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Dans les diagonales du temps
15 octobre 2020

Fernand Khnopff, Le maître de l'énigme au Musée du Petit Palais (2 et fin)

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Paris, mars 2019 

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14 octobre 2020

Fernand Khnopff, Le maître de l'énigme au Musée du Petit Palais (1)

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Paris, mars 2019 

11 octobre 2020

Les olmèques et les cultures du golfe du Mexique au Musée quai Branly Jacques Chirac (2 et fin)

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 Paris, octobre 2020

 

10 octobre 2020

Les olmèques et les cultures du golfe du Mexique au Musée quai Branly Jacques Chirac (1)

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Ce qui est important dans le titre de cette exposition c'est "Les cultures du golfe du Mexique". C'est ce sous titre qui donne l'axe de l'exposition et révèle l'engagement de ses commissaires qui considèrent, sans le dire, la civilisation olmèque comme la mère des civilisations précolombiennes du Mexique et d'Amérique centrale. C'est un point de vue plus que recevable mais l'exposer dans une exposition pose un problème de clareté pour la dite exposition car cela amène à présenter cote à cote des pièces, par exemple des sculptures, qui peuvent être séparées dans le temps par 2500 ans. C'est comme d'exposer pour l'art occidentale dans la même pièce un kouros du pré-classique grec et un tableau de Bacon. Il faut donc être très attentif au cartouches qui sont d'ailleurs comme toujours dans ce musée, clairs et précis.

Le choix a été fait de présenter que des oeuvres d'art et de ne pas les méler à des ustenciles de la vie quotidienne, mais pour les olmèques il n'y en a quasiment pas. L'éclairage de chaque pièce est parfait.

Il se trouve que jadis j'ai parcouru durant trois mois les sites précolonbiens du Mexique puis quelques années après ceux de l'Amérique centrale. Je me suis toujours intéressé à ces civilisations, sans doute grâce à l'aventure de Tintin Le temples du soleil lue enfant et j'ai été conforté dans cet intérèt par les conférence de Jacques Soustelle que j'ai eu la chance d'entendre jeune homme. J'ai eu la bonne idée de relire son livre intitulé sobrement "Les olmèques" avant d'aller visiter l'exposition pour laquelle il me semble qu'il est bien utile de se documenter avant de la visiter.

 

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 Paris, octobre 2020

 

 

10 octobre 2020

POUR SE SOUVENR D'ALECHINSKY AU MUSÉE GRANET, AIX EN PROVENCE

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Aix en Provence, septembre 2010

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9 octobre 2020

Coming of age au Peggy Guggenheim de Venise

Asher Brown Durand

 

 

Parfois, la seule chose que l’on peut reprocher à une exposition c’est la vantardise de son titre. C’est exactement ce qu’il se passe à la Peggy Guggenheim collection de Venise qui, jusqu’au 12 octobre, présente, en plus de sa magnifique collection permanente, qui possède avec son Pollock un des plus beaux tableau du XXème siècle, une exposition temporaire intitulée “Coming of age, American Art 1850s to 1950. C’est la deuxième partie du titre qui fait problème puisqu’il induit que le visiteur verra un panorama exhaustif de la peinture américaine entre 1850 et 1950. Il n’en est rien, et l'on pouvait s"en douter quand on connait la relative exiguité de la surface dans ce musée pour les expositions temporaires. Il demeure que tous les tableaux qui sont présentés à Venise sont de première qualité et que la visite de cet accrochage est un régal pour tout amateur de peinture. Il sera en outre riche de découvertes pour le visiteur non américain; il ne faut pas oublier que malheureusement de nombreux grands artistes américains sont absents des musées européens. La non exhaustivité de l’exposition s’explique aisément quand on sait que tous les tableaux viennent d’un même musée, dont j’ignorais l’existence, l’Addison Gallery of American Art, Philips Academy, Andover, Massachusetts.


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Thomas Eakins (1844-1916) Salutat, 1898.


Pour être fidèle au titre Il aurait fallu  que des tableaux de toutes grandes tendances de l’art américain soient présents. C’est loin d’être le cas. Par exemple alors on ne voit aucun des grands paysages majestueux des artistes de l'Hudson River School des années 1850. Ils incarnent le patriotisme optimiste de des pionniers d'avant la guerre de sécession et trouvent leur inspiration dans le désert américain. Ils représentent à la fois la majesté et la tranquillité de la nature et tentent de suggérer, un monde l'idéal,  et la main de Dieu à l'œuvre dans la nature. Ces artistes ont choisi de représenter le paysage américain comme un territoire vierge, pleine de promesses de l’Amérique vierge du milieu du XIX ème siècle, comme on peut en voir au Brooklyn museum ou au Metropolitain. A Venise on ne peut voir que de petits paysages (très beaux au demeurant) représentant cette école, probablement des études pour les grands formats.


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Albert Bierstadt.

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John Sloan



Aucun non plus des peintres de l’ouest aux tableaux évocateurs des grands westerns, à l’exception du plus célèbre peut être, Frederic Remington (1861-1909) représenté par un magistral tableau... animalier! Datant de 1909 “Moonligth wolf”. Absent également la peinture sociale du new deale comme les artistes issus de l’illustration tel Norman Rockwell ou Wieth. Rien non plus de la première vague des abstraits ou des modernistes comme  Demuth!


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Frederic Remington (1861-1909) Moonlight Wolf 1909.


Le visiteur français ne sera pas toujours dépaysé, car de nombreux peintres américains, jusqu'à la deuxième guerre mondiale et même un peu après, paufinaient leur formation à Paris. Si bien que par exemple les paysages de Durand ou d'Inness peuvent être rattachés à l'école de Barbizon tandis que ceux de Hassam sont dignes des meilleurs impressionistes français.




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Inness

Malgrè cette frustration par rapport à ce qui était annoncé, surtout si vous êtes dans les parages de Venise, ne boudez pas
 cette remarquable sélection du génie picturale américain. Il y a notamment quelques toiles de winslow Homer (1856-1910) peut être le plus grand peintre de marines, toutes époques et tous pays confondus.


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Winslow Homer

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Winslow Homer (1836-1910), Eight Bells, 1886.

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Childe Hassam

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Edward Hopper


De célèbres peintres comme Edward Hopper sont représenté par certaines de leurs meilleures oeuvres. C’est le cas également de Thomas Eakins (1844-1916) dont la sensualité de ses figures masculines n’est plus à démontrer. Le Pollock de l’Addison Gallery peut presque rivaliser avec celui qui est à demeure à la Peggy Guggenheim collection.



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Pollock

En ce qui me concerne la révélation s’appelle Stuart Davis, même si j’avais déjà vu quelques une de ses toiles. Jamais je n’avais pris conscience de la force et de la joie qui émanent de son oeuvre. Cet artiste a magnifiquement intégré, à la fois la déconstruction d’un Picasso, la richesse des vives couleurs d’un Matisse qu’il mèle au souci de représenter le monde qu’il voyait comme le fait un Fernand Léger.


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Stuart Davis (1892-1964) Red Cart, 1952.

Le choix de “Sunday women Drying Their” Hair de John Sloan, outre que c’est un bien beau tableau,  offre une surprise lorsque l’on regarde la date à laquelle il a été peint: 1912, alors qu’il pourrait appartenir à la fameuse école de la peinture sociale contemporaine du New Deale, mais son exécution à précédé cette tendance de près de 20 ans!
A noter un exceptionnel Franck Stella

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Franck Stella.

En plus des heureuses découvertes qu’offre cette exposition, elle procure  l’occasion de faire une gymnastique intellectuelle de bon aloi, car on n’est pas dans le même état d’esprit devant une toile d’Homer ou de Pollock, ce qui n’empêche pas de les admirer toutes deux.

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Patrick Henry Bruce


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P.S. Le jour de ma visite, il y avait un charmant gardien dont en raison du faible éclairage et de ma maladresse ma photo ne donne qu’un faible aperçu de sa grâce dont il était très conscient.


Venise, octobre 2008 
8 octobre 2020

pour se souvenir des barbares au Palazzo Grassi à Venise

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Le principal but de mon escapade vénitienne était la découverte du Palais Grassi, nouveau haut lieu de la culture dans la lagune. Ce célèbre bâtiment qui appartenait à Agnelli, le patron de Fiat a récemment été acquis par l'homme d'affaire François Pinault pour y organiser des expositions temporaires. Il est dirigé par l'ancien ministre de la culture Jean-Jacques Aillagon. Sa riche collection d'art moderne investira la douane de mer, près de la Salute en juillet 2009, j'ai déjà pris date. Le palais Grassi a été inauguré il y a quelque mois en y présentant un florilège de la collection du maître des lieux. Mais c'est l'exposition Rome et les barbare dont la flatteuse réputation m'a incité à faire le voyage. Disons le tout de suite que sa réputation n'était pas usurpée. Je regrette seulement sa date bien tardive de publication de ce billet pour que des lecteurs puissent faire une démarche identique à la mienne.

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Le grand sarcophage Ludovisi est un sarcophage romain du iiie siècle apr. J.-C. représentant une bataille entre Romains et Barbares.

 

 
C'est certainement l'exposition la plus agréablement pédagogique que j'ai vue depuis que j'use avec bonheur mes semelles dans les musées...
Son titre  n'est pas très bien choisi. Elle devrait plutôt s'intituler, de Jules César à Guillaume le conquérant puisqu'elle embrasse une période allant de la guerre des Gaules jusqu'à la conquête de l'Angleterre par les normands.  Plus qu'une exposition sur l'histoire d'une période, "Rome et les barbares" est une exposition d'un nouveau genre qui relèverait  plus de la sociologie historique. L'énorme quantité de pièces rassemblées sur les quatre niveaux de ce beau lieu où les salles tournent autour de l'atrium, illustrent quelques grands messages que veulent nous faire passer les organisateurs, d'abord la fragilité des empire et en même temps la permanence de leurs dessins repris par leurs successeurs, ensuite la diversité des influences qui ont fait le monde romain puis sa permanence mais aussi petit à petit sa dilution dans l'univers féodale du haut moyen âge. On y voit aussi cette Europe politiquement toujours à recommencer alors que toutes ses composantes ont bu aux mêmes sources ... Elle démontre surtout que le barbare antique n'était pas la brute épaisse que peut suggérer ce mot mais tout simplement pour un citoyen romain, l'autre...

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Casque Barbare 
Les commissaires n'ont pas choisi le spectaculaire, peu de belles pièces admirables autant pour leur valeur artistique que pour l'enseignement qu'elles apportent sur une période. Il faut tout de même citer cet exceptionnel masque en or de Marc Aurèle, ce totem phallique de cet homme se masturbant que vénérait les soldats goûts ou encore cet énorme pied en bronze trouvé très récemment, sans doute le seul vestige de la statue monumentale d'un empereur. Mais la plupart des objets présentés avec grand soin sont ceux de la vie quotidienne des époques traversées. Parfois, surtout vers la fin cela pourrait paraître répétitif, mais c'est justement pour nous montrer l'homogénéité des peuples dans leurs us et coutumes, barbares et romains confondus, à la fin de l'empire. 

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Pour bien goûter ce cours magistral l'audio guide me semble indispensable. Son commentaire n'est pas redondant avec les explications murales qui ouvrent chaque section. Celles-ci sont claires et synthétiques, rédigées en français, anglais et italien. On peut regretter que les cartouches se rapportant à chaque pièce exposée ne soit rédigés que dans les deux dernières langues. L'exposition est à la fois chronologique et thématique. Le splendide catalogue ne reprend pas complètement l'ordre de la présentation mais ce présente comme une suite de court essais. L'un d'eux est sur la relecture de l'histoire antique par la république française soucieux de légitimité. Ce qui nous vaut quelques beaux morceaux de peinture du XIX ème siècle rarement mis à l'honneur dans les musées qui les possèdent. 

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Germanicus par Lionel Royer

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Attila par Alfredo Tominz

 

 

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un des derniers empereurs romains par Jean-Paul Laurens
La plupart des pièces ne viennent pas de grandes institutions mais de petits musées, beaucoup des provinces françaises, où il serait bien difficile de les apprécier et de les remettre dans une perspective historique sans l'appareil critique qui les accompagne ici. Comme cet émouvant le Glossaire anglo-saxon, datant de 734 ( ?), conservé dans les collections de la bibliothèque intercommunale d’Épinal-Golbey (Vosges), véritable dictionnaire latin-vieil anglais dont les deux tiers des termes sont encore en usage dans l'anglais moderne.
 

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Très ambitieuse dans son questionnement, elle est raisonnable dans ces constatations, vous ne trouverez pas dans Rome et les barbares de considérations plus ou moins aventureuses sur le déclin de l'empire romain ou l'émergence du christianisme à ce propos le chapitre sur l'arianisme est un des plus passionnant. L'exposition privilégie, tout à fait dans l'esprit de l'Ecole des Annales une vision sur le long temps et les coutumes plutôt qu'une saga de grands hommes et de batailles.

