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Dans les diagonales du temps
18 mars 2020

Virgil et Varius dans la maison de Mécéna. Charles Francois Jalabert, 1819-1901.

 

Virgil et Varius dans la maison de Mécéna.  Charles Francois Jalabert, 1819-1901.
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18 mars 2020

Colonie Fluviali" Giuseppe Moroni (1888-1959)

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Colonie Fluviali" Giuseppe Moroni (1888-1959)
18 mars 2020

street art, rive gauche, juillet 2014, par Bruno

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Une centaine de souris blanches en plâtre ont été disposées un après midi rue de Seine pour servir de jeu de piste vers une galerie.

  

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18 mars 2020

Représentation d'Orphie en peinture

 

A. Dürer, mort d'Orphée, 1498 
 
Hans Leu, Orphée und die Tiere 1519
 
Bronzino, Cosme Ier de Médicis comme Orphée, 1538-1540 
 
Domenico Frilli Croci, Orphée, s. XVI 
 
Albert Cuyp, Orphée in een rencontré landschap Dieren , 1640
 
Charles Paul Landon, Les Regrets d'Orphée, 1796
 
 
Ingres, Homère et Orphée, 1827
 
 
Louis Francais, Orphée, 1863
 
 
Gustave Moreau, Orphée, 1865
 
 
Jules Machard, Orphée aux enfers, 1865
 
 
Emile Levy, La mort d'Orphée, 1866
 
 
Pascal Adolphe Jean Dagnan-Bouveret, Orphée complainte 1876
 
 
Odilon Redon, Tête d'Orphée flottant sur ​​les eaux, 1881 
 
Gaston Bussière, La gloire (ou Orphée), c. 1881 
 
Alexandre Séon, Orphée, 1883
 
 
Pierre Puvis de Chavanne, Orphée, 1883 
 
Georges Callot, L'enfance d'Orphée (L'éducation d'Orphée), 1884
 
 
William Blake Richmond, Orphée  1885 
 
Auguste Rodin, Orphée, c. 1885 
 
Luc-Olivier Merson, Orphée, 1889
 
 
Gustave Moreau, Orphée sur la tombe d'Eurydice, 1890-1891
 
 
Franz von Stuck, Orphée, 1891 

 
 
Jean Delville, La mort d'Orphée, 1893 
 

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Delville

John Duncan, La légende d'Orphée, 1895 
 
Melchior Lechter, Orphée, 1896
 
John Macallan Swan, Orphée, 1896 
 
Alexandre Séon, Lamentation d'Orphée, 1896
 
 
John Williams Waterhouse, les nymphes trouvent la tête d'Orphée, 1900 
 
Odilon Redon, Orphée, 1903
 
 
Odilon Redon, Orphée, 1905 
 
Odilon Redon, La mort d'Orphée, 1905-1910
 
 
Odilon Redon, Orphée, 1910
 
 
Odilon Redon, Orphée
Emile Fabry, Orphée
18 mars 2020

Fabian Gamba photographié par Rinaldo Sata

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18 mars 2020

La Leon un film de Santiago Otheguy

La Leon un film de Santiago Otheguy  (réédition complétée)
La Leon un film de Santiago Otheguy  (réédition complétée)

 

 

Argentine -France, 2006, 85mn

 

 

Réalisation: Santiago Otheguy, musique: Vincent Artaud, image : Paula Grandio, son: Abel Tortorelli, décor : Sergio Rud, montage : Sebastian Sepulveda, Valeria Otheguy

 

Avec: Jorge Roman, Daniel Valenzuela, Jose Munoz, Daniel Sosa, Ana Maria Montalvo

 

Résumé

Le delta du Paranà en Argentine est un labyrinthe de rivières et de ruisseaux, un monde sensuel et sauvage, où Alvaro (Jorge Roman) mène une vie humble et solitaire. La pêche et la coupe des roseaux constitue son labeur quotidien. Son homosexualité et sa passion pour les livres font de lui un personnage à part parmi les habitants frustres, traditionalistes et homophobes, de cette région d'Argentine qui semble hors du temps. Chaque jour, Un bateau bus, La Leon relie ce territoire mouvant sans frontières définies à la ville. Il est piloté par El Turu (Daniel Valenzuela), un homme violent et autoritaire, le relais incontournable de toute communication entre les habitants qui en font un notable de cette communauté. El Turu voit la différence d'Alvaro comme une menace et est déterminé à le harceler parce que… secrètement il le désire

 

L’avis critique

Au temps des formatages exacerbés, des séquelles et autres préquelles voici un film absolument singulier, d’abord par la merveille de ses images, filmées par une caméra posée, en plans fixes et contemplatifs, aux cadrages au cordeau. La leon est à la fois ambitieux, sans concession par sa forme, et raisonnable par la longueur du film et la limitation du sujet, du nombre des personnages et du lieu dans lequel l’intrigue se déroule; un lieu vraisemblablement très bien connu par le réalisateur et un sujet probablement qui le touche de très près. Modeste aussi par l’argument l’affrontement psychologique tendue entre deux hommes totalement dissemblable, sur fond de chicanes pour des coupes de bois; peinture de l’engrenage de la violence quotidienne née de la frustration sexuelle qui passe beaucoup plus par le non dit, ces pesants regards signifiants, par l’ellipse narrative et la grammaire cinématographique que par le dialogue dans ce monde de taiseux. Au delà de la narration et de l’esthétique Otheguy se sent un devoir de témoignage et de vérité comme il l’explique: <<j’ai du mal à comprendre comment au delà de l’efficacité de la narration, certains cinéastes n’arrivent pas à voir qu’avec les implications dans l’histoire, comment filmer un type qui coupe du roseau puisse poser problème. Tu vas laisser trace et document de ça, ça crée l’Histoire. C’est notre archéologie en train de se faire. Donc quand les américains montrent les mexicains avec les grands chapeaux ou les irakiens comme des terroristes, ils sont en train de créer l’Histoire, car finalement ces images font l’Histoire, complètement opaque et fausse. Donc quand on parle d’engagé, je me sens engagé personnellement à essayer de ne pas en tout cas faire cela, et de laisser avec mes moyens, une trace, quelque chose avec une visibilité qui soit la moins perturbée possible.>> 

On peut aussi penser que si Santiago Otheguy a choisi d’ancrer son récit dans le delta du Paranà c’est que ce fleuve dans son pays joui d’une aura de mystère, fleuve mythique déjà du temps des conquistadores. Les navires l’empruntaient pour acheminer l’or et l’argent du nouveau monde vers l’Europe.

Un peu de géographie: Le Rio Paraná prend sa source au Brésil et descend vers l'Argentine jusqu'à rejoindre le Rio Uruguay. Il devient alors, aux abords de Buenos Aires, le Rio de la Plata (Le Fleuve de l'Argent). Avec ses 220 Km de rive à rive, c'est le fleuve le plus large au monde. Lorsqu'il se déverse dans le Rio de la Plata, le Paraná se divise en d'innombrables ramifications plus ou moins larges. Il forme alors le Delta du Paraná, véritable labyrinthe aquatique. Ce réseau complexe d'îles et îlots inondables s'est constitué au cours des siècles grâce au dépôt incessant des sédiments charriés par les eaux du fleuve. Les sédiments s'accumulent régulièrement dans le Rio de la Plata provoquant une avancée permanente de ses îles sauvages vers le Sud, vers Buenos Aires. Le Delta avance d'environ 70 mètres par an. 

Au début du siècle, 30000 personnes vivaient dans le Delta. Ils ne sont plus que 3000 à vivre dispersés sur ce territoire devenu proportionnellement immense. Ils s’appellent les Isleños (habitants de L'Île), forment une communauté refermée sur elle-même, où tous les membres se connaissent entre eux et ont besoin les uns des autres pour survivre au quotidien. Le film raconte cet isolement image par image avec beaucoup de rigueur. La plupart des Isleños, tel Alvaro, subsistent en récoltant les roseaux qui poussent abondamment sur les rives. Une fois séchés ils servent à la fabrication de vanneries. On voit “le vieux”, père d’élection d’alvaro, tresser un panier. Ils vivent aussi de la pêche et du bois des peupliers qu'ils coupent pour le revendre aux papeteries de la ville. C’est d’une rivalités pour la coupe de ces arbres que va naître le drame entre les iliens et des étrangers au territoire, deuxième fil rouge du scénario.

Le bateaux-bus est le seul lien avec le monde extérieur de fait les conducteurs comme El Turu de ces bateaux-bus sont donc des figures centrales et puissantes dans cette vie communautaire.

Le film est tourné dans un beau noir et blanc bien contrasté, où néanmoins la gamme de gris n’est pas sacrifiée, en haute définition numérique. Le noir et blanc renforce l’impression d’être hors du temps, d’autant que le spectateur possède peu de marqueurs temporels. Le bateau pourrait en faire office, mais la leon avec son étrave perpendiculaire à l’eau peut aussi bien naviguer il y a 60 ans qu’aujourd’hui. On aperçoit quelques télévisions et automobiles lors d’une incursion dans la ville la plus proche qui pourraient nous transporter à la fin des années 70, mais tout cela n’est que supputation, l’époque n’a que peu d’incidence sur le déroulement du drame mais cette incertitude chronologique, renforce l’étrangeté du lieu et de cette histoire. Le spectateur est par ailleur troublé par l’inatendue architecture cubiste de la maison rongée par l’humidité qu’habite Alvaro. Par le choix du noir et blanc le cinéaste rompt avec les canons esthétiques du jour, comme par le choix de l’acteur qui interprète Alvaro que l’on peut admirer nu dans des plans évidents, une beauté loin des canons made in USA. Le rythme très lent du filmage épouse le cours méandrique du fleuve. L’image rend palpable l’humidité et la touffeur de cette contrée qui rappelle un peu le bayou louisianais et nous fait nous souvenir de films comme La nuit du chasseurUn été en Louisiane... Curieusement l’atmosphère lourde de ce lieu clos aux brumes rampantes évoque Simenon… La pesanteur de la frustration sexuelle est la même que chez Tennessee Williams.

La caméra filme horizontalement, souvent louvoie au raz de l’eau et se pose quelque fois au plus près des corps, mais souvent comme à distance, pour leur laisser la liberté de vivre leur triste quotidien. Elle nous fait entrer dans ce monde fermé, un peu à la manière d'un anthropologue. On se sent proche de ces êtres écrasés de solitude, isolement dont s’évade Alvaro par la lecture. Il faut voir avec qu’elle tendresse il caresse les livres qu’il soigne... On est surpris lorsque l’on découvre qu’il répare les livres pour la bibliothèque de la petite ville. Cette scène inopinée mais bien introduite est exemplaire de l’habileté qu’a Otheguy pour densifier ses deux rôles principaux leur épaisseur est pour beaucoup dans la réussite du film.

<<Voilà, moi mon petit vieux dans mon histoire, je ne vais pas le sur découper avec 5 caméras dans 3 vues différentes. C’est un petit vieux, contemplatif etc. Je veux que les gens rentrent dans ses rides, dans son regard, dans ses mains…>> En ces deux phrases le cinéaste dit tout sur sa manière de filmer.

Le mélange entre acteurs professionnels et habitants de la région est très réussi. On a pu déjà voir Jorge Roman (Alvaro) dans le film chilien Mon meilleur ennemi d’Alex Bouen et dans Nordeste de Juan Solanas quant à Daniel Valenzuela (El Turu), il s’est révélé dans L’ours rouge d’Adrian Caetano.

Santiago Otheguy a fait ses étude de... musique en France où il vit. El Leon est son premier long métrage auparavant il n’avait signé que quelques court métrage dont un La Rampe avec Claude Jade, réalisé dans le cadre des scénarios contre la drogue. Quand on lit sa note d’intention sur le cinéma on ne peut que continuer à espérer en cet art et en ce nouveau cinéaste: << J’ai l’impression que les jeunes réalisateurs s’inhibent, s’autocensurent. Je pense qu’il faut faire des films vraiment comme on le sent avec un langage qu’on pense approprié au sujet et qu’il ne faut pas avoir peur. Il ne faut pas se voiler la face non plus, il y a de grands sacrifices à faire, et dans le monde actuel, soit on se laisse porter par le consensus, et fatalement on traverse une vie de consommateur tranquille, soit toute autre action ou geste que l’on voudra faire méritera un sacrifice. Il ne faut pas vouloir faire une carrière dans le cinéma en voulant absolument reproduire le langage des autres, mais aujourd’hui c’est comme ça, il faut sacrifier quelque chose pour pouvoir sortir quelque chose.>>

La León a été primé au Festival de Berlin 2007. Le film a reçu la Mention spéciale Teddy Award.

