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Dans les diagonales du temps
1 mars 2020

Nu with Doll - Samir Sobhy (2003)

Nu with Doll - Samir Sobhy (2003)
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1 mars 2020

Street-art rue des Martyrs, février 2020

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Paris février 2020

 

1 mars 2020

Herbert List

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1 mars 2020

STONEWALL un film de Nigel Finch

STONEWALL un film de Nigel Finch

 

Grande Bretagne, 1996, 98mn

 

Réalisation: Nigel Finch, scénario: Nigel Finch, image: Chris Seager, montage: John Richard, musique originale: Michael Kamen, décor: Charles Ford

 

Avec: Guillermo Diaz, Frederick Weller, Brendan Corbalis, Duane Boutte, Bruce Mac Vittie, Dwight Ewell, Luis Guzman, Gabriel Mann...

STONEWALL un film de Nigel Finch

Résumé

1969, le jeune Matty Dean (Frederick Weller) venant de son Middlewest natal débarque à New York où il espère pouvoir vivre son homosexualité de manière plus épanouissante que dans sa province. Dès son arrivée Il rencontre, dans les jours qui précèdent les événements de Stonewall, deux hommes que tout oppose : La Miranda (Guillermo Diaz), une drag queen portoricaine flamboyante, et Ethan un activiste gay quelque peu coincé. Ces deux personnes vont devenir ses amants et changer sa vie.

 

STONEWALL un film de Nigel Finch

L’avis du critique

Pour commencer un peu d’histoire communautaire: A New-York, dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, dans le cadre d’une vaste opération contre les bars liés à la mafia, la police fait une descente au Stonewall, 53 Christopher steet, dans la quartier de Greenwich village, un bar où les gays se rassemblent car il ne sont pas acceptés dans les autres établissements. Pourtant en 1966, les tribunaux new-yorkais ont reconnu aux homosexuels le droit de se rassembler dans des débits de boisson.

Le Stonewall, comme bon nombre de bars est géré par la pègre locale, lointain héritage du temps de la prohibition. Son patron Tony Lauria “Fat Tony” paie sa dîme aux “oeuvres” de la police locale et reverse les recettes du soir au parrain de New York, Matty the Horse. Le Stonewall cible volontairement la clientèle gay, car elle est d’un bon rapport. Le bar accueille plusieurs centaines de personnes les week-end; néanmoins il ne possède pas de licence. Le patron est obligé de graisser la patte des officiers de police du 6e district pour ne pas voir son établissement fermer. Outre des gays et des travestis sa clientèle comprend de nombreux émigrés clandestins, autant de raisons pour que les autorités s’y intéressent.

 

STONEWALL un film de Nigel Finch

Dans la nuit du 27 au 28 juin 1969, vers 2 heure du matin huit officiers du New-York Police Department pénètrent dans le Stonewall. Ils effectuent un contrôle d’identité musclé de la clientèle, majoritairement afro-américaine et portoricaine, qui résiste. Ce raid était différent des interventions précédentes. Habituellement, les propriétaires étaient prévenus à l’avance par un informateur au sein même de la police qu’une descente aurait lieu. Ces “visites” avaient souvent lieu assez tôt dans la soirée pour permettre une réouverture rapide du bar.

Mais cette nuit là, les policiers ferment l’établissement et jettent les clients un par un à la rue après avoir procédé au contrôle des identités. Deux cents jeunes gens sont expédiés sur le pavé. Au lieu de se disperser dans la nuit comme d’habitude, ils se massent sur les trottoirs aux alentours. Un barman, le portier, et trois travestis sont arrêtés et traînés vers un fourgon de police. Un petit groupe de travestis se lance à leur rescousse. La tension monte. Des bouteilles de bière et des briques volent en direction des policiers. L'histoire veut qu'un travesti, Sylvia Rivera, ait jeté la première bouteille sur les policiers. Les travestis, blacks, latinos, prostitués, étudiants, lesbiennes, du quartier sont rameutés. Ils contre-attaquent et disputent le terrain à une police en difficulté. Surpris, les policiers battent retraite et, comble de l’ironie, se réfugient dans l’établissement. La foule, qui dépasse les 400 personnes, hurle des injures et tente d’enfoncer la porte du bar. Un manifestant essaie de mettre le feu à l’établissement, sans succès. Un parcmètre est arraché et vient coincer la porte du bar, bloquant plusieurs officiers à l’intérieur. La foule continue à grossir. Un feu de rue éclate. Treize personnes sont arrêtées et seront déférées devant la justice. Les renforts demandés sont accueillis par des jets de bouteilles. Des homosexuels prévenus qu’il se passe quelque chose au Stonewall arrive de toute part. Au petit matin La foule atteint 2000 personnes. Elle lance des bouteilles et des pierres aux 400 policiers arrivés sur place. La police finit par envoyer la Tactical Patrol Force, une unité de police anti-émeute, alors habituée à lutter contre les opposants à la guerre du Viêt Nam. Ces hommes parviennent à disperser les manifestants.  

