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Dans les diagonales du temps
6 juin 2020

DANIEL BUREN, MONUMENTA 2012

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Il y a quelques années, dès que j'ai appris que la nef du Grand Palais serait investi par un artiste pour quelques semaines, pour y exposer une oeuvre monumentale, c'est du moins ce que suggère le titre de la manifestation, le nom de Buren m'est venu immédiatement à l'esprit. Si le premier artiste à se colleter avec cette gageure, Kiefer, ne comprit pas que le lieu devait dicter l'oeuvre (s) qui devait s'y déployer et si Boltanski ne fit que surdimensionner une de ses installations, Serra et Anish Kapoor réussirent parfaitement à investir le lieu. Serra jouait avec la structure du bâtiment avec ses immenses pièces métalliques, alors que Kapoor remplissait l'énorme volume, jusqu'à le nier, par son léviathan au rouge changeant. Avec Buren, pour la première fois un artiste utilise la formidable lumière venant de la grande verrière. Le dôme de cette dernière est transformé en un damier où le noir serait remplacé par un bleu-France.

On pénètre dans le Grand Palais par une entrée inhabituelle, une petite porte, comme dérobée qui après un couloir nous offre la vision de la nef dans sa plus grande majesté. On découvre une forêt de parasols, une canopée de cercles tangents en quatre couleurs, rouge, jaune, bleu et vert, selon un dessin qui serait celui d'un pavage de l'Alhambra de Grenade, en ce qui me concerne, la forêt des supports des cercles colorés m'a plutôt fait pensée à la grande mosquée de Cordoue... Les couleurs paraissent réparties d'une manière aléatoire mais en fait elles obéiraient à une contrainte mathématique. Marchant dans cette forêt chatoyante, on débouche bientôt dans une clairière dont la surface est égale à celle de la base de la coupole qui est juste au dessus d'elle. Buren a disposé au sol, dans cet espace vide, des grands miroirs, eux aussi circulaires dans lesquels se reflètent la dentelle de fer de la nef et, suivant la position de l'observateur, une partie de son intervention.

Lorsque l'on quitte cette clairière, de tout coté on retrouve les cercles, qui lors de ma visite étaient, il faisait un grand soleil dehors, irisés par la lumière tombant de la verrière; celle-ci à travers les cercles, dessinait, sur le sol, la projection, un peu déformée, de la géographie savante des cercles.

L'intervention de Buren produit la plus esthétique des Monumentas. Je vais essayer d'y retourner pour tester une autre lumière, l'effet doit être différent la nuit par exemple ou par un temps gris. En revanche mis à part cet émerveillement du Grand Palais investit par la couleur, et ce n'est pas rien, je n'ai pas ressenti une autre émotion, comme ce fut le cas lors des Monumentas de Kapoor et de Boltanski.

 

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Paris, mai 2012

 

En attendant d'acheter mon billet d'entrée, j'étais en compagnie détudiants en art, qui sont, en général, plus jolis que les apprentis charcutiers, allez savoir pourquoi? A l'itérieur des collégiens s'initiaient à lart contemporain.

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Commentaires
M
Ce n'est pas du vilain esprit. C'est une simple connotation qui certes va à l'encontre de la dora égalitariste comme j'affirme que les rejetons de la bourgeoisie sont en général plus jolis que ceux des classes populaires parce que mieux soignés, mieux nourris et souvent d'une hérédité moins chargée. Il suffit de faire la sortie d'un lycée du XVI ème arrondissement puis le lendemain de se poster à la sortie d'un établissement du 93 (je sais que j'enfile les clichés mais le propre d'un cliché c'est d'être vérifiable). Il y a bien sûr des exception, les éléphants blancs existe mais ils ne sont pas la majorité de l'espèce.<br /> <br /> Vous mésestimez mon expérience j'ai rencontré des apprentis et j'ai même photographié (et plus, c'est mal de se vanter, je sais) un très joli apprenti charcutier, dont les photos se trouve ou se trouverons sur le blog, à vous de les dénicher. Comme je fais mon marché (de biens consommables) deux fois par semaine j'ai constaté que les arpètes des fruitiers sont plus jolis à regarder que ceux des marchands de viande...
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