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Dans les diagonales du temps
3 mars 2020

Georges Barbier

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3 mars 2020

George Awde (2)

 

George Awde (2)
George Awde (2)
George Awde (2)
George Awde (2)
George Awde (2)

 

3 mars 2020

Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár

Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár
Avant le vol de la chauve-souris Is Done
 
Hongrie, 1989, 90 mn
 
Réalisation: Péter Tímár, scénario: Peter Timar, avec: Gabor Maté (László), Róbert Csontos (Robi / Robert) et Erika Bodnár (Tereza) 
 
Résumé
 

Tereza vit seule avec avec son fils adolescent Robi. Le père a émigré en Suisse et leur envoi de l''argent, mais pas assez. Tereza a du mal à joindre les deux bouts. Elle voudrait à toute fin trouver un partenaire... Robi est élève dans une école professionnelle mais il ne s'y plait pas. Il voudrait aller au lycée.

Tereza est sur un petit nuage lorsque László un séduisant quadragénaire s'intéresse à elle. C'est un sémillant policier. Mais quand le monsieur s'introduit nu dans la douche de Robi, on comprend qu'il s'intéresse beaucoup plus au garçon qu'à sa mère... 

 

Avant de chauve-souris, 3
 
 
Avant de chauve-souris, 5
 

Alors que je vitupère souvent sur la pauvreté des titres des films qui nous sont proposés, la beauté de celui d'Avant que la chauve souris n'achève son vol m'incite d'emblée à être bien disposé envers l'oeuvre de Péter Tímár, cinéaste prolixe mais dont les films sortent rarement de son pays et que je découvre avec cet opus.

Lorsque vous aurez vu le film vous vous apercevrez que mon résumé ne parle que de l'exposition des prémices du drame qui est au coeur de ce film très noir. Mais comment faire autrement sans spolier gravement? Sachez seulement que le film commence comme une quasi-comédie, se transforme en un drame domestique, puis confine à l'horreur gothique.

 

Avant de chauve-souris, 2

Si le film commence lentement (trop), l'accélération de l'action, que rien ne laissait supposer, surprend le spectateur qui jusque là baignait dans un vague ennui et qui bientôt sera fasciné par une fin hitchcokienne.
 
Avant le vol des chauves-souris, 6
 
La distribution est inégale si le jeune Róbert Csontos est parfait en Robi, je n'en dirais pas autant de son suborneur Gabor Maté (László) qui en fait des caisses surtout au début.
L'image ne brille pas par sa beauté. On a souvent l'impression que la caméra est placée au hasard. Ce qui occasionne souvent des premiers plans intempestifs mais parfois des angles de prises de vues audacieux.
La fin ouverte permet au spectateur d'imaginer bien des possibles...
 
Avant de chauve-souris, 4
 
 
Avant de chauve-souris volante 1
 
Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár
Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár
Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár
Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár
Avant que la chauve-souris n'achève son vol, un film de Péter Tímár

 

3 mars 2020

Orazio Gentileschi

 

Orazio Gentileschi 
(Pise 1563-1639 Londres) 
Le sacrifice d'Isaac c. 1612 
Gênes, Galleria Nazionale della Ligurie Palazzo Spinola

3 mars 2020

L'ARABE DU FUTUR - Tome 2: Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 - 1985).

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

 

 

 

Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf raconte dans L’Arabe du futur sa jeunesse au Moyen-Orient. Dans le premier tome (1978-1984) le petit Riad était balloté entre la Libye, la Bretagne et la Syrie.

Dans ce second tome, qui couvre la première année d’école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l’arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et ce n'est pas du gâteau pour plaire à son père qui me parait pourtant un crétin fini. Il me semble que le pauvre gosse aurait du s'employer un maximum pour ne pas ressembler à son triste géniteur. Le livre dépeint parfaitement la misère sociale, intellectuelle, sexuelle de cette vie sans horizon dans le bled syrien. Les chapitres les plus savoureux sont ceux qui décrivent les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, plus abruti c'est difficile à imaginer. Triste en regard de l'actualité est la partie décrivant les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre. ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d’Hafez Al-Assad.