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Il faut compter au minimum quatre heures pour goûter pleinement ce bain de culture où l'érudition n'est jamais synonyme d'ennui. Une des plus enrichissantes qu'il m'est été donné de voir et qui justifie sont prix d'entrée 15€. Il est impossible d'y faire la moindre photo! Après Venise elle déménage à Bonn en Allemagne à partir du 20 août et pour six mois. 
Dans l'avion me ramenant en France j'apprend par le Figaro que le British Museum organise à partir du 24 juillet jusqu'au 26 octobre une exposition sur l'empereur Hadrien, à moins que mon délabrement s'accélère, je ne devrais pas tarder à rendre visite au mentor d'Antinous sur les rives de la Tamise. D'autre part John Boorman termine actuellement l'adaptation des "Mémoires d'Hadrien" de Marguerite Yourcenar qui ne devrait pas trop tarder à arriver sur les écrans.
Nota
J'ai écrit ce billet en mai 2008 au retour de cette formidable exposition. Le catalogue est toujours un livre de référence aujourd'hui en ce qui concerne les relations entre les romains et les barbares. Il est facilement trouvable. Je suis allé voir cet été 2008 l'exposition Hadrien au British Museum, là encore le catalogue est utile pour avoir un éclairage sur Hadrien différent de celui qu'offre le chef d'oeuvre de Marguerite Yourcenar. Enfin malheureusement John Boorman a abandonné son projet d'adaptation du roman.
7 octobre 2020

POUR SE SOUVENIR D'ALECHINSKY DE A À Y À BRUXELLES

 

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La rétrospective Alechinsky  de A à Y est l’exposition de la fluidité, fluidité bien sûr du traits et de la peinture, presque toujours de l’acrylique, sur les œuvres, mais aussi fluidité de la circulation dans l’exposition où chaque dessin, chaque toile respire, fluidité  des thèmes puisque l’on va de fleuves en cascades, de calmes navigations en naufrages. Il faut louer les organisateurs qui nous proposent une vraie rétrospective, quasiment exhaustive, aussi bien des manières que des matières tout en étant digeste. Ni les dessins, ni les multiples ne sont oubliés, et quelle bonne idée de nous amener à l’exposition par un couloir dans lequel sont fixées les nombreuses affiches que l’artiste à illustrées, pour ses expositions, mais surtout pour des causes les plus variées. Dès sa série des métiers fantasmagoriques de 1948 on voit que c’est par le graphisme que l’artiste va se construire. Nous découvrons ensuite les peintures du jeune artiste et sa participation active au groupe CoBrA. Acronyme pour Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, en 1948 le danois Jorn, les néerlandais Appel et Constant et les belges Dotremont et Noiret fondent le groupe à Paris. Ils veulent libérer la création des dogmes alors puissants aussi bien de ceux de l’abstraction géométrique que de ceux du réalisme socialiste. Bientôt d’autres peintres les rejoignent dont en 1949 Alechinsky, natif de Bruxelles en 1927. Il participe en 1949 à la première exposition Cobra  organisée par Willem Sandberg au Stedelik Museum d’Amsterdam. Cette période est représentée par des gouaches et des lithographies faites aux Ateliers du Marais à Bruxelles. Mais cette période représente peu de pièces, il est alors bien trop occupé à imprimer la revue Cobra (il a étudier la typographie à l’Ecole nationale supérieure d’architecture et des arts décoratifs de Bruxelles) dont le tirage culminait à 500 exemplaires. “Cobra fut mon école confiait-il en 1961 à “L’oeil”. Mais en 1951 c’est Alechinski, resté seul à Bruxelles, qui prend l’initiative d’annoncer en quatrième de couverture du numéro 10 de Cobra que c’est le dernier numéro de la revue.  Il part à Paris, où il retrouve Corneille et Appel, pour perfectionner sa technique de graveur.


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Dans la fourmilière qui date de 1954 on perçoit la prolifération qui sera une constante de ses tableaux. Cette haine du vide qui le pousse à couvrir toute la surface sur laquelle il peint influencera un autre artiste du plein Keith Haring lorsqu’il découvrira les peintures de son aîné.
Son intérêt pour les signes, le conduit au Japon dont il rapporte un film “Calligraphie japonaise” dont on peut voir des extraits dans l’exposition. A son retour en Europe son œuvre s’éloigne peu à peu de l’informel. Selon les périodes les tableaux sont habités par des figures récurrentes, aucunes ne déserteront définitivement le travail d’Alechinsky. Ce sont d’abord des monstres puis les volcans et vers les années 80, le disque, quant au serpent véritable totem du peintre voici plus de cinquante ans qu’il repte de toile en toile.


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Nous cheminerons ainsi à la poursuite du reptile jusqu’aux dernières création où l’on ne décèle aucune marque de fléchissement.

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L’ excellence du choix des tableaux et leur nombre raisonnable nous permet de faire la synthèse de cette œuvre cohérente sans avoir une indigestion de peinture comme c’est trop souvent le cas dans ce genre d’exercice.


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Est ce un hasard ou une volonté des organisateurs belges, mais le visiteur habitué de l’oeuvre d’Alechinsky qui a eu la chance de parcourir la précédente et belle rétrospective Alechinsky au Jeu de Paume voici déjà dix ans, a le plaisir de découvrir d’autres tableaux important du peintre, si bien qu’il y a assez peu de doublons dans les deux riches catalogues de ces manifestations. Même si bien sûr nous retrouvons quelque toiles incontournables comme “Les grands transparents” ou celle judicieusement choisie pour l’affiche: “Central park” qui date de 1965 et qui est la première où apparaît la manière, aujourd’hui emblématique de l’artiste: Un tableau central, souvent de couleurs vives, entouré de cases sur un ou deux rang, un peu comme un mandala de bandes dessinées, presque toujours en noir et blanc, ce que l’artiste nomme ses “remarques marginales”.


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Il joue constamment du contraste entre le centre au couleurs stridentes et le noir et blanc des cases du pourtour. Le centre comme la périphérie du tableau sont peints à l’horizontal (comme le faisait Pollock, (on ne sera pas surpris de relever une parenté entre un tableau comme “Les grands transparents” et le travail du peintre américain) à l’aide d’un pinceau au long manche qu’Alechinsky trempe dans l’acrylique pour déposer ensuite la peinture d’un geste souple, hérité de son ancien apprentissage de la calligraphie japonaise, sur le papier. Les différents éléments seront ensuite agencés puis marouflés sur une toile pour donner le tableau définitif. Nous voyons ces opérations dans un film qui est projeté sur un écran suspendu au beau milieu de l’exposition, ce qui est une bien meilleure idée, que comme à l’habitude reléguer un tel film dans une petite salle annexe.


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Les grands transparents, 200x300cm, 1958

Le peintre aime à rappeler prosaïquement ce qu’il doit à ses particularités physique. C’est un gaucher contrarié qui écrit de la main droite mais peint de la main gauche: << Ils m’ont laissé la main gauche pour le dessin, les menus travaux>>.
On s’amusera, il y a de la gravité dans la production d’Alechinsky, mais surtout beaucoup d’humour, à suivre les quelques figures récurrentes qui habitent les toiles de l’artiste, comme le serpent, le volcan ou la pelure d’orange...


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Autres surprise ludique celle de retrouver la pratique enfantine qui consiste a apposer une feuille de papier sur un objet plat comportant de petites excroissances puis de crayonner avec légèreté  toute la surface de la feuille, n’apparait alors que les parties en relief de l’objet. L’artiste a appliqué ce procédé non à des piécettes comme nous le faisions dans notre enfance mais à des... plaques d’égout!


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A la recherche de beaux papiers originaux il investit des cartes marines sur lesquelles des mers et des continents il fait surgir des images inquiétantes ou cocasses (la présence de la carte, de la vue de dessus est permanente tout au long de la carrière d’Alehinsky, “Central park n’est il pas une sorte de plan?). Il s’empare aussi de vieux livres de compte et d’anciennes factures faisant naître des personnages drolatiques des en-têtes, des estampilles et des ornements de ces papiers commerciaux.
Ce grand voyageur comme l'atteste sa tranquille obsession des cartes et des navires n'a pas oublié sa jeunesse belge comme en témoigne son gilles et son hommage à Ensor.


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Une rétrospective en forme de labyrinthe aéré où il fait bon musarder et dont l’on ressort les yeux et l’esprit en fête.


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Bruxelles, février 2008
4 octobre 2020

L'âge d'or de la peinture danoise (1801-1864) au Petit Palais (4 et fin)

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Paris, septembre 2020

 

Pour voir des oeuvres d'autres artistes danois de cette époque

 

1 octobre 2020

L'âge d'or de la peinture danoise (1801-1864) au Petit Palais (3)

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Paris, septembre 2020

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