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Dans les diagonales du temps
11 juin 2020

Kazmá Petrov-Vódkin

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11 juin 2020

JEUX D'OMBRE SUR LE CORPS NU D'OLIVIER SUR MON BALCON

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La Varenne, été 1983

11 juin 2020

Gerhard Marcks (1889-1981)

 

 

11 juin 2020

C'ÉTAIT CHEZ EUX, DANS LEUR JEUNESSE, QUE MA PATRIE SE TROUVAIT TRANSFÉRÉE.

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Et ce qui remontait, ce qui effleurait une fois de plus, était ce désir d'une jeunesse mienne, bien à moi, c'est-à-dire de mon image. D'une jeunesse identique, qui était justement en train de revivre dans les autres, mes cadets. [...] Regardant de-ci de-là les maisonnettes qui jonchaient la vallée, bondées d'une multitude de jeunes garçons quelconques dormant de leur banal sommeil, je me disais que c'était chez eux, dans leur jeunesse, que ma patrie se trouvait transférée.

 

Journal, Witold Gombrowicz

11 juin 2020

Marcel Delmotte

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10 juin 2020

Arthur Volkmann (1851 – 1941)

Arthur Volkmann (1851 – 1941)

10 juin 2020

Adolfo Magrini (1874-1957)

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10 juin 2020

Les Alpes japonaises vues du Shinkansen

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Japon, mars 2017

10 juin 2020

L’enfant d’Hiroshima de Isoko et Ichiro Hatano

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Ichiro correspond avec sa mère (Isoko 1905-1978) presque tout les jour par lettre ou lorsqu’il ne sont pas séparés sur un cahier sur lequel ils écrivent en se répondant. Nous somme au Japon. La première lettre est écrite par Ichiro le 10 mai 1944, le garçon a alors quatorze ans, la dernière en 1948. Il est l’ainé d’une fratrie de quatre garçons. Ses parents sont un couple d’intellectuels tokyoites qui enseignaient à l’université mais ils ont cessé leur activité. Le seul revenu du couple, lorsque commence le livre, est dorénavant ce que touche la mère pour la rédaction d’articles pour diverses revues. Les Hatano ont décidé de quitter Tokyo. Le père a prédis qu’être à Tokyo sera dangereux. Ils choisissent de se réfugier à Suwa au nord ouest de Tokyo dans les montagnes des Alpes japonaises. La grande ville  la plus proche est Matsumoto. Dans un premier temps Ichiro reste seul à Tokyo pour continuer à suivre les cours dans son prestigieux lycée mais après les premières alertes aériennes sur la capitale il rejoint sa famille à Suwa. Mais la correspondance avec sa mère se poursuit par l’intermédiaire d’un cahier.

Cet échange nous fait vivre les derniers mois de la guerre au Japon. Ce sont les derniers mois les plus dramatiques puisqu’ils verront la destruction de la plupart des villes du Pays. C’est une guerre vue au quotidien par les yeux d’un pré-adolescent, c’est lui qui mène le dialogue, sa mère ne faisant que répondre à ses lettre. Ishiro a un attachement aveugle à sa mère. C’est « un fils à maman » aimant, mais possessif, dont le souci principal est le bonheur de sa mère en ces temps tragiques. Ichiro s'adresse à sa mère avec beaucoup de respect tout en étant très exigeant, voire étouffant. Leur relation est fusionnelle. Si la guerre est omniprésente ce n’est qu’en arrière plan. Le souci constant de la famille Hatano plus que les bombes c’est de trouver de la nourriture. Comme ils sont réfugiés et que les rations distribuées ne permettent même pas la survie, la famille Hatamo est contrainte d’acheter sa maigre nourriture, essentiellement du riz et des potirons, à prix d’or aux paysans du coin qui s’enrichissent sur leur dos. On ne peut pas s’empêcher de faire la comparaison entre la situation des français et des japonais à la même époque. Et on trouve bien des similitudes d’abord le souci constant de la nourriture et l’attitude des gens. Ces profiteurs de guerre nippons en rappellent d’autres sous d’autres cieux à la même époque, souvenons nous des odieux crémiers du « Bon beurre de Jean Dutourd…

Les autochtones de Suwa ostracisent ces réfugiés qui troublent leur entre-soi. Là encore on voit que le Japon n’est pas si différent de la France. Ma grand mère me racontait combien les réfugiés alsaciens en 1940 avaient été mal reçu dans son village de Haute-Vienne. 

Les Hatano sont en outre mal perçus car il ne font pas preuve d’un chaud patriotisme. Le père a toujours pensé que le Japon perdrait la guerre. Il est surveillé par la police. Le défaitisme est à l’époque assimilé à de la trahison. Son propre fils ne comprend pas son attitude. Ichiro est tiraillé entre ce que prône son père qui, imperturbablement poursuit sa lecture sous les bombardements, sagesse qui marque profondément son fils, et ce que lui enseigne ses professeurs. Le souci de ses parents est de faire de leurs enfants des adultes dignes, responsables et autonomes en contraste avec le bourrage de crâne des professeurs japonais qui façonnaient les écoliers pour qu’ils deviennent de parfaits serviteurs de l'impérialisme nippon. Au delà de la situation si particulière que vivent la mère et le fils, on voit un citadin faire l’expérience de la campagne et surtout un enfant devenir un adolescent. C'est aussi, en filigrane, une invitation à pénétrer dans la culture et la mentalité japonaise des années de guerre. On assiste aussi, discrètement, au bouleversement d’une société. Les proscrits d’hier deviennent les notables de l’après guerre. Le système scolaire est bouleversé et repensé (il est question de cette refondation dans un chapitre de « Lumière pale sur les colline » d’Ishiguro). La société patriarcale recule pour laisser plus de place aux femmes. Ichiro trouve à ce propos que sa mère ne prend pas assez de libertés par rapport à son père.  

A l'origine cette correspondance mère-fils authentique, n'était pas destinée à être publiée. Ainsi, ces lettres constituent un documents et sont un véritables témoignages sur la vie au Japon durant la guerre et dans les trois années après la fin du conflit. Mais ce qui est peut être le plus interessant est d’assister à la mue d’Ichiro d’enfant en jeune adulte.  Cependant le lecteur ne doit pas oublier que ces écrits viennent de personnes atypiques par rapport à la société japonaise de leur époque. Ils en diffèrent par bien des points d’abord par le fait qu’ils sont relativement épargnés par la guerre, aucun des membres de la famille est à l’armée ni est tué ou blessé par les bombardements, ensuite par leur attitude vis à vis du pouvoir et de la guerre. Les Hatano ne reflètent en rien ce que pensait la très grande majorité des japonais qui n’avaient que peu de moyens pour développer leur esprit critique étant soumis au matraquage quotidien de la propagande gouvernementale. Il faut aussi avoir toujours à l’esprit que ce qu’on lit est écrit par un garçon de 14 à 18 ans et par sa mère qui est toujours soucieuse de se mettre au niveau du garçon d’où une écriture très factuelle. En outre Ishiro a une personnalité singulière et fluctuante (comme beaucoup d’adolescents). Le plus grand étonnement pour un lecteur d’aujourd’hui est la complète absence de sexualité chez ce garçon. Mais bien que les deux parties aient promis de tout se dire, elles n’ont peut être pas tenu leur promesse…

Nous ne sommes pas face à un roman. Dans un roman les personnages n’entrent que s’ils ont une utilité, si infime soit-elle, dans le cours du récit. Pour qu’ils existent ils doivent apparaitre plusieurs fois. Dans les cours de scénario, il est écrit qu’il faut que le spectateur voit un personnage au moins trois scènes différentes pour que le spectateur le mémorise. Ici certains noms surgissent de but en blanc, pour ne jamais revenir. Il est vrai que les deux correspondants n’ont pas besoin de dire qui est derrière un nom, puisqu’ils le savent tout deux. C’est une des particularités de cette correspondance qui n’est pas comme celles de personnes célèbres accompagnée de notes en bas de page nous informant de qui l’on parle. Cette forme peut désarçonner le lecteur.

En lisant entre les lignes je suis arrivé à quelques suppositions qui si elles ne sont pas prouvées peuvent orienter la lecture. Bien des choses ne nous sont pas dites. Ce qui provoque de la frustration, sur bien des points on aimerait en savoir plus, mais à contrario ces blancs permettent au lecteur d’extrapoler à partir d’un mot ou d’une situation. Par exemple il me semble qu’il y a une grande différence de milieu entre celui d’où est issu la mère et celui d’où vient père. Dans une de ses lettres à son fils Isoko lui raconte un épisode de son existence d’enfant pauvre. On comprend qu’elle a réussi à faire des études (ce qui n’était pas bien vu pour une femme qui dans le Japon des années 20 où la femme devait se consacrer à sa famille.) que grâce à ses excellents résultats scolaires. Son mari lui est probablement un rejeton d’une classe supérieure, toute son attitude envers les travaux du quotidien le dénote. Autre détail qui renforce cette supposition: A la fin du livre Ichiro est étonné de voir la quantité de billets de banque que sont grand père paternel, dont on avait pas entendu parler jusque là, range tout les soirs dans son coffre. Cette différence de classe sociale entre les deux époux induit que leurs épousailles ne devaient pas être un mariage arrangé, très fréquent à cette époque au Japon, mais un mariage d’amour, ce qui n’est pas évident à la lecture du livre…

Un passage à la fin de cet échange épistolaire m’a amusé parce qu’il a corroboré exactement la réflexion que je m’étais faite en me promenant à Matsumoto et en croisant des lycéens qui devaient être en fin de leur cursus scolaire, je me disais que ceux qui vont entrer à l’université à Tokyo allaient être complètement déboussolés en passant de la calme Matsumoto à la frénétique capitale. C’est exactement ce qui arrive à Ichiro qui vient de Suwa qui est une ville encore plus petite.   

Il est dommage que le titre de ce livre touchant soit mensonge car Ichiro et sa famille suivent le drame d’Hiroshima de loin, et même de très loin puisque presque 700 km sépare Suwa d'Hiroshima!

On est content du dénouement de l’histoire plus pour sa mère, une mère admirable d’abnégation et d’intelligence, qui le mérite bien que pour Ichiro, un peu égoïste tout de même, Dans La dernière lettre du livre datée de 1948, il a 18 ans, il habite à Tokyo pour ses études, il a réussi son concours d'entrée à Ikko, ce qu'il pensait impossible à cause de l'enseignement qu'il a reçu au lycée de campagne qu'il jugeait inférieur au lycée d'Etat.

10 juin 2020

Romain Le Cam

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