Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les diagonales du temps
20 avril 2020

Histoire de prose de Pierre Gripari (Rose Londres)

 

Histoire de prose de Pierre Gripari (Rose Londres)

 

On se demande souvent pourquoi il y a si longtemps que l'on a pas ouvert un livre d'un auteur que l'on aime; certainement à cause de la dictature de la nouveauté qu'insidieusement l'air du temps impose. Je remercie donc Mickaël S. un doctorant en Histoire qui venu m'interviewer sur l'homosexualité et l'extrême droite, allez savoir pourquoi, d'avoir rappelé à mon mon souvenir le nom de Pierre Gripari et en particulier de m'avoir parlé d'Histoire de prose qui a la curieuse particularité de n'être pas signé de Gripari mais d'une certaine Rose Londres. La couverture signale néanmoins en lettres aussi grosses que celles du nom de l'auteur qu'il est présenté par Pierre Gripari. En réalité ce dernier en est le seul auteur et Rose Londres n'est qu'une journaliste à laquelle Gripari raconterait son enfance et sa jeunesse. Par un tout autre auteur les premières années du futur romancier vous tirerait des flots de larmes mais par Gripari c'est constamment drôle et vivifiant. Voilà se présente ce double d' l'auteur des « Contes de la rue Broca »: <<Je me propose d'y raconter mes propres expériences amoureuses, en commençant par ma petite enfance pour terminer par... ma foi, quand vous le jugerez désirable.Je m'appelle Parmenon, Roger Parmenon, et je suis né le jour des Rois, c'est-à-dire le 6 janvier 1930, dans le XVe arrondissement de Paris...>>

Prose est un roman d'initiation largement autobiographique, mais une initiation où le sexuel, plus précisément l'homosexuel, est mis au premier plan et énoncé avec une franchise, un coté franc du collier que je n'ai jamais lu ailleurs. Il faut d'emblée expliciter le titre. Prose n'est ici ni une forme littéraire, ni au féminin. Il s'agit d'un prose en argot le cul. Et l'on peut dire sans exagérer que le trou de celui-ci est au coeur du récit de la vie de cet orphelin épris de littérature et de... prose.

Dans un aparté à sa prétendue interlocutrice Gripari définit bien ce qu'est son roman: << Vos lecteur ma chère Rose, sont peut être déçus. Ce roman, qui se veut libertin, ne contient en réalité qu'un nombre limité de scènes proprement sexuelles, et un chapitre sur deux, ou presque, pourrait être mis entre toutes les mains. Je n'ai pas voulu que mon récit soit une pure et simple enfilade de scènes pornographiques, mais qu'il soit un roman, un vrai avec des personnages, des situations, un contenu philosophique, une expérience humaine.>>.

L'écrivain a presque tenu son cahier des charges même si le contenu philosophique m'a un peu échappé. Il y a en revanche en plus des réflexions politiques et une dose de roman feuilleton façon Ponson du Terrail. Il faut prévenir le lecteur que si le roman n'est pas qu'une suite d'enfilades c'est tout de même du brutal. La scène d'initiation du narrateur par son ami Thèo est décrit d'une façon clinique et dégagé à la fois. Qu'on en juge par ce passage: <<... J'ai besoin c'est évident qu'on me viole un peu. De nouveau il m'écarte les cuisses , il m'oblige à m'offrir et me fait, cette fois quelque chose de parfaitement inattendu: après avoir mouillé ses doigts de salive, il m'en masse le filet, glisse le long du canal jusqu'à la base du membre et remonte. Ce que je sens n'a plus rien de commun avec tout ce que j'ai pu ressentir jamais: c'est un toucher superficiel et frais, mais qui me remue jusqu'aux entrailles, m'échauffe, m'agite, m'exténue. Je me met à gémir tout haut...>>. Encore à ce stade de la confession du narrateur à la pseudo Rose, on reste dans le classique, mais notre jeune écrivain putatif rencontre bientôt un certain Robert Bivor, directeur d'une revue littéraire et adepte des lavements. Il va mettre le pied à l'étrier littéraire à notre futur Goncourt en puissance et l'initier aux joies de cette pratique intime. Il y a deux chapitres consacrés à cet exercice d'hygiène interne qui, s'ils ne m'ont pas donné l'envie de tenter l'expérience, sont incontestablement des curiosités littéraires.

Le livre étant largement autobiographique, je serais curieux de savoir qu'elle est cette éminence grise du marigot littéraire parisien qui est dissimulée sous le pseudonyme de Bivor...

Il faut espérer que la jeunesse de l'écrivain a tout de même été un peu moins triste que celle qu'il nous narre dans Histoire de prose. Sa principale médication pour s'échapper de sa calamiteuse condition était la lecture. Avec la même franchise qu'il nous parles de ses histoires de... prose. Pierre gripari, alias Roger Parmenon nous fait par de ses admirations et de ses détestations littéraires. Elles ne sont pas, vous vous en doutez, dans l'air du temps pas plus de celui du début des années cinquante, époque à laquelle se déroule le récit que de celui de 1984, date de parution du livre ou que de notre air ambiant. << Je cite mes préférés: le Claudel du « Pain dur, Colette, Montherlant, Mauriac, Céline, Marcel Aymé >>. Plus loin, il juge que James Joyce, Antonin Artaud, Jarry, Gide, Malraux et Lautréamont sont bidons.

Par l'intermédiaire du narrateur l'auteur nous fait part de sa détestation du milieu littéraire parisien et de sa répugnance à faire une quelconque correction de ses texte, surtout si elle suggérée par un éditeur. En lisant « Histoire de prose » on se dit qu'il est dommage que Gripari ne soit pas revenu sur cette phobie cela lui aurait évité certaines facilités.

Lire Gripari est aujourd'hui une expérience unique tant son ton d'une franchise absolue est celui d'un homme qui ne connait aucune autocensure.

Publicité
Publicité
20 avril 2020

David Amstrong

 

tumblr_235e05a35af88cffd414604648b0b6c8_79d9d345_1280

 

 

tumblr_efef5d7e46238cd12aeaecde0b55b340_d15e18c3_500

 

tumblr_39f2dbf104b11f457aa829800a73ce69_6c4b8a20_500

20 avril 2020

Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)

 

Good morning America, 1992

Good morning America, 1992

desert storm, 1991

desert storm, 1991

Desert storm (détail) Vous aurez reconnu une citation de Cabu (la signature de se dernier étant reproduite c'est le mot de citation qui convient)

Desert storm (détail) Vous aurez reconnu une citation de Cabu (la signature de se dernier étant reproduite c'est le mot de citation qui convient)

Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
série art History, Léger, 1992

série art History, Léger, 1992

Turtles saga 1999

Turtles saga 1999

Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Science Fiction scape 1992

Science Fiction scape 1992

Science Fiction scape (détail)

Science Fiction scape (détail)

Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
série des femmes fatales, 1995

série des femmes fatales, 1995

Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
devant Picasso melting point, 2014

devant Picasso melting point, 2014

Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
Erro au Musée d'art contemporain de Lyon (fin)
de la série Moscou-Berlin, 2014

de la série Moscou-Berlin, 2014

Lyon, janvier 2014

Lyon, janvier 2014

20 avril 2020

Denys Puech

 

Tobie retirant un poisson de l’eau (1922)

Tobie retirant un poisson de l’eau (1922)

-Enfant au Poisson (1899). Marbre

-Enfant au Poisson (1899). Marbre

20 avril 2020

Dessins de Michel Gourlier pour prisonniers de la jungle

  •  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Publicité
Publicité
20 avril 2020

Danny Fitzgerald

 

3296-1-e1389486054750

 

 

92480777

 

 

danny-fitzgerald6

 

 

92480770

 

 

tumblr_b24ef046aea53e77adc3c099c2eaca87_65e83a23_500

20 avril 2020

Harold Harvey (1874-1941)

 

Harold Harvey (1874-1941)

Harold Harvey (1874-1941) était un peintre de l'école de Newlyn . Il a peint surtout des tableaux mettant en scène des les gens modestes, pêcheurs, agriculteurs et mineurs et les paysages de Cornouailles. Il était né à Penzance et a été formé à l'école des Arts de Penzance dirigé alors par Norman gentil et à l' Académie Julian à Paris (1894-1896).

 

 

Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
Harold Harvey (1874-1941)
20 avril 2020

Souvenir de Marnie

 

Souvenir de Marnie

 

Il n'est jamais judicieux de révéler le résumé d'un mélo car son charme risque de s'évaporer dans les mots. Le dernier animé des studios Ghibli, « Souvenir de Marnie » est un pur mélo et il a beaucoup de charme. Sachez que ce film est pour vous, si vous aimez les vieilles maisons un peu brinquebalantes ( Hiromasa Yonebayashi, le réalisateur, dont c'est le deuxième film après le très beau Arrietty, les aime assurément), ouvrir leurs fenêtres sur une baie ensoleillée où toussent de petits bateaux de pêche, observer les courlis qui picorent la vague, admirer le lent rougissement des tomates... Comme tous les cinéaste de Ghibli, le réalisateur à la nostalgie d'un Japon bucolique et agricole d'avant l'industrialisation. Souvenir de Marnie présente une image idéalisée de la campagne nipponne. C'est une vision récurrente dans tous les films de Ghibli mais elle est aussi largement partagée par toute l'animation japonaise. Si le film se déroule aujourd'hui, il est surtout une réflexion sur le temps et la filiation à travers les destins croisées de deux jeunes filles. N'oubliez pas votre mouchoir mais je vous rassure cela se termine bien. Les petite fille vont adorer (je dois en être une.).

Souvenir de Marnie n'est pas le plus grand film sorti des studio Ghibli, il est parfois un peu trop insistant mais c'est un beau film comme il n'y en aura pas beaucoup cette année. Je ne prend pas trop de risque en faisant ce pari.

Souvenir de Marnie
20 avril 2020

une lecture partagée

 

une lecture partagée
20 avril 2020

Fran Recacha - The Black Baron

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

 

 

Capture d’écran 2021-12-23 à 08

Publicité
Publicité
Dans les diagonales du temps
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité