Promenade dans Naxos
Naxos ou Hora est la plus grande ville de l'ile éponyme de l'ile de Naxos qui est elle même la plus grande ile des Cyclades. La ville s'échelonne sur une colline assez pentue. La ville est dominé par les vestiges du Kastro vénitien datant du XIII ème siècle. La ville haute est un entrelac de venelles. Ma petite visite va du haut au bas de la ville.
La tour de Sanudo
De nombreuse maisons vénitiennes subsiste dans la ville haute. Certaines sont toujours habitées par les descendants des colons vénitiens qui les ont fait construire. Elles sont signalé par des sculptures au dessus de leur porche, parfois ce sont les armes de ces familles.
Le port de plaisance avec au loin le temple d'Apollon, également appelé La porte. Reste d'un monument inachevé.
Sur la plage d'Agios Georgios au sud de la ville.
Au premier plan le port de pêche, surmonté par le Kastro
Naxos, juillet 2020
PAUL KLEE, POLYPHONIES À LA CITÉ DE LA MUSIQUE
La belle affiche de l'exposition Paul Klee à la cité de la musique ne tient pas toutes ses promesses. Car s'il y a de nombreuses oeuvres, plus de 150, ce sont surtout des dessins, ce qui est un peu fâcheux pour cet artiste que je tiens surtout pour un merveilleux coloriste. Le lieu de l'exposition oblige, le thème de Paul Klee polyphonie est le rapport que Klee et sa peinture entretint avec la musique. C'est présenté de façon claire et pédagogique. Klee a hésité longtemps entre la musique et la peinture; d'ailleurs dans sa jeunesse, il a gagné sa vie comme violoniste dans un orchestre. A l'entrée on prête gratuitement un audio guide qui permet de suivre la visite accompagné des musiques que Klee a aimées, dans les interprétations qu'il a connues.
Si cette manifestation met bien en lumière la parenté de l'art de Klee avec celui de son ami Kandinsky mais aussi avec ceux d' Arp et Delaunay, elle vérifie les limites de l'artiste. Il me semble que ce qui a manqué à Klee pour être un aussi grand peintre que Kandinsky, c'est sa relative faiblesse artisanale. Sa peinture manque souvent de fini, alors qu'elle demanderait une exécution parfaite. Il reste néanmoins que Klee ouvrit bien des voies, à la peinture d'un Oscar Gauthier par exemple, en étant une sorte de pont entre l'abstraction lyrique et l'abstraction géométrique.
Extase de la danse, 1912
Spectre musical, 1940
Paris, décembre 2011
Pour retrouver Paul Klee sur le blog:
Le jour où Kennedy n'est pas mort de R.J. Ellory
Paros, juillet 2020
Si voulez lire « Le jour où Kennedy n’est pas mort », ce que je ne vous conseille pas complètement, ne lisez pas ce qui va suivre car j’y spolie grave ou j’y divulgache grandement (ça veut dire la même chose, mais pas chez les mêmes…). Nous sommes dans une uchronie qui annonce tout dès son titre: John Fitzgerald Kennedy n’est pas mort à Dallas le 23 novembre 1963. Pendant tout le livre nous allons suivre Kennedy et son entourage alternativement avec Mitch Newman, le héros ou plutôt l’antihéros du roman. Mitch Newman, la trentaine, est un journaliste et photographe free-lance qui vivote en travaillant pour des feuilles de second ordre. Le garçon a connu une brève notoriété comme correspondant de guerre en Corée. Il en est revenu traumatisé par un épisode particulièrement sanglant. A son retour il a appris que Jean, sa fiancée, elle même journaliste, qui était opposée à son départ, l’a quitté. Mitch ne l’a jamais revue. Depuis dix ans, inconsolable, il noie ses désillusions dans l’alcool. Le 4 juillet 1964, la mère de Jean apprend à Mitch que Jean a été retrouvée morte dans son appartement. La police a conclu au suicide. Mitch ne croit pas au suicide. Il va enquêter pour découvrir ce qui est arrivé à Jean. Ses recherches le conduisent dans l’entourage de Kennedy. Parallèlement, le lecteur qui en sait plus que Mitch, a appris que les nombreuses conquêtes du président, un érotomane invétéré, finissent mal. Après avoir servi de réceptacle à J.F.K., le chef de la sécurité de la présidence les fait éliminer discrètement. Ce qui fait de John Fitzgerald Kennedy une sorte de barbe bleue moderne. Jean a été une de ses victimes. Lasser de cette macabre pratique le chef de la sécurité de la présidence, qui connait un certain Lee Harvey Oswald, aide cet illuminé a accéder à la chambre présidentielle dans un hôtel d’Atlantic City, la ville où se tient la convention démocrate durant laquelle Kennedy va annoncer sa candidature pour sa réélection. Le 24 aout 1964 Lee Harvey Oswald, déguisé en policier surgit dans la chambre présidentielle et révolvérise Kennedy. Dans un court épilogue l’auteur laisse entendre que peu certain de la réélection de son frère, Bob Kennedy avec l’assentiment du Parti Démocrate est l’auteur du complot. Il succède à son frère à la présidence.
Je vous l’ai fait court car tout le récit est englué par les pleurnicheries d’alcoolique de Mitch qui a chaque découverte dans son enquête s’apitoie longuement sur son sort. Comme il est difficile d’entrer en empathie avec ce personnage, même s’il n’est pas tout à fait mauvais puisqu’il adopte le chat de son ex-fiancée, la lecture devient vite pénible.
L’assassinat de Kennedy a été le grand traumatisme des Etats-Unis au XX ème siècle peut être encore plus grand que celui du 11 septembre au XXI ème, des milliers de livres ont été écrits sur le sujet. R.J. Ellory, dont jusqu’à ce livre, malgré sa notoriété, je n’avais lu aucun roman, en a lu beaucoup, sa documentation semble exhaustive. Pour étayer ses décoiffantes théories, il fait intervenir de nombreuses personnes réelles en gauchissant habilement leurs rôles dans la mort de Kennedy ce rend les hypothèses avancées crédibles. Je trouve, étant bien fait du point de vue historique, ce genre de livre dangereux car il accrédite les théories du complot les plus abracadabrantesques que légitime le savoir faire de leur auteur.
Je préfère de beaucoup en tant qu’uchronie autour de l’assassinat de Kennedy, 22/11/63 de Stephen King
Fuji, pays de neige au Musée Guimet
Comme presque toujours l'intitulé de l'exposition est un peu mensongère. On n'y voit pas que des estampe représentant le mont Fuji, ni que des paysages de neige mais toutes ces images sont superbes, donc ne nous plaignons. Les estampes étant toutes sous verre, leur photographie est difficile. L'accrochage est chronologique allant du XVI ème siècle jusqu'au milieu du XX ème siècle, même si la grande majorité de ce que lon voit date du XIX ème siècle oeuvres de maitres célébrissimes comme Hokusai ou Hiroshige mais aussi d'artistes moins connus. Mais surtout l'exposition montre des estampes difficile à voir même au Japon comme ces images guerrières ou celles qui ont pour sujet des paysages modernes. Je signale qu'à Tokyo, il ne faut pas manquer le musée de l'estampe et ne pas hésiter à y retourner car tout les trois il y a un nouvel accrochage et la collection semble inépuisable mais malheureusement les photos y sont strictement interdites et au Japon on ne plaisante pas avec ce genre d'interdit.
Les estampes montrant les faits guerriers des japonais au XIX et début du XX ème siècle sont difficile à voir. On peut en découvrir quelques unes à Tokyo dans LE SANCTUAIRE DE YASUKUNI-JINJA
Les personnages semblent sortis d'une B.D du style ligne claire.
Paris, aout 2020