Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les diagonales du temps
14 mai 2021

Ramasseurs de balles, Roland Garros 1984

Publicité
Publicité
14 mai 2021

Garçon à l'horizontale

32396243_p

Italie, aout 1985.

 

14 mai 2021

Oublier Rodin, la sculpture à Paris, 1905-1914

37113667_p

 


Voici une exposition où je ne serais probablement pas allé si je n’avais pas reçu l’invitation pour son vernissage (merci Christine) et j’aurais eu bien tord tant elle est riche d’enseignement. Oublions son titre à mon sens inutilement provocateur, bien qu’au risque de passer pour un philistin, je dois confesser que je goûte peu, en général les oeuvres de Rodin dont j’ai pourtant souvent fréquenté le jardin de son musée celui-ci n’étant naguère peu éloigné de mon domicile et offrant un des plus bel oasis de verdure de la capitale. Intéressons nous plus au sous-titre de l’exposition, à la fois modeste et éclairant: “La sculpture à Paris, 1905-1914. Il ne faudrait pas croire que l’exposition ne couvre que la production française, c’est même tout le contraire. Mais Paris était alors le carrefour où se rencontraient les artistes du monde entier.



37114447_p


.
Contrairement à se qui est présenté habituellement l’exposition ne met pas en avant les conflits entre les différentes écoles ou artistes, cubisme contre académisme par exemple, mais veut être le miroir de l’ effervescence et du renouveau qui travaillaient au début du XX ème siècle la sculpture européenne. Elle se réfère en cela à la salle de l’Armory Show à New York en 1913 où l’on pouvait voir côte à côte des oeuvres de Maillol, Archipenko, Joseph Bernard et Wilhelm Lehmbruck.



37114174_p

 

37114243_p


Archipenko.

37130160_p

 

La manifestation se déroule en un emplacement inhabituel pour les expositions temporaires du Musée d’Orsay, sur la mezzanine qui surplombe la grande salle du rez de chaussée où sont mises en valeur plusieurs statues de la deuxième moitié du XIX éme siècle, qui juchées sur de haute colonne, dominent le visiteur, lorsque de l’entrée, il s’avance dans cette vaste nef dans laquelle, l’observateur sagace remarquera quelques traces persistantes de son ancienne attribution ferroviaire.
L’exposition, dans un parcours quelque peu méandrique, les salles sont parfois un peu petites pour les sculptures exposée, nous montre chronologiquement comment les artistes, à partir de 1900, se sont éloignés de l’influence de Rodin. Dans la première salle on ne voit guère de différence entre les oeuvres de Rodin qui y sont présentées et les artistes qui dans toute l’Europe le copie. Mais bientôt les recherches des sculpteurs, chacun par une voie qui lui est propre, vont s’éloigner des formes du maître, certains par un retour au néo classique, comme Joseph Bernard , ici avec notamment son admirable “Jeune fille à la cruche” (on peut voir de nombreuses oeuvres de cet artiste à une adresse méconnue, La Fondation de Coubertin à Saint-Rémy les chevreuse près de Paris);

 

37129968_p


Joseph Bernard

... d’autres par une simplification des formes. Cette direction en mèneront certains jusqu’à l’abstraction tel Brancusi qui est représenté au début de l’exposition par une œuvre d’inspiration rodinienne, “La prière” bien loin de la “Muse endormie” que l’on pourra admirer plus loin. Une des surprises, pour ma part, a été de constater l’emprise qu’avait Rodin sur la pratique de ses confrères, emprise dont beaucoup peineront à se libérer.

37114631_p


La prière de Brancusi

37130091_p

 

La Méditérranée de Maillol 

 

37130101_p


                     Elie Nadelman
.

D’autres encore chercheront dans la nature à la fois une inspiration et un modèle pour architecturer leur travail. C’est le cas de Bourdelle, de Despiau (malheureusement peu représenté ici) et dans une optique encore différente de Maillol. 
De nombreux créateurs regardent au dessus des mers pour féconder leur inspiration. Picasso qui a été amené à la sculpture par Gonzales regarde du coté de l’art africain tandis que Pompon revendique l’héritage antique mais du coté de l’Egypte...
Les recherches de la forme pure conduisent la main d’Archipenko dont on aurait aimé voir plus de pièces.
Dans la seconde salle j’ai été particulièrement sensible au “Jeune homme debout” de De Fiori qui semble être figé dans une transe lascive.

