la France napoléonienne ou l'Allemagne nazie que dans la Neustrie mérovingienne...
Autre tâche ardue de taille pour l'auteur: bien choisir son enquêteur, le « je » de la plupart des romans de ce type; certains élisent un personnage célèbre comme Oscar Wilde par exemple. Ce choix me paraît peu judicieux, ce qui est confirmé par la lecture des écrivains ayant suivi cette curieuse voix. D'autres, à mon sens, font une autre erreur, celle de prendre pour héros un personnage peu trop atypique, c'est le seul reproche que je ferais aux excellentissimes ouvrages de John Lawton par exemple, ouvrages dont il faudrait bien que je vous entretienne...
Mais foin de généralités, venons en enfin au livre qui m'amène à disserter de manière oiseuse sur le roman historique. L'ouvrage en question est « Occupe toi d'Arletty » de Jean-Pierre Lucovitch.
L'auteur a eu la double bonne idée de situer son intrigue dans le Paris de l'occupation, exactement au printemps 1942 (nous assistons au vernissage de l'exposition Arno Breker qui eut lieu le 15 mai 1942) et de surcroit dans le monde du cinéma de l'époque même si c'est plus les lieux de plaisir, ce qui est plus convenu que les plateau que l'on va découvrir; nous assistons néanmoins à un défiler stars d'alors. L'autre grande trouvaille est surtout de prendre comme personnages des seconds rôles dont le nom est vaguement évocateur pour les aficionados du malheureusement caduque, pour certains, cinéma en noir et blanc du samedi soir mais dont personne ne connais plus la vie privée, du moins celle que révélait Ciné revue. Le romancier n'a pas pris de risque qu'en à son héros. Il a jeté son dévolu sur un détective privé, façon Nestor Burma: Jérôme Dracéna, pas tout à fait la trentaine, virtuose en boxe française, ancien de la P.J. Dont le père récemment retraité, fut un ponte; ce qui est pratique questions relations et ausweiss... Jérôme Dracéna est hostile aux vichystes, ce fils de policier est plutôt patriote, alors que Burma revendiquait l'esprit anar. Très utile pour sa présente enquête, c'est un fin cinéphile.
Comme souvent dans ce genre d'ouvrage l'intrigue est assez minimaliste tout du moins au début: Qui envoie des petits cercueils et des lettres de menace à Arletty (1898-1992). La star est amoureuse d’un officier allemand, Karl von Sperlich au passé sulfureux qu’elle ne connaît pas. C’est du moins l’hypothèse de l’auteur. Dans la réalité durant l’Occupation, Arletty a eu une liaison avec un officier allemand, Hans Jürgen Soehring (1) c'est sur cette base historique que l'auteur bâtit son histoire est fort habile, car elle nous permet de visiter le grand monde et le demi monde de la collaboration. Ce n'est pas la première fois que cette histoire nourrit une fiction, un téléfilm Arletty, une passion coupable (2014) réalisé par Arnaud Sélignac, Hans Jürgen Soehring est interprété par Ken Duken.
La vraie bonne idée du livre est de mettre au premier plan des acteurs et des actrices de cinéma qui le plus souvent dans les films qu'ils ont tournés étaient surtout les faire-valoir des stars. Je m'avance pas beaucoup en subodorant que le merveilleux livre d'Olivier Barrot et Raymond Chirat (ayons une pensée pour ce dernier qui nous a récemment quitté) « Noir & blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960 » est l'un des livre de chevet du romancier qui bien que ce soit son premier roman n'est pas un poulet de l'année. Il a été des années chroniqueur mondain. Lucovich en a gardé une bonne habitude celle de donner toutes les adresses...
Donc, revue de détail des passants du roman, ce qui m'évite de trop déflorer l'intrigue et me permet de répondre à la question que je me pose souvent à propos de demi-célébrité: Que sont-ils devenus? Débutons par ces messieurs dames de l'écran; Commençons par Dita Parlo, nom qui devrait tout de même dire quelque chose aux cinéphiles pure et durs puisqu'elle fut, Elsa, l'allemande qui recueille les évadés de « La grande illusion » de Jean Renoir en 1937. Pendant la guerre, comme dans notre roman, elle fricote avec la Gestapo, mais après un petit séjour à l'ombre, elle obtient un non lieu pour ses agissements pendant la guerre. Elle fait une pieuse fin en épousant un pasteur français et meurt à 63 en 1971 à Paris... Dans le roman elle est une pensionnaire éphémère du « One Two Two » claque célèbre et huppé. Mythe ou réalité cette courte carrière d'allongée?
Autre acteur, d'un peu moins d'importance dans le roman que la Dita, mais que ces mêmes cinéphiles n'auront pas oublié non plus: Roger Duchesne collabo au petit pied que le résistant Jean-Pierre Melville tira de l'oubli pour lui confier le premier rôle de Bob le flambeur. La vie du sieur Duchesne est un roman à elle toute seule: second rôle notoire jusqu'à une fin de carrière précipité pour cause de collaboration. Il se reconverti en tenancier de cabaret puis monte un casse de 800 000 francs et passe deux ans par la case prison. A sa sortie il se relance dans la littérature populaire, avant guerre il avait écrit quelques petits récits d'aventure pour Ferenczi, pour le compte de Roger Dermée, l'homme au multiple collections de polars violents, érotiques et surtout bon marché. Il rend 4 ou 5 roman dont « La morgue... Terminus! Puis disparaît de la circulation durant trois ans jusqu'à ce que Jean-Pierre Melville le retrouve. Après le coup d'éclat de « Bob le flambeur, il ne donne guère de nouvelles jusqu'à ce qu'il lâche la rampe le jour de Noël 1996 à l'âge respectable de 90 ans (il n'y avait que son âge qui était respectable chez ce coco) et quand on pense qu'il y a des auteurs qui se grattent la tête pour chercher des sujets. Le comble c'est que le monsieur n'a pas écrit ses mémoires, pourtant il en a côtoyé des célébrités... certes pas toujours dorées sur tranche.
Pour les besoin de son enquête Jérôme Dracéna s'entretient avec Henry Garat pour lequel on sent que l'auteur à une indéniable sympathie, mais peut être que vous ne vous souvenez plus qui est exactement l'interprète de l'inoubliable chanson « Avoir un bon copain ». Voilà quelques lignes qui devrait vous rafraîchir la mémoire: Après avoir connu quelques succès dans des opérettes, Il incarne un jeune premier idéal dans Soir de réveillon (1933) et Il est charmant, deux opérettes d'Albert Willemetz qui ont été filmées et qui passent à la télévision ou existent sur des supports commerciaux à la vente. En 1933, il tourne à Hollywood dans le film "Adorable", avec Janet Gaynor. Il interprète également un grand succès de la chanson, avec "Avoir un bon copain" et crée « Un mauvais garçon » dans le film homonyme avec Danielle Darrieux en 1936. En 1938, dans L'Accroche-cœur de Sacha Guitry, il joue aux côtés de Jacqueline Delubac qui chante le « tube » de l'année, écrit aussi par Albert Willemetz, qui contribuera à la promotion du film. Mais son train de vie extravagant (auto, yacht, avion, château), sa consommation de cocaïne, ses mariages et ses divorces achèvent de le ruiner notamment celui avec la sulfureuse comtesse Tchernycheff qui a un grand rôle, plus que ceux qu'elle a eu à l'écran, dans le roman. Contrairement à bien de ses collègue l'occupation n'est pas une période faste pour lui. Il ouvre un restaurant, un magasin de jouets, mais les chèques sans provision et les échecs de ses derniers films font qu'il sombre dans la dépression. En 1944, il part en Suisse pour suivre une longue cure de désintoxication. On le voit ensuite en Angleterre (où il rencontre un certain succès), aux États-Unis, ainsi que sur la Côte d'Azur. En août 1950, il écrit à Albert Willemetz afin que celui l'engage dans la nouvelle Revue de l'Empire au côté d'Arletty, mais la distribution a déjà été bouclée. Néanmoins, Willemetz, touché de la détresse de l'artiste, lui envoie 500 francs. En 1951, il est à Alger. En 1952, il est à Paris et tente en vain un come-back dans un cabaret des Champs-Élysées. Au début de 1953, il donne un ultime tour de chant au cabaret la Villa d'Este, puis quitte la capitale pour la Côte d'Azur où on lui rend un ultime hommage au Casino de Juan-les-Pins et où il retrouve, entre autres, Lilian Harvey, avant de suivre une tournée avec un cirque.Il meurt finalement à 57 ans, à Hyères en 1959, entouré de sa quatrième épouse et de son jeune fils.
A moins d'être un collectionneur acharné de « Ciné Mondial », on se demande au fil des chapitres si certains personnages ont réellement existé ou sont sortis entièrement de l'imagination de Jean-Pierre Lucovitch, comme ce photographe italien, copain du héros, Tony Locascio qui ressemble à un Tyrone power latin; celui là semble bien être une pure invention de l'auteur tout comme Florence Préville, l'amoureuse de notre détective qui pourtant arbore un C.V. Des plus crédible...
Outre Arletty bien sûr dont l'élégance gouailleuse et son aura nimbe tout l'ouvrage, Jérôme Dracéna s'entretient avec Carette mais je n'aurais l'outrecuidance de vous présenter ces vedettes...
Le roman ne se limite pas à un travelling sur le personnel du cinématographe durant l'occupation, on visite aussi la carlingue et ses tortionnaires et ses aventurières telle la comtesse Tchernycheff, si vous désirez plus d'informations sur cette dame et ses consoeurs lisez donc Les comtesse de la Gestapo de Cyril Eder (Grasset 2006); ce n'est pas un modèle de rigueur historique mais on sort de sa lecture néanmoins bien informé.
Tonton est la personne qui est derrière l'homme qui tient son chapeau, vous avez peut être reconnu Marcel Aymé, l'homme aux lunettes noires
Plus original que la Gestapo française, déjà beaucoup visitée par la fiction, curieusement le romancier fait d'un de ses chefs Laffont, un personnage presque sympathique (à cette occasion on aperçoit son chauffeur, Eddy Pagnon, déjà côtoyé chez Modiano), c'est la nuit parisienne des années vert de gris que l'auteur nous fait découvrir, à telle enseigne que l'on a parfois l'impression de lire le parfait guide des nuits parisiennes de l'élève collaborateur. Comme vous pouvez le supposer c'est surtout les adresses « spéciales » que j'ai retenu et en particulier le dirigé par Gaston Baheux dit tonton. Lorsqu'en 1940 cet ancien héros de la Grande Guerre et folle perdue est démobilisé, il rachète à Bob Giguet le « Liberty's bar »,place Blanche. André Dignimont le décore. Le Tout-Paris, et tout d'abord ceux qui l'ont connu en haut de la Butte, fréquente l'établissement. De Jean Cocteau à Édith Piaf en passant par Mistinguett ou Francis Carco et bien d'autres, l'endroit devient pour les habitués : « Chez Tonton ». Tonton assure l'animation, épaulé par son comparse Nono. Son grand ami Charpini est souvent à l'affiche. Jackie Rollin et Fernand Sardou s'y produisent pendant une dizaine d'années. Fernand crée des saynètes auxquelles participent les employés du lieu. En 17 ans d'existence (jusqu'à sa fermeture en 1957) le « Liberty's » de « Tonton », accueille de nombreux artistes fantaisistes tels Pauline Carton, Andrel,Jacques Meyran, Serge Davri, Robert Lamoureux, Ginette Garcin, Pieral, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, Line Dariel , Jean Richard, Odette Laure, Claude Véga ou Jacqueline Maillan... Une place est faite aussi à de jeunes artistes de la chanson débutants comme Mouloudji, Claude Nougaro, Gilbert Bécaud, Mick Micheyl, Marcel Amont, ou François Deguelt … Gaston Baheux était aussi un amateur d'art réputé3, collectionneur de peintures et, là encore ami d'artistes, comme Henri Mahé, Yves Brayer, André Derain, Raoul Dufy, Maurice de Vlaminck, Jean-Dominique Van Caulaert, André Dignimont, Jean Dufy ou Bernard Buffet. Son goût pour les arts plastiques l'a amené à créer le groupe « Rencontres » au début des années 1950. Tonton meurt à Paris en 1966 à l'âge 69 ans.
Les lecteurs de ce blog, qui contrairement à une éphémère ministre de la l'inculture sont des lecteurs de Modiano ne pourront ne pas penser aux romans du prix Nobel d'autant que l'on fréquente dans « Occupe toi d'Arletty » une silhouette que l'on a aperçu dans les opus de l'illustre écrivain, Lionel de Wiet, faux marquis et vrai truand, personnage modianesque par excellence. De Wiet tient aussi une bonne place dans un livre que Jean-Pierre Lucovitch a du potasser sérieusement: . On peut y lire sur ce personnage ces quelques lignes: << Quand arrive la guerre, Lionel de Wiet a déjà été neuf fois condamné pour trafics en tous genres, y compris pour usurpation de titre militaire ! Il a à l’évidence le goût des titres puisqu’il se fait passer pour marquis pendant la guerre. Peu avant, en 1938, il a créé une Société européenne de fournitures industrielles et commerciales (SEFIC) dont la si large dénomination traduit l’ampleur des ambitions. Il a d’ailleurs, sous un autre nom de société, traficoté avec l’Espagne républicaine — l’argent n’a pas d’odeur mais il laisse des traces dans les archives. Lorsque Wiet, avec l’aide de son ami Luchaire, entame des négociations avec les Allemands, ces derniers s’en souviennent et peuvent le menacer : c’est à leur demande qu’il relance la SEFIC ainsi associée aux très riches affaires lancées par les bureaux d’achat de l’occupant (…) Wiet un contrat important avec la Kriegsmarine à laquelle il livre 6000 tonnes de peinture grâce à Isabelle Heyer qui est alors la maîtresse d’un officier de la marine de guerre allemande. >>.
Comme vous pouvez le supputer, je serais fort curieux de connaître la documentation de notre romancier, pas toujours bien digéré mais que je n'ai pas pris en flagrant délit d'anachronisme. Outre les livre déjà cité on peut penser qu'il a jeté un oeil et peut être plus d'un sur « 1940-1945 année érotique » de l'inéfable Patrick Buisson. Il a peut être aussi ouvert l'assez peu ragoutant Eros en chemise brune de Michel Angebert...
On peut considérer qu'Occupe toi d'Arletty est dans la continuité de du roman de Gonzague Tosseri « Le bal des homme » qui gravite dix ans avant en ce qui concerne la chronologie de l'intrigue dans les mêmes eaux, avec un peu plus de folie et d'ambition que cet « Occupe toi d'Arletty » (vous pouvez lire le billet que j'ai consacré au livre de Gonzague Tosseri à l'adresse suivante: http://www.lesdiagonalesdutemps.com/2014/11/le-bal-des-hommes-de-gonzague-tosseri.html).
La lecture très agréable de ce roman donne l'envie de revoir sur le même milieu et la même époque « Laisser-passer », le chef d'oeuvre de Bertrand Tavernier et de relire les romans de Modiano en particulier « Les boulevards de la ceinture » car Modiano, contrairement à Jean-Pierre Lucovitch qui parfois nous assène assez lourdement sa documentation, est un maître dans le maniement de l'estompe à documentation, c'est entre autres ce qui en fait un grand écrivain.
Nota
1- Hans Jürgen Soehring est né le 23 juillet 1908 à Istamboul. Il est le fils d'un diplomate allemand envoyé dans l'Empire ottoman à Istanbul, il mène ses études à Berlin, Leipzig, Grenoble, Clermont, Paris et Londres. Parlant couramment l'anglais, l'espagnol et le français en plus de l'allemand, il étudie le droit et les sciences politiques entre 1932 et 1936 et se lance sans succès dans les affaires en Amérique du Sud.Avant la Seconde Guerre mondiale, membre du parti nazi, il intègre la magistrature où il exerce loyalement sans pour autant être fanatique3. Il s'engage dans la Wehrmacht en 1937 et devient conseiller juridique (Feldrichter) de la Légion Condor en Espagne. Lorsqu'éclate le conflit, il est nommé lieutenant-colonel de la Luftwaffe et affecté à Paris où il est l'homme de confiance de Goering. Josée de Chambrun, fille de Pierre Laval, lui présente Arletty en mars 1941, avec laquelle il entretient une relation jusqu'en 1943, année où il est rétrogradé sous-officier par ses supérieurs. En mai 1944, il est envoyé en Italie où il participe à la bataille du Monte Cassino en couverture aérienne de la armée allemande, avant de retrouver ses galons d'officier et d'être affecté au tribunal militaire du Reich (Reichskriegsgericht). À la Libération, Arletty sera frappée d'une suspension de deux ans et interdite de séjour à Paris pendant trois ans. Cette histoire passionnelle sera lourde de conséquences pour sa carrière et son image auprès du grand public. Soehring ne sera pas inquiété. Après la guerre, il devient écrivain et, proche d'Hans Werner Richter, il fait partie d'un groupe littéraire appelé « Groupe 47 ». Il réside un temps en Argentine et traduit en allemand l'ouvrage autobiographique de Lindbergh The Spirit of St. Louis (Mein Flug über den Ozean, 1956). Entré au service du ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne en janvier 1954, il est nommé consul à Luanda en Angola portugaise en 1957. En 1960, il est nommé ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne dans la nouvelle République du Congo. Il meurt au cours d'un voyage en famille sur le fleuve Congo, dans des circonstances inexpliquées, alors qu'il se baigne en compagnie de son fils alors âgé de douze ans. Son corps n'a jamais été retrouvé.Jusqu'à sa mort il a conservé l'amitié d'Arletty qui a rendu visite à sa veuve et son fils à Bad Godesberg.
2- La couverture du livre a été réalisée à partir d'une photo d'André Zucca que pourtant on ne croise pas dans l'ouvrage, ce qui aurait été tout à fait plausible.