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Dans les diagonales du temps
3 juin 2020

Envoyé spéciale de Jean Echenoz

 

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Des barbouzes de second choix, bien de chez nous, cherchent une innocente pour monter un coup tordu, au moins en trois bandes, comme au billard, pour, excusez du peu, déstabiliser la Corée du Nord. Leur choix se porte sur Constance une jeune femme oisive et pas farouche qui a la chance de vivre des largesses d’un compositeur hasbeen qui eu la bonne idée d’être l’auteur d’un tube mondial dont les retombées lui assurent le gite, le couvert et plus, jusqu’à la fin de ses jours…

En gros l’argument du roman est le même que celui du scénario du « Grand blond avec une chaussure noire », film épatant que j’ai revu, il y a peu. Et bien en livre cela marche beaucoup moins bien, surtout sur 300 pages. Même si l’on a pas une très haute idée des services secrets français, on s’aperçoit dés les premières pages que nous sommes pas dans le roman d’espionnage classique et réaliste, on est loin de John Le Carré; ce n’est pas d’ailleurs ce que j’attendais d’Echenoz. On se situe plutôt dans le roman populaire rigolard, un peu du côté de San Antonio mais avec beaucoup moins de faconde. J’ai lu quelque part que ce livre était désopilant, il y en a qui se désopile avec peu; certes on sourit mais à la longue on se lasse de ses adresses au lecteur et des bourdes de ces pieds nickelés de la barbouzerie. Comme l’écrivait justement il y a quelques temps ce bon Prosper Mérimée au sujet des nouvelles de Gogol, la satire ne doit pas dépasser vingt pages pour être plaisante, s’il était encore de ce monde il écrirait la même chose sur ce roman d’Echenoz. Pourtant l’auteur ne ménage pas sa peine avec l’ajout régulier de nouveaux personnages, procédé ô combien classique, pour relancer une intrigue qui s’essouffle. Il prend soin aussi de faire voyager son lecteur d’abord avec un arpentage minutieux de la géographie parisienne tant en surface que souterraine, puis de nous aérer avec un intermède dans la Creuse pour finir par nous envoyer en Corée du Nord. Sur ce dernier point je ne peux m’empêcher de m’apercevoir que certaines pages sur le pays des Kim sont quasiment extraites de « Nouilles froide à Pyong Yang » de Jean-Luc Coatalem livre qui raconte de manière drolatique une escapade de deux zozos français en Corée du Nord… A ma connaissance les critiques capés de nos gazettes ne se sont pas aperçus de cet emprunt, n’en doutons pas involontaire, ils sont excusables puisque la plupart du temps ils ne font que survoler, à très haute altitude, les livres dont ils causent… 

Pourquoi le genre espionnage parodique fonctionne moins bien en roman qu’au cinéma du moins quand c’est Yves Robert qui est aux commandes? Tout d’abord ce genre de film demande rythme soutenu que le roman peine à maintenir. L’auteur y est obligé de décrire, d’expliquer ce que le cinéma fait comprendre en un plan et surtout l’immense avantage d’un film, c’est parfois d’être servit par des acteurs de la trempe de Jean Rochefort, Bernard Blier ou encore Jean Carmet et consort, autant de comédiens qui donnent une incarnation inoubliable à des personnages qui sinon resteraient comme ceux d’ « Envoyée spéciale » guère plus que des silhouettes pittoresques.

Echenoz pour nous convaincre de l’existence de ses créatures n’a pour que seule arme son style. En dépit de quelques longueurs, on ne s’ennuie pas grâce à sa phrase bien balancée dans laquelle se mêlent mots rares et expressions argotiques. Mais ce n’est pas du Michel Audiard, ni du Jean-Loup Dabadie pas plus que de l’Alphonse Boudard. « Envoyée spéciale » se lit donc sans ennuie et provoque quelques sourires mais ne nous émeut jamais, les personnages n’ont pas assez de vérité pour cela, même si les milieux décrits, avec juste ce qu’il faut d’exagération pour flatter le lecteur, paraissent bien observés.

A la fin d’un tel roman, on se dit quelle est la raison d’un livre comme celui-ci. Ma critique pourra paraitre sévère mais Echenoz passe pour un de nos rares grands écrivains français contemporains, disons juste derrière Modiano et Houellebecq, je fais l’impasse sur Le Clezio, l’erreur suédoise, je me demande si sa place n’est pas surévaluée mais il est vrai que nous sommes dorénavant le pays des humoristes, denrée qui semble malheureusement peu exportable…

 

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3 juin 2020

John Wayne, adolescent

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3 juin 2020

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3 juin 2020

Egermeier à la une de Comoedia en 1941

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merci à Bruno pour cet envoi

3 juin 2020

LA DOUCHE DE DAVID

 

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La Varenne, avril 1985

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3 juin 2020

GILBERT & GEORGE, LONDRES PICTURES À LA GALERIE THADDAEUS ROPAC

 

Si quelque chose a été clair pour ceux qui ont suivi le chemin de Gilbert & George au cours des quatre dernières décennies, c'est qu'il est impossible de dissocier leur production artistique de la ville de Londres.
Depuis que les deux hommes se rencontrèrent en 1967, ils était tout deux élèves de l'école d'art Saint-Martin, dont on trouve parmi les anciens élèves des talents comme Alexander McQueen ou John Galliano, la capitale britannique et, en particulier, l'East End, qui pour eux s'arrête à Liverpool Street et est «le centre de l'univers",  a toujours été une grande source d'inspiration.
C'est dans ce contexte urbain, "où l'économie locale devient universelle", que se développent leurs dernières œuvres, exposées jusqu'à la fin mai à la galerie Thaddaeus Ropac à Paris. Ainsi, la série "Londres Pictures" présente une sélection de 292 planches tirées de près de 4.000 une des journaux populaires   londoniens, qui illustrent les thèmes qui traversent la vie quotidienne de la ville et comment ils ont un impact sur ceux qui y vivent.
 
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Paris, mai 2012
3 juin 2020

DES YOKAI PAR SHIGERU MIZUKI

Voici quelques splendides images de YOKAI JITEN, un guide des monstres traditionnels japonais paru en 1981 et illustré par Shigeru Mizuki. Ces monstres animaux ne sont pas sans rappeler les bestioles peintes par Hokusai.

 

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2 juin 2020

Simon Nygard photographié par Marco Van Rijt et Eric Sposito

ci dessous photo d'Eric Sposito 
 


2 juin 2020

Carnets de voyage au Musée de la poste

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Il y a des expositions qui vous font passer par de nombreux sentiments, ceux-ci n'étant pas directement liés aux oeuvres exposées mais aux souvenirs ou aux regrets qu'elle font naitre. Il en est ainsi pour la très belle exposition, malheureusement sur le point de fermer et que j'ai vue dans ses derniers jours, au musée de la poste, Carnets de voyage, sous-titrée Le monde au bout du crayon, sous-titre qui définit parfaitement cette manifestation. Les cimaises nous font voyager de Montreuil, le voyage peut commencer parfois au bout de votre rue, à des iles lointaines, dont avant de visiter cette exposition je n'avais jamais entendu parler, en passant par le Mali, Cuba, la Chine, l'Ecosse et moult autres endroits.

  

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Didier Locicero 

  

Carnets de voyage invite au jeu, un peu puéril mais inévitable, tout du moins pour ceux qui comme moi ont déjà bien sillonné la planète, à chercher les lieux où nous avons posé notre sac plus ou moins longtemps et plus ou moins récemment. J'ai ainsi reconnu Kyoto, Montreuil, New-York, Mombasa, Le Caire, Sète, le lac Atitlan, Lisbonne, Ouarzazate et j'ai cherché en vain d'autres contrées qui m'ont vu heureux...

  

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Damien Roudeau  

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Sète vu par Cathy Beauvallet 

  

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L'exposition rappellera à chacun combien le monde est vaste et beau et combien le temps pour le voyageur est compté, surtout s'il commence à être chenu. Nait donc de cette visite la nostalgie des voyages passés et la crainte de ne pas découvrir autrement qu'en images des lieux qu'ont croqué la quarantaine d'artistes qui expose au Musée de la Poste. On est également un peu frustré de rester si peu de temps avec certains d'entre eux, heureusement une bibliographie, à la fin du catalogue permettra de poursuivre un voyage en leur compagnie.

  

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Ces artistes voyageurs ne s'intéresse pas qu'aux beaux panoramas, ils ont même surtout croqué les hommes qui les parcourent et les habitent qu'ils soient padre du Vatican, dogon du Mali, ouvrier de Roumanie ou joueur de polo d'Argentine. Ils n'ont pas oublié non plus les animaux nombreux sont ceux, sauvages ou domestique qui ont croisé leurs carnets.

  

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Le commissaire de l'exposition a eu la bonne idée d'étendre considérablement la notion de carnets de voyage, ces objets sont néanmoins présents dans les nombreuses vitrines disséminée dans tout le parcours qui est proposé. Mais nous découvrons sur les cimaises, certes des pages de carnets mais aussi de grandes toiles, tirées des dessins préparatoires des carnets, des pages de scrapbook sur lesquelles se mêle dessin, aquarelle, écritures, billets de banque, photographies... A d'autres endroits se sont de véritables installations que le visiteur découvre.

  

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le Tibet vu par Samuel Chardon et Céline Roussel 

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Simon 

Si le papier "à dessin" bien naturellement est le support principal de tous ces travaux, il est loin d'être le seul. On s'aperçoit d'abord que les dessinateurs voyageurs pour s'exprimer utilise les moyen du bord, souvent pour agrémenter leurs oeuvres, mais aussi parfois parce qu'ils n'ont rien d'autre sous la main, comme un journal ou un papier d'emballage. On trouve aussi des peintures sur toile, mais plus inattendu sur bâche, sur écorces ou galets.

  

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Si j'avais déjà vu des dessins de plusieurs des artistes exposés, j'ai reconnu leur "patte". Je ne connaissais vraiment le travail que de deux d'entre eux, Florent Chavouet bien sûr et aussi Ferrandez pour ses bandes dessinées et son bel album consacré à Cuba. J'ai tout de même regretté l'absence de Loustal, Le Tan et de quelques autres... Cette exposition est une des manifestations actuelles, et c'est heureux, pour revaloriser le dessin.

  

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Patrick Serc 

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Cuba vu par Jacques Ferrandez 

Chose exceptionnelle la photographie ne semblait pas interdite. Comme vous le voyez, j'en ai profité au maximum. Malheureusement le fait que presque toutes les oeuvres aient été présentées sous verre ou dans des vitrines ne facilitait pas l'exercice. En outre l'éclairage de l'ensemble n'était pas exempt de reproches... Les noms des différents artistes apparaissent souvent très clairement sur mes photos, autrement j'ai essayé de mentionné les auteurs des autres images que les artistes veuillent bien m'excuser si certaines restent anonymes.

  

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New-York vu par Virginie Broquet 

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Denis Clavreul

  

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Un très beau catalogue, d'un prix assez modique, 24€, disponible après la fin de l'exposition, rend bien compte de la manifestation et permet de voir et de revoir confortablement chez soi des oeuvres dont beaucoup pour en tirer tout le suc doivent être examinées de près et tranquillement.

  

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le grand portrait est signé Anouchka Desseilles 

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Antonia Neyrins 

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2 juin 2020

Les hippo de Joubert

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HippoJoubert

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