une visite à la National Gallery (fin)
un inédit de Paul Morand: Atlantique-Pacifique
Il faut tout d'abord remercier B. qui se livre à un travail de bénédictin pour exhumer ces perles littéraires des archives de l'Intran. On peut ainsi d'une part mesurer la chance qu'avait les lecteurs de ce quotidien en 1925, l'article ci-dessus est paru le 15 aout 1925, de pouvoir lire une prose d'une telle qualité et d'autre part comparer le style de Morand avec celui de Montherlant qui concomitamment dans ce même journal, livrait aussi ses impressions de voyage. On s'aperçoit que fidèle à sa légende d'homme pressé décrit en un style plus cursif que celui de Montherlant décrit de grands pans de paysage alors que l'auteur du "Songe" va plutôt se fixer sur des détails qui vont faire de son texte un tableau impressionniste.
Fraternel et pourtant indomesticable
Le chat n’a qu’une valeur dans l’âme, au bout de ses pattes, sur ses petites narines toutes roses : être libre. Fraternel et pourtant indomesticable. Tellement plus singulier que les hommes qui vivent en familles, en groupes, en nations peuvent l’être.
Vous restez seul dans votre coin. Vous restez seul sur le bord de votre toit, sur la tuile chaude, sur l’ardoise plus brûlante. Vous restez seul sur la marche de la cuisine. Dans le rayon que le soleil lance par hasard.
Pascal Quignard
Cannelle, février 2020