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"Les ados nous apprennent à aimer ce que nous avons été et exiger davantage de ce que nous sommes. Ce commerce amoureux est troublant et cruel: l'inverse serait tellement plus confortable, qui nous ferait comprendre qui nous fûmes, et mieux aimer celui que nous sommes devenu".
Claude Michel Cluny, Le Retour des Emigrés. Journal littéraire 1980-1981. L'Invention du temps, tome VI, Paris, Editions de la Différence, 2008, p. 285.
AvecCory Spears, Steve Tyler, Josh Jacobson, Rocki Craigg, Gillian Harris, Mark Marsh, Brian Shyne, Jared Lee Webster.
Résumé
Le jeune Jared débarque de sa Georgie natale pour la Californie plein d'espoirs dans la tête et peu d’argent en poche. Il espère entre autre trouver le véritable amour… Il devra choisir entre deux hommes.
Jared (Cory Spears) arrive en Californie avec pour seuls bagages une camera DV, sa confidente de toujours, et un sac à dos. Il finit par partager une chambre avec un prostitué local et cherche du boulot. Il lie connaissance avec son jeune voisin, Robert (Josh Jacobson), qui souhaite plus que de l'amitié...mais c'est en trouvant un travail auprès d'une ancienne actrice agée, Mrs Haines (Rocki Craig), que sa vie prendra un tournant inattendu.
L'avis critique
Romantique et désabusé, The Journey of Jared Price est un petit film. Petit par le budget (environ 30 000 dollars), même si le manque évident de moyen couplé à l'amateurisme des dialogues et de certains acteurs plombent un peu le film la fraîcheur et la sincérité du réalisateur, l’acteur principal qui est très agréable à regarder enlève le morceau..
L'éveil de la personnalité, la découverte de la sexualité est un sujet souvent traité récemment par le cinéma gay américain. donnant parfois de très bons films (le meilleur étant Edge of Seventeen). Pas de chef d'oeuvre ici, mais un film sympathique prenant le parti-pris du pris sur le vif. Le jeune héros utilisant une camera DV afin de capter en temps réel ses impressions au fur et à mesure de sa découverte de L.A et de lui-même. Le même principe a été utilisé en France (3 ans après) dans Ma Vraie Vie à Rouen (2003) d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau.
Un autre couple gay, trentenaire, est également au coeur du scénario. Ses préoccupations sur la pérennité du couple, l'importance de la sexualité en son sein seront autant de troubles pour le jeune Jared qui se trouvera pris au piège par l'un des deux hommes.
Des scènes de sexe viennent également émailler le propos mais ne sont pas hélas toujours les bienvenues, cassant le rythme du film. Ceci ne remet pas cependant pas en cause la sincérité du propos. Ces scènes, si elles manquent un peu d’audace sont néanmoins non dénuées de sensualité et de tendresse. Il faut dire que chacun dans leur genre les membres du quatuor amoureux qui se dessine ne sont pas mal du tout.
On peut penser que ce premier film est largement autobiographique.
Le jeune réalisateur 25 ans à l'époque du tournage, Dustin Lance Black a depuis écrit, réalisé et joué dans un second film gay, On the Bus. Il est surtout devenu un célèbre scénariste à Holywood en particulier d'Harvey Milk et de J. Edgar.
Laurent Durieux est Belge, designer et enseignant. Il réalise des versions remixées d'affiches de cinéma. Sa relecture de l'affiche des Dents de la mer a été remarquée par Spielberg qui l’a offerte à ses amis. Fan déclaré de Moebius, son travail rappelle plutôt l’école de St Luc des années 70/80, notamment l'oeuvre de François Schuiten avec lequel il partage un certain goût pour le rétrofuturisme. Il me semble que c'est un dessinateur emblématique du post modernisme. Sa nstalgie est bien servi par sa maitrise entre autres du numérique.