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Dans les diagonales du temps
8 avril 2020

Wilhelm Haverkamp (1864-1929)

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8 avril 2020

Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II

Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
Un grand architecte du Modernisme Catalan : Lluis Domènech i Montaner II
J'ai pris les images ci-dessus du Palais de la Musique Catalane lors de ma dernière visite de Barcelone en avril 2014

J'ai pris les images ci-dessus du Palais de la Musique Catalane lors de ma dernière visite de Barcelone en avril 2014

 
Entre 1905 et 1915, Domènech i Montaner arrive au sommet de sa carrière avec deux bâtiments qui sont parmi les plus hautes expressions du Modernisme Catalan, le Palau de la Musica Catalana (Palais de la Musique Catalane) et l'Hospital de San Pau (Hôpital St-Paul), tous les deux à Barcelone.
 
Photographie de Lluis Domènech i Montaner en 1915.
 
 
Le Palais de la Musique Catalane est sans doute une des plus belles salles de concert du monde. Assister à une représentation dans cet environnement totalement sublime, laisse un souvenir inoubliable.
Le bâtiment occupe un terrain situé à l'intérieur de la vieille ville de Barcelone, dans un lacis de rues étroites. Il est donc difficile de se faire une idée de la composition de la façade.
Il a été commandé en 1904 par l'Orfeo Catalana, une association chorale très importante pour la renaissance de l'art catalan, pour en faire sa salle de concert. Les travaux ont commencé en 1905 et le bâtiment a été inauguré en février 1908.

La façade se déroule en 3 niveaux. La partie supérieure est constituée d'un fronton arrondi et d'un large bandeau ornée d'une mosaïque de Lluis Bru i Salelles, hommage à l'Orfeo Catalana.
 

Partie centrale de la mosaïque.
 

 
 
 
L'étage inférieure est constituée d'une galerie ornée de balcons devant lesquels trônent les bustes de Palestrina, Beethoven et Bach. Sur la façade latérale, on peut voir aussi le buste de Wagner.
 
 
La partie la plus étonnante de la façade est l'énorme groupe qui occupe l'angle du palais et évoque une proue de navire. Ce groupe, la Chanson Populaire Catalane, est du au ciseau de Miquel Blay i Fabregas (1866-1936). Le groupe est composé en deux registres. Le registre inférieur montre une femme drapée symbolisant la musique catalane entourée de gens du peuple. Le registre supérieur est tout entier occupé par San Jordi (St-Georges), le saint patron de la Catalogne.


Miquel Blay i Fabregas est un des sculpteur les plus importants de cette période. Après des étude à Barcelone, il parfait sa formation en Italie et à Paris. En 1892, il reçoit la médaille de l'Exposition des Beaux-Arts de Madrid pour son groupe,Les Premiers Froids.


Miquel Blay i Fabregas. Les Premiers Froids.
 
 
L'artiste introduit un très grand réalisme dans la sculpture espagnole. Tout au long de sa carrière, il reçoit de nombreuses récompenses ( Barcelone en 1894, Paris en 1900). En 1909, il devient Membre de l'Académie Royale des Beaux-Arts et en 1925, directeur de l'Académie Royale des Beaux-Arts Espagnols à Rome.



Miquel Blay i Fabregas. Sensibilité.
 

Miquel Blay i Fabregas. Eclosion.
 
 
L'entrée du bâtiment se fait par un vestibule richement orné de céramiques. Un escalier majestueux à deux volées permet d'accéder à la salle.
 
 
 
 
Au premier, on trouve la Salle Lluis Millet. Domènech i Montaner l'a prévu pour être une salle d'attente. Elle est ornée de vitraux d'Antoni Rigalt i Blanch. L'élaboration lustre moderniste centrale en fer martelé a été suivie attentivement par l'architecte lui-même. 
 
 
Détail d'une verrière d'Antoni Rigalt i Blanch.
 
 
La salle est ornée de bustes des grandes figures de la musique catalane. En premier lieu, on citera Pau Casals i Defillo (Pablo Casals, 1976-1973), un des plus grands violoncelliste de tous les temps, mais aussi compositeur et chef d'orchestre, et combattant anti-franquiste et anti-faschiste. Sans doute une des plus grandes personnalité du XXème siècle.
 
Buste de Pau Casals i Defillo en 1928 par 
Brenda Putman (1890-1975).
 