37114793_p


Le jeune homme debout de De Fiori

37114940_p


.
Je suis toujours heureux lorsqu’une exposition me donne l’occasion de plusieurs, ou même d’une découverte, de compléter mon maigre savoir en matière d’art, et si possible, ainsi d’éprouver des bonheurs inédits. Dans cette exposition elles furent nombreuses les opportunités d’apprendre et de jouir de nouvelles beautés jusqu’à présent ignorées de moi. 

37115365_p


.
On peut y voir aussi malheureusement chez les artistes comme dans toutes les catégories de la population, que la Grande Guerre a fauché certains des meilleurs comme Henri Gaudier-Brzeska et Raymond Duchamp-Villon...
Les sculptures du belge Minne possèdent à la fois une certaine sensualité comme “L’enfant prodigue” dont le corps arqué en arrière semble implorer un ciel vide mais aussi une gravité un peu intimidante comme ce porteur de reliques...

 

37115086_p



 

37115144_p


L'enfant prodigue et le porteur de relique de George Minne
.
Mais en ce qui me concerne, la véritable révélation est Wilhelm Lehmbruck  dont on peut voir de nombreuses statues qui méritent toutes que l’on s’y arrête.

37130040_p



37130070_p


Wilhelm Lehmbruck
.
Une fois débarrassé de l’influence de Rodin, ce qui semble préoccuper cet artiste allemand singulier c’est d’abord la gestuelle de ses sujets. En accentuant le volume des articulations de ses modèles comme dans “le jeune homme s’élevant”, il engendre des gestes anguleux qui renforcent le tragique des poses, tragique qui ira crescendo jusqu’ à la détresse du "jeune homme assis" et surtout au "prostré", sa dernière création avant son suicide en 1919.

lehmbruck-positions

37113411_p



37113549_p


.
Il n’est pas utile d’être un grand connaisseur en art pour s’apercevoir tout ce qu’Arno Breker doit à Lehmbruck comme le démontre bien la photo ci-dessus, prise lors d’une exposition américaine sur la statuaire allemande au XX ème siècle, dans laquelle on voit côte à côte "le guerrier blessé" de Breker et "le jeune homme assis" de Lehmbruck. Tout aussi flagrant est la parenté entre "le jeune homme s’élevant" et le porteur de glaive. On s’aperçoit que les deux artistes ont tendance à sur dimensionner les membres et les mains et à sous dimensionner la tête. 
Bien évidemment on ne trouvera aucune mention d’Arno Breker dans l’exposition parisienne. Breker est toujours un artiste paria...

37115695_p



37115789_p

 

37115841_p

.

Sur le mur de la salle dans laquelle sont exposées les sculptures déchirantes de Lehmbruck, pour lesquelles on ne doit pas rater cette exposition, on peut lire cet émouvant appel de l’artiste, rédigé durant la dernière année de sa vie: << Mes mains implorent dans la nuit noires. Elles s’élèvent et cherchent dans les ténèbres, dans le néant, il doit bien y avoir une lumière au delà de la nuit. Mes mains se tendent et supplient et vacillent et tâtonnent alentour, elles voudraient trouver quelque chose dans l’obscurité, le saisir, le tenir. Elles agrippent  et cherchent et ne rencontrent rien, elles étreignent le néant et les ténèbres.>>.   

37113949_p

 

Paris, mars 2009

14 mai 2021

Fred Ster

tumblr_07659e2e9228af8a66852bbe2c79ffa5_5a946bcd_1280

 

 

tumblr_ppn01i54ql1qavh17o1_1280

 

 

tumblr_oxkcjzM4nX1qavh17o1_1280

 

 

tumblr_nyjchuUeFM1qavh17o1_1280

 

 

tumblr_104ebee35c7a5e60e58c58900be03c6f_ef352b88_1280

14 mai 2021

Hommage à Villeglé

34269746_p

 

34269771_p

 

Paris, métro Gare d'Austerlitz, janvier 2009.

