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Dans les diagonales du temps
8 mars 2020

La Canée de nuit

La Canée de nuit
La Canée de nuit
La Canée de nuit
La Canée de nuit
La Canée de nuit
La Canée, Crète, mai 2016

La Canée, Crète, mai 2016

 

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8 mars 2020

Mr Turner de Mike Leigh

Mr Turner de Mike Leigh

 

 

J'entretiens un rapport ambiguë avec la peinture de Turner (1775-1851) comme avec celle de Cézanne, si je reconnais sans barguigner le talent et la place de novateur, de défricheur qu'on ces deux artistes dans l'Histoire de la peinture, j'éprouve souvent plus de plaisir et d'émotion à contempler les oeuvres de leurs suiveurs, c'est surtout vrai pour Cezanne, suiveurs, qui, je vais m'exprimer trivialement, ont en quelque sorte amélioré le modèle. Il se trouve que particulièrement en France, c'est un peu moins vrai ailleurs, on privilégie, à mon sens un peu trop, les premiers qui se sont engagés dans une voie. C'est un choix, il est respectable, mais ce n'est pas celui que je fais dans mon petit musée intime.

J'ajouterais que les toiles de Turner sont les rares qui me donnent envie d'être dans le tableau. Elles ont sur moi comme un effet d'aspiration, comme celle, à encore une plus grande échelle, de Rothko (qu'un de mes commentateurs préférés a eu la bonne idée d'associer à Turner) ou de certaines oeuvres de Kapoor.

 

 

Mr Turner de Mike Leigh

Ce n'est donc pas seulement le nom de Turner qui m'a entrainé à voir ce film mais bien plutôt celui de Mike Leigh que je considère comme actuellement le plus grand directeur d'acteurs en activité. Vous me direz qu'il est aidé par l'excellence des acteurs anglais, je vous accorderais bien volontiers cette modération à mon enthousiaste envers le talent de Mike Leigh. Mon envie de voir le film a été augmentée de découvrir un cinéaste véritable maitre du cinéma social anglais se colleter avec le cinéma dit en costumes. 

Comme je m'y attendais tous les seconds rôles sont joués à la perfection. En revanche je mettrais juste un petit bémol en ce qui concerne la jeu de Timothy Spall, vieux complice du cinéaste. Il incarne Turner et il est de presque tous les plans. Spall en fait tout de même beaucoup. On sent un peu trop que pour lui c'est le rôle de sa vie. En un mot il cabotine avec ses regards appuyés et ses grognements d'ours mal léché. A la décharge de Spall, Turner lui même cabotinait à l'extrême. Il mettait en scène sa vie, en particulier lorsqu'il s'agissait de vendre ses toiles. Le film le montre à plusieurs reprises. Le grand mérite de Mike Leigh est de faire voir que la peinture est un vrai travail, qu'un peintre, eut-il du génie doit-être une petite entreprise pour pouvoir vivre de son art. Il lui est vital de vendre ses tableaux. Pour cela il faut séduire l'éventuel acheteur; et même s'il n'en a pas vraiment le goût, l'artiste doit se répandre dans le monde. Il est nécessaire aussi qu'il s'imposer auprès de ses pairs puis, toute sa carrière durant il lui faudra jouer des coudes pour rester parmi les artistes qui comptent. J'ai eu la chance de connaître quelques peintres de renom et je dois dire que je n'avais jamais avant ce film vu une description aussi juste du métier de peintre. Turner n'était ni un artiste maudit ni un marginal. Il était pleinement à l'aise dans la société de son temps et en était partie prenante. Il regardait avec enthousiasme les progrès techniques qui transformaient l'Angleterre, première puissance économique de l'époque et il a su les faire passer sur la toile alors que la plupart des peintres de son époque se réfugiaient dans la représentation d'un passé mythique. Il ne faut pas oublier que la deuxième partie de la carrière de Turner est contemporaine aux préraphaélites. Au delà de la biographie de Turner c'est tout le milieu artistique de la peinture anglaise de l'époque que Leigh réussit à évoquer. Il parvient, chose rare à filmer d'une manière convaincante le peintre au travail devant sa toile. On le voit également faire de nombreux croquis sur le motif ce qui est surprenant pour un artiste dont le dessin est particulièrement absent de son oeuvre.

 

Mr Turner de Mike Leigh

Mike Leigh filme la seconde partie de la vie de Turner. Lorsque nous le rencontrons c'est un peintre célèbre. Il vit avec son père dont il a fait son factotum et une servante éplorée d'amour à son égard. Il l'a culbute presque bestialement de temps à autres.

Il n'y a pas que Timothy Spall qui en fasse beaucoup, la mise en scène n'est pas toujours légère, ainsi la pauvre bonne du maitre (vraiment bonne à tout faire y compris de lui servir d'exutoire sexuel) est atteint d'une maladie de peau, vraisemblablement un psoriasis mais à la fin du film, elle semble être arrivée à la phase terminale de la lèpre! De même les scènes de rue avec des figurants qui semblent brandir au dessus de leur tête un panneau ou est inscrit je suis un figurant; on m'a demandé de traverser la rue lorsque la carriole dépasse la silhouette qui est dans l'encoignure du porche. Nous sommes dans la pire esthétique Buttes-Chaumont, ceux qui ont connu feu l'ORTF savent de quoi je parle. A contrario le montage est d'une belle fluidité et les raccords d'une réjouissante intelligence. De même le directeur de la photo a réussi à être digne des toiles de Turner, c'est dire...

Le film est construit à la manière des tableaux impressionnistes par la juxtaposition de touches. Le réalisateur, tout en les reliant subtilement au montage, n'hésite pas à laisser des blancs chronologiques entre certaines scènes. Le spectateur devra donc un peu travailler pour reconstituer la linéarité de la vie de Turner. Et c'est très bien ainsi.

Le cinéaste en s'attardant sur son dernier amour, la tenancière d'un petit hôtel à Margate, parvient in fine à rendre attachant ce grand peintre qui sous ses dehors bourrus cachait un coeur d'artichaut.

 

  

Mr Turner de Mike Leigh

 

Mr Turner de Mike Leigh

MR. TURNER - OFFICIAL TRAILER [HD]

 

8 mars 2020

Michael Bergt

Michael Bergt
8 mars 2020

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer & Annie Barrows

 

Juliet jeune écrivain londonienne, connait en cette année 1946 un succès littéraire avec son recueil de chroniques qu'elle a fait paraître durant la guerre dans un grand hebdomadaire. Ses papiers d'humeur avaient pour sujet le difficile et souvent dramatique quotidien des londoniens mais Juliet parvenait à décrire ces avanies avec humour, illustrant l'adage qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. La guerre est finie! Que va-t-elle bien pouvoir écrire maintenant? Il lui faut trouver d'urgence un sujet car son éditeur, et néanmoins ami, la presse de sortir un nouveau livre. Miracle par l'intermédiaire d'un courrier aussi inopiné qu'anodin, d'un Dawsey Adams, habitant de l'île de Guernesey, à propos de Charles Lamb, elle découvre l'existence d'un cercle littéraire fort original, celui des amateurs d'épluchures de patates. Il a été créé dans l'ile de Guernesey, au départ pour mystifier les allemands qui occupent l'ile (les iles anglo-normandes sont les seuls territoires européens du Royaume-Uni occupés par les nazis), bien vite ses membres s'aperçurent que le cercle, parfois d'une manière inattendue, embellissait leur quotidien. Au fil des lettres échangées avec les insulaires, Juliet entre en empathie avec ses correspondants dont les parcours alternent entre le tragique et l'incongru. Elle décide de rencontrer ces drôles de gens, si différent d'elle et qui ont vécu une expérience du conflit totalement différente de ce qu'elle a connu sous le Blitz. Ce voyage va changer sa vie...

La première réflexion qu'il vient à l'esprit lorsqu'on a refermé ce merveilleux livre, c'est qu'il est grand et généreux de savoir écrire sur des choses graves, tel la déportation, le crime, la douleur, le deuil... avec autant de légèreté et de pertinence. Par le biais de lettres souvent à l'involontaire cocasserie les membres de ce loufoque cercle littéraire nous racontent ce que fut la dure occupation allemande de Guernesey dont les habitants complètement coupés du monde, acculés à une quasi famine vivaient un sort pas plus enviable que ceux du continent. On y voit aussi combien la lecture et les échanges sur celle-ci peuvent alléger la misère en aidant à trouver les mots pour la définir. Savoir dire sa douleur, c'est déjà être un peu moins malheureux. On n'oubliera pas la vaillante Elisabeth déportée pour avoir secouru un très jeune prisonnier polonais, ni Eben le marin qui a vu mourir sa fille et son petit fils nouveau né le jour où les allemand on bombardé l'ile, ni Clovis le fermier qui s'est mis à la poésie pour trouver femme, pas plus que Dawsey le tueur de cochon bègue au coeur d'artichaut et bien d'autres dont on découvre la vie par missives interposées.

Très habilement, les auteurs, pour casser l'émotion, car si on rit souvent en lisant ces échanges de correspondances, on a aussi souvent la gorge qui s'étreint, alternent les lettres des insulaires de Guernesey avec celles de Juliet à son ami éditeur ou celle à son riche soupirant collant. une aération bien-venu.

L'Historique de ce livre est presque aussi émouvant que ce qu'il raconte. Le roman est publié en juillet 2008 par l'éditeur américain Random House, peu après la mort de l'auteur. Il rencontre un succès international, consacré par le prix du meilleur livre du Washington Post en 2008. La traduction française d'Aline Azoulay paraît en avril 2009 chez l'éditeur NiL. Éditrice, bibliothécaire puis libraire, Mary Ann Shaffer (1934-2008) découvre Guernesey en 1976 (après avoir lu le livre on a qu'une envie prendre un billet d'avion ou de bateau pour se rendre dans l'ile). Elle est américaine! Ce qui est incroyable tant le roman est « so british » Elle s'en souvient pour écrire à l'initiative de son propre cercle littéraire son roman épistolaire. Elle a achevé son roman avec l'aide de sa nièce Annie Barrows quand sa santé est devenue défaillante.

Après une lecture aussi réjouissante, on peut se demander pourquoi il n'y a pas plus de romans sous forme épistolaire car il permet à l'auteur d'instiller les informations sur les personnages d'une manière progressive qui paraît naturelle

Le seule reproche que l'on peut faire au roman c'est d'être un peu mièvre en ce qui concerne la destiné de Juliel, dans sa seconde partie, lorsque elle va à Guernesey pour y rencontrer ses correspondants. Le dénouement est d'ailleurs prévisible assez tôt. Mais il paraît que parfois les histoires d'amour ne se terminent pas mal...

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates est un roman très émouvant, très informatif car je suppose, que tout comme moi, beaucoup des lecteurs de ce livre, avant de l'ouvrir, savaient à peu près rien de cette occupation des iles anglo-normandes. Il est aussi très habile littérairement car les auteurs font passer des évènements tragiques, des interrogations graves avec des respirations d'humour qui font sourire et parfois même rire. C'est un peu Jérôme K. Jérôme après Auschwitz...

8 mars 2020

Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar

Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar
Le retable d'Issenheim de Grunewald au Musée Unter Linden de Colmar

 

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8 mars 2020

Les OL d'Egermeier de la collection Y. B.

OL 2355, rue Constantine, vers 1950

OL 2355, rue Constantine, vers 1950

OL 3407 Perronet

OL 3407 Perronet

OL 3429 Perronet

OL 3429 Perronet

OL 5108 Perronet

OL 5108 Perronet

OL 7242 Grenelle, photo prise à Prague probablement à la toute fin des années 60

OL 7242 Grenelle, photo prise à Prague probablement à la toute fin des années 60

OL 7768 Grenelle

OL 7768 Grenelle

 

Je remercie chaleureusement Y.B d'avoir bien voulu scaner les tirages estampillés OL de sa collection et de me les avoir envoyés.

En ce qui concerne les tirages OL je suis arrivé à la supposition suivante: Toutes les photos repéré sont des extrapolations du type de photo que lui avait demandé Montherlant pour figurer dans l'album Paysage des olympiques. C'est à dire des photos de jeunes personnes, prises à l'extérieur et se livrant de près ou de loin à des activités physiques. Cette série devrait donc commencer en 1939, après observation de différents documents, on peut penser qu'elle a perdurée jusqu'à la fin de l'activité de photographe de Karel Egermeier soit au début des années 70. La série OL s'étendrait sur plus de trente années.

Pour la série OL, je commence à avoir une idée de la datation des clichés, du moins partielle: 0L 1600: 1948; OL 1900: 1949; OL 2200: 1950; OL 2500: 1951; OL 2800: 1952

En relevant les adresses figurant au dos des tirages on s'aperçoit que le photographe a habité successivement: rue Constantine, rue Perronet puis rue de Grenelle. Sous chaque photo de ce billet figure son numéro et l'adresse du photographe, indications qui se trouvaient au dos du tirage.

 

8 mars 2020

case en exergue: Mac-Manus

case en exergue: Mac-Manus

Tout enfant, avant que je sache déchiffrer, vers quatre ans je me faisait lire les bandes dessinée qui paraissaient dans le journal de mon père, L'aurore. Il y en avait une page. J'aimais particulièrement la famille Illico...

8 mars 2020

skate, un matin à Agios Nikolaos

skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
skate, un matin à Agios Nikolaos
Agios Nikolaos, Crète, mai 2016

Agios Nikolaos, Crète, mai 2016

8 mars 2020

Souvenir de Marnie

Souvenir de Marnie

 

Il n'est jamais judicieux de révéler le résumé d'un mélo car son charme risque de s'évaporer dans les mots. Le dernier animé des studios Ghibli, « Souvenir de Marnie » est un pur mélo et il a beaucoup de charme. Sachez que ce film est pour vous, si vous aimez les vieilles maisons un peu brinquebalantes ( Hiromasa Yonebayashi, le réalisateur, dont c'est le deuxième film après le très beau Arrietty, les aime assurément), ouvrir leurs fenêtres sur une baie ensoleillée où toussent de petits bateaux de pêche, observer les courlis qui picorent la vague, admirer le lent rougissement des tomates... Comme tous les cinéaste de Ghibli, le réalisateur à la nostalgie d'un Japon bucolique et agricole d'avant l'industrialisation. Souvenir de Marnie présente une image idéalisée de la campagne nipponne. C'est une vision récurrente dans tous les films de Ghibli mais elle est aussi largement partagée par toute l'animation japonaise. Si le film se déroule aujourd'hui, il est surtout une réflexion sur le temps et la filiation à travers les destins croisées de deux jeunes filles. N'oubliez pas votre mouchoir mais je vous rassure cela se termine bien. Les petite fille vont adorer (je dois en être une.).

Souvenir de Marnie n'est pas le plus grand film sorti des studio Ghibli, il est parfois un peu trop insistant mais c'est un beau film comme il n'y en aura pas beaucoup cette année. Je ne prend pas trop de risque en faisant ce pari.

 

Souvenir de Marnie

LES SOUVENIRS DE MARNIE Bande Annonce VF

8 mars 2020

Vernon Stokes



Two and a Bit par Vernon Stokes et Cynthia Harnett. Un livre pour enfant paru en Angleterre en 1948 qui raconte l'histoire d'un frère et une sœur, qui s'entendent si bien qu'ils pourraient aussi bien avoir été des jumeaux (comme tous les frères et sœurs dans les années 1940 ,bien sûr) et leur petit chien. A en juger par les initiales, il semble que Vernon Stokes a fait la majeure partie des dessins d'illustration.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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