 

STONEWALL un film de Nigel Finch

Craig Rodwell, qui avait créé en 1967 dans la Christopher Street la première librairie d'auteurs gays au monde, la Oscar Wilde Memorial Bookshop, a ameuté la presse. Les journalistes assisteront à plusieurs jours de combats, qui se poursuivront dans la rue. En effet, si le 28 juin, l’émeute se calma, la foule revint les jours suivants. Le soir du 29, un groupe de 500 personnes descend Christopher St. en chantant des slogans pro-pédé. La police anti-émeute charge à la matraque avec une extrême violence et fait de nombreux blessés. Le 9 juillet a lieu le premier “Gay Power Meeting”. Au total les échauffourées durèrent cinq jours, toutes les brimades dont les homosexuels avaient été victimes précédemment refaisant surface. Mais comme le dit un des personnages du film: <<A chacun sa légende de Stonewall...>>

Retour au calme: La dernière fois que je suis passé dans le Village, en avril 2006, la lumière du printemps irisait les trottoirs proprets de Christopher street que bordaient de coquets commerces arborant presque tous sur leur vitrine le raimbow flag. L’ Oscar Wilde bookshop qui a déménagé au n° 15 de la rue, offre, dans sa tortueuse caverne, toujours autant de trésors que naguère. Ce jour là, les gardiennes du temple étaient deux charmantes et compétentes lesbiennes qui étaient en âge d’ avoir connu les horions de la police dans cette même rue. Le quartier tout en étant resté gay friendly n’a plus grand chose à voir avec celui du temps des émeutes. Il s’est embourgeoisé et policé comme le reste de New-York, aujourd’hui une des villes les plus sûres du monde depuis le les actions de son maire Guiliani à la fin des années 90. Guiliani, encore un républicain atypique, le Great Old Party dirige la ville depuis 1994, alors qu’ aux élections présidentielles, le candidat démocrate, John Kerry a obtenu 74 % des voix.

Depuis ces événements sont considérés comme l’acte fondateur de la libération des gays. Ils sont commémorés de par le monde, le dernier samedi de juin, le Christopher Street Day, par une gay pride. 

 

STONEWALL un film de Nigel Finch

Aujourd’hui peu sont parmi ceux qui se trémoussent en suivant les chars de la gay pride parisienne savent que c’est l’anniversaire d’une révolte de gays quelque part dans le sud de Manhattan qu’ils honorent. Pourtant cette geste n’est pas complètement oubliée, même parmi ceux qui n’étaient pas encore né alors, comme en témoigne cet extrait de l’excellent blog de Matoo: <<je sais que je suis un peu le seul à le penser (arf) il s’agit de la commémoration des événements de Stonewall de 1969. Et au-delà, j’y vois la célébration de l’activisme gay depuis 1968 en France. En se pavanant librement et fièrement sur le goudron, on rend finalement hommage à tous ces hommes et femmes qui ont lutté pour notre affranchissement. Et ce ne sont pas les « look hétéros » qui ont été les plus en verve, mais certainement les premiers à en bénéficier aujourd’hui.>> ou encore ces phrases signées Conrad sur un site en déshérence: <<Si vous êtes de ceux qui regrettent la présence des travelos aux marches, souvenez-vous qu'ils ont ouvert la voie. Si vous regrettez qu'on ne voit qu'eux à la télé, souvenez-vous que les médias montrent ce qu'ils veulent, ils n'ont pas besoin de nous pour mentir. Le travail de tolérance et de respect doit se faire tous les jours et par tous, travestis ou non. Je ne suis pas out, au boulot. Mais j'admire la force de ces gens qui ont le courage de s'exposer au jugement d'autres gens qui ne les comprennent finalement pas. Je ne suis ni travesti, ni drag-queen et je n'en ai jamais connu d'assez près ni assez bien pour en parler, je pourrais écrire des pages entières à les idéaliser, mais à quoi bon ? Pensez ce que vous voulez, habillez vous comme vous voulez, moi, le 1er juin 2002, je marche.>>

En France, il faudra attendre le printemps 1971 pour que soit créé le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) et c’est seulement le 25 juin 1977 qu’eut lieu la première gay pride parisienne.

