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Dans les diagonales du temps
17 décembre 2021

Francis LaMonaca (1882-1926) jeune garçon piqué par une abeille

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17 décembre 2021

Shannon Cartier Lucy - Bedball (2018)

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17 décembre 2021

Sbastien (3)

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Pour voir d'autres photos de Sbastien sur le blog:

 

16 décembre 2021

peinture française du XIX ème siècle

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16 décembre 2021

Correspondance Paul Morand Jacques Chardonne III 1964-1968

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Plus de 1100 pages pour clore une correspondance de 20 ans entre ces deux compères délicieusement incorrects. Le dernier tome est (entre autres) un efficace vaccin contre le virus de l’inculture woke. Elle est d’un ton et d’un esprit que peut illustrer cette phrase: << La beauté d’un poisson qu’on tire de l’eau dure moins que celle d’une jeune fille qu’on a tiré de sa virginité.>> ou encore ce passage: << Quand on voit passer, derrière une austère religieuse, un pensionnat de filles, on est épouvanté en pensant au fleuve de sang menstruel, à ce Niagara de règles, de désirs obscurs ou avoués, d’explosive force vitale; on se demande comment ça ne submerge pas tout;>> (et bien c’est fait le mâle est submergé!). Voilà des mots qui soignent des articles bienpensants écris par les femelles acariâtres et castratrices d’un certain quotidien du soir…

Bien sûr pour se régaler à cette lectures il faut faire fi des obsessions antisémites et homophobes de Morand, obsessions qui sont d’ailleurs contredites par sa vie par exemple et il en a beaucoup comme cela, Le 5 juillet 1 965, il écrit: << J’ai a déjeuner Jean-Louis Bory, Guy Dumur, Roger Stephane.>>. Soit trois homosexuels dont le dernier est de surcroit juif et ancien résistant, ce qui devrait aggraver son cas pour l’inrepenti vichyste qu’il demeure… Le lendemain il dine avec Roger Peyrefitte! Il faut aussi supporter les cirages de pompes mutuelles qui, s’ils sont sincères chez Chardonne, doivent l’être beaucoup moins chez Morand. Ce dernier, en 1948, ayant lu « Chimérique » de son futur grand correspondant, notait: << roman confus et sans forces.>>.

Il faut également se garder de certaines affirmations péremptoires de Morand, ce dernier est toujours prompt a faire écho d’une nouvelles aussi douteuse soit-elle, si elle va dans le sens de ses opinions. 

Pour Morand ses lettres à Chardonne sont qu’un échange à minima car Chardonne renvoie rarement la balle, en fait cette correspondance est plus la continuité de son journal intime qu’il a interrompu en 1950 (journal toujours inédit pour la période 45-50) d’ailleurs à la mort de Chardonne, Morand reprendra son journal dés le lendemain de la disparition de son correspondant; ce qui donnera les deux tomes du « Journal inutile ».

Lorsqu’on lit l’auteur d’Ouvert la nuit, il ne faut jamais oublier que l’on est face à l’archétype de l’hédoniste, modèle XX ème siècle:<< Je cherche à m’ennuyer, pour faire durer le plaisir vivre; je sirote le temps, comme un vieux gastronome qui n’avale pas tout cru.>>. Il se sent par­tout chez lui : en Espagne, à Londres, en Alle­magne, en Suisse, au Portugal, au “Masque et la plume” comme aux “déjeu­ners Flo­rence Gould”.

Dans ses missives on trouve comme toujours sous la plume de Morand des notations vachardes et drolatiques comme celles-ci: << Jean-Marais, plus ou moins victime d’un chantage a paris-il été contraint d’adopter un fils. Ces filiations extra-utérine et anale sont si fréquentes et si comiques!>> et plus loin: <<… parle-t-il (Mauriac) de Sollers, de Bastide, il s’adresse non aux livres, mais aux jeunes hommes qui les ont écrits. Il les respire, les hume, on a l’impression qu’il les suce.>>

Les vue géopolitique de Morand oscillent entre l’aberrant, souvent, et, parfois, une extraordinaire prescience. En janvier 1964, il écrivait: << La politique que prépare la France est grave; elle va féliciter l’entrée de l’Afrique noire aux chinois.>> 

Quant à Chardonne, il se montre assez bête, sénile avant l’heure, il balbutie ses lettres. Il n’est guère intéressant que lorsqu’il parle du seul sujet qu’il connait, l’édition, qui fut sont métier, comme ici: << Je crois que le vrai sujet d’un livre n’est pas pour tout le monde; l’auteur ne doit même pas le connaitre; il est donné, à la fin par les divinités de la littérature.>>. Mais même dans ce domaine il n’est pas toujours clairvoyant puisque en 1967, il prédit la fin prochaine de La Pléiade chez Gallimard. Heureusement les lettres du barde charentais ne constituent qu’environ 1/4 du volume. Quand on songe que sa biographe, Ginette Guitard-Auviste, a titré son livre: Jacques Chardonne ou l’incandescence sous le givre; c’est farce! Dans ses lettres le givre a souvent l’épaisseur de la banquise… Mais soyons juste il y a quelques fois d’heureux dégels, comme dans cette interrogation: << Cocteau, il a copié tout le monde. Cela fait une oeuvre variée. Il reste l’homme qu’il fut, un prodigieux personnage. Je me demande ce qui peut rester d’un personnage? Et dans la même lettre du 1er septembre 1965, cette fine constatation que j’ai toujours vérifiée: << Il est difficile d’être d’une certaine catégorie sociale, même la meilleure, sans avoir l’air d’une caricature.>>. Chardonne  reproche encore à Morand (toujours vichyste et toujours inexplicablement fasciné par Laval) sa légè­reté cou­pable en poli­tique et ses erre­ments anti­sé­mites.  Chardonne est l’exact négatif de Morand, alors que ce dernier est un curieux tout azimut, Chardonne ne s’intéresse à rien, sinon à son jardin, mais c’est un Pangloss triste…

Morand prend volontiers le masque du cynisme mais ce masque se craquèle vite. Il est bouleversé durant des jours d’avoir vu à la télévision une longue interview de son ami Cocteau, mort quelques mois auparavant ou encore lorsqu’il craint que son épouse ne survive pas à une opération chirurgicale.

Morand sait que ses lettres seront publiées, il les classe soigneusement pour cela. Cette quasi certitude qu’elles seront rendues publiques explique le terrible mensonge qu’il écrit à Chardonne, en l’occurence qu’il ne connaissait pas durant la guerre l’existence des camps d’extermination, ce que contredit son journal de guerre qu’il n’a pas eu le temps, lui, de toiletter pour une éventuelle édition…

Morand est un homme bourré de préjugés qu’il étale avec provocation mais il n’en a aucun en littérature comme le prouve moult passages de cette correspondance truffée de critiques express qui témoignent de son insatiable curiosité littéraire et de sa boulimie de lecture, sur Sartre: << Je n’avais rien lu depuis le mur qui révélât le don chez Sartre (surtout pas ses romans!). « Les mot » sont écrits avec un brio, une humeur, une simplicité, une grâce, une abondance de trouvailles heureuses qui m’ont beaucoup plu.>>. Il semble tout lire et parfois on est surpris par ses choix, comme ici: << Je viens de lire du Mandriargues; c’est du fromage de Roquefort; très lourd et faisandé; on ne peut en manger beaucoup à la fois.>> ou encore: << La guerre civile de Montherlant, on dirait une copie de Concours général; des statues de romains s’envoient des aphorismes comme des balles de tennis: sans émotion, sans personnalité, très inférieur au Maitre de Santiago>>; sur Perec: << J’ai lu « Les choses de George Perec. Le sujet est bon (l’envahissement de l’homme par les choses); cela est écrit avec beaucoup de talent; malheureusement, l’auteur lâche son excellent sujet pour se livrer à une sorte de reportage sociologique sur les conditions de vie d’un jeune couple, et se termine par un voyage en Tunisie, bref déraille complètement.>>; A propos du théâtre de Ionesco: << Les dernières pièces de Ionesco sont un peu bavardes et baveuses avec tendance maeterlincko-shakespeariennes, mais je les préfère aux premières (sauf Les chaises); c’est une nouvelle rhétorique anti-rhétorique.>>; au sujet de Sagan: << Le petit roman hollywoodien de Sagan est un court scénario bâclé, plein de scotch et de danse nègres; elle est resté de son époque. Des gens comme Cohn- Bendit (lettre écrite en mai 1968) vont faire naitre une nouvelle littérature; ils tuent Sagan, qui n’est pas Colette.>>.  

Sa curiosité ne se limite pas à la littérature française: << De sang froid de Capote me rappelle ma jeunesse: la photographie remplacera-t-elle la peinture? Cet écrivain de talent a perdu si ans dans une aventure enfantine.>>.

Et puis ce qui est époustouflant c’est que Morand a connu tout le monde. Au détour d’une lettre il nous raconte une visite à Proust, son amitié avec Henry Miller, avec qui il correspond, dans les années 20, la visite de Robert Bresson… Un souvenir d’enfance sur Rodin. Avec nostalgie, il nous fait voyager dans le passé lorsqu’il retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel. C’est aussi un maitre des portraits express comme celui d’Audiberti: << C’était un dictionnaire en folie, façon à lui de renouveler la rhétorique méditerranéenne.>> ou un diner avec Julien Gracq.

Entre une lecture et une séance d’équitation il va voir Goldfinger, alors le nouveau James Bond ou écouter La Callas. Morand est tout aussi cursif quand il écrit sur le cinéma que sur la littérature: << Je ne comprend pas comment un esprit aussi discernant que notre Bory peut rire au chef d’oeuvre au film de Godard, Pierrot le fou. Cette promenade d’un garçon Saint-Germain, très mitraillette, et d’une fille, encombrée de citations de Faulkner et des Pieds-Nickelés, de Van Gogh et de Renoir est aussi faible que le Viva Maria de Louis Malle, fils de milliardaire intelligent, dont la mauvaise conscience se défoule dans l’épopée d’une révolution centraméricaine, avec couplets « braves petites françaises »>>, << The servant, où un jeune patron dégénéré, buveur, drogué, devient la prise de son valet et de sa maitresse, oeuvre étonnante d’audace, de sobriété, fenêtre ouverte sur l’actuelle décomposition sociale britannique.>>; << Le voleur de Louis Malle, avec dialogue de Boulanger, excellent. Coup de chapeau aux marxistes, aux anarchistes, est. Bref, la maison Beghin se défoule…>>

Il a aussi un coté snob de vieux dandy et se délecte à se rappeler qu’il faisait en 1930 la course en automobile avec Derain entre Paris et son manoir normand et qu’il fait été battu par la Bugatti du peintre. Avec l’auteur de « L’Homme pressé », on revisite toute la « Café Society »…

Morand reste un merveilleux écrivain paysagiste même dans sa correspondance: << Les arêtes rocheuses des cimes - Grammont et Dent du Midi- accrochent et retiennent les nuages, comme un roncier la laine des moutons. Le lac est ainsi entouré de grosses perruques de Lord Chief Justice…>>.

Presque dans chaque lettre de Morand on trouve des bonheurs d’expression: << ne tenant plus qu’à un fil. C’est la fin de la représentation; j’en suis au moment où l’on pense au vestiaire.>>, << Cette année les marronniers se sont surpassés; les fleurs de celui de mon jardin sont du rose des bouts de sein des baigneuses de Renoir.>> A propos de la ventes des bien de son ami Beistegui où il est emmené par son autre ami qu’est Maurice Rheims: << Les milliards volaient, Rheims les happait au vol, comme un phoque apprivoise le merlan.>>.

Au delà des personnalités très singulières de nos deux épistoliers (surtout celle de Morand) leur correspondance est passionnante car elle montre un monde à partir d’un point de vues qui a été totalement occulté durant des dizaine d’années: celle des tenants d’un société verticale. Les propagandistes d’un monde horizontal, égalitariste se sont persuadés durant tout ce temp que cette conception du monde était défunte. On voit bien aujourd’hui que de nombreuses voix se réclame d’une réhiéarchisation de la société faisant appel à des vieux maitres comme Maurras, qui étaient passé à la trappe. Nous assistons au sens propre au retour du refoulé. Les idées ne meurent jamais, parfois elles s’éloignent du devant de la scène un moment puis reviennent sur le devant avec un autre masque tout aussi éphémère que le précédent. Aujourd’hui à l’inverse on clame la mort de la social-démocratie c’est aussi stupide qu’hier ceux qui s’autopersuadaient de la mort de l’autoritarisme. Morand se définit comme un anarchiste conservateur ce n’est qu’en parti exacte il est surtout un anti égalitariste forcené  mais cette soif de verticalité et d’ordre est constamment en conflit avec sa curiosité inextinguible d’où ses multiples contradictions. Celles-ci apparaissent criantes à presque toutes les pages des trois gros volume car chose inédite dans la littérature nous avons à faire à un homme qui réagit à chaud et écrit tout ce qui lui passe par la tête sans souci de prudence (sauf pour la Shoah).  

Morand clos cette correspondance avec une lettre datée du 30 mai et non envoyée, Chardonne meurt le 29 mai 1968 * (une bien mauvaise date pour la postérité) par ces mots: << Je ferme ici une correspondance d’une quinzaine d’années, une boule de laine dans la gorge.>>.

 

 

Nota

 

* Sur les derniers jours de Chardonne, il faut lire le journal de Matthieu Galet aux entrées du 6 avril 1968 et du 23 avril, page émouvante qui montre l’attachement qu’avait Galey pour le chantre de Barbezieux.

- C’est assez rare pour le noter, cet ouvrage est excellemment édité, sous la direction de Philippe Delpuech et Bertrand Lacarelle, annotée par Laurence Brisset. Les notes en bas de page sont laconique mais utile et suffisante même si certaines qui nous paraissent superfétatoires nous font à contrario sentir cultivé (et presque d’un autre temps) comme celle-ci: << L’écrivain et critique littéraire Jean-Louis Bory (1919-1979), lauréat du prix Goncourt en 1945.>>.   

 

 

 

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16 décembre 2021

Timeless Bodies photographies de Pasquale Autorino

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16 décembre 2021

Mervyn Napier Waller (1893–1972)

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Ivan Muselli

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16 décembre 2021

Sculpture du sud-ouest du Congo au Musée Jacques Chirac

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Paris, décembre 2021

16 décembre 2021

Nicola Verlato

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Comment le lac donne Excalibur à Narcisse

 

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Mishima Seppuku

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