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Dans les diagonales du temps
16 mars 2020

La ronde de nuit, un film de Peter Greenaway

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On retrouve avec plaisir le cinéma de Peter Greenaway après une trop longue absence avec les même défauts et les mêmes qualités que lors de notre dernière rencontre. Il y a toujours cet intellectualisme un peu cuistre que transfigure un regard d'esthète qui peut devenir de temps à autre  légèrement salace, cet amour des intrigues de pouvoir compliquées dans un microcosme.
Le sujet du film, une spéculation sur le sens caché du plus célèbre tableau de Rembrandt, La ronde de nuit. Le tableau serait, crypté, et dénoncerait un crime et désignerait le coupable; la révélation d'un crime, rappelle beaucoup celui de "Meurtre dans un jardin anglais"; mais les personnages de "La ronde de nuit sont beaucoup moins policés que ceux du premier opus de Greenaway.
On apprend que c'est sur l’insistance de Saskia, son épouse enceinte, que Rembrandt, alors au sommet de son art et de sa gloire, accepte, avec réticence, une commande, un portrait de groupe de la milice civile d’Amsterdam ce qui donnera l'immortel "Ronde de nuit". Saskia lui donne un fils Titus qui mourra en 1668, un an avant son père. Saskia ne se remet pas de ses couches mais vivra assez longtemps pour voir le tableau. Le peintre découvre par hasard un horrible assassinat. Déterminé à faire éclater la vérité, il bâtit méthodiquement son accusation à travers la peinture qui lui a été commandée. Il compte ainsi révéler le visage aussi sordide qu’hypocrite de la société hollandaise...
Le réalisateur suggère que c'est la vengeance des notables d'Amsterdam qui aurait conduit Rembrandt à la ruine et non comme c'est communément admis les dépenses somptuaire de sa maîtresse et le changement de mode.
Les scènes de sexe des plus crues ne manquent pas dans le film et Martin Freeman, un parfait Rembrandt véritable sosie du peintre de nous cache rien de ses avantages qui, n'étant pas du calibre de son talent de comédien, il eut peut être été préférable de ne pas sur exposer.
Plus intéressant que le mac gufin que constitue le mystère, quasi policier, du tableau où la peinture un peu trop à charge de la bourgeoisie amsterdamoise, est le portrait de Rembrandt que nous propose Greenaway, tantôt candide, tantôt calculateur, tantôt faible, tantôt courageux, souvent paillard, parfois fleur bleue et surtout dominé par son amour des femmes.
Le film qui se regarde sans ennui malgrè sa longueur, vaut néanmoins surtout pour le magnifique travail du directeur de la photo, un maître du clair obscur qui fait défiler devant le spectateur une suite ininterrompue de "Rembrandt" et cela sans jamais tomber dans le statisme où sont tombé de nombreux films ayant pour sujet un peintre. Je conseille au futur spectateur du film de réviser son rembrandt avant pour se mettre les toiles du peintre "dans l'oeil".
Greenaway nous fait voir la "Ronde de nuit" un peu différemment lorsqu'il met en évidence l'ombre « très démonstrative », selon le cinéaste, de la main d'un personnage qui s'étale sur le ventre d'un autre. Est-ce une provocation d'ordre sexuel ?, s'interroge Greenaway.

 

  

Le cinéaste dynamise son film par des artifices un peu clinquant comme l'adresse du comédien à la caméra ou bien encore le galop d'un cheval dont on a l'impression  qu'il va finir  contre notre fauteuil.  Pourtant ces subterfuges qui pourraient être grossiers donnent un peu d'air au film grâce à l'excellence des décors et la grande qualité des comédiens. Les quelques extérieurs sont judicieusement distribués tout au long du film et réussissent à nous faire oublier ce que la scénographie de Greenaway à de trop théâtrale avec ce lit qui tient du char à banc et du radeau sur lequel se déroule une grande partie du film. Le réalisateur a l'intelligence de ne jamais montrer Rembrandt peindre...
La ronde de nuit est une extravagance historique qui n'est pas sans rappeler celles de Ken Russell, cinéaste qu'il serait temps de réévaluer.







