France, 2004, 110 mn
Réalisation: Robert Salis, producteur: Balsan Humnbert, scénario: Robert Salis d'après la pièce éponyme de Jean-Marie Besset, image: Emmanuel Soyer, son: Éric Neveux, costume: Dominique Borg
avec: Gregori Baquet (Paul), Alice Taglioni (Agnès), Jocelyn Quivrin (Louis-Arnault), Élodie Navarre (Emeline), Arthur Jugnot (Chouquet), Salim Kechiouche (Mecir), Eva Darlan (Lady Chouquet) Lakshantha Abenayake (journaliste emprisonné ), Yasmine Belmadi (le travailleur), Jacques Collard (l'invité), Jo Prestia (le serveur), Jamal Hadir (le frère de Mecir) Desveaux Gilbert (Instructeur), Arnaud Binar (entraîneur de water-polo), Adam Jodorowsky (étudiant) Jean-Michel Cannone (père de Paul), Hanifa Mizi-Alloua (Mère de Mecir), Eva Saint-Paul (La mère de Louis-Arnault), Jean-Loup Wolff (Père Louis-Arnault), Eric Seigne (aumônier) Pierre Aussedat (chef d'établissement)
Résumé
Au début du film Paul est un étudiant sur le point de commencer sa première année dans une grande école qui prépare les futurs «maîtres de la société." Il a choisi de vivre avec deux colocataires, en première année comme lui, au lieu de vivre avec ses Agnès petite amie. Il va avoir par conséquent avoir peu de temps pour la voir. Agnès commence à voir un problèmes dans leur relation, quand elle s'aperçoit que Paul est attiré par un de ses colocataires un aristocrate Louis-Arnault. Paul nie toute attirance homosexuelle, ce qui pousse qu'Agnès à faire un pari avec lui. Si Agnès gagne, Paul doit cesser d'explorer sa sexualité, si Paul gagne, elle partira. Mais Paul fait la connaissance de Mecir, un jeune ouvrier arabe, dont il finira par tomber amoureux. Parallèlement à la relation avec Mecir, Paul commence une de découverte de soi qui lui montre que la vie est beaucoup plus forte que les barrières de classe, les différences culturelles et la sexualité.
L'avis critique
La daube absolue, l'un des plus mauvais films sortie en France ses dernières années. Robert Salis est le type même du cinéaste libidineux qui s'est engagé dans le cinéma en premier lieu pour remplir son lit ayant la lucidité qu'avec son physique ce serait difficile dans une autre profession. Certes il n'est pas le seul, je ne citerais pas de nom, mais vous remarquerez que souvent disons que le physique des cinéastes est souvent ingrat. Mais la mocheté n'exclut pas le talent. Mais malheureusement Salis en est totalement dénué. Il est en plus fainéant car il ne s'git pas vraiment d'une adaptation de la pièce de Jean-Marie Besset qui n'est déjà pas sa meilleure. Salis s'est contenté de faire dire à ces acteurs le texte de Besset. Salis ignore que ce qui passe au théâtre est souvent ridicule au cinéma. C'est ici souvent le cas. Le film est affreusement bavard et enchaines les dialogues épuisants qui deveniennent vite redondant, inutile. Ce qui est bien avec Grande Ecole c'est que dès la première séquence on est au parfum dans quel nanar on s'est fourré. On y voit Paul faire l'amour à Agnes et au moment de l'extase Salis à la délicate idée de nous montrer le bouquet final d'un feu d'artifice au dessus de la cité de Carcassonne. En parlant d'artifice Salis a eu la curieuse idée de passer les cheveux de Gregori Baquet à l'eau oxygénée. La seule innovation du scénario par rapport à la pièce est le rôle complètement improbable de mécir joué par Salim Kechiouche, sans doute que Salis voulait mater à loisir l'anatomie de ce dernier. Avant d'aller plus loin disons que tous les acteurs arrivent à survivre à ce désastre et saluons bien bas leur talent en particulier celui de Jocelyn Quivrin qui malheureusement est décédé dans un accident de la route quelques mois après avoir tourné le film. D'autant que son rôle est sacrifié par rapport à la pièce où il était central puisque tous le texte de Besset tient sur l'attirance et la rivalité entre Paul et Louis-Arnault, deux garçons de milieux sociaux différents. Mais Salis pour enfoncer le clou a créé le personnage de Mécir ce qui brouille toute la signification de la pièce. Ainsi le personnage de Chouquet joué par Arthur Jugnot qui est censé faire le tampon entre ses deux autres co-locataire devient incompréhensible.
N'ayant pas peur du ridicule, Salis dans une interview, a déclaré qu'une partie de son inspiration lui était venue de James Ivory et de son film «Maurice», qui également traite le sujet de la lutte des classes dépassée par l'homosexualité.
L'intérêt de la pièce est de faire le parallèle entre la naissance du désir, ici du désir homosexuel avec la celle de la découverte de soi même et du monde par le biais des antagonismes sociaux. Mais la réalisation de Salis gomme le thème de que développe Besset. Le réalisateur étant plus intéressé à filmer des scènes de douche ou des scène de lit.
Salis depuis ce film a eu la bonne idée de pas en faire d'autre, ce dont il faut le remercier.