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Dans les diagonales du temps

18 février 2020

LES ROSES DE PLINE D'ANGELO RINALDI

 
 
Avec « Les roses de Pline », roman paru en 1987, Angelo Rinaldi ne déroge pas de son habituelle construction romanesque: Un narrateur qui dit je et dont la mémoire, réveillée par un incident, ici la lecture dans un journal de la notice nécrologique d'une adolescente dont la mère fut sa meilleure amie à son arrivée à Paris, est assaillie par les réminiscences entre autres de ses souvenirs d'enfance et d'adolescence qui se sont passées dans « l'ile » où au décès de ses parents il a été élevée par une de ses cousines, Rose.
Mais, si souvent dans les romans de l'auteur, le je, double fantasmé de Rinaldi, est un (faux) modeste, un demi-raté, le je des « Roses de Pline » est un quarantenaire (l'âge de l'auteur lorsqu'il écrit ce roman) qui est né une cuillère d'argent dans la bouche. Orphelin il se retrouve maître de la Villa des Palmiers où fleurissent des roses semblables à celles décrites par Pline l'Ancien. Il a vécu une adolescence à la fois aisée, libre et solitaire sous la houlette de Rose et la férule bienveillante d'une sorte de précepteur, monsieur Tiberi. Ce dernier est un des personnages les plus intéressants du livre (j'y ai retrouvé un peu de Carcopino), ancien admirateur du Duce, qu'il a rencontré, il a été à la libération lourdement condamné, échappant de peu à la peine de mort. Ce répétiteur, Shéréhazade fasciste, entre deux souvenirs du Duce et de ses séides dispense lors de de l'adolescence du narrateur de précieux préceptes qui lui seront fort utiles lorsqu'il aura quitté « l'ile » pour s'installer à Paris où il exerce un métier aussi flou que rémunérateur; mais n'est il pas énoncé au tout début du livre que le narrateur a toujours eu de la chance. Son caractère est assez bien résumé page 145: << Un garçon aux désordres bien réglés et plutôt ordinaires, un étudiant qui ne caressait aucun projet d'avenir, n'avait de dispositions pour rien, était aussi catégorique dans ses refus que flottant dans ses désirs, consacrait son énergie à se défendre des affections, n'ouvrait la bouche que pour questionner et jamais pour briller, payait les femmes quant il n'aurait pas eu trop de peine à les séduire...>>
Lorsqu'on lit le témoignage de Joseph Pollini, un ancien camarade d'école de l'écrivain, on voit combien l'enfance de Rinaldi a été différente de celle du narrateur des « Roses de Pline »: << J'ai connu Rinaldi, enfant lorsqu'il habitait encore Bastia, c'était autour des années 50-52 et nous avions le même âge.
Nous nous rencontrions le plus souvent dans la rue, devant mon domicile proche de la Librairie-Papeterie "Costa"( qui n'existe plus ), rue César Campinchi à Bastia.
Il n'a jamais été, me semble-t-il un élève brillant au lycée mais cela ne l'a pas empêché de savoir bien écrire en français. Je crois que c'est lui qui a dit, bien plus tard que le corse était une langue pour les bergers et les chiens, ou quelque chose d'équivalent. 
Je ne suis pas étonné de ce qui transparaît au travers de son oeuvre et de son besoin de régler des comptes avec son île natale( qui est aussi la mienne ) et avec la petite bourgeoisie bastiaise. 
C'était un garçonnet réservé et craintif, poli et passionné de lecture; il m'a fait alors découvrir la science fiction et Jimmy Guieu ( je ne suis plus sûr de l'orthographe! ).
Je crois en effet qu'il a mal vécu son origine modeste, c'est aussi mon cas, mais pour ce qui me concerne j'en suis très fier; mais il est vrai que je n'ai manqué , en Corse, ni d'amour dans ma famille , ni d'amis fidèles et solides. Par la suite nos chemins se sont séparés, du fait de la poursuite de mes études et, pour lui, de ses débuts d'écrivain et de critique littéraire dans une bon hebdomadaire parisien!>>. Voilà qui montre que l'écriture du « je » n'est pas toujours autobiographique comme cette forme incite à le faire croire.
Le lecteur habitué à la faune romanesque rinaldienne retrouvera quelques uns des types de personnages qui passent de romans en romans en changeant d'identité et parfois même d'opinions mais pas d'emploi au sens qu'au théâtre on donne à ce mot. Ainsi Tibéri, le vieux maitre du narrateur tout fasciste qu'il est n'est pas sans point commun avec le vétéran communiste chroniqueurs judiciaires qui servait de mentor au journaliste narrateur d' « Ou fini le fleuve ». De même la vieille et riche aventurière russe tenant salon a bien des point commun avec la salonarde de « L'éducation de l'oubli ». On peut penser qu'elle est un mixte de Marie-Laure de Noaille et de Missia Sert avec probablement quelques emprunts à d'autres aventurières tenant le haut du pavé parisien pendant l'occupation. Rinaldi portraiture merveilleusement cette engeance, aujourd'hui complètement disparue, qu'était les tenancières de salons littéraire: <<... Juments bréhaignes caparaçonnée d'or, attirant par leurs hennissements des poulains en mal de sevrage, qui ne buvaient en réalité que du lait d'amertume à leurs mamelles souvent remodelées par la chirurgie.>>.
En revanche je n'ai pas trouvé les clés ouvrant le coffre de cet écrivain-professeur désigné dans le livre sous le sobriquet de la « Signature ». J'avancerais tout de même un peu imprudemment le nom de Marcel Schneider... Mais peut être que des lecteurs plus sagaces me proposeront d'autres identités possibles...
Ceux qui ont lu mes autres chroniques sur les romans de Rinaldi savent que j'ai la marotte de faire le parallèle entre l'oeuvre de ce dernier et celle de Modiano (ce qui ne devrait faire plaisir ni à l'un ni à l'autre). Force est de constater que l'obsession du narrateur à vérifier les dires de monsieur Tiberi, sur l'occupation à Paris, son vieux maitre les ayant recueilli de ses compagnons de détention est toute modianesque. Et puis le café parisien où le narrateur fais l'apprentissage de la vie parisienne n'est pas sans rappeler celui du « Café de la jeunesse perdue » de Patrick Modiano.
C'est toujours avec plaisir que je retrouve de livre en livre chez Rinaldi ces constatations un peu amères sur la vie qui ne demandent qu'à devenir des aphorismes, à commencer par l'incipit particulièrement réussi cette fois: << J'ai eu bien des chances dans la vie, tant de chances même qu'elles me laissaient en propre que bien peu de mérites, mais s'il y en avait une que j'appréciais entre toutes c'était de ne pas avoir eu d'enfance...>>, ou comme celui-ci: << Et c'était encore une de mes chances que de n'avoir pas eu de ces amis d'enfance ou de jeunesse que l'on s'épuisait à trainer derrière soi; témoins gênants de l'inaccomplissement des rêves et des ambitions, qui vous confrontaient sans relâche à l'esquisse que vous aviez été, alors qu'eux-mêmes avaient tant changé et n'étaient plus que la caricature de ce qu'ils promettaient de devenir. >> (Dans ce court passage on peut mesurer avec quel soin le romancier choisit chaque mot pour obtenir une parfaite justesse de l'énoncé.), plus loin: << Je ne m'attribuais cependant pas comme des vertus des vices que je n'avais eu ni l'occasion, ni le goût, ni le courage de pratiquer.>>, et encore: << On n'aidait jamais personne; ou les gens se sauvaient eux-mêmes, ou l'on se noyait avec eux.>>, et enfin, page 316: << Les individus n'étaient que ce qu'ils étaient dans les rapports que l'on avait avec eux, chacun de nous ne rencontrait pas la même personne sous le même nom.>>.
Rebondissons sur le mot courage et nous voyons qu'en 1987, Rinaldi est bien pusillanime au sujet de l'homosexualité qui est néanmoins très présente dans l'ouvrage. Refusant à son double d'endosser le goût des hommes et le dotant d'une sorte d'asexualité, il le prive ainsi d'une part de crédibilité. A moins qu'il ne s'agisse moins de pusillanimité que de la crainte pour Rinaldi d'être catalogué comme auteur gay, catégorie qui émergeait dans ces années 80 après les prix littéraires attribués à Tony Duvert et surtout à Yves Navarre.
On a un peu de mal à suivre tous les nombreux personnages (trop) qui traversent l'esprit du narrateur. Les roses de Pline est l'un des romans les plus épais de Rinaldi qui aurait du plus resserrer sa narration en se focalisant sur moins de personnages.
Cette fois, contrairement à ce qu'il le réussit souvent, Angelo Rinaldi n'est pas parvenu à fermer le chapelet de souvenirs de son narrateur, parvenant néanmoins à terminer son roman par une phrase qui invite à la méditation: << Les morts sont des enfants qui nous viennent à mesure que nous vieillissons.>>.
 
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18 février 2020

Musée d'art de la préfecture de Shimane

Kano Elun

Kano Elun

Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane

Dans son bâtiment futuriste et lumineux, le musée de la préfecture de Shimane présente des collections d'art japonaises et occidentales. Il a été inauguré en 1999, il a été construit de 1996 à 1998 sous la conduite de l'architecte Kiyonori Kikutake. Le soir l'endroit et ses alentours sont idéals pour contempler le couché de soleil sur le lac Shinji.

Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Courbet

Courbet

Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
le Victor Hugo de Rodin

le Victor Hugo de Rodin

Maillol

Maillol

Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane

L'oeuvre du musée que je préfère est celle de l’artiste Satoshi YABUUCHI (籔内佐斗司). Appelée « Shinji-ko Rabbits » (宍道湖うさぎ, Shinjiko Usagi), il s’agit de 12 lapins en bronze placés à la queue-leu-leu et donnant l’illusion d’un seul et unique lapin sautillant vers le lac. Satoshi YABUUCHI, qui a créé ces lapins, est un artiste assez connu au Japon. Comme vous pouvez le constater sur ce site, ses bronzes se vendent assez chers. Il est notamment célèbre pour avoir créer la mascotte de la ville de Nara, Sento-kun, qui est l’une des plus médiatiques parmi la constellation des « Yuru-kyara » (ゆるキャラ), c’est-à-dire des mascottes dont sont si friands les Japonais.

Le lapin est associé à diverses légendes japonaises, la plus connue étant celle voulant que la lune soit habitée par des lapins. le lapin est aussi le messager des dieux et possède des dons de prédiction.

Musée d'art de la préfecture de Shimane
Les douze lapins de bronze (enfin certains) du lac Shinji, en face du musée.

Les douze lapins de bronze (enfin certains) du lac Shinji, en face du musée.

Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane
Musée d'art de la préfecture de Shimane

 

18 février 2020

Détournements d'affiches

Détournements d'affiches
Détournements d'affiches
Détournements d'affiches
Détournements d'affiches
Paris, avril 2017

Paris, avril 2017

18 février 2020

Owe Zerge

Owe Zerge
18 février 2020

tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué

tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
tentative d'épuisement d'un coucher de soleil sur le lac Shinji à Matsué
Matsué, mars 2017

Matsué, mars 2017

 

 

 

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18 février 2020

Michael Armitage

Michael Armitage
18 février 2020

DES HOMMES DE LAURENT MAUVIGNIER

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Une des antiennes qui m'horripile le plus est celle qui énonce doctement que la littérature française a refusé de traiter les guerres d'Indochine et d'Algérie, en oubliant entre autres les roman de Jean Larteguy, Jean Hougron et ceux de Pierre Schoendoerffer ce qui n'est pas rien, même s'ils ne sont pas à la mode. Indirectement c'est aussi faire l'impasse sur les premiers livres de Pierre Guyotat.

L'argument du roman de Mauvignier est simple: Lors d'une petite fête pour le départ à la retraite de Solange, au tout début des années 2000, dans la salle des fêtes de ce que l'on suppose un gros bourg, qui ne sera jamais situé géographiquement, alors que famille et amis sont réunis, Bernard, dit feu de bois, le pivot du livre et le seul qui aura droit à une description précise, Il a 63 ans, le visage bouffi, les cheveux jaunes, de grosses moustaches, un nez grêlé et il sent mauvais. Il vit seul, dans un gourbi. C'est le frères de Solange, l'ivrogne du village, un quasi clochard, durant la réception il fait à sa soeur un somptueux cadeau, une broche, sans commune mesure avec ses moyens. Le présent ulcère l'assistance qui conspue Bernard, on le soupçonne d'avoir dépouillé « la mère » pour acheter le bijou. Après avoir quitté la fête, il revient ivre et s'en prend à un ami de Solange, un algérien. Cette algarade fait ressurgir les souvenirs de la guerre d'Algérie de Rabut, le cousin de Bernard qui était avec lui dans le djebel quarante ans auparavant. Rabut n'a jamais osé les dire à sa femme ce qu'il confesse au lecteur dans son soliloque: «Nicole, tu sais, on pleure dans la nuit parce qu'un jour on est marqué à vie par des images tellement atroces qu'on ne sait pas se les dire à soi-même.».

Contrairement à beaucoup de romans qui commencent fort et s'étiolent au fil des pages, celui-ci a un début laborieux et ne fait qu'augmenter en intensité ensuite. L'évocation de la guerre d'Algérie ne commence qu'au deuxième tiers du livre. Pour en arriver là il faut vaincre la pâteuse litanie du narrateur, Rabut, description de la fête où nous sont présenté des personnages qui ensuite souvent ne réapparaitront plus. Le style de cette première partie est un pénible pastiche de Duras avec maintes répétitions, beaucoup de pages pour ne pas dire grand chose et soudain dès que les souvenirs de Rabut nous transportent en Afrique du nord, l'écriture devient alerte, les notations psychologiques se font précises et les descriptions évocatrices. L'émotion ne fait que croitre de chapitre en chapitre. Cette tragédie est divisée en quatre actes d'inégale longueur: après-midi, soir, nuit, matin. L'Algérie occupe la presque totalite de la partie la plus longue, 129 pages qu'est la nuit.

Mauvignier avec beaucoup d'économie de moyen fait revivre toute l'Algérie de 1960 de la manière dont pouvait l'appréhender un appelé lambda du contingent. Mauvignier est aussi à l'aise pour évoquer un village de l'an 2000 que pour ressusciter l’Oran des Aronde et de ses trolleybus blanc et vert de 1960. Mais son talent est surtout d'entrer à l’intérieur de la tête de ces jeunes prolos que la France envoyait se battre dans une contrée qu'ils n'avaient jamais imaginée. Il réussit un tombeau pour les anciens de la guerre d'Algérie. Chaque groupe social apparaît, personnifié par un personnage sans que jamais cela paraisse forcé ou caricatural. C'est sans manichéisme ni complaisance que sont montré les horreurs de la guerres et l'étroitesse d'esprit de chacun faisant bouclier du concept moralement confortable de la fin qui justifie les moyens.

Le secret de Rabut et de Bernard ne nous est révélé que dans les dernière page du livre qui valident habilement le reste du récit.Ce coup de théâtre m'a fait penser à celui du roman « L'ironie du sort » de Paul Guimard dans lequel, comme dans « Des hommes » un petit fait à d'énormes conséquence mais dans le livre de Guimard il s'agit d'une autre guerre, la seconde guerre mondiale. La force du livre est de bien montrer les relations de causalité entre ce qui se passe en 2000 dans ce coin anonyme de France et ce qui s'est déroulé quarante ans plus tôt en Algérie.

Mauvignier, comme l'a fait avant lui un Roland Dorgeles pour la guerre de 14 dans ses « Croix de bois » montre bien le quotidien sans gloire de ces soldats mal nourris, mal logés, trimballés ici et là. Occupés à des tâches sans intérêt, ou à des jeux stériles. L’énervement provoque des bagarres, dont l'une changera l'existence de nombreuses personnes.

Plus qu'un roman sur la guerre d'Algérie, Des hommesest un roman sur les marques que la guerre laisse à vie. Je recommande pour compléter ce beau livre, même s'il se suffit à lui même, de voir sur le même sujet le documentaire de Bertrand Tavernier, « La guerre sans nom ».

L'auteur n'est pas en âge d'avoir fait la guerre d'Algérie, il est né en 1967, et pourtant on croit être dans cette servitude dérisoire et quotidienne du soldat de base. Une interview (http://www.leseditionsdeminuit.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2617) m'apprend qu'en revanche son père l'a fait et s'est suicidé lorsque Laurent Mauvignier était adolescent. Est-ce cette tragique histoire familiale qui a nourri cette poignante histoire.

Il est dommage que le romancier, probablement dans le souci d'universalisme, n'est pas donné plus de précisions sur certains des acteurs de son récit. J'aurais aimé par exemple connaître le statut social exact de Rabut dans cette petite communauté provinciale ou encore le devenir de Février.

Mauvignier a réussi a écrire un des livres les plus fort, les plus honnète, et les plus juste sur la guerre d'Algérie.

 

18 février 2020

Emilio Marsili 1841-1926

Emilio Marsili 1841-1926

 

18 février 2020

Jeffrey Smart

Jeffrey Smart
18 février 2020

Urban art fair 2017

Matt Gondek

Matt Gondek

Pour sa deuxième édition "Urban art fair", avait le week-end dernier, investi, comme l'année dernière, le Carreau du Temple. Les galeries devaient exposer de l'art urbain; ce qui n'etait pas toujours le cas pour certaines; mais globalement le pari était brillamment tenu. Une exposition de bonne qualité, il reste que je trouve que le prix d'entrée à 15€ est trop cher.

Matt Gondek

Matt Gondek

Hold up Pez

Hold up Pez

Cléon

Cléon

Monsieur Chat

Monsieur Chat

Monsieur Chat

Monsieur Chat

Monsieur chat

Monsieur chat

Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Miss Tic

Miss Tic

Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Banksy

Banksy

Banksy

Banksy

Banksy

Banksy

Banksy

Banksy

Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Jef Aérosol

Cranio

Cranio

Cranio

Cranio

Cranio

Cranio

Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Urban art fair 2017
Blek le rat

Blek le rat

Blek le rat

Blek le rat

Blek le rat

Blek le rat

Urban art fair 2017
avril 2017

avril 2017

 

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