 
Un autre musicien présent est Amadeu Vives i Roig (1871-1932), un des meilleurs compositeurs de zarzuelas (opéra-comiques en Espagne), salué par Isaac Albeniz lui-même. Il est un des fondateur de l'Orféo Catalana en 1891 avec Lluis Millet.
 
 
Le buste de Lluis Millet i Pagès (1867-1941) est aussi présent dans la salle qui porte son nom. Avec Amadeu Vives, il est le fondateur de l'Orfeo Catalana. Anti-faschiste, il est célèbre pour avoir dirigé les bras collés au corps l'hymne franquiste lors d'un concert organisé par les phalangistes. 
 
La salle donne sur les balcons ornés des bustes de musiciens. On peut alors contempler la beauté des colonnes recouvertes de mosaïques de Luis Bru i Salelles.
 
 
La grande salle peut contenir 2049 spectateurs. Selon ne nombreux témoins, c'est la plus belle salle de concert du monde et je partage cet avis. Lorsqu'on y pénètre pour la première fois, on perçoit à la fois de la grandeur et du mystère, mystère sans doute du à la lumière donnée par les verrières des murs et du plafond, surtout lorsque les concerts commencent à la lumière du jour (seul auditorium en Europe à posséder cette particularité).
 
Les orgues ont été fabriquées par la firme allemande Walter et Cie en 1908 et restaurées en 2003. Elles dominent la scène et une galerie d'une centaine de places.
 
 
 
La verrière du plafond est le chef-d'œuvre de d'Antoni Rigalt i Blanch et un des sommets de l'art du vitrail au XXème siècle. Au centre est représenté le soleil en forme de coupole inversée qui descend vers la salle. En s'éloignant de ce centre jaune, les couleurs s'assombrissent pour former deux rangs de bustes de femmes. On atteint ainsi la partie du plafond recouvert de centaines de roses en céramique.
 
 
 
 
La liaison entre le plafond et les verrières murales en arc se fait par l'intermédiaire de grands chapiteaux couverts de céramiques, qui rappellent les voûtes en palmette du gothique perpendiculaire.
 
 
La limite entre la salle et la scène est marquée par une sorte de grand "arc de triomphe" couvert de sculptures.
 
 
L'ensemble a été commencé par Didac Massana Majo, mais le principal artiste à être intervenu est Pau Gargallo i Catallan.
On ne sait pas grand chose de Didac Massana Majo. Il aurait travaillé sur plusieurs chantiers de Barcelone. On en retrouve la trace à Rosario en Argentine, vers 1914.
Pau Gargallo i Catallan est, en revanche, beaucoup plus célèbre. Il est né en Aragon en 1881 mais sa famille s'installe à Barcelone en 1888. Dès 1895, il est tailleur de pierre chez Eusebi Arnau i Mascort, dont il va devenir un disciple. Il part à Paris en 1903 et fréquente Juan Gris et Max Jacob au Bateau-Lavoir. Il rencontre aussi Rodin.
 
Photographie de Pau Gargallo i Catallan en 1910.
 
 
Il rentre à Barcelone en 1904. Il fréquente Picasso, dont il fait un célèbre et très étonnant buste en 1907.
 
Portrait de Pablo Picasso. 1907.
 
 
Par l'intermédiaire d'Eusebi Arnau, il va plusieurs fois collaborer avec Domènech i Montaner. Curieusement, Gargallo va développer, en même temps, deux style diamétralement opposé, un style traditionnel qu'on voit à l'œuvre dans le Palau de la Musica, et un style avant-gardiste qui explore la désintégration de la figure et de l'espace qu'elle détermine.
 
Cléopâtre. Bronze et marbre.
 
 
Pomone
 
 
 Autoportrait. 1907.
 
 
Grande Ballerine. Bronze.
 
 
Arlequin. Bronze.
 
 
Le violoniste. Bronze.
 
 
Cavalier pour le stade de Montjuich. Bronze.
 
 
Kiki de Montparnasse. Bronze doré, 1928.
 
 
Sur la partie gauche de "l'arc de triomphe", on peut voir le buste de Josep Anselm Clavé i Comps entouré de chanteurs et surmonté d'un arbre au feuillage étalé. Josep Anselm Calvé i Comps est né en 1824. Il est à la base de la renaissance de la musique catalane et a composé de nombreuses chansons. En temps qu'homme politique ce fut un démocrate et républicain de la première heure. Lors de la Première République Espagnole (1873-1874), il est gouverneur de Tarragone. Il meurt quelques semaines après le coup d'état du général Pavia, en 1874.
 
Détails de la partie gauche de l'arc de l'avant-scène.
 
 


 
Partie droite de l'arc de l'avant-scène.
 
 
La Chevauchée des Walkyries.
 
 
Le fond de la scène est en forme d'hémicycle. Il est ornée de 18 figures féminines vraiment extraordinaires.
Sur un fond de carreaux rouges irréguliers se détachent les figures des musiciennes dont les robes sont figurées par les mosaïques de Luis Bru i Salelles et Mario Maragliano. De ces mosaïques se détachent, en reliefs, la partie supérieure du corps, sculptée par Eusebi Arnau i Mascort. L'effet est saisissant.
 
Détails de quelques figures du fond de scène.
 
 
 
 
 
La partie centrale est occupée par les deux portes d'entrée des artistes séparées par une grande mosaïque représentant l'emblème de L'Orfeo Catalana.
 
 
Il a été dessiné par Antoni Maria Gallissa i Soqui (1861-1903) qui fut un architecte et designer qui a souvent collaboré avec Domènech i Montaner ou Gaudi. Il fut aussi un homme politique très impliqué dans le mouvement catalan. Il mourut d'une faiblesse cardiaque congénitale.
A l'opposé de la la scène, la voute du second balcon est marquée par la présence d'une énorme statue de Pégase et par des colonnes recouvertes de mosaïques à thèmes végétaux.
 
 
 
Ce sont les mêmes artistes qui vont intervenir dans l'autre grand-œuvre de Domènech i Montaner, l'Hôpital St-Paul (Hospital de San Pau).
Le bâtiment de Domènech i Montaner est programmé pour remplacer le vieilHôpital de la Sainte Croix (Hospital de Santa Creu), trop petit face à la croissance de la ville. La municipalité peut envisager la construction d'un vaste ensemble grâce au testament d'un banquier parisien d'origine catalane, Paul Gil.
Le terrain est acquis en 1898 et les travaux commencent en 1901. C'est une véritable petite citée qui est envisagée, constituée de 48 pavillons. Seuls 27 seront édifiés.
 
Vue cavalière représentant l'organisation de 
l'Hospital de San Pau.
 
 
En 1911, huit pavillons fonctionnent déjà et en 1913 Domènech i Montaner reçoit la Médaille d'or de la Ville de Barcelone. A partir de cette date, l'architecte collabore avec son fils Pere Domènech i Roura (1881-1962). Domènech i Montaner meurt en 1923 et son fils supervise les travaux jusqu'à leur arrêt en 1930. Rappelons que Domènech i Roura a construit le Stade Olympique de Barcelone, inauguré en 1920. L'hôpital est désaffectée depuis 2009. 
 
Vue générale du pavillon d'entrée.
 
 
 
La façade de l'administration est une des plus ornées de l'hopital. Elle donne une impression générale de style néo-gothique. Elle est ornée de statues de Eusebi Arnau i Mascort et Pau Gargallo i Catallan.
 
 
 
Divisant l'escalier d'accès en deux volées, s'élève la fontaine dédiée à Pau Gil en pur style Art Nouveau.
 
 
 
L'intérieur du pavillon d'entrée est très marqué par l'esthétique néogothique.
 
 
8 avril 2020

Les bébés de la consigne automatique de Ryu Murakami

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Kiku et Hashi ont été abandonnés tous deux chacun dans une consigne automatique de Yokohama durant l'été 1972. Ils ont miraculeusement survécu. Ils ont été recueillis dans orphelinat tenu par des soeurs qui ont réussi à guérir leurs troubles psychiques. Vers cinq ans, ils ont été adoptés par un couple d'une quarantaine d'années vivant sur une ile à demie déserte depuis la fermeture de la mine de charbon qui constituait sa principale ressource. Kiku et Hashi, malgré l'interdiction de leurs nouveaux parents jouent fréquemment dans les installations et la ville minières abandonnées...

A l'adolescence, obsédé par la recherche de sa mère biologique Hashi fugue à Tokyo pour la retrouver. Kiku part à sa recherche. Il retrouve Hachi qui se prostitue en travesti dans le quartier interdit (dès l'enfance d'Hachi, j'avais subodoré qu'il serait un garçon délicat... J'arrête là ma tentative de résumer pour ne pas déflorer le récit. Délicatesse que ne possède pas la traductrice Corinne Atlan qui dans une préface parfaitement inutile révèle la fin, assez incohérente, du livre.

