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Dans les diagonales du temps
13 mars 2020

Frankenweenie, un film de Tim Burton

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Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science, inspiré par son très inquiétant prof de science, afin de ramener à la vie celui qui était son seul ami. Victor va tenter de cacher son chien ressuscité mais lorsque Sparky s’échappe, ses copains de classe, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir s'insurger contre la mort peut avoir quelques monstrueuses conséquences…

Tim Burton a réussi à faire un film presque tout public. Il y a à la fois une histoire touchante de Victor qui ne supporte pas de vivre sans son meilleur ami qui est accessible aux enfants tout en étant plaisante pour les adultes principalement en raison du nombre incroyable de références et de clins d’œil qui rendent le film amusant à regarder pour ceux qui en reconnaissent quelques-unes.

 

 

 

Unknown

 

 

Les amoureux des toutous (mais pas des chats! monsieur moustache, que je trouve bien sympathique avec sa bonne éducation, a une bien triste fin; certes il est puni d'avoir voulu faire du mal à une gentille chauve souris.) et les inconditionnels de Tim Burton devrait être ravis. Ceux qui espérait un renouveau du cinéaste en revanche seront déçus. Mais ces derniers devraient pas avoir beaucoup d'espoir puisque Frankenweenie est le remake du premier court métrage du réalisateur, datant de 1984, que l'on pouvait voir dans la superbe exposition que la cinémathèque a consacré à Tim Burton (à ce sujet voir mon billet Tim Burton à la cinémathèque française) qui m'a convaincu que Tim Burton était un plus grand dessinateur (presque au niveau d'un Ronald Searle auquel il fait souvent penser) que cinéaste. Alors que sont monde cinématographique se révèle de film en film assez limité son univers graphique semble bien plus étendu. C'est peut être l'excès de références cinéphiliques qui empêche Burton de se libérer complètement au cinéma. Car les références ne manquent pas dans Frankenweenie qui est avant tout une relecture de "La fiancée de Frankenstein" de James Whale. Parfois l'hommage est un peu trop appuyé, Victor s'appelle Frankenstein, sa copine Van Helsing! Bien sûr le héros a toujours un petit air de Johnny même si ce n'est pas lui qui double Victor, Lydia est coiffée comme Wynona Rider dans Beetlejuice, le professeur de science, Rzykruski (c'est la voix de Martin Landau qui prend pour l'occasion un accent russe qui tient un curieux discours moralisateur fustigeant la société américaine; Tim Burton serait-il crypto communiste?) ressemble beaucoup à Christopher Lee. A ce propos de nombreux plans font référence aux films de la Hammer. On peut penser aussi que la fête foraine est une réminiscence de celle de "L'inconnu du nord express" d'Hitchcock. Elle sera détruite par une cousine de Godzilla (mais là peut être que je vous en ai trop dit). Lorsque les parents de victor regarde la télévision, on voit sur l'écran Bela Lugosi. Il y a aussi des allusions à Bambi et aux Gremlins... Ma lenteur d'esprit et ma maigre cinéphilie m'a sans doute fait rater plein d'autres citations.

 

 

 

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Les personnages sont magnifiques (dans leur laideur, sauf le héros et surtout Sparky, très mimi), du pur Tim, avec leurs grands yeux qui s'ouvrent sur un monde étonnant puis cruel.

On retrouve encore une fois les thèmes des films de Burton : héros solitaire et incompris, confrontation entre la normalité et l'originalité, tyrannie de la communauté, décors à la fois inquiétant et merveilleux, musique du comparse Elfman, éléments fantastico-science-fictionnesques, victoire de l'imagination sur le fanatisme... A noter que si les enfants ne sont pas tous sympathiques loin de là, les adultes sont tous méchant ou idiot et souvent les deux.

 Le point faible du film, un manque évident de rythme, surtout dans la première partie est du à son origine, il est difficile de ne pas remarquer que Tim Burton a étiré le scénario de son court métrage qui durait 24 minutes pour qu'il devienne un long-métrage d'une heure vingt sept. Mais le film est avant tout à voir pour la beauté de son animation d'une fluidité extraordinaire, réalisée image par image à partir de figurines. Ce mode d'animation donne une densité de l'image que ne parvient pas à atteindre les images de synthèse. Le tout est filmé dans un noir et blanc magnifique.  

 

 

 

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