Surfers à Praia do Amado, Parque Natural do Sudoeste Alentejano e Costa Vicentina
Algarve, Portugal, juillet 2021
Algarve, Portugal, juillet 2021
Au premier étage une grande salle est dédiée à la photographie. C'est pour moi émouvant de retrouver les photos de Michel Journiac que je croyais un peu oublié. Je me souviens de l'avoir vu en travesti batifoler dans la galerie où il exposait ses oeuvres.
immédiatement ci-dessus deux tableaux de Peter Doig
Marshall et Oba deux découvertes en ce qui me concerne me paraissent les artistes les plus intéressants de toute cette "ouverture".
Antonio Oba
Antonio Oba
Les pigeons de Cattelan que j'avais croisés il y a quelques années chez Colette.
Belles ouvertures sur la canopée des Halles et sur Saint Eustache
le principal intérèt de la collection Pinault n'est peut être pas la collection en elle-même telle qu'elle nous ait présentée dans cette exposition sobrement intitulée "Ouverture" dans laquelle il y a du bon et du moins bon mais dans l'extraordianire réinterprétation du bâtiment par ce virtuose du béton qu'est l'architecte japonais Ando.
Elle offre aux oeuvres de beaux espaces parfois clos alors que d'autres donnent de belle échappées ver l'extérieur. Ce qui est admirable c'est à la fois le respect du bâtiment existant avec la mise en valeur de la rotonde et la restauration de sa fresque et l'invention des nouveau espace dont a fait preuve l'architecte.
On est acueilli par une grande toile de Martial Raysse ensuite on passe dans une salle vouée aux oeuvres de David Hammons.
Ensuite on peut s'échapper vers la rotonde où une vaste installation d'Urs Fisher au centre trone une grande statue réplique exacte de L'enlèvement des sabines de Giambologna mais cette fois non en marbre mais en cire au milieu d'autres pièces de moindres dimensions mais dans la même matière dimensions dans chaque sculpture se trouve une mèche que l'on allume chaque matin et qui consume à petits feux chaque pièce.
Le temps de l'exposition devrait corresponde à celui de la fonte complète de cet enlèvement des sabines. On peut faire bien des interprétations de cette installation mais ce qui est sur c'est qu'elle est très spectaculaire.
On peut prendre de la hauteur pour avoir une vue complète de cette maline installation. C'est une réussite complète d'avoir choisi une telle manifestation que l'on ne plus imaginer ailleurs désormais. Le lieu de la rotonde est somptueux mais sera difficile en raison de son volume ànhabiter. Il faudra trouver à chaque fois une pièce centale qui aura une densité artistique et des dimensions suffisantes pour qu'elle ne paraissent pas perdue ou ridicule dans un tel espace.
Un anneau de peinture court sur toute la circonférence. Il fait 140 mètres de long sur 10 de haut. Il s’agit d’une suite de panoramas aux paysages et aux saisons variés, peuplés de nombreuses figures, l’ensemble étant traité dans le style du réalisme idéalisé caractéristique de l’académisme IIIe République. Le thème est le commerce entre la France et le reste du monde. Cinq peintres se sont répartis les motifs. Alexis-Joseph Mazerolle (1826-1889) se charge, peu avant de mourir, des allégories en grisaille des points cardinaux qui séparent les quatre quarts de cercle. Evariste-Vital Luminais (1821-1896) a pour région les Amériques, Désiré-François Laugée (1823-1896) l’Empire russe et les pays du Nord, Marie-Félix Hippolyte-Lucas (1854-1925) le reste de l’Europe et Georges Clairin (1843-1919) l’Afrique et l’Asie.
Lavier a investi les 24 vitrine du déambulatoire circulaire qui entoure la nef. Ces vitrine sont sur place depuis 1889 et c'est une riche idée de les avoir conservées mais beaucoup moins judicieuse de les confier à La vier qui nous refait le coup de ready made une idée vieille d'un siècle. Or donc dans ces belles vitrine Lavier y a déposé une mobylette, une tronçoneuse... De plus Koons a fait la même chose avec des aspirateurs il y a 30 ans! J'ai trouvé la proposition de Lavier si indigente que j'ai préféré photographié autre chose dans ce même lieu...
Paris, aout 2021
Ile Beaulieu,Nantes, mars 2009.
Pour retrouver Buren sur le blog:
J'ai continué mon exploration de "La force de l'art 02" par l'installation de Pierre et Gilles à Sainte Eustache. Je vous communique ci-dessous les textes qui l'accompagnent aimablement disposés gracieusement à coté de l'oeuvre. En outre j'ai essayé d'épuiser photographiquement cette présentation pour ceux qui n'auront pas la chance de la voir.
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Le chantier est une annonce
Un chantier a l’avantage qu’il attire l’attention sur un lieu devant lequel nous passions jusque-là avec indifférence. A l’évidence, un chantier suppose que des moyens sont employés pour édifier quelque chose ou restaurer un endroit qui le mérite. L’installation de Pierre et Gilles, autour de leur réinterprétation du thème traditionnel de la « Vierge à l’Enfant », remplit cette fonction. Elle attire notre attention sur une mère et sur un enfant « issus des minorités visibles » pour employer la formule politique consacrée. Elle attire notre attention sur des tours, probablement de l’autre côté du périphérique, qui nous semblent lointaines. Or, c’est manifestement le choix délibéré de Pierre et Gilles d’avoir mis en lumière, dans cette oeuvre et dans l’installation qui l’annonce, la fertilité de cet environnement urbain et l’espoir qu’il porte. A la jonction de la plupart des déplacements inter-urbains entre Paris et sa banlieue, Saint-Eustache accueille naturellement cette oeuvre dont le thème et sa réinterprétation sont très justement ancrés dans notre quotidien.
La Vierge à l’Enfant de Pierre et Gilles :
une édification contemporaine
Depuis presque 33 ans, Pierre et Gilles travaillent sur l’image et plus particulièrement sur le portrait. À leur actif des «photographies» uniques car retravaillées à la peinture ou à l’aérographe, mises en scène généralement autour d’un personnage célèbre ou inconnu.
En acceptant de réaliser leur installation à partir non pas d’un sujet mais d’un lieu comme ils l’avaient déjà fait en 2000 lors de l’exposition La Beauté au Palais des Papes d’Avignon avec l’installation Radha et Krishna, Pierre et Gilles ne se sont pas affranchis de leur « manière ». La démarche qu’ils ont accomplie à la demande des organisateurs de « La Force de l’Art 02», et de leur propre initiative en choisissant l’église Saint-Eustache, reste fidèle à leur façon de travailler, volontairement artisanale. Il a fallu trouver le modèle susceptible d’incarner le sujet voulu (en l’occurrence la Vierge Marie) puis imaginer la mise en scène appropriée.
Le produit de cette recherche joue sur des paradoxes et non pas sur des provocations. Dans cette représentation, le choix de la comédienne française d’origine maghrébine, Hafsia Herzi n’est pas un manifeste politique ou religieux. L’amoncellement de voitures disloquées mises en décharge sur laquelle elle se tient n’est pas un repoussoir. Enfin, la barrière de chantier sur laquelle elle est assise n’est pas irrespectueuse. Si la composition s’éloigne des codes esthétiques des images pieuses où il est convenu que le fond magnifie le modèle, cet environnement ne dessert pas la figure centrale. Il affirme au contraire sa prédominance.
En fait et contrairement aux apparences, Pierre et Gilles restent fidèles à une composition classique. Il n’y a pas de perspective mais une construction verticale, du chaos au ciel, mettant en évidence au centre la Vierge lumineuse et son enfant. L’attitude de la Vierge portant son enfant de la main gauche et le désignant comme le Christ de la main droite est conforme aux représentations les plus anciennes de l’iconographie chrétienne.
Dans cette composition, tout porte à croire que Pierre et Gilles jouent sur des faux semblants. Tout en restant fidèles à des canons classiques, ils s’attachent à démontrer que des représentations perçues comme archaïques peuvent produire du nouveau. Ce nouveau ne porte pas tant sur la forme ou sur le sujet mais plutôt sur ce qui peut apparaître comme périphérique qui occupe, dans cette composition comme dans son installation, une place particulièrement importante. C’est peut-être là le message « d’édification » de ces deux artistes. Du centre de Paris, Pierre et Gilles semblent nous inviter à porter notre regard vers ce périphérique que nous ne considérons pas, vers nos fécondes banlieues.
Marie Caujolle « Art contemporain à Saint-Eustache »
En recevant Pierre et Gilles dans une démarche qui semble nouvelle à l’intérieur même de leur histoire d’artistes, Saint- Eustache propose une oeuvre qui s’inscrit immédiatement dans l’église. Cette «Vierge à l’Enfant» va pourtant au-delà de la simple illustration, en interrogeant les différences religieuses, mais aussi les questions bien sensibles de la «diversité», qui sont familières au christianisme, né du métissage entre le monde sémitique et le monde gréco-romain et porteur d’un dépassement de toutes les frontières.
Luc FORESTIER, prêtre de l’Oratoire, curé de Saint-Eustache.
Informations pratiques : Eglise Saint-Eustache
2 impasse Saint-Eustache
75001 PARIS
Horaires :
Du lundi au vendredi de 9h30 à 19h
Le samedi de 10h à 19h
Le dimanche de 9h à 19h
La dernière fois que je me suis rendu à Saint-Eustache, c'était pour les funérailles d'un monsieur qui n'aurait certes pas apprécié ce genre d'incongruité !
Vos photos donnent un excellent aperçu de l'ensemble -- et les textes d'accompagnement sont hilarants, dans le style "au cas où vous ne comprendriez pas, mes biens chers passants..." Bref : une composition très drôle, pas forcément nécessaire ni très fine, mais le côté potache de Pierre et Gilles s'exprime là en plein...
Je trouve que le kitsch de Pierre et Gilles s'accorde très bien avec les décorations saint sulpiciennes des chapelles de cette église.
je voulais en savoir plus sur saint eustache.qui l'a fondé.et je que l'eglise sainte eustache est tres belle.je rêves de participer à une messe dans cette eglise.
salut je me nomme kouakou n'zian eustache ,je suis un ivoirien.je suis en classe de terminal et j'aurai le bacalaureat à passer.je pense que l'eglise sainte eustache est une eglise bien bati et tres belle.mais il ne faudrait pas que la peinture de pierre et gilles soit prenne la place de celle de la vierge marie et jesus en main.aussi je demande une messe de priere pour que je passe mon examen de bacalaureat dans de bonne condition et que le rtesultat soit positif .s'il vous plait priez le bon Dieu pour moi.
Pour fêter les 30 ans de l'entreprise Pixi, fondée par Alexis Poliakoff, le fils du célèbre peintre, et lui même célèbre dans le monde de la miniature BD, une exposition a lieu du 10 octobre 2012 au 10 février 2013 au Musée Maillol à Paris. Je suis tombé sur cette exposition par hasard en allant voir, dans le même musée, l'exposition consacrée à Canaletto. L'exposition Pixi m'a littéralement enchanté. C'est un voyage dans le monde de l'enfance (en tous cas de la mienne, et pas seulement). J'y ai retrouvé, en trois dimensions, les personnages de bande dessinée que j'ai adorés et qui continuent à me donner du plaisir, plus de cinquante ans après leur découverte.
On est en présence de nombreuses installations sous vitrine qui mettent en scène, pour la plupart, mais pas seulement, les héros de la bande-dessinée franco-belge.
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Certaine vitrines ne sont dévolue qu'à une seule série par exemple, Blake et Mortimer qui ont une place à part dans les collections Pixi, les premiers pièces datent de 1989. Une vitrine entière leur est consacrée, dont voici quelques photos. Ce qui n'empêche pas non plus de les retrouver à d'autres endroits.
Un pixi "aux albums" assez rare :
Et spécialement réalisé pour l'anniversaire de Pixi, un banquet improbable où Blake et Mortimer côtoient d'autres grands noms de la BD. Pas de prix ni de disponibilité pour cette fantastique pièce :
Qui a dit que Blake et Mortimer n'aimaient pas la compagnie des femmes...?
Becassine et Agrippine si malgré mon grand âge je n'ai que peu fréquenté la première, en revanche la seconde dont j'ai la collection complète des aventure est un des personnage de bande-dessinée qui me fait le plus rire.
Je n'ai pas encore tous les albums d'Achille Talon, certains ont été achetés dès leur parution, mais je m'y emploie. Il est un de mes maitre à penser et j'utilise beaucoup sa maxime: "Je me brosse le nombril avec le pinceau de l'indifférence" ce que je fais avec une belle régularité et de plus en plus.
Je suis de ceux qui regrette que les Schroumpfs, par ailleurs bien sympathique, aient éclipsés Johan et Pirlouit, fidèles compagnons de mon enfance (on peut aller voir le billet Exposition Peyo à Artcurial).
Reiser irremplaçable, c'est le Cioran de la bande dessinée...
Floc'h et Rivière ont créé avec Olivia Sturgess et Francis Albany des personnages de papier que j'aurais aimé rencontrer dans la vraie vie qui est toujours plus grise que celles qui se cachent dans les albums cartonnés de B.D.
Tout le monde d'Adèle Blanc-Sec dont je relis très souvent les albums. Je regrette que Tardi ait, semble-t-il, abandonné cette série, pour il est vrai créer de bien beaux livres et puis j'ai une tendresse particulière pour son ptérodactyle comme j'en ai une pour Fafnir le gentil dragon de Peyo. Tardi ne nous a plus donné de nouvelles d'Adèle depuis 2007. La dernière fois que nous l'avons vue elle se promenait sur les toits de Paris en compagnie de sa momie égyptienne ressuscitée. J'ai trouvé le film de Besson assez réussi et j'y ai passé un bon moment.
Pourquoi je ne fais jamais d'aussi beaux rêves que le little Nemo d'Horace McCay?
Un échantillon, en trois dimensions des signatures du grand Franquin.
Un autre gentil monstre, le dinosaure du "Voyageur du mésozoique, une aventure de Spirou et Fantasio dessinée par Franquin.
Le marsupilami une des inventions les plus extraordinaires de la B.D. franco-belge.
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Une scène de la vie de bureau de Gaston...
J'aime tous les albums de Spirou dessinés par Franquin et ceux où apparaissent Zorglub sont parmi mes préférés. Les zorglhommes m'amusent toujours beaucoup.
L'atomium de Bruxelles non loin duquel j'ai habité presque un an, ici revisité par Gaston.
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Le village des Schroumpfs menacé par le méchant Gargamel.
Goscinny au milieu des créatures auxquelles il a donné la vie.
Le traditionnel banquet de la dernière case des albums d'Astérix.
Le premier album de bande dessinée que l'on m'offrit fut un des aventures de Tintin, c'était "Le trésor de Rackham le rouge".
Ici c'est une case des "cigares du pharaon" qui est somptueusement évoquée.
un florilège des aventures de Tintin
Le journal de Shanghai que l'on voit dans le Lotus bleu a réellement existé. Il a été dirigé par un très curieux personnage Jean Fontenoy qui a très mal fini dont l'itinéraire chaotique est retracé dans Fontenoy ne reviendra plus de Gérard Guégan.
Le bureau de Serge Poliakof (comme sont atelier) est reconstitué, au mur un beau tableau de son père qu'entourent des oeuvres de Floc'h, Poirier, Tardi...
Mais il serait bien réducteur de limiter le champ d'action du talent d'Alexis Poliakoff à la seule bande-dessinée. Il a exploré bien d'autres univers comme cette reconstitution d'une partie du défilé imaginé par Jean-Paul Goude ( voir Goudemalion Jean-Paul Goude, une rétrospective aux Arts Décoratifs ) en 1989 lors de la commémoration du bicentenaire de la révolution française.
Belle reconstitution d'un tournage et d'une salle de cinéma d'antan...
Ces petits coureurs du tour de France me font me souvenir d'un jeu auquel nous jouions sur la plage. Nous tracions dans le sable une grande piste en boucle sur laquelle nous propulsion une bille par une pichenette. Il ne fallait pas que la bille quitte la piste. Chaque joueur avait une bille et un coureur, comme ceux que l'on voit ci-dessus, et marquait l'avance de sa bille en positionnant le coureur à l'endroit où sa bille s'était stoppée. Le joueur qui faisait franchir le premier à son coureur la ligne d'arrivée avait gagné. J'ai joué des heures à ce jeu avec des camarade de rencontre. Je ne sais pas si on y joue toujours. Appel aux vigilants lecteurs: J'aimerais bien que l'on m'envoie des photos de ce jeu qui était très pratiqué dans les années 50-60.
Comme on le voit ci-dessus Alexis Poliakoff s'est également beaucoup intéressé à la mode.
Paris, novembre 2012
Pour terminer cette promenade dans ces installations féériques qui je l'espère vous feront rêver autant que moi, une exposition dans l'exposition celle d'un amateur d'art africain au milieu de ses trésors.