Un western aquatique où chaque plan, tous magnifiques et sensuels, est essentiel, images raffinées où les sexes mâles remplaceraient les colts.

Le lion, le film
 
 
Le lion, 3
 
 
Le lion, 2
 
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Le lion, 4
 
 
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LA LEON - TRAILER

18 mars 2020

Les iles flottantes des Uros

Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros

Jadis les uros, pour fuir les incas, puis les conquistadors espagnols, ont inventé sur le lac TIticaca, à environ 4000 m d'altitude, cet habitat original d'iles artificielles constituées de radeaux de joncs qu'ils amarrent au fond du lac dans ses parties peu profondes. L'essentiel de leur activité est l'entretien de ces plateformes, au sol élastique, qui nécessitent des soins constants.

 

Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
Les iles flottantes des Uros
lac Titicaca, Pérou, septembre 2015

lac Titicaca, Pérou, septembre 2015

18 mars 2020

Urbanzoo (2)

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18 mars 2020

Tatsumi de Khoo

Tatsumi

  

Avec Tatsumi, le titre du film prend le nom du mangaka dont il est le portrait, il aurait pu être sous-titré une vie, une oeuvre, le cinéaste singapourien Eric Khoo, révélé à Cannes par deux films qui ont retenu l'attention, Be With Me (2005) beau film sur un trio amoureux adolescent, et My Magic (2008) et lui-même ancien dessinateur, "Tatsumi est sa première incursion dans le cinéma d'animation, de B.D rend hommage à l'un des maitres du manga par l'intermédiaire d'un film d'animation qui s'appuie sur la formidable autobiographie dessinée de Yoshihiro Tatsumi, « Une vie dans les marges ». La grande idée du cinéaste a été de faire alterner des épisodes de la vie de son modèle avec des adaptations de certaines ses oeuvres.

  

 

Il faut immédiatement dire que le film n'est pas du tout pour les enfants. Les oeuvres choisies par Khoo, avec l'aval de Tatsumi, qui est le récitant du film, sont très noires. Ce qui n'est pas une surprise puisque Tatsumi est l'inventeur au Japon en 1957 du gekiga, une bande dessinée pour adultes. Le genre a connu son apogée dans les années 60-70 grâce au magazine Garo avec les oeuvres de Tatsumi et aussi celles de Takao Saito, Yoshiharu Tsuge (L'homme sans talent), Hiroshi Hirata, Kazuo Koike... Yoshihiro Tatsumi est né en 1935. Il est de cette génération d'artistes japonais (Hayao Miyazaki, Nagisa Oshima...) dont l'enfance a été façonnée par la guerre.  C'est a Tatsumi que revient l'immense mérite de s'être aperçu que la bande dessinée était un médium qui offrait bien d'autres possibilités que de proposer des histoires gentillettes pour les enfants. A 22 ans, confronté à l’incompréhension qui monte au Japon envers les mangas, jugés vulgaires, Tatsumi prend conscience qu’il faut différencier le manga pour enfants de celui pour adultes. Ses premièrs récits noirs furent de véritables bombes qui déstabilisèrent tout le petit monde du manga, à commencer par son dieu, Tetsuka l'ancien mentor de Tatsumi auquel le film rend hommage dans la séquence d'ouverture. C'est sous l'impulsion de Tatsumi et des mangakas réunis autour de lui que Tetsuka, jalous de leur soudain succès, produisit dans les années 70, ses grandes séries de seinen, « Ayako », « Les trois Adolf »... pour lesquels il est désormais célèbre en occident.

Tatsumi nous montre, ce qui peut être sera une découverte pour beaucoup, un Japon pauvre subissant la dure occupation américaine, peinant malgré la vaillance de son peuple à se relever du désastre de la seconde guerre mondiale. Cette vaillance n'est pas le propos des récits de Tatsumi où transparaissent l'amertume et le désespoir d'hommes sans talent pour reprendre le titre célèbre de Tsuge qui s'applique parfaitement aux cinq nouvelles qui s'intercalent dans l'évocation de l'existence du dessinateur. Des faits historiques, grands ou petits, sont toujours mis en rapport avec avec la tranche de vie qui nous est racontée. Deux de ces courts-métrages en particulier sont bouleversants et inoubliables. Dans l' « L'enfer » un photographe, au lendemain de la bombe sur Hiroshima, croit avoir immortalisé sur un mur la trace d'un fils penché tendrement sur sa mère, bientôt il aura la révélation que la réalité est toute autre... Encore plus poignant est « Monkey mon amour » où un ouvrier invalide suite à un accident du travail, devenu trop pauvre est contraint de se séparer de son singe, le seul être qui lui donne de l'affection. Les fictions aussi courtes qu'elles sont fortes sont des témoignages des époques dont elles parlent. Elles sont traitées en noir et blanc alors que les morceaux de la vie du dessinateur sont dans des couleurs franches et vives. Autre contraste alors que les séquence mettant en scène le dessinateur sont traitées dans un style très ligne claire, les nouvelles sont dessinée avec des traits charbonneux et plus nerveux. Les planches d'origine sont transposées à l'écran avec un minimum de mouvements pour être le plus possible fidèle aux oeuvres dont s'inspire le film. Cette fidélité aux planches de Tatsumi est un juste retour des choses car le mangaka ne s'est jamais caché dans son découpage et dans ses images, avec leurs nombreuses contre-plongées devoir beaucoup au cinéma.

Khoo a bien réussit a rendre l'insatisfaction perpétuelle qui a rongé toute sa vie Tatsumi, même une fois le succès pour ne pas dire la gloire, venu. Le triomphe ne semble pas avoir vaincu sa mélancolie... Les photos du dessinateur qui illustrent le générique de fin en apprennent beaucoup sur son état d'esprit; on a la surprise de découvrir un très beau jeune homme, qui a la chance de bien vieillir, alors que Tatsumi s'est représenté dans « Une vie dans les marges » sous des traits assez ingrats...

Le seul défaut du film, qui passe comme un éclair, on est tout étonné en voyant arriver le générique de fin, est d'être trop court pour son ambition, raconter la vie d'un grand créateur en la replaçant dans son époque. Il a fallut 800 pages à Tatsumi et dix ans de travail pour dessiner sa vie dans  « Une vie dans les marges » qui est publié somptueusement en deux volumes reliés aux éditions Cornelius. Le livre a été très justement primé au dernier Festival d'Angoulême qui aurait pu en plus honorer Tatsumi de son grand prix...

  

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Contraint par le format du long métrage Khoo a du faire de nombreuses ellipses dans sa narration. Pour cette raison le spectateur qui aura lu le chef d'oeuvre qu'est Une vie dans les marges  prendra encore plus de plaisir en regardant « Tatsumi » qui lui même éclaire le livre. Il faut espérer que le film aidera a connaître en France cet immense artiste qui y est encore trop méconnu. Pourtant il fut un des premiers mangakas traduit dans notre pays au début des années 80 dans le journal précurseur que fut « Le cri qui tue ».

 

 

 

18 mars 2020

TAB ET ANTHONY



Pour se souvenir du ténébreux et Délicieux Anthony Perkins, acteur d'une rare élégance dans le tapageur Hollywood des sixties et du discret couple qu'il forma fugitivement avec Tab Hunter. L'alliance du brun et angoissé Anthony avec la blonde vitalité éclatante de Tab. 
 



















 
Anthony Perkins s'esseya comme chanteur de charme et le résultat est convainquant. On peut l'écouter en cliquant sur la ligne ci-dessous. 
http://www.youtube.com/watch?v=bHbyS4RSSLw
 
Pour suivre quelques images du beau Tab...




























 

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