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Dans les diagonales du temps
29 mars 2020

un garçon peint par Léonor Fini

 

mrsramseysshawl: Leonor Fini (Argentine, 1907 – 1996) Tagged #male nude. But is this really a male nude?

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29 mars 2020

Yann Faucher (2)

 

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29 mars 2020

Hugo Laruelle

 

Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle
Hugo Laruelle

Beaucoup d'oeuvre de ce très interessant peintre sur son site: http://www.hugolaruelle.fr/

29 mars 2020

Michel Gourlier



images précédemment parue dans eros in Arcadia
29 mars 2020

Le moineau audacieux de Venise

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Venise, juillet 2008

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29 mars 2020

Séance de nus avec Arnaud (2)

Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Séance de nus avec Arnaud (2)
Paris, 27 juin 1992

Paris, 27 juin 1992

 

29 mars 2020

Qu'as tu fais de tes frères de Claude Arnaud

  

  

« Qu'as tu fais de tes frères » est le livre le plus enthousiasmant, le plus alerte et le plus exact que j'ai lu, et j'en ai lu un certain nombre, sur les années 60 et 70 en France. Pour l'exactitude au moins, je peux la certifier ayant rencontré quelques personnes qui passent dans le roman et ayant fréquenté plusieurs lieux (comme le Sept de la rue Saint Anne et l'Odéon occupé en mai 68) dont il est question ici. J'ai du croiser quelques fois Claude Arnaud dans ces endroits et comme le montre sa photo dans cette période (voir à la fin du billet), il n'a pas du me laisser indifférent. Mais n'étant personne je n'ai pas du brancher ce garçon qui lui même doutait tant de son identité...

Bien qu'il soit écrit roman sur la couverture « Qu'as tu fais de tes frères » est un récit autobiographique. Il est ce que l'on nomme aujourd'hui commodément auto fiction (ce qui est amusant c'est que dans un essais Claude Arnaud a fustigé ce genre), ce qui dédouane l'auteur de ces approximations et l'autorise au mensonge. « Qu'as tu fais de tes frères » nous transporte, lorsque commence le récit, dans la France gaulliste de 1962, vu par le petit Claude qui va bientôt fêter ses huit ans. Dès les premières pages, avant que toutes dates soient évoquées, on sait que nous ne sommes pas aujourd'hui. Les trois frères Philippe, Jean et Claude, le narrateur, se cachent la nuit pour lire au delà de l'heure autorisée par leur sévère père, d'autant que Claude à sept ans lit « ils arrivent » soit « Le jour le plus long » vu du coté allemand (ce qui m'a fait tiquer dès son ouverture sur la véracité de certains passage du livre, mais j'ai été rassuré par la suite, ou plutôt de solidité de la mémoire de l'auteur. En ce qui me concerne j'ai lu ce livre également en 1962, mais j'avais onze ans et l'on jugeait néanmoins que ce n'était pas une lecture de mon âge, certes j'avais des parents moins intelligents que ceux de Claude). Philippe a onze ans; il est plongé dans les « Mémoires d'outre tombe », ouvrage qui lui fait tout de même plisser le front. Quand à l'ainé, âgé de quatorze ans, il peaufine une version grecque! Peut on imaginer un tel tableau en 2013, ce serait d'un surréalisme qui laisserait bien loin les montres molles et autres billevesées d'un moustachu au sommet de ses délires publicitaires dans les années que parcoure le livre.

Après cette courte présentation, Claude attrape sans crier gare ses onze ans et nous voilà de Boulogne-Billancourt, coté bourgeois, précipité en Corse où la famille Arnaud passe les vacances et retrouve le clan. Le grand oncle du narrateur n'est autre que Charles Zucarelli député maire de Bastia.

Dans les premiers chapitres le style et le ton narrant cette enfance de la classe moyenne supérieure des trente glorieuses rappelle ceux du club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia. Mais ici Claude est né en 1955, alors que le jeune Michel du club est de 1947... Il y a aussi dans le livre d'Arnaud un tropisme méditerranéen qui, au lieu d'être italien, est corse. Contrairement a Guenassia qui nous fait vivre les aventures de son héros au présent, Arnaud parsème son texte de remarques signifiant qu'il nous parle d'un temps révolu et que notre présent n'est pas celui du livre. Cette position de surplomb fait que le lecteur n'est pas en symbiose avec l'enfant. Ce n'est pas l'enfant qui parle mais un adulte qui se souvient d'avoir été l'enfant. Mais le problème principal c'est qu'il se souvient mal en raison d'un laxisme dans la chronologie, ce qui est surprenant pour un biographe. Pourtant le roman demande encore plus de rigueur chronologique que la biographie. La leçon de Roger Martin du Gard semble tombée dans l'oubli... Par exemple il est douteux qu'un garçon de douze ans en 1967 ait la connaissance de Pinget. Plus probable en effet est celle de Claude François et de Sacha Distel qui sont curieusement mis en parallèle alors que leur apparition dans le monde des variété n'est pas concomitant, 1958 pour le chantre des scoubidou et 1962 pour Cloclo avec « Belle, belle »... Claude Arnaud déteste ces deux chanteurs et fait une petite fixette sur leurs personnes que doit il penser de notre pacotille people actuelle? Infimes détails certes mais qui brouillent la cohérence du récit. Heureusement dès que le livre quitte les rivages de l'enfance du narrateur pour aborder sa tumultueuse adolescente les références évoquées rentrerons en phase avec l'âge des protagonistes et la gène du lecteur disparaitra.

La peinture de cette fratrie rappelle aussi celle évoquée par Denis Podalydes dans « Voix off ». On y trouve la même chaleur que menace le même tragique.

Il est dommage que la belle fluidité du cours de l'écriture soit parfois interrompu pour le lecteur par un anachronisme langagier, je vois mal un môme de sept ans en 1962 dire à sa mère que la robe qu'elle vient d'acheter est : « trop jolie »... Il reste que cette fluidité a été pour moi l'immédiate bonne surprise de la lecture car j'en étais resté en ce qui concerne Claude Arnaud à l'écriture indigeste de sa biographie de Cocteau qui est néanmoins indispensable pour la connaissance de ce dernier mais qui demande à son lecteur un bel appétit ( c'est pourtant beaucoup plus à Proust qu'à Cocteau que se réfère Claude Arnaud non par la sinuosité de sa phrase ni même pour son travail sur la mémoire mais pour la position de son narrateur dans le récit).

Les nostalgiques des années 60 (puis à la fin du livre des années 70), celles d'avant 68, le funeste millésime qui a, à tout jamais ruiné le bel ordre industrieux et optimiste du pays, trouveront leur compte dans « Qu'as tu fait de tes frères ». Ils y retrouverons bien des codes et des souvenirs désormais incommunicables à qui ne sont pas leurs exacts contemporains, du moins s'ils appartiennent « à nos familles ». N'y évoque t-on pas des auteurs aussi glorieux alors et si oublié aujourd'hui tels t'Serstevens et Thor Heyerdahl. Il est très intéressant aussi que l'auteur nous parle d'une enfance dans une famille où il n'y a pas encore la télévision et où par conséquent le livre demeure pour l'adolescent la porte du rêve?

Mais cette porte va se refermer progressivement avec l'irruption dans la quiétude studieuse des frères Arnaud des évènements de mai 68 que l'auteur décrit avec beaucoup de verve et d'allant tout comme précédemment il avait brossé le tableau d'une Corse profonde.

C'est avec une certaine naïveté que l'auteur, probablement à son corps défendant, dans la suite du livre nous décrit combien les conséquences de mai 68 ont déglingué la culture bourgeoise. Le résultat est que de nombreux éléments de la jeunesse et souvent les plus prometteurs, vont tomber dans un gouffre sans fond. C'est ce qui va arriver aux deux frère de Claude (le livre est peut être avant tout un bel acte d'amour fraternel). C'est aussi à sa manière ce que montrait Après mai, le film d'Olivier Assayas. Le cinéaste, dans une interview, confessait d'ailleurs tout ce que son film devait au livre d'Arnaud. C'est à un autre film qu'il est également intéressant, pour une autre facette de ce riche récit, de mettre en parallèle « Qu'as tu fais de tes frères » à propos de la découverte par Claude, à seize ans, de son homosexualité, que les lecteurs les plus vigilants sur la question auront déjà subodorée assez vite. Je veux parler de Maman que man, de Lionel Soukaz parfaitement contemporain d'Arnaud. Film dans lequel le cinéaste racontait la même expérience mais cette fois vécu par un garçon issu du prolétariat. On retrouve également chez Arnaud comme chez Soukaz, la mort de la mère et la tentation pour les drogues.

Avec la même aisance qu'il nous avait décrit l'éveil des sens de Claude, l'auteur nous fait vivre la passion pour la politique qui saisit son héros. Ce qui donne un voyage qui nous paraît aujourd'hui un peu surréaliste dans les différents groupuscules de la mouvance gauchiste. Claude Arnaud avec adresse nous en conte l'histoire et la dérive sectaire. On songe en lisant ce tableau, où le fanatisme côtoie le ridicule, qu'il faut dénoncer les nauséeuses tentatives du Front de gauche et consort pour ressusciter ce temps là. Temps qui fut suivi de cruelles désillusions pour les enfants perdus de cette génération comme l'auteur le constate avec lucidité : << Ma génération s'est pensée en bloc, il n'y avait de place que pour les collectifs, les communes et les groupes.  La solidarité était censée faire taire les intérêts privés, l'ambition, la jalousie. Qui aurait osé dire que le nuage stupéfiant où nous vivions n'était pas la "vraie vie"? >>.

Dans cette nébuleuse, si le livre ne se transforme jamais en name droping, on néanmoins croise bien des personnages célèbres, certains qui auront leur heure de gloire parfois dans toute autre sphère que celle où Claude les rencontre, tel Thierry Jonquet ou qui ont depuis tourné casaque comme Gluksman. Mais celui sur lequel l'auteur s'attarde le plus est Pierre Victor alias Benny Levy quimanipule sa cour de jeunes militants et qui semble-t-il aurait pu devenir un terroriste politique exemplaire. Qu'est-ce qui l'a empêché d'embrasser cette carrière sanguinaire? Le manque de courage physique ou sa soudaine poussée religieuse?

Claude Arnaud est un maitre du portrait. Ce sont des portraits de chats, les griffes sont rentrées mais parfois elles dépassent un peu. Il lui suffit de quelques mots pour cerner celui qu'il veut présenter, comme dans ce croquis d'Hervé Guibert: << Le malheur exsude de lui, comme une poisse indélébile, j'ai l'impression de tenir en main sa radiographie psychique. Etre si beau et sembler si peu apte à en jouir!>>. Parfois il consacre plus de lignes à son modèle comme pour Frédéric Mitterrand avec qui l'auteur cohabite neuf mois: << Il me semble incarner assez bien la vieille homosexualité, où il n'y a guère de mi-chemin entre le pur et l'impur, la damnation et l'extase. Le samedi soir. Le samedi soir, il ramène du Drugstore Saint-Germain* des garçons qui repartent à l'aube en emportant nos vêtements et nos appareils hi-fi, jamais nos livres curieusement (…) Frédéric éprouve une sorte de volupté à être triste, sinon volé. Un pacte étrange et ancien, où la punition attise la jouissance, lui fait chercher les situations inconfortables: un éternel enfant qui tente de saccager son éducation trop morale. Mêlant une grande curiosité à l'indifférence, la culpabilité à l'ambition, le désir à la peur, le cynisme à des formes de candeur, il paraît vivre en sursis. Evitant ce qui pourrait l'exposer, fuyant les situations égalitaires ou réciproque...>>. Il n'y a pas que les célébrités qui bénéficient de somptueux portraits, voici celui de son ami Roland, un anonyme, du moins en ce qui me concerne: << Du lutteur, Roland à la force physique , l'endurance morale, le goût pour la confrontation: il vous prend par la culotte, vous soulève de terre et vous hisse en triomphe, tels les romains raptant les Sabines. Son corps lourd et musclé, populaire, digne d'un Rubens le rend aussitôt présent.>>. Mais le personnage le plus intrigant est l'auteur lui même ou plus exactement ses multiples avatars de papier. N'oublions pas qu'il est écrit roman sur la page de garde du livre. Ce « je » est un vrai caméléon, titre plus tard d’un de ses livres qui obtiendra le prix Fémina en 2008. Il change de nom, d’apparence, de préférence sexuelle selon les circonstances. Bastien pendant sa période trotskiste, il  prend le nom d’Arnulf, en virant maoïste, androgyne, drogué et squatter. C'est probablement ce moi changeant, aux empathies fugitives, qui empêche ce grand portraitiste d'être aussi méchant, alors qu'il est aussi brillant, que ses devanciers dans l'exercice comme Léon Daudet, Paul Léautaud ou Matthieu Galey...

Le jeune Claude reste néanmoins lucide et ne tarde pas à se dégriser de l'alcool frelaté du maoïsme. C'est avec beaucoup de sensibilité qu'il évoque la mort de sa mère, passage qui devrait serrer les coeur des orphelins que nous demeurons jusqu'à notre dernier jour. C'est cette fois avec une rigueur clinique néanmoins teintée de tendresse et même de drôlerie qu'il décrit le chemin qui conduit son frère ainé vers la folie. Ce drame le mène a arpenter les allées de l'antipsychiatrie. Il devient un proche de Guattari. Il rencontre moult sommités de l'intelligentsia parisienne, Foucault, Deleuze, Barthes, Sherer... Un peu le même milieu dans lequel s'ancre Ce qu'aimer veut dire de Mathieu Lindon mais le livre de Claude Arnaud est beaucoup moins égotiste et beaucoup plus alerte que celui de Matthieu Lindon. Claude est bientôt attiré par les facilités sexuelles et mondaines de la rue Saint-Anne alors épicentre pré-Marais de la vie homosexuelle parisienne.

Ce formidable voyage dans le bouillonnement culturel et sexuel des années 70 est parsemé de bonheurs d'écriture mis au service d'une fine observation de ceux que côtoie Claude: << J'en viens à croiser toutes les déclinaisons d'une homosexualité que l'imagerie militante et la machinerie commerciale n'ont pas encore homogénéisée, avec ses universitaires à gilet et ses voyous duplices, ses chéries hautaines et ses tapettes surexcitées, ses érotomanes tristes et ses gigolos qui longent le drugstore Saint-Germain, un sourire obligé aux lèvres.>>.

Le roman montre que si l'époque décrite tendait bien des pièges mortels à ses enfants aux frêles psychismes, elle leurs offrait aussi des possibles que notre présent à du mal à imaginer. Combien je fais mienne, dans notre triste époque la constatation de Claude Arnaud: << Quelle chance j'ai eu de grandir dans une époque encourageant le désir!>>.

En refermant le livre d'une franchise dénuée de tout masochisme, on a qu'une envie c'est de savoir la suite des aventures de Claude et de ses aréopages fluctuants, cela tombe bien, Claude Arnaud l'a écrit en 2012, c'est: « Brêves saisons au paradis ».

Comme conclusion à la critique de ce livre on ne saurait mieux dire que paradoxalement ce que dit le livre lui-même en citant un passage: << Ce passé qui s’éloigne aurait fini par me devenir incompréhensible, sous la masse des clichés qu’il a engendrée, sans l’effort de réminiscence que ces pages ont exigé.«Cette réalité que nous risquerions fort de mourir sans l’avoir connue, et qui est tout simplement notre vie» (Proust), seule la littérature pouvait la ressusciter, dans sa vérité quintessentielle, tout intérieure, au contraire des photos et des films, si trompeurs dans leur évidence. Ces années appartiennent à l’Histoire et pourtant leur fraîcheur, leur démesure font encore rêver.>>. 

 

* Ainsi j'ai profité des mêmes faveurs tarifées que l'ancien ministre (alors futur). J'aimerais avoir des témoignages sur le monde des gigolos du Drugstore. Que peuvent être devenu ces garçons et leurs clients qui pratiquaient de curieux ballets que j'observais, lorsque je n'y participais pas, de la terrasse Drugstore ou du premier étage de la librairie de la Hune où je me ruinais en livres avant de me ruiner en tapins. Or donc, chers lecteurs si vous avez des anecdotes, des témoignages sur le sujet, ils seront les bienvenus. J'avais déjà fait cet appel dans un précédent billet, il est malheureusement lettre morte, j'espère qu'il n'en sera pas de même pour celui-ci... 

 

29 mars 2020

Wilhelm Schmidt

 

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29 mars 2020

Struck, un film de Brian Dannelly

  

  

USA, 2012, 1h 28mn

  

Réalisation: Brian Dannelly, scénario: Chris Colfer, Image : Bobby Bukowski, Montage : Tia Nolan, Musique : Jake Monaco.

  

Avec:Chris Colfer (Carson Phillips), Allison Janney (Sheryl Phillips), Christina Hendricks (April), Sarah Hyland (Claire Mathews), Carter Jenkins (Nicholas Forbes), Brad William Henke (le principal), Rebel Wilson (Malerie Baggs), Angela Kinsey (la conseillère), Polly Bergen (la grand-mère), Dermot Mulroney (Neal Phillips)Ashley Rickard, Allie Grant, Graham Rogers

  

 

 

Résumé

  

Carson (Chris Colfer), lycéen surdoué et sarcastique mais affublé d'une mère navrante et alcoolique, dans une petite ville perdue des Etats-Unis, rêve de devenir un talentueux journaliste. Mais il lui faut un solide dossier pour espérer intégrer la prestigieuse université qu'il vise, sésame indispensable pour embrasser la carrière dont rêve Carson. Quand on vient de Clover High School, ce n'est pas facile! La conseillère pédagogique de son lycée lui suggère de créer un magazine littéraire pour muscler son dossier. Mais comment faire participer des lycéens plus intéressés par le foot, la drague, les bimbos et la fête? C'est alors que sa seule amie, Malerie ( Rebel Wilson épatante en pitoyable fille à pédé, obèse et fondant secrètement d'amour pour Carson) lui propose une méthode imbattable pour convertir ces microcéphales à la littérature...

  

L'avis de B.A.

  

Il est sans doute un peu abusif de ranger « Struck » ( de son vrai titre, « Struck by lightning ce qui veut dire foudroyé. Pourquoi ne pas avoir traduit le titre en français plutôt que de l'avoir écourté ce qui lui fait perdre de son sens?) dans les films gay étant donné que même si la gaytitude de Carson ne fait aucun doute, il n'est pas question de sexualité pour lui; mais avec qui pourrait-il se brancher tant il est à part dans son lycée et que de toutes les manières sa seule préoccupation est d'intégrer l'université qui lui ouvrira les portes de la carrière qu'il brigue.

  

 

 

Mais pour l'inclure dans la rubrique des films gay, il faut rappeler que la meilleure des raisons est que l'on connaissait avant « Struck », Chris Colfer, son acteur principal et son scénariste (Après le tournage Colfer a adapter son scénario en roman.) comme l'inoubliable Kurt Hummel, lejeune choriste gay de « Glee ». Par ailleurs Colfer à déclaré qu'il était gay dans la vie.

Le spectateur de l'euphorisant Glee ne pouvait se douter que le sourire un peu triste du jeune gay de la bande servait a dissimuler un scénariste de talent à la maturité surprenante et aux idées les plus noires.

Si l'on peut qualifier « Struck » de film post post moderne, c'est qu'il est très référencé. Il réussit néanmoins à toujours être léger dans sa gravité et grave dans sa légèreté. L'utilisation de tous les poncifs du film de collège est pour mieux les subvertir, ce qui donne au film un ton complètement nouveau par rapport aux films ou séries de collège, un véritable sous genre du cinéma américain.

  

 

Colfer semble être le véritable auteur de « Struck », même si Brian Dannelly qui est principalement connu pour avoir réalisé de nombreux épisodes de séries, dont certains de « Weeds » dont le ton et le fond n'est pas si éloigné de celui de « Struck », a fait un travail très propre de filmage. Le film a été tournéen 15 jours et avec 1 millions de dollars. En tout état de cause Colfer et Dannellyont beaucoup regardé d'autres films en commençant par le récent « Monde de Charly » dont il est très proche dans l'esprit. Mais aussi des oeuvres plus anciennes, en ce qui concerne sa construction « American beauty » car comme dans ce film et aussi comme dans la série « Desparate house » c'est un mort qui parle et qui va raconter sa vie. La première scène de Struck est la mort brutale de l'infortuné Carson. La personnalité du héros fait beaucoup penser au héros de « Dony Darko » de Richard Kelly,à celui de Rushmore de Wes Anderson et aussi à celui du roman de Peter Cameron "Un jour cette douleur te servira" notamment pour les rapports émouvant que Carson entretient avec sa grand mère.

Carson veut laisser son empreinte dans une société bloqué. Il veut changer le monde. C'est un idéaliste. A travers son personnage central, « Struck » est une dénonciation de l’individualisme et de l’égoïsme américain. Ce que dit le film est que beaucoup de personnes ont tellement peur que leurs rêves d'enfant se transforment en rêves brisés et engendre de grandes déceptions qu'ils refusent d'avoir toute ambition ou pire, empêche les autres d'en avoir.

Le scénario se concentre sur Carson (un peu trop), le seul personnage qui semble vouloir prendre sa destinée en main. Pour cela il ne recule devant rien et fait preuve d'un caractère bien trempé comme Colfer qui a du en posséder un semblable pour monter son film. On connaissait déjà pour avoir vu Glee son talent d'interprète (le rôle de jeune gay avait été créé sur mesure pour lui après sa prestation lors du casting de la série, tellement il avait impressionné l'équipe). Cette fois il interprète son personnage de manière asexué montrant qu'il est capable d'être brillant dans un rôle de composition (on peut tout de même penser qu'il a mis beaucoup de lui même dans le personnage de Carson. Mais la véritable révélation du film c'est le talent dont fait preuve Colfer dans l'écriture très maitrisée du scénario et des dialogues.

Le reste de la distribution dans des rôles volontairement stéréotypés est à l'unisson du talent de Colfer. Les habitués des séries télévisées retrouveront de vieilles connaissances comme Christina Hendricks de « Mad men », Allison Janney (parfaite en mère dépressive et alcoolique) d' « A la Maison Blanche », Angela Kinsey de « The office », Sarah Hyland (la très mignonne pom pom girl bimbo de service) de « Modern Family », Ashley Rickard (en gothique perverse) d' »Awkkward » ou encore Allie Grant de « Suburgatory ».

La leçon que donne Struck est qu'il ne faut jamais oublier de vivre ses rêves car il est parfois plus tard à l'horloge de la vie qu'on le pense.

 

 

29 mars 2020

garçons rencontrés sur les bas-cotés des routes grecques (2)

garçons rencontrés sur les bas-cotés des routes grecques
garçons rencontrés sur les bas-cotés des routes grecques
garçons rencontrés sur les bas-cotés des routes grecques
garçons rencontrés sur les bas-cotés des routes grecques
garçons rencontrés sur les bas-cotés des routes grecques
Grèce, aout 1986

Grèce, aout 1986

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