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Dans les diagonales du temps
22 septembre 2021

La fiancée de Septimus

 

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À Londres, Philip Mortimer et le jeune Richard, neveu de Francis Blake, dînent avec James Whale. Le réalisateur de La fiancée de Frankenstein. Whale prépare un film adapté de la célèbre affaire de la « Marque Jaune ».

En sortant de l’hôtel, Mortimer et Richard manquent de se faire écraser par une voiture sans conducteur. Dans la nuit, James Whale est réveillé par une voix féminine psalmodiant à la radio une phrase en forme de menace.

Intrigué, Mortimer téléphone à Blake. Celui-ci lui apprend que le docteur Septimus avait une collaboratrice : une biologiste nommée Ursula Phelps…

 

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Quelle excellente idée cette association de deux anglomane furieux, François Rivière pour le scénario et Harambat, auteur des remarqués Opération Copperhead et Detection Club, pour l’illustration car il ne s’agit pas d’une bande-dessinée mais d’une nouvelle illustrée présentée dans un élégant petit album dans un format à l’italienne.

 

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La fiancée de Septimus est délectable. C’est un petit chef d’oeuvre de post-moderniste, petit par la taille, c’est en fait une courte nouvelle de François Rivière illustrée par Harambat mais immense par le savoir qu’elle condense dans ses quelques pages. Le scénario multiplie les références aux maîtres du fantastique d’hier (et même de la science fiction, il m’a semblé y trouver une allusion au « Cerveau du nabab de Siodmak). On a droit à une visite nocturne du cimetière, une profanation de tombe, un manoir abandonné, un corps sans tête et une tête sans corps… François Rivière à propos de cet érudit divertissement a déclaré: << Cela m'amuse de raconter l'histoire de cette adaptation qui n'a jamais pu se faire au cinéma. On évoque souvent une malédiction…>>. Si Blake fait une très brève apparition, on retrouve bien des éléments qui font la saveur des aventures de Blake et Mortimer: le laboratoire de Miloch (plus que celui de Septimus), le tripod des illustrations de Jacobs pour «  La guerre des monde »…

 

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Rivière nous révèle enfin la vérité sur la mort mystérieuse de James Whale bien différente de celle que laissait entendre « God and Monster, le film de Bolton ».

La fiancée de Septimus s’inscrit dans la continuité de plusieurs oeuvres de François Rivière dans lesquels il rend hommage au Hollywood de l’âge d’or comme: « Le secret d’Irvin », L’usine à rêves », « Tabou » ou encore L’ombre de Frankenstein.  

 

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Le trait de Jean Harambat s’est fait dépouillé et expressionniste. Ses personnages sont gentiment caricaturés. La palette de la coloriste, Isabelle Merlet privilégie le plus souvent des couleurs éteintes dans les mauves et les verts. Les illustrations semblent comme saisi sur le vif, traitée à l’aquarelle. Elle paraissent sortie d’un « carnet de croquis », accentuant l’aspect réaliste et suranné. 

Il vaut mieux avoir vu les films de James Whale et connaitre en plus sa vie ainsi que bien sûr être féru de l’oeuvre de Jacobs pour pleinement gouter ce délicieux bonbon anglais concocté par deux anglomanes extrêmes. 

 

 

 

Pour retrouver François Rivière sur le blog:

 

 

Pour retrouver James Whale sur le blog:

 

Pour retrouver P.E. Jacobs sur le blog:

 

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