2004, Canada, 78mn
Réalisation: John Palmer, Production: John Buchan, Damion Nurse, scénario: Todd Klinck, Jaie Laplante, John Palmerbasé sur courtes histoires de Bruce la Bruce,image: John Westheuser, musique: Rabbi Persaud,
avec: Andre Noble (Cliff), Marnie McPhail (Madge), Haylee Wanstall (Cookie), Dorothy Gordon (Ancienne femme de chambre), Jeffrey Parazzo (Flex), Alastair Moir (Lil'Bro), Michael Barry (Shayne), Brendan Fehr (Butch), Balázs Koós (Shade), Sarah Polley (Fille enceinte), Enfant Arsenault (Enfant), David MacLean (Andrea), Alexander Chapman (Natasha), Misakiu (Rosée), Amanda Taylor (Mandy Goodhandy), Lorne Hiro (Paula le voleur à la tire), Jason Beharriell (Sasha), Maury Chaykin (Stanley), Steve Alguire (Greg), RD Reid (Lyle), Pat Butcher (Darlene), Michael Riley (l'homme), Andrew Dow (Garçon), Varna Moricz (Assassin)
Résumé
Cliff est un jeune homme, vivant avec sa mère à Toronto et conscient de son homosexualité, et très curieux des choses du sexe, qu'il n'a pas été capable jusqu'ici d'explorer.Le jour anniversaire de ses dix-huit ans, sa mère Madge et lui font une petite fête lors de laquelle Cliff boit plus que d'habitude. Elle le pousse à aller en ville pour qu'il aille s'amuser. Bien décidé à perdre sa virginité, Clifffait la connaissance de Butch, un garçon d'une vingtaine d'années qui se prostitue pour vivre. Cliff à le coup de foudre pour Butch au moment où il le voit. Toutefois, bien que But développe de la sympathie pour Cliff, qui va se développer en une amitié, son "métier" a développé en lui une distance émotionnelle envers les autres. Il n'est pas intéressé par des relations sexuelles si lui on ne l'a pas payé pour cela.
Cliff commence à visiter de manière régulière l'appartement de Butch. Grâce à son nouvel ami, il fait connaissance rapidement de la Communauté gay de la ville de Toronto. Les problèmes apparaîtront quand Butch convaincra Cliff que pour garder son amitié, il doit avoir une relation sexuelle avec lui devant un client...
critique:
Il s'agit d'une production canadienne, visiblement fauchée qui mélange romantisme avec le drame. John Palmer s'est chargé à la fois de la diriger, de la produire partiellement et d'en écrire le scénario basé sur une
de courtes histoires écrites par Bruce LaBruce lui aussi connu comme réalisateur de films à thématique gay
Le titre du film, « Sugar » (Sucre), a été choisi pour le paradoxe qu'introduit les sens de ce mot, d'abord la douceur de l'ingrédient et la douceur de Cliff et la drogue dont Butch est dépendant. Le meilleur du film est dans sa description très réussi et réaliste de l'innocence, de l'ingénuité et les espoirs d'un garçon
découvrant sa propre sexualité, et ses désirs. Cette réussite doit beaucoup à Andre Noble qui interprète magistralement le rôle de Cliff parvenant à transmettre au spectateur les différents sentiments qui écartèlent Clff. Malheureusement ce sera le seul rôle pour cet acteur prometteur puisqu'il est décédé quelques semaines après la fin du tournage, empoisonné par un plat de champignons. Les autres acteurs sont également très bons. Le défaut principal du film tient dans son scénario qui part un peu dans tous les sens, au lieu de se focaliser sur la relation entre Cliff et Butch, personnages qui ne sont pas assez creusés. Par exemple Nous ne connaitrons rien de l'histoire de Butch qui l'a conduit à se prostituer. On ne comprend pas non plus pourquoi Butch veut détruire la candeur de Cliff alors que c'est pour cette raison qu'il l'aime. D'autre part le film développe une idée qui me parait assez perverse et désespérée tentant de démontrer que l'innocence se termine toujours en destruction. Les scènes de sexe dans lesquelles Butch exerce le rôle de chaperon n'apporter rien et ne sont guère maitrisées. Génant et très politiquement correct est la manière dont sont présentés les clients de Cliff, comme les derniers des dépravés.
Enfin le relations familiales de Cliff paraissent des plus irréelles, seul le personnage de la soeur est crédible
Après un bon début où l'on s'attache au personnage de Cliff, les incohérences du scénario font que l'intérêt du spectateur diminue progressivement.