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Dans les diagonales du temps
12 mars 2020

Antonio de Bellis (1630-60) : Saint Sébastien évanoui

Antonio de Bellis (1630-60) : St Sébastien évanoui
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12 mars 2020

Le monde de Charlie, un film de Stephen Chbosky

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Charlie (Logan Lerman) est un garçon de 15 ans, d'aspect quelconque très renfermé qui espère que son entrée au lycée va être pour lui, une nouvelle vie.Il voudrait surmonter les fantômes du passé et de vivre sa première année au lycée le mieux possible. Son existence au collège s'est avéré très pénible. Il n'a pas réussi à se faire des amis et son statut de bon élève aimant les livres ne l'a pas aidé. Malheureusement son séjour au lycée semble vouloir reproduire le calvaire qu'il a vécu les années précédentes jusqu'à ce qu'il fasse connaissance de deux autres outsiders du lieu, Sam (Emma Watson) et son demi-frère, gay, Patrick (Ezra Miller) qui tout en assumant son homosexualité est obligé de cacher sa relation avec la star de l'équipe de foot américain du lycée ( Johnny Simmons). Ils le prennent sous leur aile. Eux aussi ont quelques fêlures et sont à même de comprendre celles de Charlie . Ils vont agrandir le monde de Charlie...

Stephen Chbosky adapte son livre autobiographique. On peut supposer que l'adaptation est fidèle puisque le film est réalisé par son auteur. Il est paru une première fois en France sous le titre « Pas raccord » (je ne l'ai pas lu), pour la sortie du film il reparait avec le titre éponyme à celui-ci. L'ouvrage a été un gros succès aux Etats-Unis. Il est classé troisième des livres les plus consultés en 2009 dans les bibliothèques par l'American Library Association. Le roman est inscrit au programme de certaines écoles, mais interdit à la circulation par d'autres. Son titre original est The perk of being a wallflower, soit en français , des avantages de se confondre avec le papier peint. 

  

Le monde de Charlie

 

Le monde de Charlie est intéressant parce qu'il nous présente l'adolescence d'un garçon introverti ayant une vie relativement banal d'abord enfermé dans sa timidité et même un peu plus que cela on découvre petit à petit les clés de son blocage, puis se libérant au contact d'ami qu'il finit par se faire. Les péripéties, hormis les rituels des lycées américains qui ne doivent plus avoir de secret pour quiconque ouvre la télévision ou va quelques fois voir des films américains, sont réduites. Le film aurait été encore meilleur si le réalisateur, qui est aussi sont scénariste, n'avait pas introduit un traumatisme superflu qui rend le héros (l'anti-héros) moins ordinaire et par la moins empathique qu'il aurait été souhaitable. Ce mystère familiale qui est à la base du mal être de Charlie reste assez flou, même s'il est très inhabituel dans le cinéma américain et arrive qu'à la toute fin du film. Floues également les relations de Charlie avec les membres de sa famille, quelques scènes supplémentaires n'auraient pas été inutiles. On peut penser que ces points sont plus développés dans le roman que le film m'a donné envie de lire.

Tout sonne juste dans ce monde de Charlie à commencer par les dialogues pour continuer avec la psychologie des personnages, même s'ils nous paraissent, spectateurs français, un peu trop archétypaux, mais l'adolescent américain n'est-il pas contraint de ressembler à ces archétypes pour être accepter par ses camarades?

Cette importance du rituel dans les lycées américains m'amènent à plusieurs interrogations et réflexions. Tout d'abord n'est il pas possible que dans des établissements fréquentés par une population homogène racialement (il n'y a que des blancs dans le monde de Charlie) et sociologiquement, tous les élèves de son lycée appartiennent peu ou prou à la classe moyenne supérieure américaine. Un tel panel de lycéens serait quasiment impossible dans la France d'aujourd'hui. J'entrevois que cette ritualisation , qui ne va pas sans violence comme le bizutage, qui nous est montré dans une des premières scènes , entraine une forte émulation entre les élèves et un grand esprit de corps entre eux, qui n'est pas étranger au patriotisme américain, mais aussi renforce le conformisme social excluant ceux qui ne correspondent pas à la norme sociétale de leur milieu et ou à des stéréotypes comportementaux. Le corollaire est l'exclusion de ceux qui n'entre pas dans ce moule d'où une possible exacerbation de la violence envers « l'original » ou de celui-ci envers ses camarades lorsqu'il prend conscience que son exclusion sera définitive. Ce qui peut expliquer le épisodes de folie meurtrière que connaissent régulièrement les établissements scolaires américains.