 

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

 

 

Il faut remercier Riad Sattouf pour ce livre qui nous rend la lectures des quotidiens beaucoup plus joyeuse. En effet ceux (autant vous dire que je n'en ai jamais été) qui versaient leur larme en ouvrant chaque soir "Le Monde" qui annonce rituellement chaque jour que quelques syriens sont passés de vie à trépas napalmés par leur rais mal aimé, raccourcis par une horde de rebelles quelconque, bombardés par des avions de nationalités diverses ou encore noyés pour avoir utilisé des yachts avariés... Dorénavant, ils arboreront un grand sourire et s'exclameront joyeusement; << ah quel bonheur quelques cons de moins sur terre (ce qui est inestimable)>>. Et ça fait du monde Car le premier tome s’est vendu au moment de la sortie du tome 2 à plus de 600.000 exemplaires ! Un vrai phénomène de l’édition et en plus chez un éditeur qui n’est pas spécialisé en bande dessinée ! 600.000 exemplaires par les temps qui courent, c’est exceptionnel, rarement vu ces dernières années. Les gens lisent de moins en moins mais le talent de Riad Sattouf, via son dessin et sa façon de se raconter, a emporté les derniers points de résistance. 

Il faut d'urgence le faire lire au suédois pour qu'ils aient conscience du niveau intellectuel des réfugiés qu'ils accueillent si volontiers.

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

Les plus hallucinants passages sont ceux où le petit Riad  va à l’école pour apprendre l’arabe, apprendre à lire et à compter, enfin c'est ce qu'on lui fait croire en fait l'activité principale consiste à être battu comme plâtre par la maitresse (entendez ce mot comme le comprenne les masochistes en quête de dominatrice). Lui, le petit franco-syrien aux cheveux blonds. Tout le monde à l’école le prend pour un étranger, un type spécial voire suspect à un tel point que certains le traitent de juif, l'injure suprême dans cet improbable pays.

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

Riad Sattouf continue sur sa lancée au niveau graphique. C’est dans la parfaite continuité du premier tome.En ce qui concerne le scénario, l’histoire est tellement hors du commun, et vraie en plus, que l’auteur qui a du être tellement traumatisé qu'il ne doit probablement pas trop se creuser les méninges pour que tout cela ressorte. Ca lui évite de longues et couteuses séances chez le psy. 

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

A noter pour la petite histoire que Riad Sattouf n’a plus de cheveux blonds… 

Le livre le plus anti-arabe du siècle, un merveilleux vaccin contre le tiers mondisme bêlant!

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

 

 

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3 mars 2020

Gian Lorenzo Bernini

Gian Lorenzo Bernini 
(Naples 1598-1680 Rome) 
Saint - Sébastien, Rome, 1617 
Collection privée 
en dépôt au Musée national Thyssen-Bornemisza, Madrid

3 mars 2020

David Bowie à la cité de la musique

 