 

STONEWALL un film de Nigel Finch

 

Le film, qui d’ailleurs devrait plutôt s’appeler Avant Stonewall car seulement les dix dernières minute relate en une remarquable synthèse l’émeute, présente habilement mais trop brièvement le contexte historique de cette période celui international, la guerre du Viet Nam mais aussi interne au mouvement gay. Celui-ci était alors représenté par la Mattachine society qui est montré ironiquement au travers les réunions auxquelles assistent Matty, le héros du film. Ce groupe oeuvrait discrètement pour donner plus de droits aux gays. Le mouvement voulait que les homosexuels se fondent dans la société, s’intègrent et ne soit en rien discernables des hétérosexuels, un peu l’équivalent de ce qu’était en France Acady.

Il faut savoir que si l’intervention de la police a provoqué de telles réactions, c’est certes que Judy Garland venait de mourir mais que surtout cette descente de police inopinée était comme un retour aux années précédentes. En effet la tendance était à la tolérance envers les gays depuis l’élection en 1965 à la mairie de New York de John Lindsay un Républicain qui présentait un programme de réformes, et celle de Dick Leitsch comme président de la Mattachine Society à New York. La police diminua sensiblement ses descentes à partir de 1965. Petite précision, le Parti Républicain était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui sous la présidence de Bush, en particulier à New York où il était alors dominé par deux libéraux, John Lindsay et Nelson Rockefeller.

STONEWALL un film de Nigel Finch

 

Au moins depuis Alexandre Dumas et Walter Scott on sait que la fiction est le meilleur moyen pour immortaliser des jours que l’on veut fameux. Mais pour que le roman ou le cinéma fasse de beaux enfants à l’histoire, faut il encore que la fiction soit puissamment incarnée par des héros auxquels le lecteur ou le spectateur puissent s’identifier. C’est ce qu’a imparfaitement réussi Nigel Finch.

Le film démarre sur des témoignages ce qui est une bonne idée que malheureusement ensuite sera abandonnée; puis il nous entraîne très vite dans l’ histoire de Matty qui débarque de sa lointaine province et qui tombe amoureux de la première personne qu’il rencontre, un joli travesti latino qui va lui servir de guide dans ce gay New-York de 1969 où comme par hasard il va rencontrer immédiatement un échantillonnage de la communauté gay. La ficelle scénaristique est un peu grosse et par conséquent on a bien du mal à s’identifier à Matty.

Le scénariste ne fait entrer véritablement le romanesque que dans la dernière demi heure de son film ce qui est beaucoup trop tard.

 

Stonewall hésite constamment entre le film militant et sociologique, la comédie romantique et le musical cette absence de choix déconcerte le spectateur, le réalisateur ne parvenant jamais à mêler harmonieusement les trois veines de son inspiration. Le choix d’ inclure des interviews de témoins des événement était judicieux. Ce procédé a fait flores depuis. Les frontières entre fictions et documentaires tendent à se brouiller. Il était très novateur en 1996 et on ne peut que regretter que Finch ait abandonné cette tentative et ne soit pas aller au bout de son idée. Pas plus qu’il soit allé au bout de sa volonté de transformer ce film historique en musical ce qui aurait encore plus dynamisé Stonewall dans lequel les morceaux chantés s’intègrent malOn voit bien que le modèle est Torch song trylogy(1988) mais jamais Finch comme le fait Fierstein nous prend aux tripe avec son histoire d’amour entre le gay candide et le travesti romantique et blessé par la vie. Il ne parvient pas complètement non plus à mêler analyse sociologique et historique avec ses histoires d’amour . Les personnages sont trop archétypales pour nous émouvoir. Il sont cependant servis par des comédiens de grand talent.

On comprend bien que le réalisateur a voulu dépeindre les émeutes par le biais de la vie de ces quelques personnes mais elle manque terriblement de chair. En revanche Il est juste historiquement d’avoir donné le premier rôle à une drag queen portoricaine car ce sont elles qui furent en première ligne face à la police. Comme de bien montrer l’implication de la mafia dans ce monde de la nuit ainsi que la corruption de la police.

