pêcheur, Stonington, Connecticut, 1936

Jeune homme italien en 1950

autoportrait

George Daniell était un photographe américain dont le portfolio comprend des études mémorables d'acteurs, d'écrivains et d'artistes. Il est né le 4 mai 1911 à Yonkers, état de New York. C'est cette jeunesse au milieu du paysage, vaste et ouvert de son enfance qui a façonné son attachement aux qualités cinématographiques de sa photographie en noir et blanc. Il a suivi une formation de peintre à Yale, puis à l'Arts Students League de New York, où il a d'abord commencé à travailler comme photographe indépendant, photographiant pour des publications comme Times, Esquire et Life. Bon nombre des sujets celèbress qu'il a photographiés étaient ses amis tels que John Marin, Berenice Abbott ou Tennessee Williams.

Tennessee Williams

Georgia O'Keefe

Au cours des années 1940, il a développé une amitié durable avec Georgia O'Keeffe dont il a réalisé une série de portraits intimes lors d'une visite à son Ghost Ranch à Abiquiu, Nouveau-Mexique. Les images offraient un aperçu saisissant de la vie isolée de l'une des premières femmes modernistes américaines. Daniell a voyagé à travers le pays et dans le monde avec son appareil photo et c'est au cours de ces excursions qu'il a passé plusieurs mois dans les célèbres studios Cinecittà à Rome, prenant des photographies en noir et blanc saisissantes de la beauté épanouie de la jeune Sophia Loren et Audrey Hepburn sur le tournage de « Guerre et paix ». Ces portraits sont marqués par un sens distinct de la sensualité et traduisent un intérêt profond pour ses modèles, constituant certaines de ses œuvres les plus emblématiques et les plus reconnaissables.

Audrey Hepburn

Sophia Loren, Roma 1955

Nino, Roma 1955

Pareja en motocicleta, Roma, 1955

Cependant, il n'était pas seulement un photographe de célébrités, s'intéressant vivement à une variété de sujets tout au long de sa vie. Pour lui, les images de dockers au Nouveau-Brunswick, de crabiers sur l'Hudson, de nageurs à Glen Island Beach et de danseurs de ballet sur Fire Island imitent une célébration féroce et tendre de la silhouette masculine anguleuse. Attiré par les tons sombres et profonds de la côte nord de l'Atlantique, qui se fondent dans ses premières peintures, Daniell a déménagé à Bar Harbor, dans le Maine, dans les années 1960, où il est revenu à la peinture. Il a continué à travailler comme photographe et peintre jusqu'à sa mort le 14 septembre 2002.

Les photographies de George Daniell font partie des collections permanentes du Museum of Modern Art et de la National Gallery.

Young Roman, 1950

Naples Swimmer, 1955

Capri Balcony

Roman Workman, 1955

Hudson River, Cooling Off

Hudson River, Yonkers

Brothers

Shephard

 Florence   (1950)

Key West  (1978)

The Cardsharps

Triade

Port Pollença, Majorque, septembre 2021

Paris, décembre 2021

Ecrivant l'article sur "La paix des dupes", j'ai éprouvé le besoin de vérifier l'orthographe du nom de l'auteur du "Poisson chinois". Encore plus que l'orthographe des noms communs celui des noms propres me plonge dans une abyssale perplexité. Je me souvenais parfaitement dans quelle édition je possédais ce roman, "Le livre de poche".
Je descendis donc un étage pour trouver le meuble dévolu à cette collection. La contemplation de ces nombreux volumes, pour la plupart achetés il y a très longtemps et pour les premiers d'entre eux offerts par mon grand-père lors de nos promenades au "Prisunic" qui venait d'ouvrir, il a fermé il y a déjà de nombreuses années, dans notre ville de banlieue qui n'avait rien à voir, et c'est toujours le cas, avec ce que l'on désigne sous ce vocable de nos jours, me plongea dans une remémoration douce amère. Ces petits parallélépipèdes de carton et de papier m'ont causé tellement de bonheur soit allongé sur le vieux canapé défoncé du salon de la maison familiale, soit sur les chaises de pont inconfortables faites d'une grosse toile aux rayures parallèles et multicolores que le soleil avait décolorée par endroit, soit encore à plat ventre sur la plage au sable blond et dur dont les grains, toujours sensibles à l'appel du vent, s' immisçaient entre chaque page, si bien que plus de quarante ans après, lorsque l'on ouvre de nouveau un de ces petits volumes, il n'est pas rare de voir du sable s'en échapper. Ce doit être vers ma onzième année que je découvris un tourniquet, dans le magasin déjà cité, ou ces livres au couvertures illustrées étaient disposés. Cet objet chromé fut bientôt pour moi tout à la fois une sorte de totem, un arbre à savoir et un mas de cocagne. Ses fruits remplacèrent très vite dans ma quête, les romans des aventures de Bob Morane qui faisaient jusque alors les délices de mes dimanches aprés-midi.Compulsant les titres de ces livres lus dans m'a jeunesse, je m'aperçus que probablement bien peu de garçons ayant l'âge aujourd'hui que j'avais alors devaient  avoir de telles  lectures... Cette réflection m'attrista sans que je puisse en  trouver la raison.