Bande-annonce : La ronde de nuit VOST

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16 mars 2020

un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique

un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
Paul Morand par Jacques Emile Blanche, 1924

Paul Morand par Jacques Emile Blanche, 1924

 

Il faut tout d'abord remercier B. qui se livre à un travail de bénédictin pour exhumer ces perles littéraires des archives de l'Intran. On peut ainsi d'une part mesurer la chance qu'avait les lecteurs de ce quotidien en 1925, l'article ci-dessus est paru le 15 aout 1925, de pouvoir lire une prose d'une telle qualité et d'autre part comparer le style de Morand avec celui de Montherlant qui concomitamment dans ce même journal, livrait aussi ses impressions de voyage.  On s'aperçoit que fidèle à sa légende d'homme pressé décrit en un style plus cursif que celui de Montherlant décrit de grands pans de paysage alors que l'auteur du "Songe" va plutôt se fixer sur des détails qui vont faire de son texte un tableau impressionniste.

 

un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
16 mars 2020

cavabienmerci (2)

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16 mars 2020

street art dans le quartier de Port Royal par Bruno

street art dans le  quartier de Port Royal par Bruno
street art dans le  quartier de Port Royal par Bruno
street art dans le  quartier de Port Royal par Bruno
street art dans le  quartier de Port Royal par Bruno
16 mars 2020

Louveteau

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
une photo de Karel Egermeier!
 
 
 
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16 mars 2020

4:30 un film de Royston Tan

4:30 un film de Royston Tan
04h30 le film

 

 

4:30 (2005) est l' un des rares films à connotation gay qui nous vient de Singapourvoù l' homosexualité est interdite. Le film raconte l'histoire d'un garçon nommé Xiao Wu, qui se sent très seul, parce que sa mère est presque toujours absente en raison de son travail. L'enfant établit une relation étroite avec un homme (jun Kim), aussi solitaire que lui et qui a obtenu d'être héberge dans la maison où vit l'enfant. L'homme passe presque toute la journée couché dans son lit. Le film essaie de montrer le processus de découverte des deux personnes, qui sont seuls au monde et ont besoin d'affection mutuelle. 4:30 n'est pas un film gay au sens strist, mais plutôt  un film homosensuel, où ce sont les sentiments et les émotions qui prévalent. Royston Tan, a dirigé auparavant le très sensuel film "15" sur des adolescents paumés.  Il est amusant de noter que Xiao Li Yuan a tourné dans le film d'horreur The Eye 2!

 

 
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16 mars 2020

Photo par James Anastasi – Man About Town (Winter 2018)

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16 mars 2020

Rio de Janeiro, 1984 par Elliott Erwitt.

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16 mars 2020

Louis Denham (Denny) Fouts

 

Louis Denham (Denny) Fouts

 


 

Il est toujours amusant, pour moi, en marge de l'Histoire littéraire, de découvrir des êtres qui ne doivent leur survie dans la postérité que par la chance qu'ils ont eu d'inspirer des écrivains. (comment écrit-on muse au masculin?). Et dans le cas de Louis Denham Fouts qui ont surtout eu le talent de partager leur lit. Ce garçon a durant sa courte vie,  vécu essentiellement de ses charmes. Sa particularité, à contrario de la plupart de ses confrères, est qu'il ait embrassé, la trop décriée, profession de gigolo par vocation. Il a été le compagnon d'une série de riches mécènes hommes et femmes. Ses amis, qui l'appelait Denny, furent (entre autres) Christopher Isherwood, Brion Gysin, Glenway Wescott, Truman Capote, George Platt Lynes, Jane et Paul Bowles, Jean et Cyril Connolly, Michael Wishart...

Denny Fouts est né le 9 mai 1914 à Jacksonville, aux États-Unis, et est décédé le 16 décembre 1948 à Rome, en Italie. Il a inspiré plusieurs auteurs, parmi lesquels Truman Capote dans Answered Prayers: « The Unfinished Novel », qui évoque la vie de Fouts, Gore Vidal dans sa nouvelle « Pages from an Abandoned Journal », publiée dans le recueil « A Thirsty Evil: Seven Short Stories », Christopher Isherwood  dans sa nouvelle Paul, publiée dans le recueil « Down There on a Visit »... Isherwood  le décrit comme une figure mythique, et « le plus cher prostitué  a décrit comme une figure mythique, le « le plus cher prostitué mâle du monde ». Il est également l'un des personnages principaux  dans le roman à clef Norman's Letter de Gavin Lambert . Selon différentes sources, il aurait par ailleurs été l'amant de personnalités comme le roi Paul Ier de Grèce, le peintre Michael Wishart ou de Jean Marais. L'écrivain Glenway Wescott, le considérait comme "absolument enchanteur et ridiculement beau". Selon lui il était « mince comme un hiéroglyphe, il avait les cheveux noirs et les yeux marron clair>>. Michael Shelden a fait remarquer que Fouts s'il possédait le charme du « Deep South », ce charme masquait un tempérament instable et parfois méchant. Il y avait bien des rumeurs au sujet de son passé d'un comportement erratique, parfois dangereux.

Glenway Wescott

Glenway Wescott

 

Fouts a été un gigolo précoce. Il serait issu d'une famille aristocratique du vieux sud. En 1930 alors qu'il aurait travaillé à la boulangerie de son frère à Jacksonville, il a alors seize ans, il aurait tapé dans l'oeil d'un Baron allemand, magnat dans les cosmétiques (qu'est ce qu'un baron allemand richissime foutait dans une boulangerie de Floride!) subjugué par la beauté du jeune garçon, le baron l'aurait embarqué et aurait filé avec lui vers Berlin. Après le Baron, il aurait soulevé un riche armateur grec qu'il aurait volé avec l'aide d'un marin. Les deux compères se seraient rendu à Capri où ils auraient dépensé la petite fortune soutiré au grec. L'argent manquant, Denham aurait été arrêté, mais aurait été sauvé par sa beauté...

Il existe une autre version moins romanesque des débuts de Denny Fouts. Son père ulcéré de ses excentricités l'aurait expédié à Washington vers 1932-33, demandant à son frère, président de la Safeway stores de trouver un job à son neveux dans sa compagnie. Mais au bout de quelques mois on retrouve Fouds à New-York où il déniche une place à la Bourse. Au dire de Jimmy Daniels qui chantait dans un night club de Harlem que fréquentait Denny : << Sa peau donnait toujours l'impression d'avoir été passé à la pierre ponce.>>. A New-York il subjugue Glenway Wescott qui lui aurait donné les recettes pour se faire entretenir. Wescott a un regard un peu différent des autres proies de Denny: << sa beauté était sans attrait à mon point de vue. La seule chose que j'aimais chez lui, c'était l'odeur délicieuse que dégageait son corps; un jour je lui ai chipé l'un de ses mouchoirs.>>. Dans cette version de la vie de Fouts c'est de Manhattan aux alentours de 35-36 qu'il aurait été enlevé par son baron teuton.  

Les deux versions (mais il y en a certainement bien d'autres, Fouts n'étant pas le dernier à enjoliver son existence) se boucle avec l'arrivée d'Evan Morgan (le Seigneur de Tredegar) qui le prend avec lui. Mais bientôt passe le futur roi de Grèce (pour rester dans le gotha, Denny aurait été également l'amant éphémère du shah d'Iran et du prince Paul de Yougoslavie). Après un passage rapide dans la couche royale. On retrouve bientôt notre gigolo de luxe accouplé avec Peter Watson, le millionnaire de la margarine qui est par ailleurs un grand collectionneur d'art moderne et éditeur de la revue Horizon, une revue littéraire dirigé par Cyril Connolly (Quelques années plus tard Lucian Freud fera le portrait de Peter Watson). Watson disait-on ne pouvait se trouver dans la même pièce que Denny sans avoir une érection! Watson renvoie son jeune amant aux États-Unis sous la surveillance de Jean, la femme de Connolly. Elle doit assurer la garde du volage garçon! Mais arrivé, en aout 1940, à Hollywood, Mme Connolly et son ami Tony Bower présentent la jeune salope inspirante à  Christopher Isherwood qui tombe sous le charme de ses traits et l'indolence de sa voix.

Dahl-Wolfe, Louise (1895-1989) W. H. Auden and Christopher Isherwood, Central Park, 1938

Dahl-Wolfe, Louise (1895-1989) W. H. Auden and Christopher Isherwood, Central Park, 1938

 

Un tel charisme que ne retranscrivent pas les deux malheureuses photos que j'ai pu dénicher du personnage (chers lecteurs si vous en possédez d'autres pensez à moi pour que j'enrichisse ce billet) aurait pu conduire Denny Fouds sur les plateaux de cinéma mais l'ambition de Fouds était de ne rien faire et comme le disait son ami Bill Harris, réussir une carrière de putain... En regardant ces clichés on a beaucoup de mal à comprendre l'irrésistible attrait que provoquait Denny. Mais il est vrai que d'une part la photographie est bien menteuse et que d'autre part l'idéal physique du gigolpince connait une grande variation selon les saisons, ainsi je ne sais plus du tout quelle est la tendance en ce domaine...

Le Gourou d'Isherwood, en pleine transe mystique à l'époque,  Swami Prabhavananda, refuse d'accepter Fouds comme disciple malgré l'intérêt de ce dernier pour le Vedanta... Isherwood invite néanmoins, Fouts à emménager avec lui durant l'été 1941, pour "mener une vie de méditation". Cette période est décrite dans Down there on a visit, où Fouts est figuré par le personnage principal du récit. Durant la guerre, Fouts, est objecteur de conscience. Il a dans cette période complété son diplôme d'études secondaires, puis aurait étudié brièvement la médecine à UCLA. Les relations entre Denham et Isherwood se refroidissement. Le nouvel amant d'Isherwood, le photographe Bill Caskey, n'étant pas un fan de l'illustre prostitué.

photographie d'Harold Halma de Capote sur la jaquette de l'édition originale de Other Voices, Other chambres.

photographie d'Harold Halma de Capote sur la jaquette de l'édition originale de Other Voices, Other chambres.

 

Dès la fin de la guerre Fouts s'installent en Europe. Alors qu'il est à Paris, il  envoie un chèque en blanc à Truman Capote avec seulement le mot « viens ». Il a écrit ensuite qu'il était tombé amoureux de la photographie d'Harold Halma de Capote sur la jaquette de l'édition originale de Other Voices, Other chambres.  Fouds aurait eu une inclination pour les jeunes garçons et Capote sur ce cliché ressemble à un enfant boudeur chez lequel pointerait la lubricité... Capote a rejeté le chèque, mais il a accepté son offre de lui rendre visite. Ils ont passé quelques heures ensemble dans le petit et sombre appartement de Fouts situé Rue du Bac. Gore Vidal a décrit l'unique pièce de l'antre de Fouts comme n'étant meublée que de six chaises vénitiennes et d'un lit au dessus duquel était suspendu un magnifique tableau de Tchelitchev. D'autres sources décrivent le gite de la rue du Bac comme élégant... Lorsque Truman Capote rencontre Fouts ce dernier, opiomane passait le plus clair de son temps à dormir. Le propriétaire de l'appartement, le Comte Etienne de Beaumont, de plus en plus exaspéré de voir son appartement occupé par un toxicomane finit par expulser Fouts qui se réfugie à Rome avec un nouveau compagnon, appelé Tony Watson-Gandy. Fouts demanda à capote de venir le voir à Rome mais l'écrivain n'en fit rien. A ce sujet Truman Capote s'expliqua quelques années plus tard:

<< J'ai dit à Denny que je lui répondrait à Rome, en fait pour lui dire que je voulais jamais le revoir, parce qu'il m'a fait peur! Cette peur ne venait pas de la drogue qu'il prenait, de l'opium, ni du chaos de sa vie, mais du halo funèbre et d'échec qui planait au-dessus de lui : l'ombre de cet échec semblait en quelque sorte menacer mon propre triomphe imminent. Donc je suis allé en Italie, mais à Venise, pas de Rome, et il a fallu attendre le début de l'hiver, quand j'étais seul une nuit au Harry de Bar, pour que j'apprenne que Denny était mort à Rome quelques jours après la date à laquelle j'étais censé le rejoindre.>>.

Truman Capote a donné une version toute personnelle de la saga Fouts dans « Monstres à l'état pur » texte qui a largement inspiré ce billet... Capote par ailleurs avec son art consommé de la vacherie lapidaire l'a évoqué dans une interview: << Denny, bien avant qu'il ne fît surface dans ma retraite était pour moi une légende familière, un mythe surnommé le garçon le mieux entretenu du monde.>>.

Louis Denham (Denny) Fouts

Fouts mourut en 1948 à la Pensione Foggetti, à Rome, à l'âge de 34 ans d'une hypoplasie de l'aorte et de l'hypertrophie du ventricule gauche ». Parfois les gigolos meurent du coeur... Son corps fut enterré dans la première zone, 11ème rang, du Cimetière Protestant de la ville. Un ami, John Goodwin, a déclaré à Christopher Isherwood que Fouts avait été retrouvé mort dans sa salle de bain. Comme dans un triptyque de Bacon, Louis Denham Fouts serait décédé en fait d'une overdose dans les toilettes de sa chambre d'hôtel...

A en croire ses admirateurs Fouts aurait créé une sorte d'archétype du gigolo pour mâle, qui est depuis devenu un stéréotype littéraire et cinématographique récurrent soit un objet sexuellement irrésistible, doublé d'une figure tragique, peut-être en raison d'abus dans l'enfance (Denny est censée avoir été battu par son père quand celui-ci découvrit son homosexualité), un rebelle incompris idéalisé vivant hors la loi et loin des normes bourgeoises.

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Fouts représente en fait la version masculine de la courtisane intemporelle. Dans les Outlaws éminent, Christopher Bram clame que toute la littérature inspirée par Denny Fouts a aidé à l'acceptation des jeunes gay et de la culture gay. Une  biographie de Denham les plus beaux garçon dans le monde : The Life and Loves de Denny Fouts, par Arthur Vanderbilt est en préparation et promet de jeter plus de lumière sur cette personnalité intrigante. Tout aussi bienveillant que Bram John Goodwin déclara à la mort de Denny Fouts: << Impossible de dire ce qui pouvait motiver Denny. Tout ce que je sais, c'est l'effet qu'il faisait sur les autres. Il avait un charme extraordinaire et on avait toujours le sentiment qu'il avait beaucoup plus de possibilités qu'il n'en montrait.>>

Gérald Clarke dans sa biographie de Truman Capote en brosse un portrait plein de couleurs:

<< Denny appartenait à cette race de gens dont la seule ambition est d'attirer leurs semblables. Il était sans rival dans cet exercice, n'y consacrant pas plus de réflexion ou de soins que la fleur parfumée n'en apporte à attirer l'abeille qui butine ou le poisson tropical à émerveiller ceux qui admirent sa robe irisée à travers les parois de l'aquarium (…) C'était un personnage si fascinant, à la façon des anges des ténèbres, qu'il avait accédé à une immortalité mineure dans diverses oeuvres de fiction. >>

Comme l'écrit si bien Gérald Clarke: << Oscar Wilde avait écrit sa biographie avant que Denny fût né: Denny était Dorian Gray. 

Louis Denham (Denny) Fouts
16 mars 2020

N.I. Maltsev

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