Il est indéniable que le film est parcouru d’une énergie et d'une force de conviction qui ne se démentent jamais. Il ne tombe jamais non plus dans le glauque et le misérabiliste bien que le film comportes quelques scènes dramatiques. 

Il est paradoxale qu’un grands événement de l’histoire américaine, cette prise de la Bastille gay, comme le qualifie Edmund White, soit transposé au cinéma par un cinéaste britannique tout comme l’un des épisodes du 11 septembre le fut par Paul Greengrass dans Vol 93.

Pour son premier film Nigel Finch s’est entouré de solides professionnels ce qui n’empêche pas la flamboyance comme en témoigne la vie de son scénariste, Rikki Beadle-Blair, qui est un véritable roman. Il naît en 1962 à Bermondsey, au sud de Londres. Il est élevé par une mère célibataire, Monica Beadle, conseillère sociale et lesbienne. Originaire de Jamaïque, elle émigre à l’âge de 12 ans en Angleterre, où elle sera la première enfant noire dans son école à Peckham. À 16 ans, enceinte de Rikki, et alors que sa mère vient juste de mourir, elle est jetée à la rue par sa sœur. Rikki entre à l’école alternative de Bermondsey où les enfants étudient uniquement les matières qui les intéressent. Rikki se consacre exclusivement au cinéma et au théâtre. Il existe dans les actualités télévisées de la BBC un documentaire qui traite de Rikki, enfant-acteur à Bermondsey dans les années 70À 17 ans, il donne des concerts a capella dans une librairie gay, The Word dans le quartier de Londres de Bloomsbury. A la fois danseur, artiste de cabaret, musicien rock, acteur, chorégraphe, metteur en scène, scénariste, il parcourt le monde, danse et monte des shows dans des cabarets, présente une chorégraphie de strip-tease à... Bagdad. Il sera même assistant dans un spectacle de serpents. Il se fixe ensuite à Londres où il dirigera nombre de mises en scène en marge des circuits traditionnels. Il interprète Hamlet, mais son rôle préféré restera Blue, un punk junkie héroïnomane de Liverpool dans le film Sirens au début des années 90. Il obtient le prix du meilleur scénario pour celui de Stonewall. Ensuite il se consacre essentiellement à l’écriture de scénarios pour la BBC, Radio 4 et Channel 4, de courts métrages et pièces radiophoniques dont il interprétera lui-même certaines. Il participe aussi à des projets en collaboration avec le Théâtre national de la jeunesse. En 1998, Rikki travaille avec le cinéaste David Squire pour Captivated, film à un seul rôle qu’il écrit et interprète, puis A Dogs Life, un court métrage qui remporte de nombreux prix. L’année suivante il crée Metrosexuality (dvd édité par BQHL), une série en six épisodes pour Channel 4. Il est à la fois scénariste, metteur en scène, premier rôle et compose aussi la musique avec Mark Hawkes. En 2001 Il adapte Take it Like a Man, une biographie de Boy George dirigée par Kfir Yefét pour la BBC.

Nigel Finch n’aura pas vu terminé son premier film pour le cinéma. Il meurt du sida avant qu’il soit complètement finalisé. Sa post-production est assurée par sa productrice, Christine Vachon. Cette dernière est une figure importante de la cinématographie gay. Elle a également produite entre autres, Poison, Swoon, Postcards From America, Go Fish, Safe, Kids, I Shot Andy Warhol, Kiss Me, Guido. Auparavant Finch a été monteur et producteur de la série Arenapour la BBC 2. Arena lui valut cinq Oscars anglais de la télévision et de nombreuses citations internationales. Dans cette série, il réalisa des films sur l'hôtel Chelsea, le photographe Robert Mappelthorpe et une biographie en cinq parties des Rolling Stones. The Vampyr: A Soap Opera fut récompensé par le Prix Italia en 1993. Stonewallest donc son premier et dernier film pour le cinéma.

Chris Seager, le directeur de la photo est aussi, entre autres, celui de Beautiful thing et d’Indian summer.

Le film a reçu le premier prix du Festival du film à Londres et le prix du public au Festival du film gay et lesbien de San Francisco.

Stonewall, que l’on doit considérer comme inachevé, est un hymne à la tolérance et au courage de s’affirmer. Malgré ses imperfections c’est un spectacle agréable et surtout indispensable pour la connaissance de l’histoire de la communauté gay. 

