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Dans les diagonales du temps
10 mars 2020

Egermeier 1937

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Egermeier 1937

 

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10 mars 2020

Like it is un film de Paul Oremland

Like it is un film de Paul Oremland

Grande Bretagne, 1998, 1h 30 mn

 

Réalisation: Paul Oremland, scénario: Robert Gray

 

avec: Roger Daltrey, Ian Rose 

Like it is un film de Paul Oremland

Résumé:

 

Craig est un jeune boxeur.  Il a 21 ans et vit à Blackpool dans le nord de l'Angleterre. Il gagne sa vie en pratiquant un sport illégal, violent, sanglant : la boxe à mains nues. Craig est incapable d'affronter ses désirs, c'est à dire de rentrer dans un club gay ou de passer à l'acte avec le garçon qu'il a eu l'audace d'approcher l'instant d'avant. Matt est cynique, blasé. Il vit dans Soho, le quartier le plus sophistiqué de Londres, et travaille dans le milieu musical.

Les deux garçons se rencontrent à Blackpool où Matt est venu présenter son dernier show dans un club gay. Coup de foudre.Matt réussit à convaincre Craig de le suivre à Londres mais Kelvin, son patron, n'a que du mépris pour ce “prolo nordique” et Paula, sa colocataire, est de plus en plus jalouse. Rejeté par tous, Craig retourne à Blackpool pour un dernier combat sanglant. 

 

L'avis critique

 

Le film est très touchant et délicat lorsqu'il se limite au portrait de Craig ou qu'il s'attache a décrire l'histoire d'amour entre Craig et un organisateur de soirées, deux gays aux modes de vie très dissemblable. Il est moins réussi lorsqu'il s'aventure dans les milieux du show-biz et de la pop musique. Il est toutefois interessant qu'un tel film mette en avant ses intentions sociales.

Roger Daltrey est excellent dans le rôle d'un patron de show-biz cynique désireux d'exploiter les jeunes mâles aussi bien professionnellement que sexuellement.

Paul Oremland s'attarde avec gourmandise sur le corps musclé sec de son jeune acteur.

 

Like It Is (1998) Directors Teaser Trailer | Paul Oremland

10 mars 2020

modeste hommage à Jacques Siclier

Publié la première fois le 19 novembre 2013 par lesdiagonalesdutemps

 

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Ce matin, avec retard, écoutant mon cher « Masque et la plume » (vive le podcast) j'ai appris la triste nouvelle de la mort de Jacques Siclier. Je répugne toujours à faire de ce blog une suite de nécros; mais en regard du silence qui entoure cette mort, peut être que notre grotesque ministresse de la culture va-t-elle cette fois se fendre d'un communiqué! Mais il est à craindre qu'un critique de cinéma à la retraite n'ait pas plus de valeur aux yeux de cet Olympe miteux qu'un romancier populaire... Or donc je me fend d'un petit billet d'hommage à un homme qui avec quelques uns de ses collègues, Charensol, Bory, Daney, Mourlet, Marmin, Ciment (comme vous voyez ils ne prêchaient pas dans la même paroisse) m'a fait aimer le cinéma. Je me souviens avec quel impatience le mardi soir j'ouvrais « Le Monde » pour voir ce que pensait Siclier d'un film que j'avais prévu d'aller voir et quelle belle nuit blanche j'ai passé plongé dans les deux tomes bien illustrés de son « Histoire du cinéma français ». Ce sont deux choses plus particulièrement que j'aimais chez Siclier d'abord il écrivait en français sans jargonner, après avoir lu une de ses critiques on savait de « quoi parlait le film », mais il n'était pas défloré pour autant, et comment c'était filmé. Ensuite il ne se demandait pas si le cinéaste qui avait commis le film qu'il venait de voir était inscrit au Parti, allait à la messe ou était végétarien. Il nous parlait que de ce qu'il avait vu. Son avis était nourri de son immense culture. Je n'ai vu Jacques Siclier qu'une seule fois c'était lors d'une conférence, une causerie plutôt, qui se déroulait du coté des halles il y a quelques années, sur l'homosexualité au cinéma. Je vais relire sans tarder son chef d'oeuvre « La France de Pétain et son cinéma » auquel mon film français préféré, « Laissez-passer » de Tavernier doit beaucoup.   

10 mars 2020

Michiel Sweerts (1618 - 1664)

Michiel  Sweerts (1618 - 1664)
10 mars 2020

Retour à Brideshead d'Evelyn Waugh

Retour à Brideshead d'Evelyn Waugh (réédition complétée)

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mon volume présenté par mes Aloysius à moi

 

Il y a des livres mères à la façon des mères vinaigrières que l'on entretient précieusement pour qu'elles nous fournissent un vinaigre de vin maison et de qualité; pour cela mieux vaut la nourrir de bons crus plutôt que de piquettes. Il est difficilement contestable que nombre de romanciers britanniques ont versé leur talent, plus ou moins grand, sur « la mère » qu'est « Retour à Brideshead » (prononcer brailledzhède) d'Evelyn Waugh (1903-1966) pour produire leur roman. Je n'en citerais que deux (en raison de ma mémoire défaillante et de ma culture bien limitée en ce qui concerne les lettres anglaises modernes et contemporaines), récemment commentés sur ce même blog. Je veux parler de Graveney hall de Linda Newberyet L'enfant de l'étranger d'Alan Hollinghurst. Je ne condamne pas d'emblée cette forte influence, pour ne pas dire plus, sur certaines oeuvres, surtout lorsqu'elles sont supérieures à leur modèle. C'est le cas de L'enfant de l'étranger d'Alan Hollinghurst dont la construction par exemple est très supérieur avec le romande Waugh.

Tous ces livres ont de nombreux points communs; tout d'abord celui d'être plus ou moins centrés sur l'histoire d'amour entre deux jeunes hommes, d'avoir pour protagonistes des membres de la gentry anglaise et surtout d'être hantés par la présence d'une vaste demeure. On peut remarquer que les vénérables logis ont une grande importance dans la littérature anglaise que l'on pense par exemple à la saga des Forsyte de Galsworthydont un des tomes s'appelle « Le propriétaire »...

 

Il est également intéressant de noter que la posture du narrateur par rapport à la famille Flyte est assez comparable à celle d'un des personnages de « L'enfant de l'étranger », Paul Bryanvis à vis de la famille Valance et à celle du héros de La ligne de beauté du même Alan Hollinghurst avec la famille qui l'accueille. Posture pas si éloignée de celle du narrateur dans "La recherche". D'ailleurs un des personnages du roman, l'efféminé et extravagant, Anthony compagnon d'étude et surtout de plaisir de Charles et Sebastian à Oxford, n'est pas sans rappeler Charlus (qui est cité par un autre protagoniste de l'histoire).Cet Anthony est ouvertement homosexuel. Il se révèlera le seul personnage lucide et vraiment sincère. On le suit lui aussi à travers les années . Cest le seul qui ne change pas vraiment et qui reste fidèle à lui-même. Il y a néanmoins de la part de Waught dans ce personnage, pourtant très réussi, une incohérence d'écriture qui le rend un peu improbable. Pendant toute la partie qui se déroule à Oxford on peut supposer, par les réaction des autres étudiants envers lui et les aventures cosmopolites véritables ou fantasmé qu'il est juif et puis bien des années après, lors d'une soirée (excellemment décrite) dans un bar interlope fréquenté par des gigolos et leurs michetons, Anthony se présente à Charles comme un métis d'indien, ce qui ruine l'image que l'on c'était faite jusque là de ce protagoniste.

 

Le point de départ du livre est le remémoration des souvenirs de Charles Ryder, 39 ans qui se souviens de sa jeunesse et de son amour pour Sebastien Flyte, lorsque le hasard de la guerre fait qu'il se retrouve en cantonnement, nous sommes en 1943 ou 44 et Ryder et ses camarades s'apprètent probablement à participer au débarquement en Normandie, même si ce n'est pas clairement précisé, aux abords de Brideshead le chateau de la famille deson ami, propriété qui l'avait ébloui lorsqu'il l'avait découverte en compagnie de Sebastian.

Même si le narrateur est Charles, les personnages les plus saillants de ce roman sont les membres de la famille Marchmain (Marchmain est le nom du lieu où est érigé le château, leur nom de famille est Flyte): les deux soeurs, Julia et Cordelia, les deux frères Sebastian et Bridey et leurs deux parents.

Sebastian est au centre de la narration, même s'il n'est plus présent après la première moitié du récit (ce qui fait que je préfère le début du livre lorsque Sebastian et Charles découvre la liberté d'exister dans l'ambiance bien particulière des collèges d'Oxford). Sebastian nous est décrit ainsi à la page 59: << Il était magnifiquement beau, de cette beauté épicène qui, dans l'extrême jeunesse, appelle à voix haute l'amour et se flétrit à la première bise (...) Je connaissais Sebastian de vue bien avant de le rencontrer. C’était inévitable car, dès la première semaine de son séjour, il apparut comme l’homme le plus remarquable de son année, en raison de sa beauté, qui saisissait, et des excentricités de sa conduite qui semblaient sans limites. Je l’aperçus pour la première fois sur le seuil de Germer ; ce jour-là, je fus frappé non tant par sa mine que par le fait qu’il portait un énorme ours en peluche.>>.

 

Je ne m'avance pas beaucoup en écrivant que si on lit aujourd'hui le roman de Waugh c'est essentiellement en raison du personnage de Julian qui reste gravé dans la mémoire de chaque lecteur en dépit du fait que l'auteur ait si peu utilisé le potentiel romanesque de son personnage. Il l'aurait du beaucoup plus inssisté sur sa première année à Oxford et le voyage à Venise avec Charles qui en a suivi. C'est ce qu'on très bien compris les scénaristes de la série télévisée adapté du roman

La religion catholique, qui était celle du romancier, occupe une place importante dans le roman. Elle semble influer considérablement sur la destinée des membres de la famille Marchmain, qui s’en éloignent ou s’en rapprochent tout au long du récit. Cette appartenance très minoritaire dans la gentry anglaise fait qu'ils vivent dans un tout petit monde, presque sectaire. On comprend qu'à travers ses personnages Evelyn Waugh règle ses comptes avec sa religion pour laquelle, il est peu amène montrant combien elle peut entraver la vie. Sur ce point on peut encore voir la similitude avec Graveney hall de Linda Newbery.Le rigorisme extrême par exemple de la mère de Sebastian et de Julia est en contradiction avec l'esprit de l'époque à laquelle se déroule la majeure partis des péripétie du roman, celui des années folles, donc avec une ambiance assez particulière, où l'art de vivre et les mœurs de l'aristocratie anglaise tentent de s'adapter sans y parvenir tout à fait.

Il est toujours un peu puéril, mais tentant, de chercher les clés de personnages de romans. Mais il est admis que c'est l'honorable Hugh Lygon, second fils de William Lygon, 7e comte Beauchamp qui fut le modèle de Sebastian Flyte, le catalyseur de "Retour à Brideshead". Le peintre William Bruce Ellis Ranken (1881-1941)fit le portrait du père et du fils, et comme ilne faut pas oublier que le narrateur du roman, Charles Ryder, est peintre, on peut subodorer qu'il pourrait emprunter certains de ses traits à Ranken.Dont quelques tableaux pourrais être signé Ryder d'après les descriptions des toiles du narrateur qu'en fait Evelyn Waugh. Ce dernier à croisé Hugh Lygon à Oxford. A. L. Rowse croit que les deux être amoureux), où tous deux étaient membres du Club des Hypocrites. Hugh Lygon fut tué par un homme ivre. Il mourut d'une fracture du crâne  alors qu'il assistait aux Jeux olympiques de Berlin en 1936 avec son ami, l'artiste Henry treuil, fils de Dame Newborough. On se croirait dans un roman de Philip Kerr! (mais il y a d'autres versions de la fin du jeune homme...).  La maison familiale de Lygon, Madresfield, a été appelée la Brideshead « réel>> Comme dans le roman le père d'Hugh a été contraint de quitté l'Angleterre non pour avoir une relation extraconjugale affichée mais parce qu'il était menacé d'être accusé de sodomie. Ce serait la cause pour laquelle, son fils aurait sombré dans l'alcoolisme.

 

 

penrose-stairs: dear-sebastian: William Bruce Ellis Ranken: painter, traveler, and all-around dish.   Wonderfully HD examples of his work might be found here.  I’ve seen many of his paintings sold on auction sites under the name “William Rankin” for some reason.
Ranken et ses dessins représentant Hugh Lygon

 

Dans sa biographie de Waugh parue en 2009 - Mad World : Evelyn Waugh et les Secrets de Brideshead - Paula Byrne affirme qu'elle a mis au jour des preuves concluantes que Waugh a eu une relation physique avec Hugh Lygon, y compris une lettre écrite à Oxford. Waugh a ouvertement reconnu qu'il avait eu plus d'une relation homosexuelle à Oxford...

Le contexte de l'écriture de ce roman n'est pas anodin. Il a été composé en sixmois entre décembre 1944 et juin 1945alors qu'Evelyn Waugh, s'était fracturé le péroné lors d'un entraînement de parachutisme. Il profita de sa convalescence pour écrire ce qu'il appelait son magnum opus. Cependant, en 1950, il écrivit à Graham Greene: << J'ai relu Brideshead Revisited et suis horrifiée >>.Rédigé en pleine guerre, en un temps de privation, on sent constamment dans le livre, la nostalgie pour un temps où il était facile de s'amuser et de vivre en esthète désenchanté comme le fait le père de Julia et de Sébastian et surtout pour une époque qui ne connaissait les restrictions alimentaires. Il y a de nombreuses scènes de repas dans lesquelles on sert des mets fins accompagnés de grands vins dans « retour à Brideshead ». Il est certain que l'auteur en écrivant ses passages essayait de se consoler de la frugalité de ses menus du moment. Mais à part ce sentiment de regret d'un temps révolu, il y a curieusement peu d'allusions aux événement de l'époque sinon dans les quatre vingt dernières pages. On voit bien que Rex (Rex comme rexisme?) emprunte certains traits à Oswald Mosley, le chef des fascistes anglais, mais sur ce sujet c'est beaucoup moins convaincant que dans « Contrepoint » d'Aldous Huxley... D'autant qu'à la fin de l'histoire Rex a complètement changé de bord...

 

dear-sebastian: On today’s installment of The Lissome And The Dead: Hugh Lygon. Called “the lascivious Mr. Lygon” by Evelyn Waugh, Hugh is remembered as being an endearingly dim bulb who was never on time, who rarely responded to letters, and who “drifted around Oxford like a lost boy, a Peter Pan who refused to grow up.”  After his father, threatened with charges of sodomy, was forced to leave Britain, Hugh began a not-so-slow descent into alcoholism, and died at age thirty-two from head injuries sustained while on a motoring tour.  Waugh was magnificently successful in destroying all correspondence between himself and Lygon, leaving the precise nature of their relationship as a topic of rather half-hearted debate.  It is certain that Waugh and Lygon became close after meeting through the most flamboyant institution on campus (the Hypocrites’ Club.)  A. L. Rowse, Nancy Mitford, and Waugh himself have all intimated, with varying degrees of coyness, that the two slept together.  Most tellingly, of course, is the matter of Waugh’s intensely homoerotic novel, whose homoerotic focal point is unambiguously derived from Lygon.  So while it is crude to boil a man’s life down to a game of “did they didn’t they,” I personally consider this debate to be exceptionally settled.   All week, I’ve been trying and failing to find more Lygonny sources, and have consequently decided that, if no letters from Hugh are recovered before I die, I’ll just have to convert and personally punch Evelyn Waugh on his ectoplasmic nose.

 

 

A l'époque à laquelle a été rédigé le livre, il était quasiment impossible de mettre en scène d'une manière frontale l'homosexualité si bien que les rapports entre Sebastian et Charles paraissent étranges, mais c'est justement la description de ces chastes rapports amoureux (bien qu'on puisse les imaginer autre) qui font en partie le charme des premiers chapitres dans lesquels on ne peut, comme tous ceux qui l'approchent, qu'aimer Sebastian qui promène partout son grand ours en peluche, nommé Aloysius avec lequel il des conversations des plus sérieuses. Une de mes grandes angoisses une fois arrivé à la fin du roman, est que l'on ne sait pas ce qu'est devenu Aloysius...

Dès le début par le ton de ces mémoires de Charles Ryder on sent que cette histoire finira mal mais on veut néanmoins espérer, lorsque tout va bien entre Charles et Julia, que cela va durer, même si les personnages eux mêmes ont le sentiment que leur bonheur sera éphémère... Charles est hanté par le passé, sa nostalgie tourne à la mélancolie: << Ces souvenirs, qui sont toute ma vie, car nous ne possédons rien de certain, à part le passé-, étaient toujours avec moi.>>.

L'écriture de Waugh, bien traduit par Georges Belmont est fluide tout en réservant de grands plaisirs de lecture. L'auteur fait évoluer la personnalité de ses personnages. C'est particulièrement le cas avec celle du narrateur, heureusement pour l'intérêt du livre car il aurait été difficile de rester en empathie avec Charles, ce qu'on parvient parfaitement à faire, s'il était resté le benêt du début du récit. Malheureusement les variations des caractères de certains autres acteurs paraissent assez peu crédibles. C'est le cas notamment de celui de Julia dont les revirements sont assez inexplicables et surtout de celui de son père, lord Marchmain qui passe soudainement d'esthète libertin à vieillard atrabilaire.

Le magazine Timea classé ce livre parmi les 100 meilleurs romans de tous les temps. Cela aurait pu être vrai si la première moitié du roman avait tenu dans sa seconde partie les espoirs que l'on pouvait mettre en elle.

 

Nota:

1- Le livre a fait l'objet en 1981 d'une adaptation en mini série TV de 11 épisodes (interprétée, entre autres, par Jeremy Irons) qui a connu un grand succès en Angleterre. Cette mini série, renommée en français, « Retour au Château »a la bonne idée d'insister sur la joyeuse première année de Charles et de Sebastian à Oxford et surtout de développer leur voyage à Venise chez le père de Sebastian. Elle globalement très bien jouée et fidèle au roman. En 2008 Julian Jarrolda adapté le roman pour le cinéma en un film d'un peu plus de deux heures avec Emma Thompson, Matthew Goode et Ben Whishaw entre autres. Initialement le film devait être mis en scène par David Yates. Le réalisateur anglais a finalement dû se désengager du projet pour réaliser Harry Potter et l'Ordre du Phénix. C'est alors Julian Jarrold qui a prit sa place à la tête du film. On ne retrouve pas du tout l'esprit du livre dans ce film qui met en scène une sorte de ménage à trois entre Charles, Julia et Sebastian et montre qu'il y a inceste entre Sebastian et Julia; ce qui n'est absolument pas dans le livre, même si on peut envisager que la faute qu'évoque Julia lors d'une soirée capitale avec Charles pourrait être celle là...

 Je conseillerais, comme presque toujours, de lire le roman avant de regarder les adaptations qui en ont été faites. 

 

Retour au château, langueur et décadence

une image de la série avec à gauche Jeremy Iron

 

Brideshead Revisited, le film

 

Brideshead Revisited 1

 

Brideshead Revisited 7

 

Brideshead Revisited, 2
 
Brideshead Revisited, 3

 

Brideshead Revisited, 8

 

Brideshead Revisited 5

 

Brideshead Revisited, 6

 

Brideshead Revisited, 4

 

Ben Whishaw

Adrian Johnston Brideshead Revisited

 

Aime t-on les livres que l'on lit toujours pour de bonnes raisons? (Ou autrement dit nos misérables contingences influent elles sur notre jugement littéraire ) Sans doute pas et je pense que c'est mieux ainsi... J'aime Retour à Brideshead pour des raisons qui seront irrecevables pour beaucoup... Lorsqu'en passant les grilles de mon jardin, j'eusse aimer écrire celle du parc mais ma demeure est bien plus modeste que celle des Flyte, je suis confronté à des faciès peu ragoutants d'indigènes venus d'une planète ignorée du temps de mon enfance, il m'est donc agréable de fréquenter durant 600 pages des membres de la gentry anglaise dont certains possèdent cette carnation du visage d'un rose nacré qui n'appartient qu'à eux et que rehausse le cendré des cheveux dont souvent une mèche ombre leur front... L'inconvénient avec les résidents et les passants de Brideshead est qu'Evelyn Waugh les fait agir souvent comme des imbécile qu'il ne sont pas. Cette incohérence est a rajouter à d'autres qui troublent le portrait psychologique que ce fait le lecteur des protagonistes. Là encore me vient une réflexion essentiellement dictée par mon début de sénilité: Quand l'âge venant, vous vous apercevez que vous avez côtoyer durant l'essentiel de votre vie une majorité de bas de plafond (et encore regardant autour de moi (et en arrière) je n'ai pas trop à me plaindre) et vous avez encore plus tendance qu'en votre jeunesse à chercher entre les pages des romans des êtres d'une hauteur de vue que vous n'auriez que peu de chance de croiser dans votre marigot quotidien. En cela « Retour à Brideshead » ne m'a pas complètement comblé... En revanche j'ai eu l'émotion d'y découvrir que j'avais eu mon Sebastian. Il est même présent sur ce blog puisque je l'ai photographié à plusieurs reprises. Je vous laisse à vos supputations à propos de son identité. Inutile de m'interroger, je ne vous donnerai pas la réponse...

 

Commentaires lors de la première édition de ce billet

 

Ismau02/05/2014 18:19

Mardi dernier, à la lecture de votre billet alléchant et si aimablement présenté par vos Aloysius ( mon fils à un même ornithorynque mais en tissu rouge, ramené de Serbie ) j'avais bien envie de me procurer ce Retour à Brideshead ... un titre qui ne m'était pas inconnu, et pour cause ! Je m'aperçois aujourd'hui qu'il est dans ma bibliothèque, et que je l'ai lu jusqu'à la page 224 ! Il m'avait
été offert en février 94 (!) par un très jeune collègue prof de français et futur séminariste, encore étudiant en théologie, que je ramenais alors souvent en voiture . Voici un extrait du petit mot très gentil que je trouve dans le livre : « C'est pourquoi je t'adresse cette histoire de Charles Ryder, comme un nouveau message sur un thème déjà abordé ... avec un droit de réponse ! »
Voilà qui est bien mystérieux pour moi – ne me souvenant de presque rien, ni du livre, ni de celui qui me l'offrit - et me donne une raison de plus de me replonger dans ce Retour !
Au sujet d'Anthony le métis d'indien, je trouve deux portraits qui pourraient lui correspondre dans votre billet sur le peintre Ranken : « An Anglo-Indian Student » et « Hibiscus
Flower » . 

 

lesdiagonalesdutemps02/05/2014 19:29



A propos d'indien et de roman de collège (en fait d'université) il y a un très grand livre paru, il y a deux ans: Le comptable indien de David Leavitt (j'ai rédigé un billet sur ce livre) qui n'a
pas rencontré beaucoup d'échos...


Vous avez parfaitement raison en ce qui concerne les tableaux de ranken, curieusement je n'ai lu dans aucun texte sur Waugh un lien entre Charles et Ranken cela me semble pourtant évident, car
lui aussi aimait les belle demeures. Il en avait acheté une somptueuse qu'il a du revendre après la crise des année 30 mais si je me souviens bien il est mort dans une aile du chateau de sa soeur
où il résidait quant à son atelier londonien cela me ferait un parfait pied à terre dans cette ville. Ranken est un personnage interressant qui devait attirer un écrivain.

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10 mars 2020

Andrej Dubravsky (4)

Andrej Dubravsky (4)
Andrej Dubravsky (4)
Andrej Dubravsky (4)
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Andrej Dubravsky (4)
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10 mars 2020

Go Go Pinguin au Carré Belle feuille à Boulogne

Boulogne, le 9 mars 2016

Boulogne, le 9 mars 2016

 

Je ne vous parle pas souvent de musique car si j'en écoute souvent, je n'ai généralement pas grand chose à en dire en raison de mon incompétence en ce domaine si tant est que je sois compétent ailleurs... Sachez, juste pour information que ce blog est presque toujours concocté en musique. En détaillant la pile de disques prés de la chaine voici la dernière bande-son du blog:les Go go pinguin (leur deuxième album) donc, Lambert Wilson chante Montand, Sibelius (six impromptus par Havard Gimse), Grieg (concerto pour piano par Shani Diluka), Liszt (sonate par Horowitz), Vaughan Williams (Fantasia, variation...), Gustavo Dudamel (Silvestre revueltas...), Diana Krall...

Or donc ayant raté les Go go penguin à leur précédent passage parisien (au Bateau phare) j'étais hier soir dans la belle salle du Carré Bellefeuille à Boulogne et si Chris llingworth au piano et Rob Turner aux percussions n'ont pas démérité, je n'avais jamais entendu "sonner" une contrebasse comme celle de Nick Blacka, ce virtuose du picking transforme son instrument tantôt en guitare hawaienne, tantôt en ventilateur quand ce n'est pas en vieille loco. Voila un jazz inventif, inclassable flirtant parfois avec le rock d'autres fois avec la musique répétitive de Philip Glass, faisant aussi quelques fois entendre une mélodie funêbre que colore bientôt d'inattendues sonnailles. 

 

Go Go Pinguin au Carré Belle feuille à Boulogne

GOGO PENGUIN live @ Locus Festival 2018-07-29 Locorotondo (Bari) 1/2

 

10 mars 2020

sculpteur et son jeune modèle

sculpteur et son jeune modèle

10 mars 2020

La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)

La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
La cathédrale de Chartres, l'extérieur (2)
Chartres, mars 2016

Chartres, mars 2016

10 mars 2020

Robbie Davidson photographié par Dustin Mansyur & Marc Sifuentes

Robbie Davidson photographié par Dustin Mansyur &amp; Marc Sifuentes
Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt par Raf Simons pour Fred Perry 

 

Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt et pantalon par Topman sandales par Birkenstock

 

Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt par short Topman et bandeau par Nike

 

 
Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt par Topman

 

Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt par Raf Simons pour Fred Perry short par Zara

 

  
Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt par Topman

 

Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesJacket par Levi, sous-vêtements par Gucci

 

 
Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc SifuentesShirt par Topman

 

Robbie Davidson de New York ModelsHEIGHT: 6'2 "|  CEINTURE: 30 |  CHAUSSURE: 10 |  POIL: BLONDE |  YEUX: BLUEPhotos par Dustin Mansyur & amp;  Marc Sifuentes
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