Jusqu'à la page 70 on a à faire à un roman presque naturaliste décrivant d'une écriture rapide, l'enfance des deux garçons, mais à partir de cette page, on fait la connaissance d'Anémone, une jeune fille de 17 ans, sa beauté lui permet une vie indépendante en tournant des publicités. Elle a la particularisé d'avoir comme animal de compagnie... un alligator. Si ce chapitre est de la même tonalité que ce que l'on a lu précédemment, un détail éveil la curiosité du lecteur attentif. Dans l'histoire nous sommes alors en 1987 alors que le roman a été écrit en 1980! Nous sommes donc dans une légère anticipation, ce qui explique l'existence, au centre de Tokyo d'un quartier interdit à cause du sur pollution au chlore. Ce quartier est devenu une sorte de cour des miracles fréquenté que par les rebuts de la société. Au fil des pages « Les bébés de la consigne automatique » s'apparente de plus en plus au roman picaresque et rappelle par ses outrances certains romans sud-américains du merveilleux fantastique, sauf qu'ici, il s'agit plutôt du glauque fantastique. A un autre passages celle de la description de la bagarre dans le quartier interdit m'a fait songer à du Céline mais qui ne serait pas transcendé par les inventions langagière du grand écrivain français. Ailleurs j'ai trouvé une phrase à rendre jalous Raymond Roussel: << J'ai basé la longueur des silences sur le râle amoureux de l'hippopotame nain d'Afrique de l'ouest.>>. Il est dommage que Ryu Murakami ne se laisse pas plus aller et ne quitte pas plus souvent le masque du cynique car page 174 (dans mon édition de poche du livre aux éditions J'ai lu) il a écrit une des plus belles pages écrites que je connaisse sur le renoncement à l'enfance.

Il n'est pas surprenant que Ryu Murakami soit un des écrivains préférés d'Oliver Stone. Certaines pages du roman rappellent des scènes de « Tueur né » le film le plus détestable du cinéaste. Le roman sue la haine pour notre monde matérialiste. Pour Ryu Murakami, fasciné par la morbidité, nous sommes tous des enfants abandonnés, prisonniers d’un monde déshumanisé, consumériste et hyper médiatisé: « Rien n’a changé depuis l’époque où on hurlait enfermés dans nos casiers de consigne, maintenant c’est une consigne de luxe, avec piscine, plantes vertes, animaux de compagnie, beautés nues, musique, et même musées, cinémas et hôpitaux psychiatriques, mais c’est toujours une boite même si elle est énorme, et on finit toujours par se heurter à un mur, même en écartant les obstacles et en suivant ses propres désirs, et si on essaie de grimper ce mur pour sauter de l’autre côté, il y a des types en train de ricaner tout en haut qui nous renvoient en bas à coups de pied. ». Il semble que la seule solution que propose Murakami pour sortir de cette aliénation soit la violence.

Le procédé narratif de Murakami est simple et vite repérable. On pourrait le qualifier de narration à tiroirs. Il consiste a faire rencontrer à son héros un personnage dont il raconte l'histoire. Le nouveau venu à son tour rencontre un tiers dont l'auteur nous narre les péripéties ou alors il lit un livre ou un article dont il nous fait partager le contenu. Si ce procédé d'histoires gigognes permet à l'écrivain de déployer toute son imagination son systématisme devient vite lassant. L'homonyme de Ryu Hariku, emploie également cette manière de raconter ses histoires mais avec plus de légèreté. Le maitre de procédé est David Mitchell qui l'a emprunté aux japonais. Autre point commun entre Ryu et Hariku, l'utilisation de références occidentales dans le cours de leur récit. Elles sont moins fréquentes chez Ryu que chez Hariku. Ils ont en commun celle de Scott Fitzgerald mais celles de Ryu sont pour quelques unes beaucoup plus surprenantes que celles chères à Hariku, puisque l'on trouve pour le cinéma Bob Hope et pour la musique, la tournée au Danemark en 1963 de Johnny Halliday, dont la notoriété au japon me surprend un peu à moins que ce soit une facétie de la traductrice...

A propos de l'imagination de Ryu Murakami si elle est indéniable, je relèverais néanmoins une non moins indéniable ressemblance sur un point cruciale de l'intrigue entre le gaz tueur du manga MW de Tezuka (paru aux éditions Tonkam en France) et le « Datura » des « Bébés de la consigne automatique ». On pense d'autant au manga très noir de Tezuka que son héros Yuki à bien des points communs avec Hashi. MW a été publié au Japon de septembre 1976 à 1978 dans la revue Big Comic puis dans la foulée en albums. Il est difficile de croire que Ryu Murakami ait ignoré le manga de Tezuka avant d'écrire son roman. MW partage aussi avec le roman de Ryu Murakami son absence totale de vision positive de l'homme.

La juxtaposition des morceaux de bravoure nuit à la qualité du roman. Elle occulte la psychologie des personnages empêchant une hypothétique empathie du lecteur avec les héros. Davantage de sociologie et de psychologie auraient rendu l'histoire plus plausible mais ici, rien n'est vraiment justifié. La décadence semble gratuite, absurde.

A partir de la mi-parcours, on Perd la curiosité de connaître l'avenir de Hashi et Kiku, trop de maladie mentale et de surenchère dans la bizarrerie. On décroche d'autant que l'on devine le dénouement du récit.

Le talent d'écriture de Murakami ne réside donc pas dans la construction, assez peu maitrisée, de son ouvrage mais dans ce qu'elle est incroyablement visuelle, faisant avec des mots surgir des images incongrues d'une précision diabolique qui pourrait fournir une inspiration à un peintre surréaliste, mélange de Jérôme Bosh et de Clovis Trouille.

Si on replace le livre dans son époque, je rappelle qu'il date de 1980, Murakami a fait preuve de visions étrangement prophétiques sur les média, la publicité, la mode et surtout le terrorisme. Ne pourrait on pas penser que la fin de son roman aurait pu inspirer l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo.

L'origine des malheurs d'Hashi et de Kiku est la quête pour connaître leur mère biologique. Il faudrait espérer que les lecteur en ces temps de frénésie identitaire et de recherche effrénée d'ancêtre, une fois terminé le roman se souviennent et soient persuadé que le plus important n'est pas de savoir d'où l'on vient mais où l'on va.

  

Ryu Murakami est né en 1952 à Sasebo, au sud-ouest du Japon près de Nagasaki. Il poursuit des études à l’université d’art de Tokyo puis se dirige vers l’écriture. Son premier roman Bleu presque transparent donne le ton de ses écrits : " sexe, drogues et rock’n roll ". Le roman a un succès énorme avec 1 million d’exemplaires vendu en six mois. Il obtient l’Akutagawa qui correspond au Goncourt en France. Très prolixe, en la matière et aussi dans ses thèmes et opinions, on peut le comparer au cinéaste Miike qui a, et ce n'est pas un hasard, a adapté l'un de ses romans sous le titre Audition, film sorti en France en mars 2002.Murakami est d'ailleurs également metteur en scène. Il est le réalisateur de « Tokyo Decadence ». L’auteur verra une douzaine de ses romans traduits en français pour la plupart aux éditions Picquier.

 

8 avril 2020

Jason Paul

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Tim Shieff dans le métro londonien

8 avril 2020

Fritz Best

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8 avril 2020

Troca 87

 

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Paris, 1987

Paris, 1987

 

8 avril 2020

promenades à Ploumanach (1)

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7 avril 2020

Ludwig von Hofmann (1861-1945)

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7 avril 2020

Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly

 

Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly

Ma promenade dans cette superbe exposition du Musée du quai Branly est comme à chaque fois très subjective, et cette fois peut être encore plus que d'habitude pusque j'ai sélectionné en priorité les pièces (surtout celles que j'ai photographiées avec leur cartouche) dans la mesure où eles m'apprenaient quelque chose par rapport à mes deux voyage en pays maya, l'un en 1979 et l'autre dix ans plus tard. Je vais essayer sans trop tarder de vous montrer quelques images de ces voyages de Jadis. Cette exceptionnelle exposition, le très beau musée d'archéologie de Mexico qui n'a pas hésité à envoyer à Paris certaines de ses plus belles pièces devrait inciter bien des visiteur à aller voir sur place les sites (le Yucatan est une province sure du Mexique) car le seul défaut que je relèverait de cette remarquable exposition est de n'avoir pas fourni des images des sites où les pièces ont été trouvées. Pour ma part après l'avoir vu je n'ai eu qu'une envie c'est de revoir Palenque et de découvrir Tonina.

 

Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
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Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
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Tête de pélican

Tête de pélican

Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
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Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
Mayas, révélation d'un temps sans fin au Musée du quai Branly
Paris, décembre 2014

Paris, décembre 2014

7 avril 2020

Le thé de Clara

 

décembre 2014

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