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Dans les diagonales du temps

3 mars 2020

Orazio Gentileschi

 

Orazio Gentileschi 
(Pise 1563-1639 Londres) 
Le sacrifice d'Isaac c. 1612 
Gênes, Galleria Nazionale della Ligurie Palazzo Spinola

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3 mars 2020

L'ARABE DU FUTUR - Tome 2: Une jeunesse au Moyen-Orient (1984 - 1985).

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

 

 

 

Né d’un père syrien et d’une mère bretonne, Riad Sattouf raconte dans L’Arabe du futur sa jeunesse au Moyen-Orient. Dans le premier tome (1978-1984) le petit Riad était balloté entre la Libye, la Bretagne et la Syrie.

Dans ce second tome, qui couvre la première année d’école en Syrie (1984-1985), il apprend à lire et écrire l’arabe, découvre la famille de son père et, malgré ses cheveux blonds et deux semaines de vacances en France avec sa mère, fait tout pour devenir un vrai petit syrien et ce n'est pas du gâteau pour plaire à son père qui me parait pourtant un crétin fini. Il me semble que le pauvre gosse aurait du s'employer un maximum pour ne pas ressembler à son triste géniteur. Le livre dépeint parfaitement la misère sociale, intellectuelle, sexuelle de cette vie sans horizon dans le bled syrien. Les chapitres les plus savoureux sont ceux qui décrivent les courses au marché noir à Homs, les dîners chez le cousin général mégalomane proche du régime, plus abruti c'est difficile à imaginer. Triste en regard de l'actualité est la partie décrivant les balades assoiffées dans la cité antique de Palmyre. ce tome 2 nous plonge dans le quotidien hallucinant de la famille Sattouf sous la dictature d’Hafez Al-Assad.

 

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

 

 

Il faut remercier Riad Sattouf pour ce livre qui nous rend la lectures des quotidiens beaucoup plus joyeuse. En effet ceux (autant vous dire que je n'en ai jamais été) qui versaient leur larme en ouvrant chaque soir "Le Monde" qui annonce rituellement chaque jour que quelques syriens sont passés de vie à trépas napalmés par leur rais mal aimé, raccourcis par une horde de rebelles quelconque, bombardés par des avions de nationalités diverses ou encore noyés pour avoir utilisé des yachts avariés... Dorénavant, ils arboreront un grand sourire et s'exclameront joyeusement; << ah quel bonheur quelques cons de moins sur terre (ce qui est inestimable)>>. Et ça fait du monde Car le premier tome s’est vendu au moment de la sortie du tome 2 à plus de 600.000 exemplaires ! Un vrai phénomène de l’édition et en plus chez un éditeur qui n’est pas spécialisé en bande dessinée ! 600.000 exemplaires par les temps qui courent, c’est exceptionnel, rarement vu ces dernières années. Les gens lisent de moins en moins mais le talent de Riad Sattouf, via son dessin et sa façon de se raconter, a emporté les derniers points de résistance. 

Il faut d'urgence le faire lire au suédois pour qu'ils aient conscience du niveau intellectuel des réfugiés qu'ils accueillent si volontiers.

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

Les plus hallucinants passages sont ceux où le petit Riad  va à l’école pour apprendre l’arabe, apprendre à lire et à compter, enfin c'est ce qu'on lui fait croire en fait l'activité principale consiste à être battu comme plâtre par la maitresse (entendez ce mot comme le comprenne les masochistes en quête de dominatrice). Lui, le petit franco-syrien aux cheveux blonds. Tout le monde à l’école le prend pour un étranger, un type spécial voire suspect à un tel point que certains le traitent de juif, l'injure suprême dans cet improbable pays.

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

Riad Sattouf continue sur sa lancée au niveau graphique. C’est dans la parfaite continuité du premier tome.En ce qui concerne le scénario, l’histoire est tellement hors du commun, et vraie en plus, que l’auteur qui a du être tellement traumatisé qu'il ne doit probablement pas trop se creuser les méninges pour que tout cela ressorte. Ca lui évite de longues et couteuses séances chez le psy. 

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

A noter pour la petite histoire que Riad Sattouf n’a plus de cheveux blonds… 

Le livre le plus anti-arabe du siècle, un merveilleux vaccin contre le tiers mondisme bêlant!

L'arabe du futur, Riad Sattouf, Allary, 8.5/10, Syrie, Jeunesse, école, 06/2015

 

 

3 mars 2020

Gian Lorenzo Bernini

Gian Lorenzo Bernini 
(Naples 1598-1680 Rome) 
Saint - Sébastien, Rome, 1617 
Collection privée 
en dépôt au Musée national Thyssen-Bornemisza, Madrid

3 mars 2020

David Bowie à la cité de la musique

 

David Bowie à la Philharmonie
costume créé par Yamamoto

costume créé par Yamamoto

David Bowie à la Philharmonie
Les très jeunes années

Les très jeunes années

des débuts difficiles

des débuts difficiles

La cité de la musique vous invite, invitation à honorer expressément, à une immersion dans le monde de David Bowie. L'exposition nous vient de Victoria & Albert Museum après escales à Berlin, Sao Paulo, Melbourne. Victoria Broackes le commissaire de l'exposition a réussi à rendre vivant et beau ce qui pourrait être qu'un fatras d'objets. Dans un ordre qui mêle harmonieusement thèmes et chronologie on découvre des babioles ayant appartenues à David Bowie, des vêtement qu'il a porté à la ville et surtout à la scène, certains créés par lui même, d'autres par de célèbres couturier (Yamamoto, Alexander McQueen), des maquettes pour la scénographie des différents spectacles de la star, des manuscrits des chansons qu'il a écrites... Broackes a été bien aidé par Bowie lui même qui garde tout, il a un achiviste personnel, depuis ses débuts. Voilà un joli garçon qui croyait en lui, ce qui ne l'empêcha pas de travailler d'arrache pies pour se hisser au sommet.  On vous munie à l'entrée gracieusement d'un"audio guide" qui lorsque vous vous approcherez d'un pole d'intérêt vous diffusera, musique ou interview, c'est selon. L'exposition se compose d'ébouriffantes installations sur lesquelles sont projetées des images se rapportant aux costumes ou aux objets qui y sont montrés. Mais c'est une des formes de présentation parmi beaucoup d'autres. La scénographie faisant preuve d'une constante invention jusqu'à la dernière salle. Un espace est réservé à l'activité de Bowie comédien, aussi bien au théâtre qu'au cinéma. Dans cette pièce ne manquez pas la projection d'une extraordinaire prestation de Bowie en mime, rien à envier à Marceau qu'il admirait. Le film est en noir et blanc et dure une dizaine de minutes et date du début des années 70.  Je vous conseille de réviser votre Bowie avant de vous plonger dans cette mer de musique.

 

thunderstruck9: Andy Warhol (American, 1928-1987), David Bowie, 1971. Unique polaroid impression montée à bord, 10,8 x 8,5 cm.

Andy Warhol (American, 1928-1987), David Bowie, 1971. Unique polaroid impression montée à bord, 10,8 x 8,5 cm.

 

P.S. Les photos sont interdites mais comme vous pouvez le constater, avec un peu de discrétion... 

David Bowie à la Philharmonie
Le costume de Freddie Burretti pour Ziggy Stardust, 1972

Le costume de Freddie Burretti pour Ziggy Stardust, 1972

David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
A droite de Bowie Mick Ronson

A droite de Bowie Mick Ronson

très jolie nuisette...

très jolie nuisette...

casque porté par Bowie dans le film Basquiat

casque porté par Bowie dans le film Basquiat

A droite Bowie en Warhol (j'ai consacré un billet à ce film: http://www.lesdiagonalesdutemps.com/article-basquiat-68848407.html)

A droite Bowie en Warhol (j'ai consacré un billet à ce film:

Bowie dans Furyo

Bowie dans Furyo

David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
tableau de Pellaert pour Diamond Dogs, 1974

tableau de Pellaert pour Diamond Dogs, 1974

pochette de Diamond Dogs

pochette de Diamond Dogs

costume d'Alexander Mc Queen pour Earthling 1997

costume d'Alexander Mc Queen pour Earthling 1997

Iggy Pop vu par Bowie

Iggy Pop vu par Bowie

David Bowie à la Philharmonie
Ci dessus 3 peintures de Bowie peintes à Berlin (immédiatement ci-dessus Mishima)

Ci dessus 3 peintures de Bowie peintes à Berlin (immédiatement ci-dessus Mishima)

immeuble à Berlin dans le quartier de Schoenberg où se trouvait le nid d'amour de Bowie et d'Iggy Pop (Berlin, avril 2015)

immeuble à Berlin dans le quartier de Schoenberg où se trouvait le nid d'amour de Bowie et d'Iggy Pop (Berlin, avril 2015)

David Bowie à la Philharmonie
à droite, costume créé par Natasha Korniloff en 1980 pour le clip d'Ashes to Ashes

à droite, costume créé par Natasha Korniloff en 1980 pour le clip d'Ashes to Ashes

David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
David Bowie à la Philharmonie
Paris, avril 2015

 

David Bowie à Hilversum, en Hollande, dans les studios TV de TOP POP © BARRY SCHULTZ SUNSHINE /SU

 

3 mars 2020

Alagna Valsesia

 

Enrico Antonio, Tanzio da Varallo 
(Alagna Valsesia c 1575-1580 -.. C 1632-1633 Varallo Sesia)

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3 mars 2020

case en exergue: Luca Erbetta

case en exergue: Luca Erbetta
3 mars 2020

XXY, un film de Lucia Puenzo

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Fiche technique :

 
Avec Inés Efron, Martín Piroyansky, Ricardo Darin, Valeria Bertuccelli, Carolina Pelleritti, Germán Palacios, Guillermo Angelelli, César Troncoso, Jean-Pierre Reguerraz, Ailín Salas, Luciano Nóbile et Lucas Escariz.

 

 Réalisation : Lucia Puenzo. Scénario : Lucia Puenzo, d'après l'œuvre de Sergio Bizzio. Directeur de la photographie : Natasha Braier. Musique : Andrés Goldstein & Daniel Tarrab. Montage : Alex Zito & Hugo Primero.


Argentine, 2007, Durée : 91 mn. Disponible en VO et VOST.

 

Résumé :

Un couple d’Argentins et leur fille ont quitté Bueno Aires pour aller vivre dans un petit village de la côte uruguayenne où le père biologiste étudie les tortues marines locales. Ils vivent dans une maison de bois perdue dans les dunes. On comprend assez vite que cette fuite était surtout pour protéger leur fille. On comprend moins vite que leur fille Alex, âgée de quinze ans, est en fait un hermaphrodite. XXY commence avec l'arrivée d’un couple d’amis de la mère qui leur rend visite. Leur fils de seize ans, Alvaro, les accompagne. On comprend, pas vite du tout, que si le père d’Alvaro a accepté l’invitation, c’est qu’il est spécialiste en chirurgie esthétique (et néanmoins un sale con) et s’intéresse médicalement au cas d’Alex. Les deux adolescents tombent amoureux l’un de l’autre...



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L’avis critique

 
Le premier atout du film est son sujet : l’hermaphrodisme, quasiment jamais traité au cinéma, je ne me souviens guère que du Mystère Alexina de René Feret ou du Satyricon de Fellini abordant la question. Ou bien encore du court-métrage documentaire L'Hypothèse hermaphrodite d’Alain Burosse qui brossait, en 1997, un tableau de l'hermaphrodisme à travers les arts et la science. Il y a aussi Mika, l'un des personnages de Fudoh de Takashi Miike en 2001 qui était atteint par cette particularité génitale et ce doit être à peu près tout... En littérature, il y a bien sûr Middlesex, de Jeffrey Eugenides, le roman de référence sur le sujet.
Petit rappel cuistre de mythologie grecque, Hermaphrodite est l'enfant d'Hermès et d'Aphrodite, il est doublement sexué et a hérité de ses parents leur beauté. Après son union avec la nymphe Salmacis, Hermaphrodite et son épouse ne forment plus qu'un seul être à la fois mâle et femelle.
Précisions médicales encore plus cuistre : le titre ne peut correspondre à l'histoire car les personnes XXY sont de phénotype masculin.



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Plus précisément, XXY se penche sur les troubles que cette particularité engendre chez le sujet, son entourage et plus généralement dans une société dans laquelle la différenciation des sexes est une règle fondamentale même si elle est rarement explicitée. Les questions que se pose Alex sont essentielles pour son devenir : doit-il choisir un sexe ? Et lequel ? Aime-t-il (elle) les filles et/ou les garçons ? Peut-elle assumer cette bisexualité génétique ? Son corps peut-il devenir un objet de désir et non de voyeurisme malsain ?.. Surtout peut-il (elle) supporter le regard des autres ? Le film, même s’il n’est pas toujours complètement maîtrisé, au-delà de ce cas particulier, pose le problème plus général du regard de la société sur l’inhabituel qu’elle nomme « monstre » pour mieux le tenir à distance.
Avec tact, Lucia Puenzo, pour son premier film, montre la souffrance que cette particularité provoque chez une jeune fille exposée aux ragots crapoteux et libidineux, à la brutalité d'une médecine qui ne parle que de traitements aux corticoïdes et de chirurgie « réparatrice ». Elle met en évidence la culpabilité qui ronge les parents.



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Les deux jeunes acteurs sont formidables, même si au début on ne comprend pas bien quel peut être le problème d’Alex qui est remarquablement interprétée par Inés Efron, une comédienne argentine de 24 ans, tant son côté masculin est loin d’être évident. Une des bonnes idées du film est de n’avoir pas fait des deux jeunes protagonistes des êtres immédiatement aimables. Alex est une sauvage, violente et solitaire avec pour seul compagnon un petit iguane vert. Persuadée d’être un monstre, Alex va dans ce sens, donnant des coups, cassant le nez de son meilleur ami, provoquant ses camarades. L’actrice utilise beaucoup son regard d’animal blessé pour faire passer sa différence... Quant à Alvaro, c’est un grand dadais qui, au deuxième regard, ne manque pas de sensualité...
Le reste de la distribution est également remarquable. Une mention spéciale pour Ricardo Darin qui incarne le père d'Alex. Cet acteur argentin est familier du public français pour avoir été l'un des héros des deux derniers films du regretté Fabián Bielinsky, Les Neuf Reines (2000) et El Aura (2005).
Si le film est pudique, il n’esquive pas la crudité dans la scène bien filmée de l’ étonnante relation sexuelle entre Alex et Alvaro. Il dépeint justement le trouble d'Alvaro, puceau à l'homosexualité inavouée, devant le corps d'Alex, androgyne butée mais impatiente de sexe, qui lui prouve qu'elle possède une façon bien à elle (!) de le satisfaire. Les deux adolescents se découvrent une complicité amoureuse et sexuelle inattendue. XXY met bien en évidence l’obsession qu’a Alex pour son pénis surnuméraire.


 

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Le propos du film est renforcé par le fait de l’avoir situé dans un milieu particulièrement machiste, une petite communauté de pêcheurs sur la côte uruguayenne. Comme dans un autre film sud américain de cette année, La LéonXXY nous offre des images d’une contrée presque jamais montrée au cinéma.
Affleure habilement dans le scénario, qui manque parfois pourtant de rigueur, la profonde coupure qui existe dans la société argentine entre la « droite » incarnée par le père d’Alvaro et la « gauche » personnifiée par celui d’Alex.

XXY a aussi l'avantage de créer une visibilité sur plusieurs milliers de personnes en France qui subissent des « mutilations » arbitraires chirurgicales de « normalisation ». Il faut savoir que chaque jour des nouveaux-nés ont les organes génitaux « mutilés » pour en faire des « hommes » ou des « femmes »...
Malheureusement ce film très attachant ne manque pas de carences. En premier lieu, il est affaibli par un montage trop lâche qui étire inutilement les scènes, bien des plans sont inutiles. L’abus de nombreux silences soulignés par des regards qui se voudraient lourds de sens est agaçant et suggère surtout que la cinéaste et ses acteurs sont mal à l’aise dans les scènes dialoguées.

 

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Si je comprend bien la volonté de la cinéaste de mettre les images à l’unisson de la tension des protagonistes, il y a bien peu de soleil sur cette plage, surtout du gris, un ciel bas, une mer opaque, la maison en bois est terne, ses intérieurs sombres, il y a quelquefois des pluies diluviennes... Il n’en reste pas moins que la colorimétrie est souvent laide et que le film semble mal étalonné.
Enfin, est-ce à cause d’une hâte bien compréhensible de tourner son premier film que la cinéaste a omis de développer certains aspects de son scénario qui ne sont restés qu’embryonnaires, comme la position du père d’Alex vis à vis des pêcheurs autochtones ou le personnage très intéressant et très bien joué de l’ami d’Alex ?
Que ces réserves, qui ne sont en rien rédhibitoires et bien naturelles pour un premier long métrage, ne vous retiennent pas de découvrir le film le plus original de l’année.

XXY a été récompensé par le Grand Prix de la Semaine de la critique lors de la soixantième édition du festival de Cannes, en 2007. Il était le candidat argentin à l'Oscar du meilleur film étranger pour 2008.

En 2008 Lucia Puenzo a tourné El niño pez (The Fish Child).
 

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XXY 7

 

Bande-annonce : XXY VOST

 

XXY La pelicula

3 mars 2020

Francesco Mochi

Francesco Mochi 
(1580-1654 Montevarchi Rome) 
Jeune (Saint - Jean-Baptiste ou l'Archange Gabriel?) 
Rome, c. 1605-1610 
Chicago, Art Institute of Chicago,

3 mars 2020

Gods and Monsters un film de Bill Condon

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Fiche technique :


Avec Ian Mc Keilen, Brendon Fraser, Lynn Redgrave, Lolita Davidovich, David Dukes, Kevin J. O'Connor, Mark Kiely, Jack Plotnick, Rosalind Ayres, Jack Betts, Matt McKenzie et Todd Babcock.

 

Réalisation : Bill Condon. Scénario : Bill Condon, adapté du roman Father of Frankenstein de Christopher Bram. Image : Stephen M. Katz. Montage : Virginia Katz. Décorateur : James Samson. Costumes : Bruce Finlayson. Musique : Carter Burwell.

USA, 1997, Durée : 90 mn. Disponible en V.O.

 

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Résumé :


Gods and Monsters relate les derniers jours du cinéaste homosexuel, James Whale, réalisateur d’une vingtaine de films dont le célèbre Frankenstein avec Boris Karloff, avant sa mystérieuse noyade dans sa piscine à Hollywood en 1957.
James Whale (Ian Mc Keilen), âgé et malade, dépérit dans sa demeure hollywoodienne, gardé par une domestique dévouée et autoritaire (dès ces premiers plans, on pense à Sunset Boulevard et les réminiscences cinéphiliques ne cesseront plus…) Il a été banni des studios depuis de nombreuses années, en partie à cause de l’échec commercial d’un projet qui lui tenait à cœur (The Road Back) et surtout en raison d’une homosexualité trop voyante. Les suites d’une attaque cérébrale font qu’il ne parvient plus à se concentrer sur un sujet et que des bribes de son passé l’assaillent constamment. Cela ne l’empêche pas de succomber aux charmes et à la beauté de Clayton (Brendon Fraser, depuis devenu la vedette de La Momie et de ses suites), un ex marine déboussolé qui vit dans une caravane et qui est devenu jardinier pour subvenir à ses besoins. Le vieux réalisateur, peintre du dimanche, parvient à le convaincre de poser pour lui. Ils prennent l’habitude de se retrouver chaque jour pour ces séances de pose qui déclenchent des réminiscences douloureuses en flash-back chez le vieil homme : le tournage de Frankenstein, les « parties » gays que Georges Cukor – une grande honteuse – organisait autour de sa piscine et surtout des épisodes de la Première Guerre Mondiale où il connut son premier amour, un étudiant aux joues roses... La relation de tendresse qui réunira les deux hommes bouleversera leur existence... 

 

 

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L’avis critique


Fausse « biopic », ce film est une spéculation sur les derniers jours de James Whale. Il est adapté du roman de Christopher Bram, Le Père de Frankenstein (aux éditions Le Passage du Marais), dont Angelo Rinaldi écrit : « Faute de pouvoir établir la raison exacte de la disparition de James Whale, le romancier en propose une qui devient emblématique du vieillissement et de la fin de tout artiste... On pensera sans doute au drame de Julien Green, Sud, qui exploite un thème analogue, à ceci près que les deux protagonistes sont de même âge. Mais il arrive qu’un humain s’enraye aussi bien qu’un revolver… L’habileté du romancier, dépassant son anecdote comme un danseur s’envole vers les cintres, est de faire en sorte que l’artiste, à la fin, regagne sa véritable place, aux cotés des vaincus de la société. »

 

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C’est une bonne partie de l’histoire du cinéma que Condon a convoquée pour Gods and Monsters, bien sûr les films de Whale lui-même, mais c’est aussi un peu Bunuel chez Attenborough et Mankiewicz qui s’inviterait chez James Ivory. Cela fait beaucoup de monde sur le pont et le navire prend parfois un peu de gîte mais il tient toujours le cap. On croirait feuilleter un chapitre inédit très émouvant, jusque dans ses dérapages « camp » d’Hollywood Babylone de Kenneth Anger. Hollywood est pour Condon un cimetière de luxe qui abandonne ses vieilles gloires, leur laissant le soin de gérer un peu d’argent et leur anonymat.

 

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Ce n’est pas l’ambition artistique qui a manqué à Condon, et il serait bien injuste de lui en faire grief, l’ambition artistique n’étant pas la chose la mieux partagée dans le cinéma et dans le cinéma gay en particulier. Mais le film auquel on pense le plus est le Ed Wood de Tim Burton. L’insuccès de ce dernier a rendu le montage financier de Gods and Monsters difficile.
On sent chez le cinéaste un grand respect pour son modèle. Il n’adopte jamais un ton paternaliste pour traiter son personnage. Il s’attache à son côté obscur, tout en rendant hommage à son œuvre. L’intrusion du fan qui doit interviewer le cinéaste permet à la fois de présenter un type de gay déluré un peu crétin en opposition un Whale brillant qui n’a pas besoin de jouer un rôle de gay, et d’exposer habilement et sans lourdeur la carrière de Whale. Cette scène met aussi en lumière sa cruauté et sa frustration. Il s’en prend à ce jeune homme dès qu’il réalise que ce dernier ne s’intéresse pas à lui en tant qu’artiste.
À travers le cas particulier de la relation Whale/Clayton, Condon traite plus généralement d’une relation intergénérationnelle entre deux hommes de classes différentes, dans laquelle beaucoup pourront se reconnaître. Comme toute interaction entre deux personnes, celle-ci suggère des montagnes russes de sentiments. Quand l’un domine, l’autre est dominé. De manière simple, chacun désire ce que l’autre a dans un pur phénomène d’attraction/répulsion. Whale désire la jeunesse, la beauté et le futur de Clay, voire même son pur américanisme. Clay désire le passé, l’argent, l’accomplissement de Whale, sa capacité de conteur. Mais il se révèle progressivement qu’ils sont plus proches l’un de l’autre qu’ils ne l’imaginent, dès lors qu’ils laissent tomber leurs défenses. Et c’est là que surgit le concept du Dr Frankenstein et de sa créature. Le film suggère, non sans humour, que c’est l’Europe qui aurait créé l’homo-americanusincarné par Brendan Fraser, corps d’athlète et mâchoire carrée, comme Frankestein a fabriqué sa créature...

 

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Bill Condon, dans une interview, soulevait la fréquente superposition qui existe entre le public gay et celui des films fantastiques : « Je suis gay, Clive Barker est gay et James Whale l’était. Cela va peut être effrayer certaines personnes, mais Clive remarque d’évidents liens entre son jeune public et le public gay. C’est un certain cinéma fantastique qui fonctionne vraiment chez des gens qui ne sont pas encore au clair quant à leur sexualité. Les films d’horreur jouent sur une terreur organique et sur la répression des instincts naturels ; ils trouvent forcément un écho soit chez les homosexuels soit dans un public qui se cherche. »

La mise en scène très classique n’est pas toujours légère légère, en particulier en ce qui concerne les retours en arrière, pourtant ce film est émouvant de bout en bout… comme touché par la grâce. L’impeccable distribution y est pour beaucoup, à commencer par Ian Mc Kelen remarquable dans le rôle de James Whale (comme il l’était dans celui de Richard III), mais Brendon Fraser ne démérite pas en lui donnant la réplique, ni d’ailleurs le reste de la distribution. Leur duo est aussi succulent que celui de John Hurt et de Jason Priestley dans Long Island Place, les deux films étant d’une tonalité proche. Il est plaisant aussi de rapprocher ce film de celui tiré du roman de Archibald Joseph Cronin Le Jardinier espagnol (The Spanish Gardener) de Philip Leacock avec Dirk Bogarde, dans lequel un jardinier est amoureux, plus platoniquement que dans celui de Condon, d’un enfant. Mais dans ces deux œuvres, aux deux extrémités de la vie, les jardiniers soignent la même solitude.

Bill Condon argumente son choix de Brendon Fraser : « Le roman s’attachait à comprendre ce qui avait motivé son geste tragique et se servait à cette fin du personnage inventé de l’américain Clay, joué par Brendan Fraser. Mais je pense que cette fiction n’est pas si éloignée des événements réels. J’ai en partie choisi Brendan Fraser pour sa silhouette qui rappelle étrangement la créature de Frankenstein. Je n’en étais pas sûr au début puisqu’il avait encore ses cheveux longs, hérités de Georges de la jungle. Mais le choix, ne l’oublions pas, était surtout motivé par ses talents de comédien, son sens inné du comique et la manière avec laquelle il modèle son visage. Je savais que j’allais avoir besoin d’un interprète dont les traits dévoilent immédiatement la pensée, et qu’il fallait qu’il soit tout à la fois beau, séduisant et d’une forte constitution physique, presque menaçante, qui contraste avec celle de Whale. Brendan était celui qui s’apparentait le plus au concept de ”monstre doté d’une âme” que nous cherchions. Il est innocent sans jamais paraître stupide. »


Ian McKellen est sans doute l’acteur de la scène anglaise qui lia le plus directement l’annonce de son homosexualité, en 1988, et sa carrière. Car si elle était florissante sur les planches, elle n’était que modeste à l’écran. À 49 ans, McKellen s’est alors affranchi des contraintes, libéré de lui-même en s’engageant dans de nombreux combats, en particulier dans la lutte contre le sida. Il déclare : « Avant mon coming-out, la seule chose dont je me sentais expert, c’était le théâtre. Désormais, je réalise que j’ai un autre domaine où je suis expert, et une source de fierté : ma sexualité. »
Bill Condon nous a fait une bonne surprise avec l’un des films les plus ambitieux de l’année 1998. Il faut bien dire que l’on n’attendait rien de ce deuxième couteau des productions Clive Baker (un des Maîtres du fantastique moderne – Les Livres de sang, Cabale, La Trilogie de l’Art et le magistral Sacrements –, réalisateur, scénariste, peintre et l’un des papes de la production horrifique et gore, qui a été une cheville ouvrière du montage de Gods and Monsters), réalisateur des oubliables Candyman 2Sister sister ou encore Murder 101. Depuis, il a livré une biopic un peu moins convaincante, celle de Kinsey.

La critique américaine a désigné ce film comme étant le meilleur film américain sorti en 1998. Il a décroché deux Golden Globe pour ses interprètes Ian McKellen et Lynn Redgrave, obtenu aux Oscars trois nominations et obtint l’Oscar du meilleur scénario, ce qui était amplement mérité et ce qui ne l’a pas empêcher de ne pas être distribué en France. C’est l’honneur de Canal+ de l’avoir programmé en prime-time.

Le film existe en DVD aux USA et en Grande-Bretagne. L’éditon spéciale comporte un documentaire de 30 mn sur James Whale, A journey with James Whale.

 

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JAMES WHALE

Bien que sa filmographie soit assez courte, le réalisateur James Whale n’en est pas moins, par son sens aigu de l’atmosphère et son style, un des auteurs les plus marquants des années 30. Il naît en Angleterre, dans les Midlands, dans une famille modeste, en 1889. D’abord dessinateur satirique, il participe à la Grande Guerre et est fait prisonnier en 1917. Durant sa captivité il découvre le théâtre ! Rentré à Londres, il s’y livre avec passion jusqu’en 1930 : acteur, décorateur, metteur en scène. À cette période, il est fiancé à une créatrice renommée de costumes de théâtre, Doris Zinkeisen ; si les fiançailles ne se concrétisèrent pas, ils resteront néanmoins de grands amis. La mise en scène en 1929 de Journey’s End de Robert Cedric Sheriff lui vaut un grand succès qui le conduit en Amérique où dès 1930 il tourne le film adapté de la pièce de Sheriff. Le New York Times classe le film parmi les dix meilleurs de l’année. C’est dans ces premières années hollywoodiennes qu’il rencontre David Lewis, qui apparaît dans Gods and Monsters, qui sera producteur pour Warner, Paramount puis en indépendant pour divers studios. Ils vécurent ensemble de 1930 à 1951 et restèrent proches amis par la suite. Whale lui laissa 1/6eles Anges de l’Enfer dont il écrit les dialogues. Ensuite, il adapte une autre pièce de théâtre,Waterloo Bridge de Robert E. Sherwood où apparaît Bette Davis. La M.G.M. en tirera deux remakes en 1940 et 1956. Universal confie la même année à Whale une autre adaptation :Frankenstein. Le film connaît un grand succès. La vision du monstre interprété par Boris Karloff sera pour toujours celle de Whale, on le voit bien dans le remake de Kenneth Brannagh. Le climat d’épouvante plaît à Whale. Il récidive avec UneÉtrange soirée, un huis-clos éprouvant d’après J.B. Priestley dans lequel Charles Laughton, autre gay d’Hollywood, est aux prises avec deux vieilles folles. En 1933, L’Homme invisible est un coup de maître, magnifiquement photographié par Arthur Edeson avec des effets spéciaux dus à John Fulton qui font date, malgré leur grande simplicité. Vient ensuite son dernier grand succès critique et public : La Fiancée de Frankenstein. En plus de posséder une extraordinaire maîtrise de son art, Whale disait posséder « un pervers sens de l’humour ». Élégant, ironique et peu conventionnel… et pas seulement par son homosexualité qu’il n’a jamais cherché à dissimuler, il s’identifiait totalement aux outsiders, à ceux qui travaillaient en marge de l’industrie. de sa succession. Puis il collabore avec Howard Hugues pour
Whale ne tarde pas à entrer en conflit avec ceux qu’il appelait « The new Universal ». Il est sans cesse contredit et censuré pour des raisons ”politiques”, probablement en fait pour son état d’esprit gay sans complexe. Après La Fiancée de Frankenstein s’opère un tournant dans la filmographie du cinéaste. Le thème de la Grande Guerre, qui l’a profondément marqué, ce qui est bien montré dans Gods and Monsters, devient récurrent. Il divorce définitivement d’avec Universal après que le studio eut cédé à la pression de l’Allemagne nazie pour le montage deThe Road Bach, adaptation d’un roman d’E.M. Remarque. Devenu réalisateur indépendant, Whale tourna encore huit films dans les douze années qui suivirent, mais jamais il ne retrouva la magie de ses débuts. Renvoyé en 1941 par Columbia durant le tournage de They dare not love, il se retire définitivement du cinéma. Il vécut jusqu’à la fin de sa vie grâce au confortable pécule amassé tout au long de sa carrière, s’adonnant à la peinture et à la mise en scène dans un petit théâtre local. En 1951, Whale lors d’un voyage à Paris rencontre un jeune français, Pierre Foegel ; il en fait son homme de confiance et à partir de 1952 ils vivent ensemble. Comme pour David Lewis, Whale lui laisse 1/6e de sa fortune. Au milieu des années 50, une série d’attaques cérébrales affaiblissent grandement le cinéaste. À l’âge de 67 ans, il écrit une lettre d’adieu et se jette la tête le première dans sa piscine presque vide. La police conclut cependant à un accident, ses amis ne révélant la lettre que des années plus tard. Kenneth Anger, dans Hollywood Babylondonne une version différente des faits, évoquant un meurtre et un jeune gay, version fermement contredite par le biographe du cinéaste et par ses amis.
Pour tout savoir sur James Whale il existe deux livres, mais seulement en anglais : James Whale: A Biographie de Mark Gatiss, Cassell édition 1995 ; encore plus complet (455 pages !) et sérieuxJames Whale : A new world of gods and monsters de James Curtis, Faber and Faber, Londres 1998. Outre le livre dont est tiré le film, en français Le Père de Frankenstein, François Rivière a ciselé un petit chef d’œuvre, une fantasmagorie autour de James Whale : En enfer avec James Whale aux éditions du Masque (1999) où même les fantômes sont gays ! Le fantastique ne veut pas dire informations fantaisistes et l’on apprend beaucoup de choses sur James Whale maisaussi sur Boris Karloff, Forrest J. Ackerman, Gladys Cooper, Carl junior Laemmele, Robert Cedric Sherriff, George Zucco et quelques autres... En passant, Rivière nous glisse que le jeune Laurence Olivier aurait été l’amant de James Whale... mais ne l’oublions pas, c’est un roman dans lequel on retrouve les influences aussi diverses que celles de Jean Ray, Chesterton, Modiano, Kenneth Anger (celui d’Hollywood-Babylone). Ce livre est le second et le dernier paru d’une trilogie : Blasphème. Dans le premier volet, Le Somnambule de Genève, centré autour de la figure de Mary Shelley on y aperçoit néanmoins James Whale et surtout Sherriff. François Rivière n’en a peut-être pas encore fini avec James Whale puisqu’il apparaît à nouveau en 2004 dans son court roman, L’Ombre de Frankenstein (ed. Cahier du cinéma). Pour rester dans la littérature, un grand roman de l’immense Joseph Hansen décrit le Hollywood gay, côté scénariste de ces années-là : En haut des marches, 1999 aux éditions Rivages/noir, en V.O. Living Upstairs, 1993.

 

Gods and Monsters Trailer

 

3 mars 2020

Richard Lukacs Attila (1962 -)


Attila Richard Lukacs, MIKE, dyptych (1989)

Attila Richard Lukacs, Piss (1989)
Attila Richard Lukacs, Licky (1990)
Attila Richard Lukacs, Adam et Steve (1991)

Richard Lukacs, Attila Amour en attente, stretching le corps (1991)

Richard Lukacs, Attila variétés de l'amour, la peinture Portrait des Amants (1992)

Attila Richard Lukacs, Amour dans l'Union - rendez-vous galant (1992)

ttila Richard Lukacs, L' amour dans l' Union - Daybreak (1992)

Attila Richard Lukacs, et, (1997)

Attila Richard Lukacs, vert Boy avec les bras (1997)

Attila Richard Lukacs, dans le style français (1998)

Attila Richard Lukacs, Last Night I Stole jeudi (1998)

Attila Richard Lukacs, Petit Fart in Show (1998) 
 Attila Richard Lukacs, Coo coo ka-choo, M. Robinson (1999)

Attila Richard Lukacs, Colossus (1999)

Attila Richard Lukacs, David et Goliath (2006) 

Attila Richard Lukacs, un autre côté, One Down (2006)

 Richard Lukacs, Attila Parc Oppenheimer - Surprise-moi si les morts, et bon accueil (2007)

Attila Richard Lukacs, Camouflage (2007)

Attila Richard Lukacs, PAIX, AMOUR, ROCK & Soul ESCLAVE ou le cimetière (2007)
 Attila Richard Lukacs, La Forge (2007)

  Attila Richard Lukacs, Ermite: Voyant (2015)
Attila Richard Lukacs, dans la grotte HOBBS (2017)
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Dans les diagonales du temps
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