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Dans les diagonales du temps
15 août 2020

Le jour où Kennedy n'est pas mort de R.J. Ellory

P1030259

 

Paros, juillet 2020

 

Si voulez lire « Le jour où Kennedy n’est pas mort », ce que je ne vous conseille pas complètement, ne lisez pas ce qui va suivre car j’y spolie grave ou j’y divulgache grandement (ça veut dire la même chose, mais pas chez les mêmes…). Nous sommes dans une uchronie qui annonce tout dès son titre: John Fitzgerald Kennedy n’est pas mort à Dallas le 23 novembre 1963. Pendant tout le livre nous allons suivre Kennedy et son entourage alternativement avec Mitch Newman, le héros ou plutôt l’antihéros du roman. Mitch Newman, la trentaine, est un journaliste et photographe free-lance qui vivote en travaillant pour des feuilles de second ordre. Le garçon a connu une brève notoriété comme correspondant de guerre en Corée. Il en est revenu traumatisé par un épisode particulièrement sanglant. A son retour il a appris que Jean, sa fiancée, elle même journaliste, qui était opposée à son départ, l’a quitté. Mitch ne l’a jamais revue. Depuis dix ans, inconsolable, il noie ses désillusions dans l’alcool. Le 4 juillet 1964, la mère de Jean apprend à Mitch que Jean a été retrouvée morte dans son appartement. La police a conclu au suicide. Mitch ne croit pas au suicide. Il va enquêter pour découvrir ce qui est arrivé à Jean. Ses recherches le conduisent dans l’entourage de Kennedy. Parallèlement, le lecteur qui en sait plus que Mitch, a appris que les nombreuses conquêtes du président, un érotomane invétéré, finissent mal. Après avoir servi de réceptacle à J.F.K., le chef de la sécurité de la présidence les fait éliminer discrètement. Ce qui fait de John Fitzgerald Kennedy une sorte de barbe bleue moderne. Jean a été une de ses victimes. Lasser de cette macabre pratique le chef de la sécurité de la présidence, qui connait un certain Lee Harvey Oswald, aide cet illuminé a accéder à la chambre présidentielle dans un hôtel d’Atlantic City, la ville où se tient la convention démocrate durant laquelle Kennedy va annoncer sa candidature pour sa réélection. Le 24 aout 1964 Lee Harvey Oswald, déguisé en policier surgit dans la chambre présidentielle et révolvérise Kennedy. Dans un court épilogue l’auteur laisse entendre que peu certain de la réélection de son frère, Bob Kennedy avec l’assentiment du Parti Démocrate est l’auteur du complot. Il succède à son frère à la présidence.

Je vous l’ai fait court car tout le récit est englué par les pleurnicheries d’alcoolique de Mitch qui a chaque découverte dans son enquête s’apitoie longuement sur son sort. Comme il est difficile d’entrer en empathie avec ce personnage, même s’il n’est pas tout à fait mauvais puisqu’il adopte le chat de son ex-fiancée, la lecture devient vite pénible.

L’assassinat de Kennedy a été le grand traumatisme des Etats-Unis au XX ème siècle peut être encore plus grand que celui du 11 septembre au XXI ème, des milliers de livres ont été écrits sur le sujet. R.J. Ellory, dont jusqu’à ce livre, malgré sa notoriété, je n’avais lu aucun roman, en a lu beaucoup, sa documentation semble exhaustive. Pour étayer ses décoiffantes théories, il fait intervenir de nombreuses personnes réelles en gauchissant habilement leurs rôles dans la mort de Kennedy ce rend les hypothèses avancées crédibles. Je trouve, étant bien fait du point de vue historique, ce genre de livre dangereux car il accrédite les théories du complot les plus abracadabrantesques que légitime le savoir faire de leur auteur.

Je préfère de beaucoup en tant qu’uchronie autour de l’assassinat de Kennedy, 22/11/63 de Stephen King

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