David Bowie à la Philharmonie
costume créé par Yamamoto

costume créé par Yamamoto

David Bowie à la Philharmonie
Les très jeunes années

Les très jeunes années

des débuts difficiles

des débuts difficiles

La cité de la musique vous invite, invitation à honorer expressément, à une immersion dans le monde de David Bowie. L'exposition nous vient de Victoria & Albert Museum après escales à Berlin, Sao Paulo, Melbourne. Victoria Broackes le commissaire de l'exposition a réussi à rendre vivant et beau ce qui pourrait être qu'un fatras d'objets. Dans un ordre qui mêle harmonieusement thèmes et chronologie on découvre des babioles ayant appartenues à David Bowie, des vêtement qu'il a porté à la ville et surtout à la scène, certains créés par lui même, d'autres par de célèbres couturier (Yamamoto, Alexander McQueen), des maquettes pour la scénographie des différents spectacles de la star, des manuscrits des chansons qu'il a écrites... Broackes a été bien aidé par Bowie lui même qui garde tout, il a un achiviste personnel, depuis ses débuts. Voilà un joli garçon qui croyait en lui, ce qui ne l'empêcha pas de travailler d'arrache pies pour se hisser au sommet.  On vous munie à l'entrée gracieusement d'un"audio guide" qui lorsque vous vous approcherez d'un pole d'intérêt vous diffusera, musique ou interview, c'est selon. L'exposition se compose d'ébouriffantes installations sur lesquelles sont projetées des images se rapportant aux costumes ou aux objets qui y sont montrés. Mais c'est une des formes de présentation parmi beaucoup d'autres. La scénographie faisant preuve d'une constante invention jusqu'à la dernière salle. Un espace est réservé à l'activité de Bowie comédien, aussi bien au théâtre qu'au cinéma. Dans cette pièce ne manquez pas la projection d'une extraordinaire prestation de Bowie en mime, rien à envier à Marceau qu'il admirait. Le film est en noir et blanc et dure une dizaine de minutes et date du début des années 70.  Je vous conseille de réviser votre Bowie avant de vous plonger dans cette mer de musique.

 

thunderstruck9: Andy Warhol (American, 1928-1987), David Bowie, 1971. Unique polaroid impression montée à bord, 10,8 x 8,5 cm.

Andy Warhol (American, 1928-1987), David Bowie, 1971. Unique polaroid impression montée à bord, 10,8 x 8,5 cm.

 

P.S. Les photos sont interdites mais comme vous pouvez le constater, avec un peu de discrétion... 

David Bowie à la Philharmonie
Le costume de Freddie Burretti pour Ziggy Stardust, 1972

Le costume de Freddie Burretti pour Ziggy Stardust, 1972

David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
A droite de Bowie Mick Ronson

A droite de Bowie Mick Ronson

très jolie nuisette...

très jolie nuisette...

casque porté par Bowie dans le film Basquiat

casque porté par Bowie dans le film Basquiat

A droite Bowie en Warhol (j'ai consacré un billet à ce film: http://www.lesdiagonalesdutemps.com/article-basquiat-68848407.html)

A droite Bowie en Warhol (j'ai consacré un billet à ce film:

Bowie dans Furyo

Bowie dans Furyo

David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
tableau de Pellaert pour Diamond Dogs, 1974

tableau de Pellaert pour Diamond Dogs, 1974

pochette de Diamond Dogs

pochette de Diamond Dogs

costume d'Alexander Mc Queen pour Earthling 1997

costume d'Alexander Mc Queen pour Earthling 1997

Iggy Pop vu par Bowie

Iggy Pop vu par Bowie

David Bowie à la Philharmonie
Ci dessus 3 peintures de Bowie peintes à Berlin (immédiatement ci-dessus Mishima)

Ci dessus 3 peintures de Bowie peintes à Berlin (immédiatement ci-dessus Mishima)

immeuble à Berlin dans le quartier de Schoenberg où se trouvait le nid d'amour de Bowie et d'Iggy Pop (Berlin, avril 2015)

immeuble à Berlin dans le quartier de Schoenberg où se trouvait le nid d'amour de Bowie et d'Iggy Pop (Berlin, avril 2015)

David Bowie à la Philharmonie
à droite, costume créé par Natasha Korniloff en 1980 pour le clip d'Ashes to Ashes

à droite, costume créé par Natasha Korniloff en 1980 pour le clip d'Ashes to Ashes

David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
Paris, avril 2015

 

David Bowie à Hilversum, en Hollande, dans les studios TV de TOP POP © BARRY SCHULTZ SUNSHINE /SU

 

3 mars 2020

Alagna Valsesia

 

Enrico Antonio, Tanzio da Varallo 
(Alagna Valsesia c 1575-1580 -.. C 1632-1633 Varallo Sesia)

3 mars 2020

case en exergue: Luca Erbetta

case en exergue: Luca Erbetta
3 mars 2020

XXY, un film de Lucia Puenzo

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Fiche technique :

 
Avec Inés Efron, Martín Piroyansky, Ricardo Darin, Valeria Bertuccelli, Carolina Pelleritti, Germán Palacios, Guillermo Angelelli, César Troncoso, Jean-Pierre Reguerraz, Ailín Salas, Luciano Nóbile et Lucas Escariz.

 

 Réalisation : Lucia Puenzo. Scénario : Lucia Puenzo, d'après l'œuvre de Sergio Bizzio. Directeur de la photographie : Natasha Braier. Musique : Andrés Goldstein & Daniel Tarrab. Montage : Alex Zito & Hugo Primero.


Argentine, 2007, Durée : 91 mn. Disponible en VO et VOST.

 

Résumé :

Un couple d’Argentins et leur fille ont quitté Bueno Aires pour aller vivre dans un petit village de la côte uruguayenne où le père biologiste étudie les tortues marines locales. Ils vivent dans une maison de bois perdue dans les dunes. On comprend assez vite que cette fuite était surtout pour protéger leur fille. On comprend moins vite que leur fille Alex, âgée de quinze ans, est en fait un hermaphrodite. XXY commence avec l'arrivée d’un couple d’amis de la mère qui leur rend visite. Leur fils de seize ans, Alvaro, les accompagne. On comprend, pas vite du tout, que si le père d’Alvaro a accepté l’invitation, c’est qu’il est spécialiste en chirurgie esthétique (et néanmoins un sale con) et s’intéresse médicalement au cas d’Alex. Les deux adolescents tombent amoureux l’un de l’autre...



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L’avis critique

 
Le premier atout du film est son sujet : l’hermaphrodisme, quasiment jamais traité au cinéma, je ne me souviens guère que du Mystère Alexina de René Feret ou du Satyricon de Fellini abordant la question. Ou bien encore du court-métrage documentaire L'Hypothèse hermaphrodite d’Alain Burosse qui brossait, en 1997, un tableau de l'hermaphrodisme à travers les arts et la science. Il y a aussi Mika, l'un des personnages de Fudoh de Takashi Miike en 2001 qui était atteint par cette particularité génitale et ce doit être à peu près tout... En littérature, il y a bien sûr Middlesex, de Jeffrey Eugenides, le roman de référence sur le sujet.
Petit rappel cuistre de mythologie grecque, Hermaphrodite est l'enfant d'Hermès et d'Aphrodite, il est doublement sexué et a hérité de ses parents leur beauté. Après son union avec la nymphe Salmacis, Hermaphrodite et son épouse ne forment plus qu'un seul être à la fois mâle et femelle.
Précisions médicales encore plus cuistre : le titre ne peut correspondre à l'histoire car les personnes XXY sont de phénotype masculin.



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Plus précisément, XXY se penche sur les troubles que cette particularité engendre chez le sujet, son entourage et plus généralement dans une société dans laquelle la différenciation des sexes est une règle fondamentale même si elle est rarement explicitée. Les questions que se pose Alex sont essentielles pour son devenir : doit-il choisir un sexe ? Et lequel ? Aime-t-il (elle) les filles et/ou les garçons ? Peut-elle assumer cette bisexualité génétique ? Son corps peut-il devenir un objet de désir et non de voyeurisme malsain ?.. Surtout peut-il (elle) supporter le regard des autres ? Le film, même s’il n’est pas toujours complètement maîtrisé, au-delà de ce cas particulier, pose le problème plus général du regard de la société sur l’inhabituel qu’elle nomme « monstre » pour mieux le tenir à distance.
Avec tact, Lucia Puenzo, pour son premier film, montre la souffrance que cette particularité provoque chez une jeune fille exposée aux ragots crapoteux et libidineux, à la brutalité d'une médecine qui ne parle que de traitements aux corticoïdes et de chirurgie « réparatrice ». Elle met en évidence la culpabilité qui ronge les parents.



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Les deux jeunes acteurs sont formidables, même si au début on ne comprend pas bien quel peut être le problème d’Alex qui est remarquablement interprétée par Inés Efron, une comédienne argentine de 24 ans, tant son côté masculin est loin d’être évident. Une des bonnes idées du film est de n’avoir pas fait des deux jeunes protagonistes des êtres immédiatement aimables. Alex est une sauvage, violente et solitaire avec pour seul compagnon un petit iguane vert. Persuadée d’être un monstre, Alex va dans ce sens, donnant des coups, cassant le nez de son meilleur ami, provoquant ses camarades. L’actrice utilise beaucoup son regard d’animal blessé pour faire passer sa différence... Quant à Alvaro, c’est un grand dadais qui, au deuxième regard, ne manque pas de sensualité...
Le reste de la distribution est également remarquable. Une mention spéciale pour Ricardo Darin qui incarne le père d'Alex. Cet acteur argentin est familier du public français pour avoir été l'un des héros des deux derniers films du regretté Fabián Bielinsky, Les Neuf Reines (2000) et El Aura (2005).
Si le film est pudique, il n’esquive pas la crudité dans la scène bien filmée de l’ étonnante relation sexuelle entre Alex et Alvaro. Il dépeint justement le trouble d'Alvaro, puceau à l'homosexualité inavouée, devant le corps d'Alex, androgyne butée mais impatiente de sexe, qui lui prouve qu'elle possède une façon bien à elle (!) de le satisfaire. Les deux adolescents se découvrent une complicité amoureuse et sexuelle inattendue. XXY met bien en évidence l’obsession qu’a Alex pour son pénis surnuméraire.


 

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Le propos du film est renforcé par le fait de l’avoir situé dans un milieu particulièrement machiste, une petite communauté de pêcheurs sur la côte uruguayenne. Comme dans un autre film sud américain de cette année, La LéonXXY nous offre des images d’une contrée presque jamais montrée au cinéma.
Affleure habilement dans le scénario, qui manque parfois pourtant de rigueur, la profonde coupure qui existe dans la société argentine entre la « droite » incarnée par le père d’Alvaro et la « gauche » personnifiée par celui d’Alex.

XXY a aussi l'avantage de créer une visibilité sur plusieurs milliers de personnes en France qui subissent des « mutilations » arbitraires chirurgicales de « normalisation ». Il faut savoir que chaque jour des nouveaux-nés ont les organes génitaux « mutilés » pour en faire des « hommes » ou des « femmes »...
Malheureusement ce film très attachant ne manque pas de carences. En premier lieu, il est affaibli par un montage trop lâche qui étire inutilement les scènes, bien des plans sont inutiles. L’abus de nombreux silences soulignés par des regards qui se voudraient lourds de sens est agaçant et suggère surtout que la cinéaste et ses acteurs sont mal à l’aise dans les scènes dialoguées.

 

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Si je comprend bien la volonté de la cinéaste de mettre les images à l’unisson de la tension des protagonistes, il y a bien peu de soleil sur cette plage, surtout du gris, un ciel bas, une mer opaque, la maison en bois est terne, ses intérieurs sombres, il y a quelquefois des pluies diluviennes... Il n’en reste pas moins que la colorimétrie est souvent laide et que le film semble mal étalonné.
Enfin, est-ce à cause d’une hâte bien compréhensible de tourner son premier film que la cinéaste a omis de développer certains aspects de son scénario qui ne sont restés qu’embryonnaires, comme la position du père d’Alex vis à vis des pêcheurs autochtones ou le personnage très intéressant et très bien joué de l’ami d’Alex ?
Que ces réserves, qui ne sont en rien rédhibitoires et bien naturelles pour un premier long métrage, ne vous retiennent pas de découvrir le film le plus original de l’année.

XXY a été récompensé par le Grand Prix de la Semaine de la critique lors de la soixantième édition du festival de Cannes, en 2007. Il était le candidat argentin à l'Oscar du meilleur film étranger pour 2008.

En 2008 Lucia Puenzo a tourné El niño pez (The Fish Child).
 

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XXY, 3

 

 

 

XXY, 4

 

 

 

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XXY 7

 

Bande-annonce : XXY VOST

 

XXY La pelicula

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