La vie aux aguets de William Boyd
En 1976 à Oxford, Ruth poursuit mollement sa thèse sur la révolution allemande de 1918; en attendant qu’elle la rattrape pour vivre et faire vivre son fils, Johan qu’elle a eu lorsqu’elle approfondissait sa thèse in situe, elle donne des cours d’anglais à des adultes étranger étudiant à Oxford, la plupart du temp dans l’ingénierie pétrolière. Depuis la mort brutale de son père il y a quelques années avec son fils sa mère Eva est sa seule famille. Pour une raison que je ne vous révèlerais pas, Eva a décidé brusquement de révélé à sa fille qui elle est vraiment. Cela par l’intermédiaire d’un dossier. Eva le distillera par petits épisode à sa fille qui est éberlué de ce qu’elle apprend, se rendant compte des le début que sa mère n’est pas du tout celle qu’elle croyait.
« La vie aux aguets » (Restless en anglais) alterne les chapitres qui se déroule dans le présent du roman, soit l’été caniculaire de 1976, vécu par Ruth et le texte du fameux dossier dans lequel Eva raconte sa vie?
Lorsque nous rencontrons Eva, on apprend dans les premières pages qu’elle a 28 ans en 1939 donc dans le présent du livre, 1976, elle est donc âgé de 65 ans. On en sait très vite un peu plus sur elle, moins vite à propos de Ruth. Eva a perdu sa mère lorsqu’elle avait 14 ans en Chine… Elle vit dorénavant avec son père et sa belle mère à Paris. Les personnages parlent aussi bien le russe que l’anglais ou le français. Il n’est pas difficile d’en déduire que ce sont des russes blancs.
Le frère de Ruth est assassiné alors qu’il assistait à une réunion de l’Action Française. Quelques jour après le drame Eva est contacté par un homme, Lucas Romer qui lui apprend que son frère travaillait par son intermédiaire pour les services secrets britanniques. Il lui propose de faire de même. Ruth par fidélité à la mémoire de son frère accepte. Elle est invité à aller en Angleterre pour se former. Une autre personne va naitre de l’ancienne Eva. Une espionne est née… Elle sera condamné à vivre le restant de sa vie « aux aguets ».
Le roman nous dépeint une vie d’espion assez terne mais pas sans danger pour autant, une vie dans laquelle toute vie personnelle est bannie.
Le livre documente des activités peu connues celles des services secrets britanniques pour inciter les américain de s’engager dans la deuxième guerre mondiale, au moyen de campagnes de désinformation, un sujet qui n'a rien perdu de son actualité, dés les premières années avant Pearl-Arbor qui changera la donne et occultera les efforts des anglais pour précipiter les américains dans le conflit. Il faut rappeler qu’avant l’attaque des japonais l'entrée en guerre des Etats-Unis était loin d'être évidente car l'opinion publique penchait fortement pour l’isolationnisme.
D’emblée William Boyd installe habilement le mystère. On voit que l’auteur est un grand pro du roman. Dans le genre de l’espionnage Boyd se hisse avec talent à la hauteur d’un John Le Carré. Boyd pratique excellemment l’art de distiller le suspense. Il parvient magistralement à se glisser dans la tête de deux femmes dont les vies ont été engluées dans l’implacable toile de l'Histoire.
Pour retrouver William Boyd sur le blog:
Eglise de Santiago à Tavira
Située dans la vieille ville, cette église paroissiale médiévale fut construite pendant la seconde moitié du XIIIe siècle. C'est une église à nef unique comprenant une chapelle principale et plusieurs chapelles latérales. La façade principale démontre la succession de travaux de la seconde moitié du XVIIIe siècle, conséquence directe du tremblement de terre de 1755, avec un intérêt tout particulier pour le médaillon travaillé en reliefs où l’on peut voir une sculpture de saint Jacques à cheval.
Tavira, Algarve, Portugal, juillet 2021
Pelagio PALAGI ( 1775 - 1860 )
Summer storm un film de Marco Kreuzpaintner
Fiche technique :
Avec Robert Stadlober, Kostja Ullmann, Alicja Bachleda-Curuce, Miriam Morgenstern, Marlon Kittel, Jürgen Tonkel, Hanno Koffler, Tristano Casanova et Alexa Maria Surholt.
Réalisé par Marko Kreuzpaintner. Scénario : Marko Kreuzpaintner et Thomas Bahmann. Compositeur : Niki Reiser.
Durée : 98 mn. Disponible en VO, VOST et VF.
Tobi et Achim sont copains depuis des années. L'un barreur, l'autre rameur dans une équipe d'aviron, ils vont disputer la plus grande régate de la région. Lorsque le flirt d'Achim et Sandra devient sérieux, Tobi comprend que ses sentiments pour Achim sont plus que de l'amitié.
Arrive alors dans la compétition une équipe de jeunes homosexuels athlétiques qui affichent fièrement leurs tendances. Tobi et ses camarades sont forcés de revoir leurs préjugés, leurs craintes, et leurs secrètes attirances. Au fur et à mesure que la tension monte, une confrontation entre les jeunes gens devient inévitable, en même temps qu'une violente tempête menace d'éclater sur le lac...
L'avis critique
Pour son premier film, le jeune réalisateur allemand, Marko Kreuzpaintner, met en scène un adolescent qui prend peu à peu conscience de ses attirances sexuelles pour son meilleur ami. Si la sincérité de la démarche ne fait aucun doute, la médiocre mise en scène parvient difficilement à traduire l’ambivalence de cette situation attendue et entretient malheureusement bon nombre de clichés sur la communauté gay.
Amis de longue date, Tobi et Achim partent pour un championnat d’aviron avec leurs copines respectives. Encore peu expérimentés pour ce qui est des choses de l’amour et du sexe, les deux adolescents entretiennent une relation forte et teintée d’ambiguïté. Au cours de ce voyage, Tobi va pleinement prendre conscience de son attirance pour son meilleur ami. Pour faciliter les choses, le réalisateur a choisi d’isoler le groupe d’adolescents du reste de la société pour constituer un microcosme très réduit où chacun revêt une fonction type (l’homophobe, la fille compréhensive). Et pour faciliter encore plus le coming out de Tobi, l’équipe adverse est uniquement composé de jeunes homosexuels assumés et affichés. En partant d’un postulat simpliste et binaire, le réalisateur va forcément limiter la portée de son propos.
À la relation d’amitié trouble qui aurait pu donner matière à une passionnante réflexion sur l’amour frustré, Marko Kreuzpaintner préfère le comique de situation en confrontant de jeunes allemands remplis de préjugés à une horde d’homosexuels décomplexés. Si certaines scènes peuvent prêter à sourire, on n’en oublie jamais le drame intime qui se joue pour Tobi et auquel le film ne donne finalement qu’une moindre importance. La mise en scène, aussi paresseuse qu’un téléfilm grand public de première partie de soirée, n’accompagne jamais l’adolescent dans cette quête du désir, dans sa demande de vérité ; elle ne fait que l’illustrer platement. Au mieux, la seconde partie insiste – assez pathétiquement d’ailleurs – sur le désarroi soudain du jeune homme enfin révélé à ses désirs, comme si au dernier instant, le réalisateur s’était souvenu des raisons pour lesquelles il avait pensé ce projet. Du coup, on n’échappe que trop rarement aux poncifs sur le mal de vivre de l’adolescent qui assume mal sa sexualité. Mélancolie et solitude se donnent forcément rendez-vous, sur fond de musique triste illustrant un enchaînement de fondu au noir à l’esthétique clip.
Du rose mesuré au noir puis au rose grandiloquent, Summer storm peine péniblement à trouver sa couleur, et tente de combler tout un ensemble de handicaps par une bande-son digne d’une compil’ gay élémentaire. Du Power of love des Frankie Goes To Hollywood au Go West des Village People, le gay power s’affirme avec toute la mollesse d’une comédie familiale, bien loin du ton orageux qu’aurait pu nous laisser espérer le titre, finalement très illustratif.
À chercher par tous les moyens à ne pas repousser le grand public, le réalisateur s’handicape de trop nombreux compromis. Totalement dépourvue d’audace - tant au niveau de la mise en scène que d’un traitement trop timoré du désir sexuel – la portée du projet de Marko Kreuzpaintner s’émiette rapidement. Dommage pour les acteurs, Robert Stadlober en tête, naturels et spontanés, seuls capable de donner corps à ce récit initiatique particulièrement laborieux et sur lequel il serait malheureusement bien inutile de s’attarder.
Julien-Edouard de Conny, “La Charité Fraternelle”, 1885
FIAC 2021 hors les murs, Jardin des Tuileries
Paris, octobre 2021
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- La FIAC 2021 hors les murs, Jean Claracq