Stonewall, le film
 
 
 
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1 mars 2020

Evgeny Mokhorev (2)

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у зеркала, 1999г

 

 

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и Вадик (Усталость), 1997г

 

 

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1 mars 2020

Festival automobile international aux Invalides

Festival automobile international aux Invalides

Le Festival International de l'automobile célèbre les belles carrosseries des concept cars. Une visite pour admirer ces sculptures roulantes et imaginer la voiture de demain.

 

Festival automobile international aux Invalides
Festival automobile international aux Invalides
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Paris, janvier 2016

Paris, janvier 2016

 

1 mars 2020

la vie ne ressemble pas au discours généralement tenu sur elle

la vie ne ressemble pas au discours généralement tenu sur elle

... la vie ne ressemble pas au discours généralement tenu sur elle. Entre les mots proférés et les choses vécues, il y a un abîme dont personne ne paraît s’apercevoir. Car les hommes prennent pour l’être vrai le système formé par la rumeur, les préjugés, les lieux communs, les expressions toutes faites qui composent l’esprit du temps. Cartésiens et fiers de l’être, ils ont le cogito pour credo. « Je pense, donc je suis » disent-ils alors que, le plus souvent, au lieu de penser, ils suivent. Ils se veulent indépendants de la société. Mais cet individualisme est une chimère. La société ne leur est pas extérieure, elle leur colle à la peau. Dès qu’ils ouvrent la bouche, c’est elle qui parle (...) Les démocrates, les modernes que nous sommes, prétendent n’obéir qu’au commandement de leur propre raison, mais ils se soumettent en réalité aux décrets de l’opinion commune. Le bon sens apparaissant comme la chose du monde la mieux partagée, on se défie des supériorités individuelles, on refuse de se laisser intimider par les personnalités éminentes, mais du On lui-même, chacun est la victime consentante. Comme l’a montré Tocqueville, nous sommes, en tant que citoyens libres et égaux, les sujets dociles du pouvoir social.

Alain Finkielkraut, Discours de réception à l'Académie Française

1 mars 2020

Un très jeune Christian Louboutin par Pierre et Gilles

Un très jeune Christian Louboutin par Pierre et Gilles
1 mars 2020

Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant

Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
Une leçon de morale, un inédit d'Henry de Montherlant
1 mars 2020

Harvey Milk un film de Gus Van Sant

Harvey Milk un film de Gus Van Sant
 
 

 

Fiche technique :

Avec Sean Penn, Josh Brolin, James Franco, Diego Luna, Emile Hirsch  Alison Pill, Victor Garber, Denis O'Hare, Joseph Cross, Stephen Spinella, Lucas Grabeel, Brandon Boyce, Howard Rosenman, Kelvin Yu et Jeff Koons. 

Réalisation: Gus Van Sant. Scénario : Dustin Lance Black. Directeur de la photographie : Harris Savides. Compositeur : Danny Elfman.

USA, 2008, Durée : 128 mn. Actuellement en salles en VO, VOST et VF.

 

 

Résumé :

Harvey Milk (Sean Penn) est un des premiers élus américains ouvertement gay. En novembre 1978, ce conseiller municipal de 48 ans est assassiné à San Francisco avec le maire de la ville George Moscone à l'Hôtel de Ville par un autre politicien, Dan White (Josh Brolin). Le film commence alors que Milk, qui habite New York, fête ses 40 ans. Il décide d’aller à San Francisco pour vivre ouvertement son amour avec son partenaire. Il y ouvre un magasin de photo dans Castro Street, le cœur du quartier gay de la ville dans lequel il s’impose bientôt, grâce à son activisme pour la cause gay, comme un personnage incontournable. Il devient le mentor de jeunes activistes comme Cleve Jones (Emile Hirsch). Il se présente sans succès deux fois aux élections municipales. Mais il devient néanmoins de plus en plus populaire, au point que sa réputation s’étend bien au-delà de la ville. Son insistance à vouloir être élu, ce qu’il parvient à faire à son troisième essai détruit le couple qu’il formait, depuis son installation à San Francisco, avec Scott Smith (James Franco). Pourtant après son assassinat, c’est Scott qui s’est occupé de l’héritage et de toutes les affaires ayant trait à la succession. La deuxième moitié de la vie de Scott Smith a été consacrée à préserver la mémoire de Harvey. Quand démarre sa quatrième campagne électorale, Harvey Milk est en couple avec Jack Lira (Diego Luna).

 

 

L’avis critique

Avec Milk, Gus Van Sant démontre qu’il peut faire une réalisation cinématographiquement propre quand il se met au service de son sujet ; voilà 15 ans qu’il rêvait de réaliser ce film, et oublier ses velléités auteuristes.

Néanmoins ce cinéaste me parait être l’un des plus surestimés du moment. Son meilleur film, et de beaucoup, Gerry, doit plus à ses deux acteurs scénaristes, Cassey Affleck et Matt Damon, qu’à son réalisateur.

Dès les premières séquences de Milk, en souvenir des précédents films de Gus Van Sant, on est surpris de leur classicisme.

Avant tout, il me parait utile de situer historiquement cette tranche de vie. Lorsqu’elle débute, en 1970, Richard Nixon est président des États-Unis. En 1974 il démissionne (on voit dans le film comment l’affaire Watergate dans la dernière année de la présidence Nixon était une sorte de feuilleton quotidien). Gérald Ford lui succède ; en 1976, ce dernier est battu par Jimmy Carter. La guerre du Viet Nam prend fin en 1973. Dans la nuit du 27 au 28 juin 1969 ont eu lieu les émeutes de Stonewall et quand Harvey Milk s’installe dans Castro Street, le quartier autour est encore majoritairement peuplé d’ouvriers. C’est le tout début d’une sorte de “gentryfication” gay de cette partie de San Francisco... C’est par l’évocation de la naissance de ce célèbre quartier gay que le film est le plus attachant. La réalisation de ce pan du film a certainement été la motivation principale de Gus Van Sant. C’est ce qui transparait dans ses déclarations : « À l’époque, Castro était un refuge. Des enfants homosexuels, qui avaient été jetés dehors de chez eux par leurs parents, s’y présentaient. Des gays de partout dans le monde y venaient... Une fois que Castro est devenu un quartier de référence, un point de convergence, il a été important d’avoir une personne qui parlait au nom de tous ces gens. Et Harvey Milk était l’une des personnes qui parlait directement au nom des habitants de Castro... Les témoins de l’époque m’ont d’ailleurs raconté que, dès qu’un incident survenait, dès qu’il se passait quelque chose dans le quartier, Harvey Milk était là, en avant, à s’occuper de tout... La ville de San Francisco est indissociable de Milk. Nous avons tourné devant le Capitole, dans Castro, etc. Le tournage s’est déroulé dans tous les lieux significatifs de la ville. »

 

 

Le film commence sur un cri perçant le silence d’un homme entre deux âges, cachant son visage derrière un journal pendant une incursion de police dans un bar gay, puis il jette le contenu de son verre directement dans l'objectif de la caméra du journaliste des actualités. Dans la séquence suivante, un homme d’une quarantaine d’années parle dans un magnétophone très daté années 70. C'est Harvey Milk prononçant une phrase empruntée au Sunset boulevard de Billy Wilder : «  Ceci doit être écouté seulement si ma mort était causé par un assassinat… »

Pour raconter la vie du célèbre militant de 1970 à sa mort, le réalisateur use donc d’un procédé des plus traditionnels, le héros dicte ses mémoires au magnétophone. Ce qui permet d’utiliser une voix off “naturelle” au cours du film. Ce stratagème, qui peut paraître convenu, est pourtant tiré de la vie même d’Harvey Milk. Ce dernier avait envisagé qu’il pouvait être assassiné en raison de son militantisme pro gay qui lui valait quelques solides haines. Il avait enregistré plusieurs cassettes audio. Elles devaient être écoutées si un des fanatiques qui le menaçaient passait à l’acte. L'une de ces cassettes contenait cette phrase qui deviendra célèbre : « Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes des placards. » (“If a bullet should enter my brain, let that bullet destroy every closet door”). Milk faisait référence aux homosexuels qui cachent leur préférence et craignent de faire leur coming-out (la sortie du placard).

 

 

Si ces commentaires au magnétophone évitent au cinéaste des reconstitutions aussi couteuses que difficiles à réaliser, il l’oblige à mettre à l’écran l’image récurrente et statique du comédien débitant son texte d’une voix atone dans un micro. Ce plan, très laid et peu cinématographique, casse le rythme du film qui ne semble souvent n’être que l’illustration des paroles de Milk/Penn. Gus Van Sant aurait du superposer plus souvent au texte débité par Sean Penn des images d’époque que par ailleurs il mêle habilement aux prises de vues d’aujourd’hui. L’atmosphère du Castro Street de la fin des années 70, que j’ai eu la chance de connaitre, est bien évoquée.

 

 

Le film n’est jamais aussi bon que lorsque Gus Van Sant laisse jouer ses acteurs et donne aux séquences une longueur suffisante, comme celle narrant la première campagne électorale de Milk, où ils peuvent s’exprimer. Malheureusement souvent le montage haché tue à la fois le romanesque du film et son aspect documentaire. Rien n’a le temps de s’installer.

Sean Penn a réussi à se faire la tête d’Harvey Milk. Il est impressionnant de vérité et mérite son Oscar. Le rôle de Daniel White, l'assassin de Milk, qu’interprète Josh Brolin avait d'abord été proposé à Matt Damon qui l’a refusé.

La reconstitution des années soixante-dix est soignée, même si comme à l’habitude cela rutile un peu trop et que les looks sont un peu caricaturaux comme si sous prétexte que cela se passe en 1978 chacun s’était mis fissa à la mode du jour.

Gus Van Sant, en bon communautariste, s’est surtout intéressé dans la vie de Milk au militant gay. On sait en définitive peu de chose sur le Harvey Milk d’avant 1970. Sa rencontre avec son futur amant Scott Smith (James Franco) dans le métro new-yorkais et la plaidoirie pour qu’il connaisse le sexe avant quarante ans au joli garçon laisse perplexe (autant le jeune homme que le spectateur) tant la façon dont cette scène est présentée ne parait pas crédible.

 

 

Le film est sorti juste pour le trentième anniversaire de la mort d’Harvey Milk. Le moment était en outre bien choisi car toute la communauté gay se mobilisait alors contre la proposition 8 qui interdisait le mariage gay en Californie. À la première de Milk au Castro Theater de San Francisco le 29 octobre 2008 (presque en face d’où Harvey Milk tenait son magasin de matériel photographique), les acteurs, scénaristes et producteurs du film ont arboré le badge rouge vif « NO 8 ». Cette situation de conflit et de revendication n’était pas sans rappeler les combats du militant gay qu’était Harvey Milk. Durant les onze mois durant lesquels il a été conseillé municipal de San Francisco, il s'était opposé aux lois homophobes alors en vigueur aux États-Unis. Il soutint un projet de loi pour les droits des homosexuels et surtout il s'opposa à la Proposition 6, un projet de loi du sénateur Briggs soumis à référendum, qui aurait autorisé le licenciement des enseignants ouvertement homosexuels.

Le procès du meurtrier a connu un grand retentissement et a encore accru la célébrité de Milk. Son assassin n’a été condamné qu'à 7 ans et 8 mois de prison. Le jury n’a pas retenu la qualification de meurtremais seulement celle d’homicide involontaire. Dan White fut considéré comme irresponsable de ses actes à cause d’un abus… de nourriture ! L’énoncé du verdict déclencha des émeutes dans San Francisco. Elles furent durement réprimées par la police. Elles sont connues sous le nom d' « Emeutes des nuits blanches ».

La vie d'Harvey Milk a déjà inspiré un opéra, plusieurs chansons et des pièces de théâtre. Un film, The Times of Harvey Milk, a été réalisé en 1984.

 

 

Cette biopic un peu terne, à la réalisation un peu scolaire (mais c'est le genre qui veut cela) est bien utile pour la connaissance de l’histoire du mouvement gay, comme l’estStonewall de Nigel Finch dont malheureusement Milk ne possède pas la fraicheur. Mais le film est transcendé par l'interprétation de Sean Penn, véritablement habité par son personnage.

Nota : Je n'ai vu ce film qu'en anglais, je n’ai donc certainement pas compris certaines subtilités des dialogues, en outre je n'ai visionné Milk que sur le petit écran de mon ordinateur, ce qui n'est pas l'idéal pour juger de la qualité de ses images...

2- J'ai revu le film depuis avec ses sous-titres français et sur grand écran et je n'ai guère changé d'avis sur ce film.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En "bonus" de mon article, ci-dessous une aquarelle de Gus Van Sant.

 

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Harvey Milk 1

 

 
Diego Luna

 

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Dans les diagonales du temps
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