  

Le monde de Charlie, la critique de melty.fr

 

Mes petites réflexions sociologiques m'ont fait regarder aussi autour de moi; dans cette petite salle d'un multiplexe parisien, très bien remplie, presque que des jeunes gens, surtout des filles et que des blancs. Je remarque, tout au moins pour les films que je vais voir que les noirs sont très rares, beaucoup plus que dans le métro que je prend pour me rendre au cinéma... N'existerait-il pas une sorte d'apartheid culturel dans notre pays? (mais le sujet doit être tabou!).

  

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On ne sait pas quand exactement se déroule cette histoire mais c'est avant les ordinateurs personnels et les téléphones portables, disons dans les années 80 ou encore peut être un peu plus tard. En tout cas nous sommes au temps des magnétophones à cassette. Les ados dans le film se donne des compilations des musiques qu'ils préfèrent sur des cassettes, comme témoignage de leur amour. C'est fort mignon. A ce propos la très bonne bande originale du film est très bonne. Elle comprend des tubes cultissimes comme « Asleep » des Smiths.

On ne sait pas non plus où nous sommes avec précision, sauf pour ceux qui reconnaitrons le beau pont métallique qu'empruntent les héros mais la neige à Noël nous indique que nous sommes plus au nord et à l'est des Etats-Unis qu'au sud ou à l'ouest (à moins que nous soyons dans l'état de Washington ou au nord de l'Oregon).

  

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A propos de la date je suis surpris que dans l'Amérique dans les années oùl'histoire est censé se passer que Patrick puisse assumer aussi tranquillement son homosexualité... Mais peut-être que je suis victimes des idées reçues... Il reste que la relation entre Charlie et Patrick est peut être ce qu'il y a de plus original dans le scénario. On peut parler d'amitié amoureuse.

L'attitude de Charlie face à la vie me fait penser à celle de Donnie Darko dans le film du même nom et à celle du héros d' «  un jour cette douleur te servira  » le beau roman de Peter Cameron.

Malgré plusieurs propositions d’adaptations au cinéma à la sortie de son livre, Chbosky aura attendu 13 ans pour réaliser lui-même le film. Il est né en 1970 et diplômé de la prestigieuse école d'écriture scénaristique de la University of Southern California, Chbosky s'est attelé à son livre tout en étant encore étudiant, et l'a achevé quelques années plus tard à New York. Chbosky s'est ensuite installé à Los Angeles pour développer d'autres projets, comme l'écriture de la transposition cinématographique de la comédie musicale "Rent", qui a triomphé à Broadway, et le lancement de la série Jericho. Lianne Halfon, Russell Smith et John Malkovitch, associés au sein de Mr Mudd Productions, se sont intéressés au projet d'adaptation de Chbosky: la structure a notamment produit Juno, Ghost World, Art School Confidential...

  

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Si Chbosky ne révolutionne pas la mise en scène, il pose cependant la caméra aux endroits justes.

Les dialogues sont particulièrement soignés et contiennent quelques belles répliques comme: "On accepte l'amour que l'on croit mériter" (We Accept The Love We Think We deserve).

Le film doit beaucoup à l'impressionnante sincérité de l'interprétation des trois personnages principaux, fruit d'un casting parfait et pourtant pas évident.Emma Watson, connue depuis l’âge de 11 ans pour son rôle de Hermione dansHarry Potter démontre qu'il y a une possible vie de comédienne après Harry Potter. Logan Lerman révèle un registre très étendu, ce que ne laissait pas présager forcément sont rôle dans Percy Jackson, teen movie kitsch à souhait. Le duo Emma Watson – Logan Lerman se reformera pour le film Noah de Darren Aronofsky, sortie prévue, fin 2013. Mais en ce qui me concerne la révélation vient d'Ezra Miller qui possède un beau charisme et que je trouve par ailleurs très attirant en gay. Contrairement à beaucoup de film sur l'adolescence, « Le monde de Charlie » ne tourne pas les adultes en ridicule pas plus qu'il ne néglige leur casting.

  

Le monde de Charlie, la critique de melty.fr

 

Le monde de Charlie est un film dans lesquels on peut tous se reconnaître. On a tous vécu des moment comme de sortir avec une fille ( ou un garçon) par dépit ou de peiner à entrer dans un groupe d’amis, soudés depuis la maternelle ou encore de ne pas oser lever la main en classe. Le monde de Charlie est un bien beau film sur les premières fois.  

  

 

 

Mae Whitman, Logan Lerman, Emma Watson, Ezra Miller et Erin Wilhelmi dans "Le Monde de Charlie", de Stephen Chbosky

 

 

"Le Monde de Charlie" de Stephen Chbosky

 

12 mars 2020

Emilio Marsili 1841-1926

12 mars 2020

Winzo

 




























12 mars 2020

Eugène Jaudelle : La Croisade des enfants.

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12 mars 2020

éphèbe immobile inconnu

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P U C K

12 mars 2020

Roland Berger
















12 mars 2020

sur la couverture marocaine

 

sur la couverture marocaine
sur la couverture marocaine
sur la couverture marocaine
sur la couverture marocaine
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La Varenne, 1983

La Varenne, 1983

 

12 mars 2020

Andrew Valko

 





















12 mars 2020

Un fil à la patte à la Comédie Française

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En allant voir « Un fil à la patte » de Feydeau à la Comédie Française, Mardi soir dernier j'avais rendez-vous avec de grands souvenirs anciens de théâtre. Dans ma jeunesse lointaine, ce devait être à la fin des années 60, j'ai eu la chance d'assister à la représentation mythique de cette pièce, qui comme toutes les pièces de Feydeau, mais celle-ci encore plus que les autres, reposent d'abord sur la performance des acteurs et en particulier sur celle de l'interprète du rôle de l'ineffable Bouzin, à l'époque c'était Robert Hirsch dont la prestation presque cinquante ans plus tard était encore gravé dans ma mémoire. Il faut dire qu'il était bien épaulé par Jacques Charron (qui mettait en scène et jouait Fontanet, l'homme à l'haleine fétide) Michel Duchaussoy, Denise Gense, Jean Paul Roussillon et quelques autres pointures. J'étais donc un peu inquiet, craignant que cette nouvelle mouture abime mon souvenir. J'avais tort cette nouvelle version est presque à la hauteur de son ainée. Christian Hecq est un Bouzin qui restera autant dans les mémoires que celui de Hirsch, c'est un auguste qui danse, pas glissants, cabrioles sur sofa, affalements soudains, chutes dans l'escalier... Dès sa deuxième entrée avant qu'il eut fait quoi que ce soit, la salle rit.

Pour les oublieux je vais tenter de donner l'argument de ce qui est, je pense, la meilleure pièce de Feydeau: Bois d'enghien a passé la nuit chez sa maitresse, Lucette Gautier, chanteuse de café-concert de son état, en fait il veut rompre car il va se marier avec un beau parti, la fille de la baronne, mais ne parvient pas à couper ce fil à la patte qu'est Lucette. Sa futur belle mère engage Lucette pour chanter le jour de la signature du contrat de mariage. Lucette est courtisée par un riche général sud américain très jalous et sollicitée par Bouzin qui désire qu'elle chante une de ses chansons salaces, le dit bouzin est aussi le clerc de notaire qui va apporter le fameux contrat chez la baronne où tout ce petit monde et quelques autres personnages pittoresques vont se retrouver...

Il faut des acteurs d'un grand abattage pour faire tourner la mécanique de Feydeau qui, à la fois demande un cabotinage éhonté dans le jeu et une grande précision dans la mise en scène. Dans ce dernier domaine Jérôme Deschamps a fait preuve d'une grande et juste modestie en suivant à la lettre les didascalies de Feydeau et cela fonctionne très bien, même si l'on sent un léger flottement vers le milieu de la pièce. Mais comme je l'ai déjà écrit, presque tout repose sur la performance des acteurs. Hecq est donc un parfait Bouzin moins inquiétant que celui que composait Hirsh, qui comme l'observait Angelo Rinaldi << C'est dans la bouffonnerie qu'Hirsch fait le mieux sentir un sens du tragique >>. Le Bouzin de Christian Hecq est plus lunaire, encore plus pitoyable. Il parvient a être inoubliable et à renouveler le rôle, ce que je pensais impossible après Robert Hirsh. Tous les camarades de Christian Hecq sont bons même si certains n'ont pas tout à fait l'abattage de leurs prédécesseurs, en particulier Stephane Varupenne qui manque de charisme et de charme en Bois d'enghien et ne parvient pas à me faire oublier Jean Piat ,que j'ai vu dans le rôle, il y déployait une séduction à la fois un peu canaille et bon enfant. Thierry Hancisse en général Irrigua (« hier » c'était Georges Descrière qui vient de disparaître qui endossait l'uniforme) ne ménage pas sa peine même si son accent nous fait perdre quelques répliques. Serge Bagdassian tout en rondeurs pestilentielles éclipse presque Jacques Charon. Les femmes, qui n'ont pas grand chose à faire, Feydeau était mysogine jusque dans l'écriture, le font très bien.

Le décors restent dans le classique. Il y en a trois Je les trouve un peu pauvre pour les deux premiers.

Une joyeuse soirée qui restera dans les annales des spectateurs. 

  

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