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Dans les diagonales du temps
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7 avril 2021

Pour se souvenir de Felix Nussbaum au musée d'art et d'histoire du Judaïsme de paris

Self portrait with tea towel, 1936 
Self portrait with appel, 1936 
Self portrait with brother, 1937 
Self portrait in front of houses, 1938 
Self portrait with appel blossoom, 1939
 
Je ne me souviens pas d'être sorti d'une autre exposition de peinture aussi bouleversé, choqué, remué... qu'après avoir vu celle dédié à Felix Nussbaum, remarquablement accrochée au musée d'art et d'histoire du Judaïsme de Paris.
Il faut féliciter ce lieu pour proposer une exposition de cette qualité d'un peintre qui sera une découverte pour la quasi totalité des visiteurs.
Je ne crois pas m'avancer beaucoup en disant que Felix Nussbaum, avant cette exposition, copieuse et bien accrochée sur trois niveaux, était inconnu en France. Il n'a été redécouvert en Allemagne, on peut même dire découvert qu'au début des années 70, son pays, qu'il a fui dès l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Ce fils de la bourgeoisie juive allemande a été formé à la peinture au temps de la Neue Sachlichkeit ( la nouvelle objectivité ) et des avant garde européennes. 
 
 
 
 
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Felix Nussbaum - Le vainqueur avec son vélo - 1929 *
 
 
 Felix Nussbaum étudie aux beaux-arts à Hambourg et à Berlin. Il est en 1932 pensionnaire de  la Villa Massimo , qui est le siège de l’Académie allemande de Rome (un peu l'équivalent de notre villa Médicis). Mais à partir de 1933, il fut un peintre errant durant plus de dix ans. Passant les dernières années de sa vie, traqué, se cachant pour peindre jusqu'à son arrestation en Belgique. L’arrivée d’Hitler l’oblige à s’exiler en Suisse puis en France. En tant que sujet allemand il est interné au camp de Saint-Cyprien dont il s’évade. Il se cache à Bruxelles avec son épouse d’origine polonaise, l’artiste Felka Platek. (1899-1944). A ce propos il est dommage que l'exposition ne présente aucune toile d'elle. Le 31 juillet 1944, le couple est arrêté. Il sera du dernier train qui partira pour Auschwitz où il sera assassiné dés son arrivée.   
Mais ce serait faire injure à sa mémoire et à son talent de regarder la peinture de Felix Nussbaum qu'à travers le prisme de sa dramatique biographie même si sa peinture est essentiellement autobiographique et cela avant que sa vie prenne un tour tragique comme le montre une de ses toiles de jeunesse "Erinnerung an Norderney" dans laquelle ils se souvient des heureuse vacances familiales et balnéaires dans l'ile de Nordeney. 
Dans cette toile on décèle clairement l'influence du Douanier-Rousseau. Les influences que subira Nussbaum, dont il saura pourtant se dégager, seront assez diverses et multiples. Dans ces toutes premières toile c'est celle de Van Gogh qui apparait. Son père, lui même peintre amateur et collectionneur était un grand amateur du peintre hollandais. Puis on y décèle assez vite celle de Chirico et plus largement de la peinture métaphysique italienne (dont je vous ai déjà parlé dans mon billet sur Filippo de Pisis  ) et du surréalisme, en 1932 dans son Narcisse.
La trace de Chirico sera toujours présente dans les très belles natures mortes des années 40 que je considère comme le sommet de l'oeuvre de Nussbaum. Très importante fut aussi pour l'allemand sa rencontre avec l'oeuvre (et l'homme) de James Ensor.
Visiblement Nussbaum n'ignorait pas non plus le travail de ses compatriotes Otto Dix et Christian Schad (1894-1982).
Très troublant dans certains de ses derniers tableaux, tel juif à la fenêtre, de 1943, alors qu'il ne savait rien de la condition des déportés, même s'il en avait eu un avant gout lors de son séjour dans le camp français de Saint-Cyprien, Nussbaum peint des personnages semblables à ceux que peindrons pour témoigner, les artistes rescapés des camps à leur retour.
 
 
 
 
 
juif à la fenêtre, 1943 
 
La plupart des oeuvres exposées viennent du récent musée qui est entièrement consacré au peintre dans sa ville natale d'Osnabruck. Les photos de ce musée que l'on voit dans l'exposition donnent très envie d'y faire une visite.
Il serait dommage de rater cette belle leçon de peinture et d'histoire.
En outre pour ceux qui ne connaitrait pas encore ce lieu où souvent se déroule des expositions originales et passionnante pour lesquelles le souci pédagogique est toujours présent, c'est aussi l'occasion d'admirer le magnifique hôtel qui sert d'écrin au musée avec dans sa cour l'intéressante statue représentant le capitaine Dreyfus, oeuvre de Tim, les lecteurs de l'Express "orange" se souviennent encore de ses caricatures. Il ne faut pas non plus manquer à l'intérieur l'émouvante installation de Boltanski.

Si par miracle un des responsable du musée d'art et d'histoire du judaïsme me lisaitje lui suggérerait de consacrer une exposition à un autre peintre juif de grand talent, également victime de la Shoah, Arturo Nathan, un surréaliste italien aux toiles envoutantes auxquelles je ne vais pas tarder à consacrer un billet...

Self-portratit with key, 1941 
Fear, self portrait with niece Marianne, 1941 
Soir (Self-portrait with Felka Platek), 1942 
 
Self-portrait at the Easel, 1943 
Self-portrait with jewish identity card, 1943 
Masquerade, 1939 
The secret, 1939 
The wandering jew, 1939 
The great destruction, 1939 
The great destruction II, 1939 
The refugee, 1939 
Prisoner, 1940 
Camp synagoge, 1941 
The storm, The exiles, 1941 
Women lamenting, 1941 
Prisoners in S. Cyprien, 1942 
Prison yard, 1942 
Organ grinder, 1942/43 
The damned, 1943 
Autoportrait avec Felka et Jaqui  1944 
Death triumphant, 1944
 
Nota
1- On trouve certaines de ses œuvres sur le site de Ten dreams et celui de Yad Vashem ainsi qu’un reportage sur Culture box
2- les toiles marquées de * ne sont pas dans l'exposition
 
Musée d'art et d'histoire du Judaïsme
71 rue du Temple
75003 Paris
 
 
 

      

Les perles, en deuil, 1938
Paris, septembre 2011
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6 avril 2021

TROCA 86 (12)

 

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Paris, juillet 1986

6 avril 2021

Autour du Kilimandjaro

Autour du Kilimandjaro
Autour du Kilimandjaro

En 1990 le somment enneigé du Kilimandjaro émergeait encore des nuages, lorsque j'y suis retourné 18 ans après, il n'y avait presque plus de neige au sommet de la montagne sacrée des masais...

 

Autour du Kilimandjaro
Autour du Kilimandjaro
Autour du Kilimandjaro
Autour du Kilimandjaro
Autour du Kilimandjaro
Autour du Kilimandjaro
Kenya, hiver 1990

Kenya, hiver 1990

 

6 avril 2021

CHAISSAC - DUBUFFET ENTRE PLUME ET PINCEAU AU MUSÉE DE LA POSTE

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Le Musée de la Poste est un de mes musées parisiens préférés et ceci pour de multiples raisons. Tout d'abord il est d'une surface humaine, si l'on en sort ravis par ce que l'on vient de voir, le visiteur à la fin de la visite n'est pas épuisé d'avoir parcouru couloirs et escaliers puisque les expositions temporaires se développent sur un seul niveau. Mais surtout je suis toujours surpris qu'un établissement modeste par rapport à d'autres lieux organise avec autant de sérieux et d'inventivité des manifestations que l'on ne saurait imaginer ailleurs tant leur démarche est originale, je pense par exemple à celle sur les carnets de voyage ( Carnets de voyage au Musée de la poste) ou encore plus inattendue celle autour d'Aragon.

 

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L'exposition de cet été 2013 (elle se termine fin septembre) est plus classique en ces lieux puisqu'elle a comme prétexte à l'accrochage la correspondance qu'échangèrent Dubuffet (1901-1964) et Chaissac (1910-1964) durant une vingtaine d'années.

Les cimaises sont partagées entre les oeuvres de ces deux peintres. En ouverture on peut lire en parallèle la biographie des deux artistes et l'on comprend d'emblée combien leurs destinés ont été dissemblables, confortable pour Dubuffet et précaire pour Chaissac, mort prématurément à 54 ans en 1964.

 

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Contrairement à ce qu'a laissé entendre Dubuffet, grand propagateur de l'art brut, la correspondance dont le visiteur peut lire quelques lettres, toutes d'ailleurs d'une écriture très lisible que ce soit celles écrites par Dubuffet ou celle de son correspondant, il n'a été ni le "découvreur" ni le mentor de Chaissac. Quant à ranger ce dernier dans l'art brut c'est des plus discutable. Enfant le garçon a reçu des cours de dessin, à la sortie de l'adolescence il a rencontré Otto Freundlich puis assez vite Gleizes. Le tout jeune homme lorsqu'il habite Paris, deux fois une année, visite régulièrement le Louvre et découvre, avant guerre Matisse et Picasso (il cite ce dernier dans l'oeuvre ci-dessous).

 

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Outre avec Dubuffet, il entretiendra toute sa vie une nombreuse correspondance avec nombre d'artistes et d'intellectuels, Lhote, Pierre Boujut, Jean Paulhan... Il ne se définira jamais comme appartenant à l'art brut. Il se désignait comme un peintre rustique moderne. La correspondance croisée Chaissac- Dubuffet paraitra aux éditions Gallimard en juillet 2013.

Comme vous l'avez sans doute compris mon coeur balance plus du coté de Chaissac que de celui de Dubuffet. Le Musée de la Poste réserve plus de place aux oeuvres de Chaissac qu'à celles de Dubuffet. Et c'est tant mieux, Dubuffet ne sort pas grandi de la confrontation alors que les tableaux de Chaissac nous paraissent d'une grande fraicheur et d'une grande spontanéité (ce qui n'empèche pas la profondeur pour certaines), ils révèlent le coté un peu fabriqué (avec maitrise et intelligence) de ceux de Dubuffet (il me semble que Dubuffet est un formidable client pour une biographie).

 

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L'exposition est présentée par ordre chronologique, comme plus ou moins les photos des oeuvres qui illustrent cet article (autre avantage de ce musée les gardiens vous laissent photographier tranquillement, enfin ce samedi midi, ils brillaient en fait par leur absence!). Elle couvre une période allant de 1946 à 1964, date de la mort de Chaissac mais les deux artistes ont peint bien avant cette date (il y a eu une rétrospective Chaissac à Paris en 2000 à la galerie du jeu de paume.).

 

 

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Autant en raison de sa pauvreté que de sa curiosité Chaissac a peint sur les objet les plus incongrus pour cette utilisation, marmite, corbeille à pain, cailloux, morceaux de bois ramassés dans la forêt, vieux pichet, os d'omoplate de boeuf...

 

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Après le Musée de la Poste l'exposition se transportera au musée très intéressant des Sables d'Olonne qui d'ailleurs prète de nombreuse pièces au Musée de la Poste.

L'humour est constamment présent dans les oeuvres de ces deux artistes. Paradoxalement à la sortie, après avoir admirer les tableaux de ce grand dépressif qu'est Chaissac on se sent empli de joie et d'optimisme.

 

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Paris, juin 2013

 

COMMENTAIRES lors de la première édition du billet

Merci pour cette intéressante visite ! L'alternance des oeuvres en gros plan où la matière et la puissance des couleurs se révèlent , et des vues d'ensemble qui donnent une idée de la scénographie de l'expo, est très plaisante, et ravivent ma mémoire au sujet des gouaches de Chaissac .
Le petit article de BeauxArts que je viens de lire est loin d'être aussi complet que le vôtre, et de plus, c'est un comble, ne montre rien ... ce qui est un peu frustrant . Par contre, il me permet d'apporter une précision : la correspondance Chaissac Dubuffet est déjà parue, en mai 2013. Il y a d'ailleurs, ce que j'ignorais, de nombreux écrits et correspondance de Chaissac, publiés depuis 1951 .
COMMENTAIRE N°1 POSTÉ PAR ISMAU LE 13/06/2013 À 18H04

En ce qui concerne les écrits de Chaissac, que je connais peu, ils expliquent le titre de l'expo. Pendant quelques temps Chaissac s'est voulu autant écrivain que peintre. Merci pour les compliments pour mon petit reportage photographique, en effet quand je le peux (c'est à dire lorsque je n'ai pas de féroces gardiens sur le dos) j'essaye d'alterner les prises de vues qui montrent la muséographie et celles de tableaux et parfois de détails quand je trouve cela utile, ce qui n'est pas vraiment le cas pour Chaissac. 

En ce qui concerne la presse les articles sont souvent indigents (sauf dans Art press et Le Monde) et surtout ils sont réalisés avant l'accrochage donc ils ne montrent rien (petite exception pour le Fig mag parfois). 

L'expo est très bien et le musée de la poste est une excellente adresse, l'expo précédente sur le street art était fort intéressante.  

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 13/06/2013 À 18H35
5 avril 2021

FÊTE AUX TUILERIES

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Paris, mars 1984

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5 avril 2021

MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE SANTORIN

 

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Le musée de santorin est installé dans un batiment moderne s'il n'est pas très grand, il renferme au moins une pièce exceptionnelle, une des plus vieilles peintures du monde (à l'exception de celles de la civilisation égyptienne). Ce morceau de fresque qui date de 4000 ans, représentant des singes bleus outre qu'il est magnifique soulève un mystère: avant le cataclysme qui a détruit la civilisation raffinée de Santorin existait-il des singes bleus sur l'ile ou est-ce une invention d'un artiste qui de toutes façons connaissait de près ces animaux. Je trouve qu'il est toujours émouvant d'admirer des peintures qui viennent de si loin dans le temps.

On peut remarquer que les décorations délicates des vases qui sont présentés ici, ont presque tous des sujets animaliers.

 

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Santorin, octobre 2012

 

Pour retrouver Santorin sur le blog:

 

5 avril 2021

SOUTINE, L'ORDRE DU CHAOS AU MUSÉE DE L'ORANGERIE

 

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Il ne faudrait pas penser que l'exposition Chaim Soutine, l'ordre du chaos n'est qu'une remise en forme des Soutine de la belle collection provenant du fond Guillaume que l'on peut admirer habituellement au Musée de l'Orangerie, 22 toiles qui couvrent presque toutes les facettes du talent du peintre. Tout est dans le presque, car l'accrochage actuel permet d'avoir une image un peu différente et cette fois complète de l'oeuvre de cet artiste singulier même si on peut dans sa peinture y lire l'influence de Van Gogh.

L'exposition est présentée à la fois de manière chronologique et thématique, portraits, paysages, natures mortes. Beaucoup des toiles qui nous sont présentées viennent de collections particulières. Elles sont donc très rarement vues. J'ai privilégié dans mes photos (très difficilement faites en raison d'une interdiction toujours aussi absurde) ces toiles provenant des fonds privés ou des musées étrangers. Malheureusement en raison de la pâte épaisse travaillée en larges touches parfois circulaires comme dans l'arbre les photographies, comme les reproductions imprimées ne rendent que peu justice à la force des oeuvres. Encore plus que pour d'autre peintre, il faut voir tableaux de Soutine et non des reproductions de ses toiles. L'exposition à l'Orangerie en est une belle occasion.  

 

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"retour de l'école après l'orage", 1939, venant d'un musée américain ce petit tableau est en ce qui me concerne le plus beau et le plus émouvant de l'exposition.

 

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l'arbre, 1919

 

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la force du regard de cette fillette serrant sa poupée

 

Il serait dommage en quittant Soutine de ne pas revoir la collection permanente du Musée de l'Orangerie. Je n'en ai retenu deux la belle étreinte de Picasso et un lumineux paysage de Derain.

 

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Paris, novembre 2012

5 avril 2021

JEUNE HOMME NU POSANT DANS MA CHAMBRE

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La Varenne 1985

4 avril 2021

TROCA 86 (4)

 

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Trocadéro, Paris, janvier 1986

4 avril 2021

LE TEMPLE DE BASSAE, GRÈCE

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Bassae, Grèce, aout 1986

 

 

Le peu que nous connaissons de ce temple nous vient de Pausanias, géographe grec du iie siècle, qui le visita. Cet auteur parcourut la Grèce continentale et laissa des notes rassemblées de façon confuse, toutefois infiniment précieuses par leur caractère unique. Les informations qu'il nous donne sur le temple d'Apollon Épicourios amènent plus de questions qu'elles n'apportent de réponses.

Pausanias avance que ce temple fut consacré par les habitants de Phigalie à Apollon Épicourios, dieu guérisseur qui vint à leur secours lors d'une épidémie de peste, « comme il le fit durant les guerres du Péloponnèse ». Cette explication laisse sceptiques beaucoup d'archéologues modernes.

Il indique également que l'architecte fut Ictinos, sans apporter de preuve étayant cette affirmation. Or Ictinos est l'architecte le plus connu de laGrèce classique : il fut l'auteur du Parthénon d'Athènes et du Télestérion d'Éleusis. Pausanias néglige de dire comment et pourquoi Phigalie, modeste bourgade d'Arcadie, fut capable d'engager un architecte aussi prestigieux. C'est pourquoi les archéologues modernes hésitent à confirmer cette hypothèse. Mais si cette thèse était vraie, la construction de ce temple pourrait être datée précisément de l'époque de Périclès.

Pausanias n'explique pas non plus pourquoi le temple fut établi à l'écart dans la montagne, à 8 kilomètres de la cité, dans un lieu d'accès si difficile qu'il faille plusieurs heures de marche pour l'atteindre.

Plus loin, il rend hommage au toit exceptionnel du temple, « fait exclusivement de pierres », alors qu'en réalité des poutres de bois étaient employées pour soutenir le plafond. Et enfin, il fait l'éloge de la beauté des pierres et de l'harmonie des proportions, tout en restant silencieux sur le contraste des matériaux, sur la combinaison novatrice des colonnes et surtout, isolée dans l'axe de l'édifice, sur cette toute première colonne corinthienne connue de l'aire grecque, qui constitue une avancée historique, et qui eut un impact mondial sur l'architecture des siècles suivants.

 

 

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Le temple de Bassae vu par Jean-Claude Farjas

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