Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les diagonales du temps
10 avril 2020

Wojtek Czerski et Dominik Sadoch par Avital Glibicky

damplaundry:
“ Wojtek Czerski and Dominik Sadoch at VFiles S/S 2015 by Avital Glibicky
”

Publicité
Publicité
10 avril 2020

Hommage à Villeglé

Hommage à Villeglé
Hommage à Villeglé
Paris, dans le métro, décembre 2014

Paris, dans le métro, décembre 2014

 

10 avril 2020

La lecture de Rémi

La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
La lecture de Rémi
Paris, décembre 1993

Paris, décembre 1993

 

10 avril 2020

Tanger 54 de Mona Thomas

  

21zgBqbksLL

 

Tout commence lorsque le comédien Gérard Desarthe, chine dans une brocante de Normandie, le portrait d'un jeune maure au regard triste, tracé sur un papier grossier. Outre qu'il trouve le travail splendide, il remarque que celui-ci est signé Burroughs, le célèbre écrivain de la beat génération, et daté Tanger 54. Il montre sa trouvaille à une amie « critique d'art », Mona Thomas qui s'entiche à son tour de l'oeuvre mais met en doute son attribution à Buroughs. Mona Thomas se lance dans une enquête pour découvrir le véritable auteur du portrait, c'est la narration de ses démarches et hypothèses sur le nom du peintre qui est l'objet du livre.

Le portrait est reproduit au début de l'ouvrage, il est ici en fin de l'article. Pour ma part je l'aurais acheté uniquement en raison de la signature ayant assez peu de gout pour les maures... Avant d'entamer la lecture du livre j'y suis allé de ma supposition qu'en à l'identité du créateur du dessin. Tout comme l'auteur de Tanger 54, le nom du lieu et la signature supposée apposés sur la feuille m'ont immédiatement aiguillé vers un artiste anglo-saxon. L'influence de Picasso que j'y ai décelée m'a fait pencher vers Keith Vaughan (1912-1977)... Allons voir si la quête de Mona Thomas corrobore mon intuition.

  

  

00124-45194

Jack Kerouac, Peter Orlovsky & William Burroughs à Tanger en 1957

  

 

Par une sorte d'illumination Mona Thomas décrète immédiatement que le modèle du portrait ne peut être que Yacoubi un des nombreux amant gigolo arabe de Paul Bowles, ce qui est probable mais pas certain car un autre amant de Bowles, Mohamed Choukri, l'auteur du "Pain nu" pourrait bien être aussi un client sérieus. Il suffit pour s'en convaincre de lire son livre, "Paul Bowles, le prisonnier de Tanger. De son amitié avec Paul Bowles, Mohamed Choukri a tiré ce témoignage à charge contre Paul Bowles où il révèle le coté sombre de l'américain ses relations compliquées avecWilliam Burroughs, Allen Ginsberg Truman Capote ... et le mystère qui entoure le couple étrange qu'il forme avec son épouse Jane. L'auteur en vient à avouer: «Dans mon livre sur Paul Bowles, j'ai tué mon second père." 

  

 

 

Paul Bowles, el recluso de Tánger

 

 

chukri


Shukri Mohamed est né en 1935 à Beni Chiker, un village du Rif marocain (il est mort à Rabat en 2003). Élevé dans une famille pauvre, la violence de son père l'obligea à fuir à seulement onze ans. Il va à  Tanger où il se prostitue. C'est alors que probablement il rencontrera Paul Bowles qui sera son mentor mais plus tard au début des années 60. Shukri a en quelque sorte pris la suite de Yacoubi mais Paul Bowles a probablement connu Shukri avant Yacoubi.

  

 


Paul Bowles with Moroccan storyteller Mohammed Mrabet 

 

Ce livre est une sorte de repère historique dans la production d'essais (je ne sais pas comment désigner ce texte autrement que par ce mot. L'ouvrage mêle récits et considérations sur l'art); en effet visiblement Mona Thomas a fait toutes ses recherches pour trouver l'auteur du dessin en ne levant jamais ses fesses de sa chaise de bureau, tout ce qu'elle a appris semble lui être venu par internet, apparemment elle n'a fait aucune recherche en bibliothèque ni visite sur place (une visite de Tanger n'est pourtant pas désagréable même s'il n'a plus beaucoup de rapport avec le Tanger d'il y a soixante ans et celle à Londres me parait indispensable aux vues de la direction que prend les hypothèses de Mona Thomas). Je la soupçonne même de n'avoir lu que les deux livres qu'elle fait figurer dans la « bibliographie ». Il faut tout de même oser faire une bibliographie de deux titres dont celui de Farson, intéressant récit sur la vie de Bacon, presque aussi mal rédigé que ce « Tanger 54 ». Le reste des informations ont donc été collectées sur la toile sans que jamais ne soit cité les noms des auteurs des sites auxquels Mona Thomas empreinte des passages entiers qu'elle recopie ou dont elle s'inspire, j'ai ainsi eu la surprise de reconnaître des bribes du texte que j'ai écrit sur l'infortuné JOHN MINTON!

  

 

  

elephantfordingariverbacon

  Elephant Fording A River 1952 Francis Bacon

  

  

Certaines pages sont si mal écrites que leur compréhension en est difficile. Mais il est très intéressant que Mona Thomas pose des questions, pas si souvent soulevées, essentielles sur l'art et son marché, comme qu'est ce qui fait la pérennité d'une oeuvre d'art, qu'est ce qui justifie le prix d'un tableau? qu'est ce qui permet de l'authentifier ? qui détermine son attribution... 

Un livre c'est d'abord une écriture, j'aime me fendre sporadiquement de tels truismes, or donc le quatrième de couverture de l'ouvrage indique que Mona Thomas est écrivain, à la lire, je subodore que ma poissonnière itou. J'ai eu l'impression que « Tanger 54 » était la transcription d'un long coup de téléphone qu'une dame un peu snob, le livre a un coté name dropping, car elle n'omet jamais de citer une célébrité ou même un clampin vaguement connu lorsque celui-ci intervient dans son histoire, passerait à une de ses copines, lui racontant par le menue, comment elle a trouvé l'auteur d'un dessin qu'un de ses amis, Gérard Desarthe, tout de même, a acheté 20 € dans un vide grenier normand.

  

  

denisfrancis

 

                                    Denis Wirth-Miller with Francis Bacon

 

Malgré, son absence de qualité littéraire, le livre est très intéressant pour quiconque étudie, ou a un penchant, pour les marges interlopes de la production littéraires et artistiques des années 50. En ce temps là, Tanger était le rendez-vous de tous les artistes homosexuels de la planète, en particulier des anglo-saxons, et de quelques autres... La plupart y venait faire de ce que l'on appelait pas encore du tourisme sexuel profitant de la proliférante prostitution des adolescents. Pour ne pas faire d'anachronismes moralisateurs, je rappellerais qu'à l'époque des relations homosexuelles entre adultes consentants étaient passibles des tribunaux en Angleterre. La figure centrale de cette communauté était l'écrivain américain Paul Bowles (très curieusement décrit dans le livre comme « un radieux biquet blond »!) qui lui demeurait à Tanger alors que les autre n'étaient que des résidents de passage. On y rencontrait pour de plus ou moins longs séjours, Francis Bacon et son tumultueux amant d'alors Peter Lacy ainsi que les peintres Robert Rauschenberg, Minton, Denis Wirth-Miller (influence souvent occultée de Francis Bacon) sans oublier Yacoubi, le gigolo préféré de Bowles, peintre à ses heures et peut-être le modèle du portrait, les écrivains Cyril Connolly, Burroughs, Tennessee Williams, voilà pour les premiers rôles. On y croisait aussi plus fugitivement Lucian Freud, Ian Fleming, Allen Ginsberg, Truman Capote, Jack Kérouac...

 

radiotanger

 Radio Tanger International ©

  

 

Si je me suis précipité sur cet ouvrage dès sa parution, ce n'est pas en souvenir du Tanger que j'ai visité dans les années 70, mais parce que j'ai entendu parler de la ville dans sa grande époque par mon ami et peintre Jean-Claude Farjas qui a travaillé de 1952 à 1955, à radio Tanger international. Il y fréquentait beaucoup alors Paul Bowles. Si Jean-Claude Farjas était encore de ce monde je me précipiterais chez lui pour qu'il me montre les pages de son journal intime relatif à ces années là, journal qui serait à publier ne serait-ce que sur la toile. Les passages de "Tanger 54" sur Paul Bowles corrobore complètement ce que me racontait Jean-Claude Farjas sur cet écrivain... La quête de Mona Thomas pour trouver l'auteur du mystérieux dessin est bientôt éclipsée par le tableau qu'elle fait de la relation sado-masochiste qu'entretient Bacon et son amant, Peter Lacy. On en vient à se demander si l'enquête pour l'attribution du dessin n'est pas en réalité un prétexte pour brosser le paysage à la fois mondain, crapuleux et intellectuel de l'enclave international de Tanger à la fin de la domination française; où, pour 500 pesetas (20€), on préférait s’offrir un garçon plutôt qu’un tableau de Bacon, mais c'est sans doute prêter une intention murement réfléchi à l'auteur qui a plus probablement écrit son livre au fil de la plume oubliant sa première intention. Elle parvient tout de même dans ce texte cahotant à forcer à la fin l'émotion. Il n'en reste pas moins que l'on en vient à s'interroger sur la véracité de l'histoire du dessin trouvé miraculeusement dans une brocante normande...

Tanger 54, s'il ne révèlera rien de nouveau en ce qui concerne la vie de Bacon, celle-ci indissociable de son oeuvre, a le mérite de la mettre en perspective, certains pans de celles-ci. Bien que Mona Thomas n'aille pas au bout de ces supputation, on peut comprendre que Bacon est indirectement responsable du suicide de son ami Minton et que Bacon a reproduit avec Dyer, qui prendra dans le coeur de Bacon, la suite de Lacy, en l'inversant celle qu'il avait avec Peter Lacy ce qui conduira au suicide Dyer

  

 

 

Francis-Bacon

 tableau peint en 1956 par Francis Bacon

  

Si Mona Thomas ne sait pas écrire, elle sait au moins voir, ce qui n'est paradoxalement pas aussi courant pour une critique d'art. Son regard sur les tableaux de Bacon donne envie de les revoir, ce qui n'est déjà pas si mal.

J'ajouterais que des passages entiers de la relation entre Bacon et Lacy sont très largement « inspirés » par un article de John Richardson, historien d’art et ami de longue date de Francis Bacon, publié dans un numéro du New York Review of Books, où John Richardson, connu pour être un des biographes de Pablo Picasso, relate plusieurs anecdotes personnelles sur Francis Bacon et sa vie amoureuse.

J'ai rêvé de ce qu'aurait pu être un tel ouvrage, qui reste à lire pour ceux qui s'intéresse à l'art moderne, écrit par Didier Blonde, grand et talentueux rêveur sur les traces du passé et illustré par Pierre Le Tan éternel nostalgique du Tanger de cette époque. 

       

  

3721077

 

 

10 avril 2020

B. Anthony Stewart

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Publicité
Publicité
10 avril 2020

El cielo dividido (Broken sky), un film de Julian Hernandez

  

  Mexique, 2006, 140 mn

  

Réalisation:  Julian Hernandez

  

avec: Miguel Ángel Hoppe, Fernando Arroyo, Alejandro Rojo, Ignacio Pereda, Klaudia Aragon, Clarissa Rendón, Pilar Ruiz, Ortos Soyuz, Andrés Damián, Claudia Goytia, Genaro Velázquez, Mónica Galván, Edith Maya, Javier Olguin, Héctor Negrón

 

Résumé:

  

Gerardo est amoureux de Jonas qu'il a rencontré sur le campus de son université. Un amour fusionel, joyeux entre ces très jeunes étudiants qui soudain se délite car Jonas a croisé dans une boite de nuit un garçon, Bruno, qui l'a envoûté. Il en est bouleversé. cela va bouleverser sa vie et sa relation avec Gerardo dont il va se détacher peu à peu. Quand Jonas est prêt à céder de nouveau à l'amour de Gerardo, c'est Bruno qu'il voit à la place de son ami. Il se refuse, ne veut plus l'embrasser. Gerardo en prend ombrage tout en restant fou amoureux de Jonas. Gerardo de son côté est poursuivi par Sergio, un garçon plus âgé qui est tombé amoureux de lui... Gerardo essaie de comprendre et reste le même, mais Jonas ne peut plus être comme avant et se détache de son ami.

  

  

  

L'avis de la critique

  

Le film suit le désamour entre les deux garçons, les liens qui se défont, la douleur de celui qui est délaissé. Certains moments sont violents et crus, ce qui rend certaines scènes pénibles pour le spectateur. Difficile de faire plus minimaliste pour le scénario de ce film qui dure tout de même 140 mn et qui est en outre presque sans dialogue. Ce sont ici les corps qui parlent... Pourtant ceux qui aiment les beaux garçons resisteront à l'ennui tant la photographie est belle, c'est le type même de film de chef-opérateur avec toutes ses qualités et surtout de tous ses défauts.

  

  

 

Ces garçons semblent ne se focaliser que sur leur amour, le reste n'existe pas. Le décor de ce drame amoureux ne semble être là que comme fond à la chorégraphie des corps, rien de naturaliste, ni de sociologique. Le spectateur assiste à une sorte de ballet amoureux. La beauté des image parvient à forcer l'émotion.

  

  

Malheureusement le cinéaste n'est pas parvenu à finir son film, il propose d'ailleurs plusieurs fins! La première est réaliste et assez logique alors que la seconde m'a laissé dubitatif, ce que l'on voit est-ce la réalité ou le rêve d'un des personnages? 

Julian Hernandez a réalisé ce film, après "A Thousand Clouds Of Peace" qui a reçu le Teddy Award.  



 

10 avril 2020

un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928

 

un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928

 

un inédit de Montherlant: le pigeon et le raton, 20 mars 1928
10 avril 2020

Ryan McGinley

 

tumblr_panm7rNfTM1uphq9fo1_1280

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10 avril 2020

promenade à Regent park

promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
promenade à Regent park
Londres, novembre 2014

Londres, novembre 2014

 

10 avril 2020

Wim van der Kant

wim_van_der_kant-tollit

Publicité
Publicité
Dans les diagonales du temps
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité