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Dans les diagonales du temps
21 avril 2020

Carlos BARAHONA POSSOLLO. Pelops and Poseidon, 2012

 

Carlos BARAHONA POSSOLLO. Pelops and Poseidon [oil on canvas], 2012
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21 avril 2020

Sem (1863-1934), le jockey club

 

Sem (1863-1934), le jockey club

Georges Goursat dit Sem (1863-1934) est un illustrateur, caricaturiste né à Périgueux qui acdépeint la bonne société parisienne de la belle époque. Il faisait partie du Salon de l’Araignée.

Il réalise en 1906 un diaporama  terme et concept fort à la mode à cette époque représentant le Jockey Club intitulé Sem au bois C'est un peu le monde de Marcel qui s'aére...

Essayons d'identifier les protagonistes de cette élégante escapade... 

 

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Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

Dans ce diaporama Sem fait défiler les membres du Jockey Club de Paris, une société sportive privée qui a ouvert en 1834 comme «La Société d'Encouragement POUR L'AMELIORATION des Chevaux Courses". Il se est rapidement imposé comme un aimant pour l'élite sociale de la Belle Époque. Charles Swann en était membre... De 1863 à 1913, le Jockey Club a son siège au-dessus du Grand Café de l' Hôtel Scribe , où le 28 Décembre 1895, les frère Lumière  présente leur invention, le cinématographe. Le panorama de Sem était-il un clin d'oeil aux célèbres novateurs?

 

Sur l'éléphant est juché Jagatjit Singh Bahadur (1872-1949), le Maharadjah de Kapurthala, État sous la domination coloniale britannique. Il a fait son premier voyage à l'Occident en 1893, en visitant le Royaume-Uni pour assister au mariage du duc d'York. Il a voyagé également à Paris, Madrid, Barcelone, et aux États-Unis, pour voir l'Exposition universelle de Chicago. Il s'est marié plusieurs fois et finit par se installer à Paris avec sa cinquième femme (une espagnole nommé Anita Delgado). En 1908 il avait déjà  eu plusieurs enfants comme la caricature de Sem le montre.

Ce genre d'image, montrant des portraits des groupes de personnalités les plus en vue de l'époque était un trope populaire à cette époque. En fait, «Sem au Bois 'est similaire à bien des égards à des œuvres de Michel' Mich 'Liebeaux, de O'Galop' Marius Rossillon,« Moloch »Bernard Collomb et d'autres Caricaturistes populaires pour des magazines satiriques de la fin du 19ème et du début 20e siècles. Parfois Ils ont même inséré des caricatures de personnes bien connues y compris des présidents et des rois de pays étrangers dans des illustrations publicitaires.

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

Ce morceau du panorama  montre un autoportrait de l'artiste, Georges Goursat, alias" Sem. Il était bien connu des lecteurs des différentes publications qui accueillaient ses dessins comme le Journal, Le Rire, Le Gaulois, Les Modes, Le Figaro, L'Illustration, La Vie au Grand Air et bien d'autres magazines de l'époque. Avec lui dans la voiture sont Henri Letellier, directeur des journaux Le Journal et Les Sports et Marthe FOURTON, l'épouse de M. Letellier. En référence, immédiatement ci-dessus on peut voir les images d'accompagnement, publiés dans Femina 15 Octobre, 1904 et Le Journal Amusant, le 18 Août 1923.

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

La femme à gauche est Mademoiselle Madeleine Carlier (1885-1972), bien connu dans son temps comme une faiseuse de mode, sorte d'arbitre des élégance au féminin. C'était une belle femme qui fut représentée dans de nombreux dessins, peintures et photographies de l'époque. Quant à la femme à sa droite, il s'agit de Mlle. Neri.

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

Dans le cabriolet rouge à gauche, Nous avons Louis Philippe (1869-1926), le duc d'Orléans, prétendant au trône de France comme" Philippe VIII . Il est  en compagnie de M. Charlet qui était directeur de la société des voitures Mercedes en France et qui avait  déjà une grande salle d'exposition de luxe sur les Champs-Elysées.

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

La vieille dame avec l'appareil, appelé" Miss Kodak " était peut être uneun photographe connue  pour les magazines d'alors? Mais toute évidence Sem a peint son costume en hommage aux «Kodak Girl, 'qui apparaissaient largement dans les publicités de la marque depuis le début des années 1900 jusqu'aux années 1950 ... Comme on peut le voir dans les images d'accompagnement, la caractéristique la plus remarquable de la jeune fille est qu'elle était toujours vêtue d'une robe à rayures bleu sur blanc.

 

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

Anatole Marie Joseph Robert, comte de Montesquiou-Fezensac (1855-1921), poète aristocrate surtout connu aujourd'hui pour avoir été l'ami de proust et avoir donné certains de ses traits à Charlus. Il était une des tête de turc favorie de Sem, qui l'a portraituré souvent.

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

Mademoiselle Lantelme, Ginette Lantelme dite Claire Geneviève (née Mathilde Fossey; 1887-1911), était une célèbre actrice de vaudeville et mannequin. Elle est morte tragiquement deux ans seulement après son mariage avec M. Alfred Edwards, l'éditeur du journal Le Matin. D’une grande beauté, possédant un fort ascendant sur les hommes, de moeurs sans doute quelques peu légères, elle mourut mystérieusement noyée lors d’une croisière sur le Rhin, le 25 juillet 1911. Ici, elle est représenté assise dans une "Galliette, qui était une version spéciale à deux places du modèle électrique de la voiture Gallia standard  produit par la Société Française l'Electrique. Cette voiture était extrêmement populaire en France entre 1905-1908.

 

Sem (1863-1934), le jockey club
Sem (1863-1934), le jockey club

Enfin, nous avons 'Polaire,' de son véritable nom Émilie Marie Bouchaud (1874-1939), une chanteuse alors très célèbre actrice. A côté d'elle se trouve  Colette  (1873-1954), elle publiait dans ces années là les histoires de Claudine, sous le nom de son mari, Henry Gauthier-Villars dit "Willy" avec qui elle a partagé un triangle érotique avec Polaire. Le couple a divorcé en 1906.

21 avril 2020

Cornelius McCarthy

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21 avril 2020

209 Rue Saint-Maur Paris X, autobiographie d’un immeuble de Ruth Zylberman

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Ruth Zylberman a écrit son livre sous les auspices de Pérec, et plus particulièrement de son « Vie mode d’emploi » mais elle a fait tout le contraire et c’est très bien comme cela. Le thème de 209 Rue Saint-Maur est identique à celui du chef d’oeuvre de Pérec: la description minutieuse de la vie des habitants d’un immeuble au fil des années, ici sur environ 150 ans. Mais alors que chez Pérec tout est fiction, chez Ruth Zylberman tout est vrai.

L’autrice a choisi cette adresse en découvrant une carte de Paris éditée par Serge Klarsfeld, la carte des enfants déportés de 1942 à 1944. Chaque adresse où il y avait eu un enfant déporté était signalée par un rond rouge; plus le rond était grand plus il y avait eu d’enfants déportés à cette adresse. Dans certains arrondissements, il y en avait tellement eu que les ronds se chevauchaient. Ruth Zylberman a jeté son dévolu, un peu par hasard, sur le 209 Rue Saint-Maur où 9 enfants ont été déportés, elle va aller à la recherche de leurs traces pour reconstituer leur vie, quête parente de celle de Patrick Modiano pour « Dora Bruder ». 

Ruth Zylberman est habitée par son sujet; sa mère a été déportée à l’âge de cinq ans, sur le miracle de la survie de cet enfant hélas nous ne saurons rien. Plus sa recherche avancera plus elle sera hanté par la foule des habitants qui ont peuplés ce grand immeubles durant plus de cent cinquante ans. Pour beaucoup de ces anonymes elle va ressusciter leur histoire. Elle va ainsi largement déborder sur ce qui devait être son sujet central sans pour autant jamais l’abandonner. Elle remonte même avant la construction de la première mouture de l’immeuble qui date de 1845, allant jusqu’au moyen-âge, à l’époque où la Rue Saint-Maur n’était qu’un chemin qui reliait deux abbayes. Ruth Zylberman va faire feu de tout bois pour retrouver l’histoire de ces malheureux enfants victimes de la barbarie nazie, d’abord voir les appartements où ils ont vécu pour cela elle rencontre les occupants actuels, la plupart arrivés dans les années 90 et qui ont complètement bouleversé la géographie de l’immeuble. Chaque porte à laquelle elle sonne ouvre sur une l’histoire d’une vie et met en évidence le changement sociologique qui s’est opéré dans le quartier, cela en plusieurs vagues, depuis la fin de la guerre. Mais c’est la recherche dans les différents gisements d’archives qui va être le socle des connaissances de la journaliste-historienne, en particulier les rapports de recensement et cela dès la construction de la première version de l’immeuble. Par ce biais c’est toute l’Histoire de France qui défile; car, presque pour chaque nom, Ruth Zylberman va faire des recherches et ainsi c’est la Commune qui surgit, une barricade ayant été érigée presque devant l’immeuble. Ses habitants, des ouvriers et des petits employés, la défende un de ceux-ci, du 209, sera déporté à Cayenne. Puis c’est l’affaire Dreyfus dont un des seconds rôles, un peu espion, beaucoup maitre chanteur, sera arrêté dans l’immeuble. La grande guerre a presque épargné les résidents du 209. Un reviendra néanmoins gueule cassée. Sa femme le trompe. Il abattra son rival. Après quelques mois de prison, il est acquitté et retourne vivre avec sa femme dans son petit appartement et cela jusqu’à bien après l’autre guerre. Mais le coeur du livre est la déportation des juifs de 1942 à 1944, un tiers des habitants d’alors du 209 sont juifs; ils paieront un lourd tribut. Ruth Zylberman raconte le calvaire de presque chaque famille. L’émotion alors ne peut qu’étreindre le lecteur. Il y a des histoires qu’un romancier n’oserait jamais mettre dans sa fiction, comme ce couple d’ouvrier qui cache pendant deux ans une famille juive dans une petite pièce attenante à leur minuscule appartement alors que leur fils est engagé dans la L.V.F! Et cet autre, jeune membre du parti collaborationniste de Marcel Déat et dont la fiancée est juive. Elle sera déporté mais le jeune homme sauve la meilleure amie de sa fiancée, juive également en la faisant passer pour sa femme! Ruth Zylberman fait revivre cette page tragique de notre histoire qu’est l’occupation à travers le microcosme du 209, avec ses abjections et ses héroïsmes mais l’on voit que rarement les choses sont toutes noires ou toutes blanches plutôt des infinis nuances de gris. Ce livre est remarquable pour bien des raisons d’abord l’empathie que Ruth Zylberman a pour chacun de « ses personnage », je me permet de les appeler ainsi tant elle parvient à donner de l’épaisseur à chacun comme devrait le faire tout romancier. Sa disponibilité pour l’autre est remarquable, elle a un réel talent d’écoute pour les personnes qu’elle rencontre qui parfois n’ont jamais raconté leur tragique histoire à personne avant elle. Pour cela elle sillonnera la France, ira en Israel et aux Etats-Unis.

L’extraordinaire réussite de ce livre est le fruit de plusieurs qualités de son autrice tout d’abord, comme pour toute réussite, son travail opiniâtre, mais si celui-ci a donné un si beau fruit, c’est qu’il se fonde sur des amours multiples en premier lieu sur celui des gens sur lesquels elle porte d’emblée un regard bienveillant, sur celui de l’Histoire bien sûr mais aussi sur celui de la géographie parisienne que Ruth Zylberman, née dans la capitale a arpenté avec délice sans doute pour dégourdir son corps contraint à l’immobilité durant ses nombreuses lectures. C’est ainsi que se substrat littéraire dans les promenades de l’autrice, fait entendre par exemple la voix de Walter Benjamin. 

Le fait que Ruth Zylberman soit cinéaste est un autre atout, pour le livre qui est né de la préparation d’un film, au titre éponyme, diffusé par Arte. Film que je n’ai pas voulu voir pour que sa vision ne pollue pas ma lecture, le livre se suffisant grandement à lui seul sans la béquille des images qui bougent (Il y a quelques photos disséminées  dans l’ouvrage). Cet état de cinéaste lui fait changer d’angle de vue continuellement au sens figurée selon les personnes qu’elle considère mais au sens propre aussi, elle tient beaucoup à voir elle même ce que voyait telle ou telle personne de la fenêtre de son logement. Enfin sa qualité de cinéaste fait qu’elle porte une grande attention à la lumière, sur les toits de Paris, sur les façades, sur les pavés…

Autant de qualités réunies en un seul auteur est bien rare, ce qui fait que le 209 rue saint Maur est un livre exceptionnel. 

21 avril 2020

Charles-Auguste Guillaume Steuben

Charles-Auguste Guillaume Steuben 1840 Forteco

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21 avril 2020

Ryan Martin

 

21 avril 2020

Julian de Palma

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21 avril 2020

Patrick Hennessy

En parko

21 avril 2020

Georgy Gurianov

Georgy Gurianov - Rusio 1961-2013 - Plonĝo 1995

21 avril 2020

Polonnaruwa (1)

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Après l'invasion des Chola dans le Royaume d'Anuradhapura, le roi Vijayabahu I déplace la capitale à Polonnurawa après destruction d'Anuradhapura en 993 pour fonder le Royaume de Polonnaruwa. Malheureusuement, dès sa mort, le royaume se divise en 3 royaumes régionaux, le Rajarata, le Royaume de Dakkinadesa, et la principauté de Ruhuna. Polonnaruwa  fut la capitale du pays du 11e au 13e siècle, après Anuradhapura et avant Kandy. Mais suite à de nombreuses invasions au XIIIème siècle, Polonnaruwa déclina petit à petit, avant de sombrer dans l'oubli jusqu'au XIXème siècle où des fouilles ont commencé à être entreprises.

 

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Il ne reste hélas plus grand chose du palais royal de Polonnaruwa voir les deux photos immédiatement ci-dessus. Lors de la visite du musée il était possible de voir une maquette qui reproduit ce magnifique du palais de forme circulaire sur de nombreux étages.  Le Palais Il possédait tout de même 50 pièces et faisait une trentaine de mètres de haut! Malheureusement les photos sont interdites dans le musée. J'ai tout de même déjouant la grande vigilance des gardiens pu photographier ces trois magnifiques statues trouvées sur le site.

 

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A l'entrée des temple on trouve des pierre sculptée en forme de demi-lune. Cet élément de l'architecture typique du pays est apparu bien avant la construction de Polonnaruwa, en -377 avant J.C.  Chaque animal taillé dans la pierre a sa propre signification. Au centre, un lotus est dessiné : c'est le Nirvana. Les éléphants représentent la naissance et les chevaux, la mort.

 

 

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Comme au Japon sur les sites archéologiques on rencontre des classes qui les visite. 

 

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Skri-Lanka, mars 2015 

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