Publicité
Publicité
14 mai 2021

kenya 6, Serengeti, Ngoro Ngoro 1

Avant de dire adieu à notre bel hôtel, le Serengeti sopa lodge, je respire à fond l’arôme des buissons fleuris qui bordent et embaument l’allée qui conduit aux chambres. Au milieu un lézard semblable à celui que j’ai photographié hier, déjà se prélasse au soleil levant. Depuis j’ai appris que ce ne pouvait être qu’un mâle de l’espèce des agames des colons ou margouillat, car les femelles n’ont que de ternes couleurs. Mais le plus curieux est que monsieur lézard durant la nuit perd sa chatoyance pour devenir aussi triste que sa dame mais dès l’aube il quitte son abri nocturne pour venir se chauffer au soleil et en quelques minutes il retrouve sa splendeur.



37248915_p



37247780_p


.
Au départ ce matin je suis un peu plus excité qu’à l’habitude puisque nous nous dirigeons vers le Ngoro Ngoro pour un safari à l’intérieur de la caldeira du volcan. C’est un peu la raison de mon retour au Afrique de l’est tant avec Jean-Claude Farjas nous avions discuté de ce voyage qu’en définitive nous ne fiment malheureusement pas. Pendant toute cette journée son souvenir m’accompagnera...
Dés notre départ sur ce chemin que nous avons déjà empreinté hier, nous rencontrons une petite troupe d’élands du cap. C’est la plus grande antilope du monde et quelques centaines de mètres plus loin c’est la plus petite des antilopes que nous surprenons, un dik dik qui n’est guère plus gros qu’un lièvre alors que l’éland à la taille d’un petit cheval...

37226501_p



37226552_p



37226587_p



37226681_p


.
Nous repassons le petit pont que nous avions pris hier, près duquel des braves hippopotames macèrent toujours dans leur brouet fétide.

37226761_p

.

Puis c’est le tour des oiseaux de se faire admirer, tout d’abord un couple de serpentaires tout près de la piste, idéal pour les photos puis nous voyons des grues couronnées.

37226860_p



37226931_p



37226992_p


.
De bons gros zèbres ( existe t-il des zèbres maigres? ) bordent la route. Ils sont surveillés d’abord par des hyènes et, caché dans les herbes, par un guépard qui se hausse du col pour scruter son futur repas.

37227056_p



37227216_p



37227333_p



37227429_p



37227503_p


.
Insensiblement nous passons de la savane à un désert de pierres. Brusquement notre chauffeur, qui ne nous avait pas habitué à de telles exentricités quitte la piste pour s'enfoncer à bonne vitesse dans cette plaine caillouteuse où toute trace de chemin a disparu. comment peut il se reconnaitre? Mais bientôt nous arrivons au petit musée du site préhistorique d’Olduvai qui est situé juste au bord de la gorge d'Olduvai, face à un curieux piton rocheux qui fait du lieu un décor de western.

37227959_p



37228089_p



37247736_p

.

Dans ce modeste petit musée, nous est raconté, en images, puis par les commentaires d’un charmant et érudit gardien, les extraordinaires découvertes d’un couple d’archéologues anglais Louis et Mary Leakey  qui ont voué leur vie à ce site qu’ils ont fouillé du début des années trente à la fin des années soixante dix.

37228163_p


.
En 1959, ils découvrent les restes fossiles d’un homididé, daté 1,8 million d’années du genre “australopithèque bosei”. Ses grosses dents font penser qu’il se serait nourri surtout de végétaux. Il aurait disparu, il y a un million d’années. En 1960 les Leakey découvrent les restes d’un autre hominidé vieux de 1,75 million d’années qui serait un “homo habilis” un hominidé plus petit mais au cerveau plus volumineux appartenant à la branche de l’évolution dont l’homme descend. En 1979 après la mort de Louis Leakey, Mary Leakey et l’archéologue américain Tim White font une immense découverte à Laetoli, à cinquante kilomètre d’Olduvai, des ossements fossilisés mais surtout , imprimé sur un sentier couvert de cendres volcaniques détrempées puis séchées de 27 métres de long, 59 pas humains, les empreintes d’un couple accompagné d’un enfant qui vivait il y a quatre millions d’années. Ces êtres mesuraient environ 1,30 mètre et appartiendraient à une espèce encore plus ancienne, l’autralopithèque afarensis (la célèbre Lucy appartient à ce groupe). On voit le moulage de ces pas dans le musée. L'interprétation de ces traces divisent les spécialistes, s'agissait-il d'une bipédie bien installée ou occasionnelle, comme celle propre à certains grands singes?

37233628_p



En février 2009 dans la revue "Science" était annoncé la découverte de traces, les plus anciennes (?) de bipédie "moderne". Elles ont été découverte un peu plus au nord ouest que celles de Laetoli, à Ileret au Kenya, non loin du lac Turkana. Elles sont imprimées dans deux couches sédimentaires vieille de 1,51 à 1,53 million d'années. Elles sont semblables à celles de l'homo sapien. Elles témoigneraient du déplacement paisible de trois individus, deux adultes et un enfant. La taille des adultes aurait été de 1,75m et d'un peu moins d'un mètre pour celle de l'enfant . 
En 1995 une équipe américano tanzanienne a découvert un squelette complet d’homo habilis.  On voit également dans le musée  des  ossements d'animaux préhistoriques les ancètres des buffles, des éléphant et des antilopes que nous venons de croiser.

37233724_p



A quelqes kilomètres du musée nous croisons quelques girafes dans un lieu pourtant encore bien aride. Petit à petit le sol reverdit. Aux abords du cratère la route surplombe plusieurs villages masais. Leurs habitants ont le privilège de pouvoir  faire paitre leurs troupeaux au fond de la caldeira où nous nous apprètons à descendre.

37248669_p



37248759_p



37248804_p

 Kenya, janvier 2009

 

D'autres images du Kenya:

14 mai 2021

Victor Macedo photographié par Didio

 

DSC_9589

  

DSC_9601

 

 

DSC_9578_thumb[3]

DSC_9635

 

DSC_9647

  

DSC_9660

  

DSC_9666

 

13 mai 2021

Janet et Anne Johnstone illustrent Tales of Long Ago d'Enid Blyton

JAJ1

 

 

JAJ8

 

 

Janet et Anne Johnstone, sœurs jumelles qui ont travaillé ensemble toute leur vie à illustrer des livres pour enfants. Ici elle se mette au service d'un livre d'Enid Blyton assez atypique en regard de ses autres ouvrages, mais Tales of Long Ago  par Enid Blyton est un livre  qui reprend des mythes et des légendes qui sont principalement grecques mais qui incluent également d'autre conte comme Aladdin.

 

JAJ9

 

 

JAJ7

 

 

JAJ6

 

 

JAJ5

 

 

JAJ4

 

 

JAJ2

 

 

JAJ10

 

 

JAJ3

13 mai 2021

EGERMEIER, VOYAGE EN ITALIE (6)

 

garconcontrepoteau

 

 

 

garconmarchantdsrue.jpg

 

 

garconsduport.jpg

 

groupedansrue.jpg

 

JHassissurmurte.jpg

 

journalrue.jpg

 

juniordslarue.jpg

 

lesbrascroisessurrocher.jpg

 

mainsurhanches.jpg

13 mai 2021

Saint sébastien dans un coffret

35469620_p

 

35469750_p

.

Parfois il arrive dans des ventes des objets particulièrement rare dont on ignore à peu près tout et notamment leur utilisation comme ce coffret à estampe contenant une image de Saint Sébastien, dont on ne connaît environ que de quatre vingts exemplaires. Si ces petites boites d'environ 30 cm x 20 x 10 se ressemblent toutes, elles ne contiennent pas toutes la même image. Elles sont aussi appelées coffrets de messager. Elle furent toutes réalisées sur une période relativement courte entre 1485 et 1530, cette production serait essentiellement parisienne et aurait vu le jour dans l'entourage du maître des "Très petites heures d'Anne de Bretagne", artiste majeur de l'époque puisqu'il serait à l'origine du carton de la tenture de "La dame à la licorne et de cette interprétation du martyre de saint Sébastien. Elles ont été fabriquées par des orfèvres. Elles sont composées d'une âme en bois renforcée par des bandes de fer. Elles ne sont donc pas étanches et  donc pas vraiment faites pour les chevauchées sous la pluie, même si leur attache  latérale permet de passer des courroies rendant donc l'objet facile à transporter  et à arrimer sur un cheval. Et si elles n'étaient que les écrins de l'image qui est contenue à l'intérieur et ne serviraient  pas à transporter d'autres choses, ni livres ni documents, et seraient des sortes de retables portatifs en somme... En parlant de somme celui-ci a atteint 41000 €.

 

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>
Dans les diagonales du temps
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité