Tashirojima, l'ile aux chats photographiée par Fubirai
Sur l’île de Tashirojima, au Japon, les gros matous vivent en liberté un peu partout et gouvernent les lieux. Gentiment nichés dans leur cachette ou passant de bateau en bateau avec une agilité exemplaire ils sont ici chez eux, contemplant leur territoire avec toute l’humilité qu’un chat peut avoir... J'espère dans pas trop longtemps faire, du coté du soleil levant, de semblables images...
Your name (Kimi no nawa) un animé de Makoto Shinkai
Tous les nippophiles devraient se précipiter pour aller voir "Your name" l'animé de Makoto Shinkai tant c'est concentré de Japon. On y voit le Japon des villes et le Japon des champs.
J'avoue d'emblée n'avoir pas vu ses deux précédents films, "The garden of the word" et "5 centimètres par seconde", sortis en France directement en vidéo.
A propos de ce film je déplore encore une fois de plus que les différents articles qui lui sont consacrés déflorent trop l'intrigue. Il s'agit de deux adolescents dans le Japon d'aujourd'hui. Mitsuba habite un petit village près de Hida, préfecture de Gifu au centre du Japon. et Taki vit à Tokyo (habitant je crois, le quartier de Yotsuya dans l'arrondissement de Shinjuku). Mitsuba entre les cours et ses obligations dans un temple shinto s'ennui dans son étroite communauté. A l'inverse Taki ne sait plus où donner de la tête entre le lycée et son job de soirée durant laquelle il est serveur dans un restaurant.
Parfois au cours de la nuit Mitsuba et Taki échangent leur vie et leur corps alors qu'ils ne se sont jamais rencontrés. Bientôt pour se souvenir de ces troublantes expériences chacun écrit ses impressions et son vécu durant les échanges dans un cahier. Ils lisent ce qui est consigné, lorsqu'ils sont redevenu eux même. Une fois leur stupeur passé, ils apprennent à se connaitre et noent des liens de plus en plus forts. Un jour Taki décide de partir à la recherche de Mitsuda...
La quête de Mitsuda m'a fait penser aux recherches qu'entreprennent les héros des romans de Murakami pour retrouver l'être aimé.
Ce serait gâcher le plaisir que vous procurera "Your name", si je vous en disais plus sur son intrigue.
En dépit d'un scénario foisonnant, un peu trop, Makoto Shinkai parvient à maintenir le suspense et l'émotion jusqu'à la fin du film.
Si la première partie de "Your name" est bourrée d'humour tout enmontrant le quotidien du Japon moderne d'une manière très réaliste, la seconde partie aborde des sujets graves comme la difficulté de communication entre les deux sexes, thème récurrent dans l'animation japonaise, la mort, les catastrophes naturelles... L'ambiance joyeuse et ludique de la première partie se transforme à partir de la quête de Mitsuda en une tragédie aux échos métaphysiques. A propos du message de son film, SHINKAI signifie que << C'est un film qui parle de la mémoire mais aussi de la perte des souvenirs. Il parle de la mémoire individuelle mais aussi de la mémoire collective, de l'oubli d'une certaine moralité et du sens des traditions.
Le cinéaste ne parvient pas toutefois à exploiter à fond l'idée pourtant féconde de l'échange de personnalité peut être parce qu'il a multiplié à l'excès les intrigues parallèles et les personnages secondaires. Même si les personnages sont très bien caractérisés.
Néanmoins "Your name" s'impose par la grâce de son trait et le fouillé de ses décors. Les amoureux du Japon en ressortiront ravis d'avoir retrouvé ses paysages. Le plaisir sera encore plus grand pour ceux qui connaissent bien Tokyo. Je n'ai cessé durant tout le film d'essayer de me repérer, dans quel rue marche Taki, où se trouve-t-il par rapport à la Tokyo Tower que l'on aperçoit plusieurs fois...
Les musiques de Radwimps assez surprenantes par leur rock brutal sont excellentes.
"Your name" connait un énorme succès au Japon. Ce long-métrage d’animation, produit par Toho (producteur historique des films d’Hayao Miyazaki et de Mamoru Hosoda) et le studio CoMix Wave, a battu des records au Japon avec 7 millions d’entrées cumulées en un mois et près de 15 millions en 3mois. Il entre ainsi dans le top 3 des films japonais les plus rentables de tous les temps. Ce triomphe est très comprensible car outre ses grandes qualités cinématographiques, on ne peut que croire le réalisateur quand il l'explique par l’alchimie entre Masashi ANDO et Masayoshi TANAKA [character designer de Your Name] estla clé de la réussite du film, car "Your name" fait naitre des émotions sont intenses par sa dramaturgie juste posée sur fond d'affrontement entre Japon des traditions et Japon moderne, et dans un contexte de pays meurtri de récentes catastrophes naturelles
"Your name" est un des meilleurs films d'animation que j'ai pu voir, facilement comparable aux meilleurs Ghibli.
Minami kun no Koibito ~ My Little Lover
Réalisé par Kazuya Konaka, ce drama totalise 10 épisodes de 43 minutes. Il met en scène Taishi Nakagawa dans le rôle de Minami, et Maika Yamamoto dans celui de Chiyomi, sa petite amie minuscule.
Chiyomi Horikiri ( Maika Yamamoto ) et Shunichi Minami ( Taishi Nakagawa ) sont des voisins qui étaient autrefois des amis d'enfance mais ils se sont éloignés, au fil du temps... D'autre part, ils sont dans la même classe mais ils s'ignorent complètement. Minami est un élève modèle. Il travaille dur. Il espère devenir médecin. Chiyomi est plus rêveuse. Elle adore la danse et écrit et poste en cachette sur la toile un feuilleton inspiré de sa vie. Ses textes connaissent un certain succès. Un jour, lors d'une dispute avec ses parents, Chiyomi décide de s'enfuir du domicile familial. Elle se refugie dans le lieu de son enfance où elle jouait naguère avec Minami. Elle voudrait revenir à cette époque lorsque elle était petite... Le lendemain, tout le village tente de la retrouver... Minami commence à s'inquiêter et part à sa recherche jusqu'à ce fameux refuge mais il la trouve avec une taille de 15 cm! Il décide d'aider Chiyomi en l'hébergeant chez lui jusqu'au retour à la normale...
Un drama Kawaii kawaii kawaii... (à prononcer avec la voix légèrement nasillarde des jeunes japonaise sur un ton légèrement hystérique et faire suivre du traditionnel hiiiiiiiiii) joué par deux acteurs très mignons. L'adorable Taishi Nakagawa est déjà un vieux routier de la télévision nippone alors qu'il est né en 1998. Il joue avec une belle sobriété rare chez les acteurs de l'archipel. Le reste de la distribution est presque à l'unisson tantôt ils vous feront rire, tantôt ils vous feront vous émouvoir. Tout en étant fidèle aux codes du shojo "My little lover" réussit parfaitement bien à actualiser le conte de fée en y faisant entrer des problématiques d'aujourd'hui comme ceux de la famille monoparentale ou du divorce. Les effets spéciaux sont très honorables. Un drama impossible à lâcher en cours. Je suis sûr que comme moi vous prierez pour que Chiyomi retrouve sa taille normale et qu'elle puisse filer le parfait amour avec le beau Minami.
Ce qui est intéressant c'est l'évolution des personnages (et pas seulement celle des deux protagonistes principaux) au fil des épisodes. Au début, la situation paraît exceptionnelle et plaisante pour Chiyomi. Notre héroine découvre un nouveau monde en raison de son tout petit corps; mais, plus le temps passe et plus elle a envie de redevenir grande ne serait-ce que pour vivre son amour avec Minami; ce dernier sera également changé du fait de sa curieuse cohabitation avec Chiyomi.
"My little lover" est visible sur Netfix sous titré en français. Ainsi vous ne regretterez pas les 10€ mensuel pour l'abonnement à cette plateforme de programmes.
En France, le manga La petite amie de Minami de Shungiku Uchida est édité chez Imho depuis novembre 2011. Ce manga a été publié au Japon à partir de Octobre 1986 à Juin 1987, dans le magazine mensuel manga d'anthologie Garo.
Le manga a déjà eu le droit à deux autres adaptations en drama avant celle-ci : Minami’s Girl | Minami-kun no Koibito (TV Asahi en 1994) et Minami’s Girlfriend | Minami-kun no Koibito (TV Asahi en 2004).
Osaka, Minami sous la pluie
Le quartier de Minami est le plus animé d'Osaka avec son emblématique coureur. C'est l'effigie symbole de la marque Glico. C'est un homme qui court en souriant, les bras levés. La jeunesse s'y donne rendez-vous sur le pont Ibisu-bashi qui traverse le canal de la Dôtomborigwa qui est vieux de 400 ans.
La panoplie du garçon japonais: le masque antipollution, le téléphone qui quitte rarement la main et l'indispensable parapluie transparent.
Les enseignes de certains restaurants ne me paraissent pas forcément vendeuses, le marketing japonais me reste toujours aussi mystérieux.
encore un jeune bonimenteur très content d'être photographié mais impossible de savoir pour quoi il s'époumonait...
Osaka, du coté d'Hozen-ji Yokocho
Dans le petit temple d'Hozen-Ji, il y a une statue de la déesse Mizuke Fudo toute moussue car les passant aspergent d'eau la statue dans l'espoir d'attirer sur eux la bonne fortune.
Dans Ame-Mura, les lampadaires ont des silhouettes humaines dont certains ont été peints par des artistes.
Osaka, en se promenant dans la Dotombori
Située dans le quartier de Minami, le soir Dotombori est la rue la plus animée d'Osaka. Elle doit son nom au Canal de la Dotomborigawa, vieux de 400 ans qui est aujourd'hui bordé de passages piétonniers. La Dotombori est bordée d'innombrable restaurants et stands dans lesquels on peut acheter la nourriture la plus variée des glaces aux beignets de poulpe, ce sont ces derniers qui ont le plus de succès en regard des files d'attente à chaque échoppe qui en vendent.
figure emblématique de la Dotombori Kuidaore Taro, un clown mécanique qui joue du tambour dans ce hall depuis 60 ans (parfois il va se promener, je ne l'avais pas vu, il y a 6 ans).
Pour avoir une place dans un des restaurants de la Dotombori, il faut souvent attendre. Pour cela les établissements prévoient des bancs sur lesquels on s'assoit dans l'ordre d'arrivée et l'on attend sagement. C'est ce que je faisais en compagnie du camarade des garçons que j'ai photographiés et que l'on voit ci-dessus. Ceci pour déguster une des spécialités d'Osaka, l'okonomiyaki. C'est une sorte de crêpe salé dont la pâte est à base de farine d'eau et de choux râpé dedans on peut y mettre différentes choses, viande (principalement du porc), du poisson, des légumes d'ailleurs le nom okonomiyaki veut dire cuisiner comme vous voulez. C'est très bon, très roboratif et assez économique. Je me suis aperçu que ce plat s'est beaucoup diffusé dans le Japon par rapport à mon précédent voyage dans ce pays, il y a 6 ans. Pour manger une bonne Okonomiyaki, il n'est pas nécessaire d'aller à Osaka. On peut découvrir ce met à Paris, 11 bis rue Saint Anne chez Aki. Pour un repas complet il vous en coûtera environ 20€. C'est environ le même prix qu'au Japon.
Ce groupe de jolis garçons illustre une des nombreuses particularités du Japon par rapport en particulier à la France. Il n'est pas rare au Japon de voir des groupes de jeunes garçons, disons à partir de quatorze ans attablés dans les restaurants et ceci sans le moindre adulte. Les adolescents japonais sont beaucoup moins "emparentés" que les jeunes français. Il n'est pas rare non plus de voir des enfants de sept, huit ans prendre tout seul le métro.
Plutôt que d'attendre parfois longuement une place dans les restaurants, dans lesquels on peut goûter le fameux dangeureux fugu dont on peut voir une représentation dans une des enseignes, beaucoup de jeunes préfère manger dans la rue
Le soir sur le pont Ebisu-bashi de beaux garçons proposent principalement aux salarymen des adresses de bars à hôtesses cela sous l'oeil attentif d'un policier. C'est garçons sont-ils des apprentis yakusas?
Osaka, l'Umeda Sky Building
L'Umeda Sky Building, inauguré en 1993 est l'un des principaux symboles d'Osaka. Il est considéré comme l'un des 20 plus beaux gratte-ciel du monde. Il est constitué de deux tours jumelles relié à leur sommet au 40 ème étage par une plate-forme d'observation qui donne une formidable vue à 360° sur la ville. L'architecte du bâtiment est Hiroshi Hara qui a aussi dessiné l'époustouflante gare de Kyoto.
Le château de Matsué
Le château de Matsué a été construit en 1611 par le daimyo Yoshiharu Horio. Il est situé sur une petite colline et est cerné de douves. Ses 6 étages culminent à 30 mètres et offre de belles vues sur les environs. Ce bel édifice militaire n'a jamais connu de bataille... Il est surnommé le château du pluvier en raison de la forme gracieuse de ses pignons. L'intérieur où l'on peut admirer l'impressionnante charpente présente une belle collection d'armures.
La sculpture ci-dessus représente Matsudaira Naomasa, le petit fils du shogun Tokugawa Ieyasu. Naomasa participa à la grande bataille d'Osaka durant l'hiver 1614, alors qu'il n'avait que quatorze ans. Suscitant, de par sa bravoure au combat, l'admiration du général adverse Sanada Yukimura, ce dernier lui aurait donné son éventail de commandement.