Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les diagonales du temps
photo ba
25 août 2021

Mantegna au Louvre

33675934_p

 



L’exposition Mantegna (1431-1506) que propose le Louvre est une exposition savante mais grâce à la pédagogie de l’entreprise il n’est pas besoin d’être savant pour en apprécier les beauté. Beaucoup plus accessible que par exemple la peinture de Poussin celle de Mantegna, bien que tout soit expliqué sur les cartouches accompagnant les oeuvres, l’audioguide ne vous apportera que peu de lumière supplémentaire, demande tout de même de n’être pas complètement ignare en histoire sainte. Mais surtout elle requiert un grand don d’observation et de patience (pour examiner chaque parcelle de la toile, et malheureusement pour être face à celle-ci en raison de la fréquentation). Le plaisir principal de la peinture de Mantegna réside dans la découverte des multiple détails qui la compose, qui la fait vivre. L’artiste est un miniaturiste qui travaillerait sur des grands formats.



33675986_p



Prenons par exemple, “La prière au jardin des oliviers” (63x80 cm) qui se trouve habituellement à la National Gallery de Londres. Le tableau fut peint à Padoue vers 1453,  l’artiste n’a donc que 22 ans! Je vais me rappeler mes vieux souvenirs de catéchisme pour vous en conter l’anecdote: Après un dernier repas avec ses apôtres (la cène), Jésus s’en va prier accompagné de trois de ses compagnons au jardin des Oliviers. Au petit matin, Judas, qui a trahi Jésus amène les soldats romains qui l’ arrête, c’est ce qui nous est montré sur la toile, je suppose que mes lecteurs connaissent la suite. En une image le peintre réussit à faire la synthèse de plusieurs événement qui marquèrent cette fameuse nuit. Jésus sait que la mort est proche. Il laisse les apôtres à l’entrée du jardin, mais demande à Pierre, Jacques et Jean de l’ accompagner. Puis il s’éloigne de ses trois disciples en leur recommandant de veiller et de prier. Trois fois, il redescendra vers eux, les trouvera endormis et le leur reprochera amèrement. Il prie Dieu de lui épargner le martyre, mais, réconforté par les anges, il accepte la souffrance et la mort. C’est là qu’il a la révélation de sa mission, la rédemption, pierre de touche de la religion chrétienne.

33676000_p

 

La première chose que l’on voit sont trois dormeurs, bouche ouverte roupillant du sommeil du juste, le réalisme est tel qu’on croit entendre bien leur ronflement sonore. Il sont vêtus d’ atours de pimpantes couleurs qui monopolisent l’attention. Et c’est pour moi la plus grande bizarrerie de la toile, en effet le premier rôle de la composition devrait être jésus, abîmé en prière et qui ne voit rien venir, mais nous ne le découvrons que dans un troisième temps. Pour deux raisons, la principale est que la figure de Jésus n’est pas placée dans la diagonale principale de lecture du tableau, qui est celle que l’on retrouve le plus fréquemment dans la peinture “classique”, du coin bas à gauche au coin haut à droite. On découvre donc, avant le priant, et après les dormeurs, en suivant cette ligne, la cohorte qui s’ apprête à exécuter sa sinistre besogne. C’est seulement ensuite que nous découvrons Jésus en dévotion.
Revenons sur les trois disciples qui dorment comme des biens heureux. Il s’agit de Pierre, Jacques et Jean. Il sont aisément reconnaissables. Pierre est celui qui est le plus à gauche, identifiable à sa barbe blanche. Jean, selon la tradition, est le plus jeune des apôtres, il est donc représenté imberbe. Ses ainés l’ont placé au centre de leur petit groupe, comme pour le protéger. Le troisième à la main posée sur un livre. Ce qui devrait signaler que c’est un évangéliste, alors que c’est  Jacques qui n’en est pas un!..

33676007_p



La composition est découpée en strates horizontales allant du calme à l’ effervescence, puis à l’indifférence des hommes et de la nature pour le drame qui se noue en contrebas. Les marqueurs de cette agitation sont les animaux qui s’ ébattent dans le paysage. Ces sympathiques bestioles se retrouvent dans un grand nombre des toiles de Mantegna. Ce qui traduit le grand amour pour la nature du peintre. Le calme règne encore au premier plan, trois petits hérons insouciants barbotent dans la rivière sinueuse que suit la route par laquelle arrive le danger. Dans le même plan un arbre, sur lequel au sommet sommeille un oiseau qui m’évoque un cormoran, structure l’image, construction typique des miniatures comme l’est la ville, Jérusalem, surplombant la scène représentée. 
J’aimerais bien, si quelqu’un à des lumières sur le sujet que l’on m’explique dans l’art, et particulièrement dans l’art contemporain, la sur représentation du lapin. Chez Mantegna on peut s’amuser à les compter (on peut également choisir de dénombrer les moutons ou les perroquets) c’est plus divertissant que de comptabiliser les canoës dans les tableaux de Peter Doig... Or donc trois lapins folâtrent sur le chemin, comme désignés à notre attention par le pied de Jean, alors qu’un peu plus haut sur la toile et à l’autre extrémité, deux autres lapins, aux oreilles dressées, semblent s’être aperçu du danger et sont prêt à quitter la scène. En observant les positions et les proportions de ces animaux par rapport à la composition, on s’aperçoit que la mise en espace de la scène est encore typique de celles des miniatures contenues dans les livres enluminés. Nous avons affaire à une miniature géante, si je peux me permettre cet oxymore.

33676049_p


Le christ mort

Il me parait intéressant de s’attarder sur l’évolution de la perspective. Tout d’abord en rappelant que Mantegna est l’auteur du tableau emblématique de l’iruption de la perspective “réaliste” dans la peinture avec “Le christ mort” exécutée vers 1485, qui est resté à Milan. Ensuite en comparant la mise en espace de ce tableau à celle d’autres  œuvres comme celle d’ Hans Multscher, datant de 1437 et traitant de ce même sujet que l’on peut voir à Berlin et où les différents plans de l’action sont beaucoup moins marqués et encore conforme à la représentation médiévale ou encore avec celle, peinte en 1460 par Giovanni Bellini, dont on peut voir plusieurs toiles dans l’exposition du Louvre, beau frère de Mantegna traitera le même thème selon une perspective “moderne”. Ce dernier tableau est également à la National Gallery de Londres, mais malheureusement n’a pas fait le voyage jusqu’à Paris.

33676081_p


La prière au jardin des oliviers de Giovanni Bellini

Continuons a ausculter “La prière au jardin des oliviers”. Dans de nombreux tableaux de Mantegna les nuages ont figure humaine, ce n’est pas le cas ici où l’un d’eux, face au Christ sert de socle  à des angelots, qui présentent par anticipation les instruments de la Passion : la colonne de la Flagellation, l’éponge imbibée de vin aigre fixé sur une perche en bois, la lance avec laquelle Longin s’assurera de la mort du Christ.
Terminons par la ville, elle aussi rappelant beaucoup celles des enluminures. Si elle est censée être Jérusalem et comme elle, la cité peinte est ceint de remparts. Mais curieusement on y aperçoit le colisée de Rome et un campanile vénitien. Plus extravagant encore plusieurs tour sont surmontées par un croissant musulman plus de cinq siècles avant la naissance de Mahomet!

33676107_p



Si je vous encourage donc dans cette exposition à particulièrement regarder dans “les coins” et dans les arrières plans des compositions, ce qu’il faut toujours faire en particulier pour la peinture flamande et italienne de la renaissance, et que je ne manque jamais de faire, je doit dire qu’habituellement ce n’est pas seulement pour y débusquer de charmantes créatures à poils mais aussi pour y traquer le joli damoiseau, sur ce plan, il faut bien dire que Mantegna est décevant, beaucoup plus que Bellini, Bronzino  ou encore Ghirlandaio par exemple. Mais pour les belles anatomies, on se consolera avec une collection de Saint-Sébastien, ceux de Mantegna mais aussi ceux de ses suiveurs, un des grands intérêts de l’exposition est d’accompagner l’oeuvre de Mantegna par celle d’artistes qui l’ont influencé ou que lui a profondément marqué, mis à part Bellini, ce n’est que rarement à l’avantage des émules de Mantegna. Pour en revenir aux Saint-Sébastien, il y a bien sûr le grand du Louvre auquel je préfère celui conservé à Vienne. Ils sont accompagnés par un autre, dont le string m’a laissé dubitatif, du à un certain Damiani.

33676145_p



Il y aurait bien d’autres points à développer dans cette exposition que ceux que j’ai tentés de mettre en exergue, tel son admiration pour Donatello et la propension de Mantegna à faire de ses personnages des statues antiques ou son utilisation fréquente de la contre plongée qui anoblit les figures qui sont comme vues d’en bas. Il faudrait encore parler de ses grisailles qui imitent non pas la réalité mais celle traduit par la sculpture et enfin de ses gravures comme l’ étonnante bataille des dieux marins... Une exposition extrêmement riche dans laquelle je serais resté plus de trois heures face à ces chef d’oeuvre.

33676180_p


Paris décembre 2008

Publicité
Publicité
25 août 2021

jeunes visiteurs du Met'

PICT0005

 

PICT0007

 

PICT0009

 

PICT0012

 

PICT0014

 

PICT0015

 

PICT0018

 

PICT0021

 

PICT0023

 

PICT0024

 

PICT0046

 

 

PICT0045

 

New-York, mars 1990

25 août 2021

Garçon grunge à Santorin

IMG_0400

 

IMG_0401

 

IMG_0402

 

IMG_0403

 

Santorin, juin 2014

24 août 2021

GINZA, JOUR, TOKYO, JAPON

blybly-0588

 

Ginza est à la fois ce qu'est pour Paris les Champs Elysées et le faubourg Saint Honoré. Le week end la circulation automobile est interdite, ainsi la large avenue est rendue aux piétons.

 

blybly-0538

 

blybly-0576

 

blybly-0577

 

blybly-0578

 

blybly-0581

blybly-0499

Le chat mascotte du quartier de Ginza 

blybly-0582

 

blybly-0583

 

blybly-0585

 

blybly-0590

 

blybly-0591.jpg

 

blybly-0592

 

 

Tokyo, japon, avril 2010

 

Comme tous les quartier de Tokyo, Ginza à son Koban, édicule de formes les plus diverses où un policier aimable tentera de vous renseigner pour vous indiquer où se trouve l'adresse que vous voulez atteindre. Il sera souvent aussi perplexe devant vos question que cette petite fille de bronze qui doit représenter tous ceux qui se sont perdu à Tokyo. A noter que le Koban de Ginza possède un plan de situation ce qui n'est pas fréquent.

 

24 août 2021

Emmanuel posant nu

PICT0295

 

PICT0296

 

PICT0300

 

PICT0303

 

PICT0305

 

PICT0306

 

PICT0307

 

PICT0309

 

PICT0314

 

PICT0317

 

PICT0324

 

PICT0318

 

PICT0320

 

PICT0322

 

PICT0331

La  celle Saint-Cloud, mai 1990 

Publicité
Publicité
24 août 2021

Exposition Caravage au Musée du Capodimonte à Naples

P1010560

P1010565

 

 

Avant toute chose je voudrais vous prévenir que mes quelques photos rendent bien mal compte de cette somptueuse exposition dont vous pourrez vous rendre compte de sa beauté en acquerrant le non moins somptueux catalogue encore trouvable via la toile ou bien sûr au musée. Si mes photos sont aussi médiocres c'est que cette exposition pourtant assez bien éclairée en ce qui concerne la vision des oeuvres mais très problématique en ce qui concerne la photographie des dites oeuvres. Autres difficultés le fait que l'exposition soit divisée en petites pièces qui permettent que peu de recul vis à vis des tableaux d'autre part ils sont accrochés assez haut. Ce qui explique les sur-éclairages de certaines parties de quelques photos et la propention à photographier des détails de tableaux. En plus j'ai volontairement choisi de photographier peu les tableaux de Caravage qui sont très connus et que l'on peut trouver bien mieux reproduit de ce que pourrait faire mes photos, pour choisir de montrer des oeuvres peu connues des épigones du Caravage.

 

P1010557

Ribera

 

P1010564

 

P1010567

 

Caracciolo

 

P1010573

 

P1010571

 

P1010574

 

P1010575

 

 

P1010576

 

Scanzione

 

P1010578

 

P1010579

 

P1010580

 

P1010581

 

P1010582

 

P1010583

Le Caravage

P1010586

P1010585

 

P1010589

 

P1010590

P1010593

 

P1010595

 

P1010596

 

P1010597

 

P1010598

 

P1010599

 

P1010601

 

P1010607

 

P1010608

 

Naples, avril 2019

23 août 2021

Roland Garros 1990

PICT0370

 

PICT0372

 

PICT0375

 

PICT0376

 

PICT0378

 

PICT0379

 

PICT0380

 

PICT0381

 

PICT0383

 

PICT0384

 

PICT0385

 

PICT0386

 

PICT0387

 

PICT0388

 

PICT0389

 

PICT0391

 

PICT0392

 

PICT0399

 

PICT0402

 

PICT0408

 

PICT0403

 

PICT0406

23 août 2021

Forteresse de Sagres, Parque Natural do Sudoeste Alentejano e Costa Vicentina

IMG_0927

 

 

La forteresse de Sagres est une construction militaire située sur la Pointe de Sagres, non loin du Cap Saint-Vincent, le point le plus au sud-ouest du PortugalElle accueillit l'École navale créée par Henri le Navigateur et reste le vestige symbolisant les explorations portugaises du xve siècle le long des côtes africaines.

 

IMG_0931

 

IMG_0928

 

IMG_0929

 

IMG_0930

 

IMG_0933

 

IMG_0935

 

IMG_0936

 

IMG_0937

 

IMG_0938

 

Capture d’écran 2021-08-21 à 09

 

Au loin le Cap saint Vincent 

IMG_0944

 

IMG_0948

 

IMG_0954

 

IMG_0956

 

IMG_0958

 

IMG_0959

 

IMG_0961

 

IMG_0962

 

IMG_0963

 Algarve, Portugal, juillet 2021

 

22 août 2021

Paris sur roulettes 1990 (5)

PICT0270

 

PICT0271

 

PICT0272

 

PICT0273

 

PICT0274

 

PICT0275

 

PICT0276

 

PICT0277

 

PICT0278

 

PICT0279

 

Capture d’écran 2021-08-19 à 14

 

PICT0288

 

PICT0289

 

PICT0290

 

PICT0281

 

PICT0291

PICT0292

 

PICT0282

 

PICT0283

 

PICT0284

Paris, avril 1990

 

 

21 août 2021

Jeune surfers à Praia do Amado, Parque Natural do Sudoeste Alentejano e Costa Vicentina

IMG_1034

 

IMG_1035

 

IMG_1036

 

IMG_1037

 

IMG_1038

 

IMG_1039

 

IMG_1040

 

IMG_1041

 

IMG_1042

 

Algarve, Portugal, juillet 2021

Publicité
Publicité
Dans les diagonales du temps
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité