Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les diagonales du temps
19 mars 2020

John Brigg Potter

 

 

John Brigg Potter
Publicité
Publicité
19 mars 2020

Light from a Window (studio nude) par Ron Griswold

 

tumblr_899a33a60023c7288ada145b74476746_f93390f3_500

 

Capture d’écran 2022-02-10 à 13

19 mars 2020

Cowboys & angels un film de David Gleeson

Cowboys & angels un film de David Gleeson

  

 

 

Fiche technique :

 
Avec Michael Legge, Allen Leech, Amy Shiels, David Murray et Frank Kelly. 

 

Réalisation : David Gleeson. Scénario : David Gleeson. Image : Volker Tittel. Montage : Andrew Bird. Décors : Jim Furlong. Costumes : Grania Preston. Musique : Stephen McKeon.

 
Irlande, 2002, Durée : 89 mn. Disponible en VO et VOST.

 

 

Résumé :

 
Shane (Michael Legge), 20 ans, trop sage, cherche un appartement au centre de Limerick, Irlande, pour sortir des jupons de sa mère et ne plus arriver en retard à son travail. Il ne se doute pas que d’accepter de cohabiter avec Vincent (Allen Leech), un gay extraverti, va radicalement changer sa vie. Shane, hétéro, timide et passionné de dessin, travaille dans la fonction publique pour vivre. Il va se trouver confronter à un nouvel environnement détonnant. Vincent, son nouveau colocataire, veut à tout prix le faire sortir de sa carapace, le décoincer. Et puis il y a Keith (David Murray), le voisin dealer qui s'attache étrangement au jeune homme qu’il rencontre lorsque Shane découvre accidentellement sa cache où il entrepose la drogue qu’il vend. Keith recrute habilement le naïf Shane pour récupérer de l’héroïne à Dublin. Shane se laisse entraîner dans toute une série de problèmes, mais Vince est toujours là pour lui donner un coup de main et le sortir des difficultés…


 

cowp1.jpg


L’avis de critique

 
Une comédie romantique gay qui se déroule à Limerik, Irlande, où je ne soupçonnais pas qu’il y eût une vie gay, ni une école de mode. Voilà un long métrage qui, au moins, vous l’apprendra et vous fera sortir des clichés habituels sur l’Irlande. Cela fait plaisir, un cinéaste d’une telle fraîcheur qui filme avec élégance cette histoire tellement simple et claire (mais pas si rose que cela) que l’on pourrait aimer quelle soit la notre, de ce garçon qui sort des jupes de sa mère et qui se « dessale » au contact de ses voisins... Mais comme dans toute vie ordinaire, dans celle de Shane il se passe plein de choses extraordinaires, certaines pas jolies, qu’il voudrait oublier et d’autres formidables, qu’il espère que ceux qu’il aime n’oublieront pas. Il n’est pas difficile de s’identifier à Shane ; on tremblera pour lui tout le long du film, tellement il est attendrissant.
 

  cowp4.jpg


Ils sont vraiment mimi ces deux colocataires, peut-être un tout petit peu trop caricaturaux, mais des caricatures comme cela nous en connaissons tous, mais malheureusement en moins mignons... Ce n’est pas un film pour les malins et les cyniques, mais il y a peut-être un peu trop de malins. C’est une histoire pour ceux qui croient encore en l’Homme, que la vie n’est pas écrite, qu’il faut un peu de chance, pas mal d’opiniâtreté et beaucoup de générosité, et que peut-être alors… les rêves peuvent devenir réalité…
 

  cowp3.jpg


Le film sonne toujours juste. Les scènes entre les deux garçons sont remarquablement justes et souvent émouvantes, elles sentent le vécu. En écrivant ce mot « vécu », je pense que c’est ce qui manque à bon nombre de jeunes cinéastes-scénaristes de nos contrées qui se veulent cinéastes qui tournent avant d’avoir eu une quelconque expérience de la vie.Cowboys and Angels est le premier long métrage, largement autobiographique de David Gleeson, âgé d’une quarantaine d’années. « J’ai basé l’histoire sur mon expérience personnelle et le personnage principal travaille dans le département où moi aussi je travaille. Il partage l’appartement avec un jeune étudiant d’Art comme je l’ai fait. »
Il a été difficile à monter. Il a fallu dix ans à Gleeson pour réaliser son rêve, d’autant qu’il souhaitait que le film soit tourné entièrement à Limerick, ce qui n’avait jamais été fait. Grâce entre autre à une coproduction allemande qui a vu l’universalisme de cette histoire, pourtant fortement ancrée en Irlande, le cinéaste a eu les moyens de sa modeste ambition. Il a soigné sa réalisation, la dotant d’une charte esthétique forte et précise : « Les couleurs de Cowboys & Angels sont le bleu acier des clubs branchés, le noir velouté des nuits obscures et le rouge écarlate d’un premier baiser. La lumière, les décors et les costumes sont le reflet de cet univers à la séduction venimeuse. Un monde où les personnages essaient de s’infiltrer et d’exister sans perdre leur intégrité. »

 

cowp8.jpg  
cowp7.jpg  


C’est au cinéma de Mike Leight que ce film fait penser : même fluidité du montage, même évidence des acteurs, tous remarquables, même justesse des dialogues.
Au début de leur cohabitation, Shane dit à Vincent : « Tu as de la chance d’être gay, vous avez un milieu... » Cette remarque m’a remis en mémoire certains garçons, moins rares qu’on pourrait croire, qui affichent leur homosexualité avec ostentation et qui finalement, pratiquent assez peu. Comme si être gay leur permettait surtout d’avoir un milieu, une famille de substitution, une appartenance et aussi de vivre plus facilement en « adulescent », de fuir les responsabilités familiales ; un peu comme certains cadets de famille au XVIIIe siècle qui rentraient dans les ordres non par foi, mais pour trouver un refuge et une raison sociale.
Ce qui nous surprend surtout pour un film irlandais, c’est son  optimisme et sa confiance dans les possibilités humaines. On a peur que Shane soit trop timoré pour saisir cette chance qu’est sa rencontre avec Vincent. On ne voudrait surtout pas qu’il termine comme Jerry, le vieux collègue qui est passé à côté de sa vie...

 

cowp9.jpg  
cowp10.jpg


Si nous sommes surpris qu’un tel film nous vienne d’Irlande, c’est d’abord à cause de la profonde méconnaissance que la plupart des français ont de l’Europe, les récents développements politiques sur le sujet n’arrangeant pas les choses, et en particulier de son cinéma. Pour la quasi totalité des spectateurs, un film ne peut être que français ou américain. Il suffit de consulter les chiffres des entrées dans la revue Le film français pour constater que la part du « reste du monde » ne fait que diminuer. Et pourtant, les grands festivals couronnent presque exclusivement ces films du « reste du monde ». Cannes 2006 n’a-t-il pas décerné sa palme d’or au film britannique Le Vent se lève, qui comme Cowboys & Angels, est interprété par des acteurs irlandais, tout comme le beau et gay Breakfast on pluto, autant de films où ils montrent leur excellence. Le grand combat cinéphilique d’ici et maintenant est de promouvoir les films d’ailleurs pour ne pas se laisser phagocyté par les manières de voir américaine et française. Le plaisir du cinéma est au bout de ce combat qu’il ne faudrait pas considérer comme superfétatoire.
Il y a beaucoup de tendresse et d’émotion dans Cowboys & Angels, une histoire d’aujourd’hui, dans une Europe d’aujourd’hui. On ne vous en voudra pas, si vous verser une larme, à la fin, dans votre pinte de guiness.

 

 

Cowboys and Angels, 4
 

Cowboys and Angels, 6
 

Cowboys and Angels, 2
 

Cowboys and Angels 5
 

Cowboys and Angels, 3
 
 
Cowboys and Angels 1
19 mars 2020

Mattias ADOLFSSON

  •  
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
Mattias ADOLFSSON
19 mars 2020

Un si long orage, Les eaux vertes de la Floha de Jean-Louis Foncine

    longorage

  

  

« Les eaux vertes de la Floha » délivre un témoignage exceptionnel sur deux pans de la seconde guerre mondiale très peu documentés. D'abord sur l'histoire méconnue de la mission Bruneton ces officiers français, dont Jean-Louis Foncine, qui ont protégé des jeunes en uniformes des chantiers de jeunesse et des JOFTA, de la Gestapo et des bombardements alliés. En particulier celui de Dresde. C'est sans doute surtout pour le reportage de cet effroyable bombardement, un des crimes de guerre majeurs de la seconde guerre mondiale, vécu de l'intérieur, que la lecture de cet ouvrage est indispensable à tous ceux qui s'intéressent à l'Histoire récente. il dénonce une exaction de la part de l'aviation américaine que je n'avais jamais vu mentionnée auparavant, le mitraillage de civils par des avions de chasse américains. On comprend mieux en lisant ce chapitre le peu d'appétence pour l'Amérique que manifestera l'écrivain jusqu'à ses derniers jours.

Plus généralement ce deuxième tome de la « Chronique d'une jeunesse » est précieux par son sujet relativement peu traité, le sort des prisonniers de guerre français entre 1940 et 1945. Il s'ajoute à une poignée de titres: « Le caporal épinglé » du grand Jacques Perret, « Les grandes vacances » de Francis Ambrière auxquels il faut ajouter le bel et émouvant album de Tardi « Moi René Tardi, prisonnier de guerre au stalag II B. Ce qui est bien maigre. Il doit y en avoir d'autres mais ils se sont tenus éloignés de mes bibliothèques. On peut y ajouter en rapport avec ces « Eaux vertes de la Floha » deux volumes sur le S.T.O, l'alerte « Les russkofs » de Cavanna et un album de dessins de Jacques Martin, « Carnet » de guerre, sur son expérience de travailleur volontaire forcé en Allemagne. Il était dessinateur industriel aux usines Messerschmidt près d'Augsburg. A ces livres, il faut ajouter quelques films, "Le caporal épinglé" de Renoir d'après le roman de Perret, "Le passage du Rhin" de Cayatte avec Aznavour dans un de ses meilleurs rôles et le sympathique "La vache et le prisonnier avec Fernandel... C'est bien peu. 

Ce deuxième tome est beaucoup plus intéressant que le premierdu fait, que paradoxalement être prisonnier a libéré Foncine, et son lecteur avec lui, des momeries scouts en culotte courte. A propos cet élément de costume nous vaut une page assez croquignolesque où notre officier prisonnier éprouve un plaisir érotique et enfantin a enfiler une culotte de cuir qu'il précise être du 13 ans quelques trente ans plus tard Foncine se ventera devant moi de porter des jeans de taille 14 ans. L'auteur insiste sur le fait que la culotte de cuir lui fasse une deuxième peau et lui moule les fesses ce dont il semble retirer une grande satisfaction, on est content pour lui...

S'il est plus intéressant le livre est aussi moins allègre que le premier puisque l'on suit durant cinq ans les tribulations de Jean-Louis Foncine d'abord prisonnier puis dès 1942 transformé en travailleur volontaire, donc quasiment libre. Beaucoup ont assimilé les personnes qui partaient comme travailleurs volontaires en Allemagne à des collaborateurs, ce qui est allé un peu vite en besogne, alors que dire de notre mémorialiste qui choisit cette voie tout d'abord pour échapper à son camp de prisonnier de guerre et aussi pour rejoindre les jeunes pousse des camps de jeunesse du maréchal fortement incité à travailler pour le Reich millénaire qui commence à manquer sérieusement de bras dans ses usines. On découvre un pan de la deuxième guerre mondiale à peu près complètement inconnu, le rôle de ces officiers français qui prenaient en charge les jeunes des chantiers de jeunesse et des JOFTA qui travaillait en Allemagne, certains volontairement d'autres contraints. Le but de ses officiers étaient de ramener, le jour venu, le plus possible de ces garçons vivant en France. Il est éclairant de lire, parallèlement à ce témoignage de cette action en Allemagne, celui de François Sentein, jeune moniteur des chantiers de jeunesse, en France cette fois, dans ses « Minutes d'un libertin » et ses suites.

Il me semble que l'engouement pour la jeunesse de Foncine, qui dépasse de beaucoup un penchant sensuel et sexuel, doit être extrêmement difficile à comprendre aujourd'hui. Il s'agissait d'une véritable mystique de la jeunesse qui irriguait tous les courants de pensée. Les chantiers de jeunesse du Maréchal sont paradoxalement dans la droite ligne de l'action du Front Populaire envers les jeunes. Cette frénésie à voir dans une classe d'âge un type d'homme nouveau à commencé, du moins en France au tout début des années 20 avec le scoutisme pour aller jusqu'aux créations des Maison des Jeunes et de la Culture par Malraux à l'aube des années 60. Entre ces deux bornes elle connut bien des métamorphoses dont celle sur laquelle le livre de Foncine offre un précieux témoignage.

Dans la recension du premier tome de ses souvenirs, j'avais insisté sur le coté narcissique de l'auteur, celui-ci est beaucoup moins présent dans ce second volet néanmoins j'ai été surpris d'apprendre au détour d'une page, qu'au début de sa captivité Foncine n'a plus comme famille que sa grand mère maternelle. L'auteur n'a pas jugé bon d'écrire, ne serait-ce qu'une ligne, sur la disparition de ses parents, voilà qui n'est guère habituel lorsque l'on se penche sur son passé...

Un de mes commentateurs, peu amical, il y en a quelques uns, me reprochait après la parution du premier billet sur les souvenirs de l'auteur de « La bande des Ayack » de m'intéresser à la vie privée de celui-ci; ce qui est une remarque assez étonnante lorsque l'on traite des écrits intimes d'un écrivain. Il n'y a pas besoin d'être indiscret pour remarquer certaines choses. Par exemple, on n'a pas une ligne sur l'attirance de Foncine pour les femmes alors que la privation de femmes était une des souffrances principales de presque tous les prisonniers de guerre. En revanche lorsqu'il travaille dans une faïencerie, il souligne la beauté de son jeune collègue de seize ans, nu sous son tablier de travail et la proximité qu'il entretient avec le jeune Wolf âgé de 14 ans, mais pas un regard pour les demoiselles du cru. Jean-Louis Foncine est le type même de ces bisexuels qui sous la pression de la société se mariaient et avaient des enfants. Il n'y a rien de mal à cela. C'était le lot de très nombreux homosexuels entre les deux guerres. Il est bon de se souvenir que le regard sur l'homosexualité était tout autre il y a 70 ans et plus que celui d'aujourd'hui. Si des gens sont choqués par le fait de déclarer que Foncine avait une forte pente vers l'homosexualité c'est qu'ils ne savent pas lire ou plus probablement que se sont des hypocrites. D'ailleurs l'auteur ne cache pas ses goûts et l'ambiguité de ceux-ci, comme en témoigne le passage qui suit: << C'est dans cet étrange domaine, que j'avais connu mes premiers battement de coeur. Ils s'étaient répartis avec une parfaite égalité sur un garçon et une fille qui étaient presque du même âge, à mes yeux aussi éblouissant l'un que l'autre. J'avais quatorze ans à peine, et les chérubins devaient en avoir onze et douze. Ils étaient les enfants d'une vieille amie de ma mère et je les fréquentais depuis ma communion solennelle (…) Heureusement il pleuvait beaucoup à Paris en ce temps là, nous nous réfugions dans la vaste maison, pourvue de couloirs, de placards. Nous y faisions des parties de cachettes interminable. Ce qui m'empêchait d'opérer un choix définitif, entre Jeannot et Catherine, c'est qu'ils étaient toujours habillés d'une espèce d'uniforme sportif identique: culotte de toile blanche, chemisette ocre, ceinturon de cuir fauve (…) Bien que nos jeux fussent assez innocents, j'éprouvais toujours une certaine volupté à sentir glisser sur mon torse la main de l'un ou de l'autre, et encore plus de volupté quand, dans l'obscurité, je n'avais vraiment pas pu déterminer s'il s'agissait du garçon ou de la fille.>>. Il n'est pas gratuit de se pencher sur les goûts sexuels et plus encore sentimentaux de l'auteur car ils innerveront toute son oeuvre. Il n'y a qu'à indiquer que son roman « Le glaive de Cologne » est dédié à son ami le jeune Wolfgang Wolf massacré à 15 ans par les russes en 1945. En quelques mots poignants est évoqué la fin du garçon. Soudain nous sommes projetés dans « Le pont » de Manfred Gregor (je conseillerais à tout adolescent de lire ce livre et de voir le beau film qu'en a tiré Bernhard wicki).

Comme il n'était pas anodin de mentionner les sympathies fascistes de l'auteur dans les années trente. Ce qui n'a pas le même sens que d'en avoir dix ans plus tard... Il ne faudrait pas omettre non plus de signaler que Jean-Louis Foncine a toujours eu le souci d'une vie plus juste et moins dure pour les pauvres. On remarquera que dans toutes son oeuvres les jeunes ne sont pas prédestinés par leur classe sociale, comme chez Dalens par exemple, mais qu'il peuvent transcender leurs origines sociales par une fraternité générationnelle. Il faut se souvenir que Mussolini a commencé sa carrière politique au Parti Socialiste Italien...

Le lecteur est surpris de voir que l'auteur ne semble préoccupé que de son travail auprès de ses ouailles. On ne trouvera aucun échos de l'évolution de la guerre, par un mot sur la chute de Stalingrad ou sur sur le débarquement en Normandie. L'homme semble vivre dans une bulle que crèvera tardivement le bombardement de Dresde.

Nous croisons des figures singulières comme ce juif qui, en 1945, continue à créer des marionnettes quelque part dans les monts de Bohème. Encore plus extraordinaire cet homme a comme aide un jeune français du S.T.O dont le charme ne laisse pas l'auteur indifférent à tel point qu'entre deux bains de soleil ils envisagent une collaboration théâtrale, malheureusement on ne saura rien du devenir de ces personnages. C'est un des gros défauts de ces mémoires que de nous présenter des personnes auxquels l'auteur semble accorder une grande importance sur quelques pages mais qui ensuite disparaissent pour ne pas réapparaitre. Il en va de même pour ce jeune séminariste, dont on peut admirer la belle mine dans le cahier de photos placé au centre du volume, un temps bras droit de Foncine mais dont on ne saura pas s'il est ou non sorti vivant de l'enfer de Dresde. Un épilogue plus construit aurait du nous informer sur ces destins auxquels le talent de conteur de Foncine a su nous attacher. A propos du cahier de photos, excellente initiative, on peut s'étonner qu'y figurent deux clichés de l'infortuné Wolfgang Wolf. On aurait aimé connaître leur histoire...

Laurent Déom* a su mettre en évidence un trait de caractère de Foncine qui n'est pas banal, chez cet homme des groupes, des bandes et des chevaleries, le plus souvent secrètes, son éternel pas de côté par rapport à ce que l'on attendrait de lui. Il qualifie cette posture de dandysme ce qui est original et bien vu. 

On peut lire dans la notice que Wikipedia a consacrée à l'auteur: << Prisonnier dans un oflagaprès la drôle de guerre, il adhère au Mouvement socialrévolutionnaire, puis il est chargé de l'accueil en Allemagne des Français enservice du travail obligatoire.>>. Cette phrase pourrait être considéré comme un pitch acceptable pour « Les eaux vertes de la Floha » à un détail près, mais qui est très important car il amène à une déduction erronée de la position qu'aurait eu Jean-Louis Foncine durant l'occupation. Etant membre d'un mouvement collaborationniste on pourrait penser qu'il a approuvé les actions et prises de positions de ce parti, ce qui est faux. Jean Louis Foncine a adhéré au parti de Marcel Déat dans des conditions bien particulières comme il l'explique dans l'annexe en fin de volume qu'il a consacré à Raymond Abellio: << Je ne tenterai ici aucune synthèse des activités de G. Soules en France après sa libération de l'Oflag, n'en ayant été ni acteur, ni témoin. Nous avons su assez rapidement qu'il avait un rôle dirigeant dans un mouvement original dont l'appellation était: MSR (Mouvement Social Révolutionnaire). Nous fumes environ deux cents a envoyer notre adhésion de principe à ce mouvement sur la seule foi que nous accordions aux idées et à la forte personnalité de Soulès. Mais très rapidement nous comprimes, ou par des allusions voilées, ou mieux par le silence qui s'établit entre nous et notre ancien compagnon de captivité, que le MSR avait les pires difficultés à se situer dans une position correcte, traversé qu'il était de courants internes et contradictoires. >>. Il faut savoir que lorsqu'il adhère au MSR, Foncine est dans un Oflag dans l'est de l'Allemagne. Il n'est relié à la France que par les quelques lettres qu'il reçoit et qu'il n'a quasiment aucune idée de ce qui s'y passe. Il n'y reviendra qu'en Juin 1945. Je pense donc qu'il n'est pas judicieux dans une notice aussi courte que celle de Wikipedia de mentionner l'adhésion de Jean-Louis Foncine au MSR car cette indication trompe plus qu'elle n'informe puisqu'elle ne dit rien du contexte. Cette expérience malheureuse d'engagement a sans doute marqué Jean-Louis Foncine et lui ont fait tenir une posture méfiante à tout encartage. C'est pourquoi je suis sceptique également sur son appartenance au GRECE, compagnon de route sans aucun doute, mais membre inscrit, je ne le pense pas.

C'est dans les premiers mois de sa captivité que Jean-Louis Foncine rencontre Soules, qui se fera connaître ensuite sous le nom de Raymond Abellio. C'est sans doute l'homme qui aura eu le plus d'influence sur lui. Quand on sait qu'à l'époque, Soulès cherchait à concilier ce qu’il appelait « la volonté de puissance »  et « un idéal de pureté ». N'est ce pas dans cette voie que Jean-Louis Foncine a toujours tenté d'entrainer à travers ses romans ses jeunes lecteurs. C'est la réflexion sur la pensée de Raymond Abellio qui le conduira à Ernst Junger, l'autre grand maitre à penser de Jean-Louis Foncine.

Ces cinq années de guerre ont considérablement changé Jean Louis Foncine. Il en ressort muri mais désabusé, sans guère d'illusion sur la nature humaine mais sa foi et son admiration de la jeunesse le sauvera de la misanthropie.

  

* Pour lire le texte complet de Laurent Déom, on peut aller à l'adresse ci-dessous:    

http://interferenceslitteraires.be/sites/drupal.arts.kuleuven.be.interferences/files/il3deom.pdf

  

 

Publicité
Publicité
19 mars 2020

Théo photographié par Romain Lecam

theomdf2

 

 

theomdf2-1

 

 

theomdf3

 

 

theomdf4

 

 

theomdf5

 

 

theomdf6

 

 

theomdf7

 

 

theomdf8

19 mars 2020

visite au Musée de l'Acropole

 

visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole

Récemment édifié le musée de l'Acropole avait pour vocation de recevoir les frises du  parthénon qui sont actuellement au British Museum. La Grèce espérait que l'Angleterre restituerait les frises à l'occasion des Jeux Olympiques, le gouvernement anglais était d'accord, la Reine itou et un sondage auprès de la population anglaise montra qu'elle était très majoritairement favorable à la restitution des frises mais malgrés tout cela et l'appui de nombreuses personnalités internationales le British Museum a gardé les frises se réfugiant derrière ses titres de propriétés. On en est resté là; mais un tel précédent aurait créé des soucis dans bien des musées du monde car qu'aurait-il fallu rendre aux pays d'origine...

Or donc au troisième étage du musée de l'acropole il n'y a presque que des copies...

La visite du Musée de l'Acropole vaut surtout pour les deux autres niveaux, en particulier pour le premier étage où se trouve les sculptures du Parthénon antique. Ce sont principalement les sculptures qui avait été martyrisées par les Perses lors de la destruction de l'Acropole. Les grecs lors de la reconstruction des édifices on enterré les fragments des anciennes statues dans une grande fosse ce qui les a paradoxalement sauvées...

 

visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
visite au Musée de l'Acropole
Athènes, juin 2014

Athènes, juin 2014

19 mars 2020

Dominic Finochio

  •  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

19 mars 2020

old chap

 

Encore quelques nouvelles cases de L'Onde Septimus !
Encore quelques nouvelles cases de L'Onde Septimus !
Encore quelques nouvelles cases de L'Onde Septimus !
19 mars 2020

Ganymede. 1913. Christian Wilhelm Allers. 1857-1915

 

Ganymede. 1913. Christian Wilhelm Allers. 1857-1915

 

Publicité
Publicité
Dans les diagonales du temps
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité