Course de crêpes de la cathédrale de Worcester
La « Pancake Race » ? est une traditionnelle course de crêpes qui se déroule le jour de Mardi Gras (« Shrove Tuesday »).
Cette tradition remonte au XVe siècle, en 1445, lorsqu’une boulangère d’Olney très occupée à faire des crêpes, oublia l’heure jusqu'à ce qu'elle entende les cloches de l' église sonner pour le service. Elle se précipita hors de la maison en direction de l'église, avec toujours la poêle dans sa main, et jetant sa crêpe en l’air de temps en temps pour l’empêcher de brûler.Depuis ce jour, à Mardi Gras, on recrée cet événement , en particulier à Olney, mais aussi un peu partout en Angleterre, jusqu’aux députés britanniques qui courent pour sensibiliser à la réadaptation des personnes handicapées et marginalisées (« Rehab »).
Matthieu Galey et les érudits par Herbert Lugert
Mathieu Galey
Depuis toujours, je me fais une haute idée des érudits et de l’érudition, résultat, sans doute, de mon milieu familial et de mes (petites) études, tous les deux tournés vers l’utilité pratique des connaissances et du savoir.
Dans certains passages que je relève dans ses chroniques ou critiques, Mattieu a lui aussi une certaine idée de l’érudition. Dans sa préface au Roman de Renart que je relis en ce moment en la recopiant (Editions Pierre Belfond, coll. Poche-Club, 1966), il évoque par trois fois les érudits et leur érudition :
« Pour une fois, on découvrira que les érudits ont servi à quelque chose… » ;
« Hélas ! rien n’est jamais sûr en matière d’érudition… »
« Les érudits, toujours eux, ont souligné la portée satirique de cet ouvrage ».
Par ces « pour une fois », « hélas » et « toujours eux », cela ressemble bien à une idée fixe selon laquelle l’érudition serait une matière sèche, universitaire, une simple accumulation et énumération de savoirs à partir de sources d’où découleraient des théories sans rapport avec notre réalité et sans bénéfice pour la solution de nos problèmes, quotidiens ou métaphysiques. Il traite ces « érudits » de haut, en professeurs enfermés dans leur monde ésotérique dont l’accès serait réservé aux seuls initiés de leur science inutile. J’exagère sans doute.
Matthieu était incontestablement ce qu’on appelle un « homme cultivé ». Quelle différence y a-t-il entre un homme érudit et un homme cultivé ? Si j’interprète bien son idée plutôt négative de l’érudition, celle-ci ne serait qu’un élément de base de ce qu’on appelle « culture » qui, elle, s’appuierait sur l’érudition pour arriver à un niveau supérieur de « connaissance », comme la viticulture qui est le travail de la vigne à partir duquel l’homme produit le vin, résultat de la transformation d’un élément de base en produit final. Ce produit final serait, dans la littérature, la dimension esthétique (et philosophique) qui produit la jouissance du lecteur comme le vin produit l’ivresse du buveur.
Cette image pourrait être inversée par certains « érudits » qui considèrent un homme « cultivé » comme les peintres regardent les amateurs de leur art : des ignares qui restent à la surface de l’œuvre, incapables d’en voir toute l’insondable profondeur.
Autre exemple de ce la méfiance de Matthieu des « érudits » : dans une chronique de 1966 (*), il parle de la biographie parue à cette époque de Ghislain de Diesbach sur le roi George III d’Angleterre (**) :
« M. Ghislain de Diesbach laisse à d’autres le soin de tirer une leçon historique de ses erreurs, ou de ses échecs [ceux du roi Georges III]. Aussi bien, de nos jours, toute biographie est considérée par les historiens « professionnels » comme une aimable plaisanterie, juste bonne à ranger près des feuilletons et des romans policiers. Soyons frivoles, résolument. M. de Diesbach s’y connaît, en matière de frivolité ; mais il en traite avec une conscience et un sérieux (souriant) que certains docteurs pourraient lui envier, eux qui n’hésitent pas à échafauder des théories prétendues scientifiques sur des bases d’une singulière légèreté parfois. En ces temps de poudre aux yeux et d’esbrouffe, il faut souvent se méfier des oripeaux de la pédanterie, qui cachent une immense vanité, une insondable confusion d’esprit, et la naïveté de la bêtise satisfaite… ».
Ghislain de Diesbach
L’attitude de Matthieu s’explique sans doute par son mépris du « jargon » universitaire qu’adoptaient (et adoptent toujours) certains happy few du paradis de l’érudition, qui déguisent en science de la « sémiotique » ou du « structuralisme » ce qui relève souvent d’une évidence ou parfois d’une petite trouvaille, érigées en découvertes capitales. Ou est-ce le complexe d’infériorité d’un homme qui s’est cultivé en suivant ses goûts, qui n’a pas poussé ses études jusqu’à l’agrégation ou le doctorat comme ses « grands » collègues en philosophie, linguistique ou sociologie tels que Barthes, Foucauld etc. ?
La raison profonde de l’attitude « réservée » de Matthieu à l’égard des érudits est peut-être à chercher tout simplement dans une tradition que Antoine Compagnon rappelle dans son livre Les antimodernes (***) : selon lui, il y a cent ans, la critique littéraire vivait une époque où l’on « croyait encore que la condition humaine ne pouvait être comprises sans la littérature, qu’on vivait mieux avec la littérature, et la critique faisait figure de discipline souveraine, rendait légitime de parler de tout sans être spécialiste de rien ». Matthieu qui n’était pas précisément un « moderne », aurait ainsi conçu son travail de critique dans une tradition qui correspond aussi à celle des « dinosaures » dont il défendait inlassablement l’œuvre et la mémoire, les Chardonne, Jouhandeau et Morand.
(*) La Revue de Paris, Décembre 1966
(**) G. de Diesbach, George III, Ed. Berger-Levrault
(***) Antoine Compagnon, Les Antimodernes, Ed. Gallimard, Bibliothèque des idées, 2005
Herbert Lugert, avril 2017
Pour retrouver Mathieu Galey sur le blog:
Jacques-Nicolas Paillot de Montabert
SCORN un film de Sturla Gunnarsson
Canada , 2000, 1h 30
Réalisation: Sturla Gunnarsson
Avec ; Eric Johnson,
Fiction
Darren Hueneman, est un lycéen de dix-sept ans un vieil quand il recrute deux de ses camarades pour assassiner sa mère et sa grand-mère ! Scorn est un glacial voyage dans le mental de Darren'et esprit. Il commence en 1991 dans une maison typiquement américaine de la banlieue de Victoria B.C. Darren (Eric Johnson) est un garçon attirant et charismatique et amoral, dont le sentiment de son intelligence et de sa splendeur , un enfant roi, lui est distillé jour après jour par les femmes qui l'éleve. Frustré par la petitesse de sa vie petite bourgeoise, Darren fantasme avec ses amis. Ils projettent d'envahir Brunei ! et de s'y installer en maitre absolu ! Le seul problème c’est qu’ils manquent de fonds ? Darren est l’heritier putatif d’une chaîne de magasins de mode féminine qui appartient à sa grand mère. Sa vie est bouleversé quand il est choisi pour jouer Caligula dans une production théatrale de son école du Caligula d’Albert Camus. En jouant cet empereur romain synonyme de pouvoir absolu et ldu mal consommé, Darren trouve un voix, un modèle, un justificatif à son appétit de destruction et de tragédie. Il se rêve comme le Caligula de Brunei…
Le film explore le narcissisme intense et le moi effréné de Darren. Il montre comme il manoeuvre chacun autour de lui pour réaliser son rêve fou, y compris mat, son petit ami peu disposé à le suivre dans son entreprise démente. Le film explore avec finesse le caractère de Darren Hueneman et fournit une masse de détails sur les rapports entre lui et sa famille et ses amis, sur son homosexualité, qu’ignore sa mère et sa grand mère son rejet implicite de la famille, de son orientation sexuelle…
Darren trouve un "mentor" dans la civilisation romaine, une voix pour son côté noir, et une justification intellectuelle pour ses actes indignes. "il fait toujours beau de voir un visage qui cache les secrets du coeur," dit Darren ses rêves , son persnnage d’empereur romain décadent et la réalité commencent à se brouiller. Avec la promesse d'argent et de puissance, il covainc deux autres adolescents, eux aussi perturbés à l'aider pour faire qu’il hérite rapidement de la fortune familiale. . Comme un chasseur choisissant sa proie, Darren débusque les plus faible de ses amis, des bannis qui on un besoin fort d'appartenir à un groupe. Il choisit David et Derik pour exécuter le plan, alors que son amant fournit un alibi. Un collecteur des armements illégaux, David est un adolescent timide et préoccupé, un sectateur désireux d’obéissance et disposé "a frappé l'homme" avec un manque évident de conscience. Derik est un instable refermé sur lui-même après qu'une tentative publique de suicide. La monstrueuse aventure finira d'une façon répugnante et violente. Scorne est dirigé par Sturla Gunnarsson sur un scénario d’ Andrew Rai Berzins.