L'église des Cordeliers, de son nom complet église Saint-François-des-Cordeliers, est une église de la Vieille-Ville de Nancy, située juste à côté du palais des ducs de Lorrainedont elle renferme les tombeaux.
Nancy, décembre 2023
Plateau de tournage pour une interview
Il faut prendre son numéro pour rentrer dans un lieu mystérieux mais la porte ne s'ouvre pas...
Où l'on s'aperçoit que l'on a pu être surveillé par d'autres visiteurs. Chacun surveille chacun...
Une urne suspendue, la démocratie en danger?
Puis inopinément on tombe sur une morgue. Un des casiers est ouvert. La brancard en a été partiellement tiré. Sur celui-ci repose un corps recouvert d'un drap dont les pieds sortent. Je remarque que ce ne sont pas de jeunes pieds des pieds entre deux âges dirais-je. Les ongles sont recouvert d'un vernis rouge qui s'écaille. Ce qui me parait assez vulgaire. Ces pieds appartiennent probablement à une femme vieillissante de petite condition...
Metz, décembre 2023
J' ai beaucoup étudié les philosophes et les chats. La sagesse des chats est infiniment supérieure.
Hippolyte Taine
Un open space déserté. Les employés sont désormais en télétravail.A moins que l'entreprise ait fait faillite... Chacun avait personalisé son petit espace, qui en laissant un paquet de bonbons, qui en affichant une carte postals d'un lieu de vacances, qui en mettant un dessin de son enfant, qui posant devant lui un petit buste de Marx... Ou sont-ils?
Un bébé abandonné devant un distributeur de billets; on pense au roman de Murakami.
Une chercheuse a fait une découverte. Avec ses collègues ils ont fêté cela. Les autres sont partis mais elle est retourné au travail. Et si elle s'était trompée?
Les lavabos inséparables
Une variation sur Duchamp?
Il est peut être plus agréable de dormir face à face que cote à cote?
Metz, décembre 2023
La première installation à laquelle le visiteur est confronté est un petit immeuble modulaire gris. Beaucoup de fenêtres sont obstruées dont l'une avec un exemplaire du Canard enchainé, pourtant l'immeuble est habité. Néanmoins personne ne répond lorsque l'on sonne à l'interphone. Par l'une des fenêtres on voit une télévision allumée. L'habitant de cet appartement regarde un reportage sur une course de F1. On voit également dans une autre fenêtre qu'une personne écarte des stores vénitiens pour regarder à l'extérieur.
Devant l'immeuble une voiture est garée, une Mercédes break vieille d'une trentaine d'années. A l'intérieur deux jeunes hommes dorment enlacés au milieu de divers ustensiles. Sont ce les "installateurs" dans leur jeunesse? Une sorte d'auto portrait? N'ont-il pas pu entrer dans l'immeuble? Et ainsi sont contraints de dormir dans leur voiture?
Que viennent faire un gril et un vélo sur le toit tagué de la batisse?
Près de l'immeuble un lampadaire éclaire les alentours. Une laisse est attaché à son pied. Le chien est parti? Il a été enlevé? Un peu plus loins un sac de voyage a été abandonné ou oublié. Tout près un panneau de signalisation ne signale rien le panneau est vierge.
Pas très loin de l'enigmatique immeuble un jeune garçon dessine dans la bué qui est sur la vitre.
Metz, décembre 2023
Pour retrouver Elmgreen & Dragset sur le blog:
Voila une pièce dont les spectateurs nés après 1950 risquent de ne pas gouter tout le sel; en effet le rideau se lève sur la mythique, pour certains, musique qui annonçait l'émission radiophonique, "Les maitres du mystère"; mais le soir où j'ai assisté à la représentation, les spectateurs devaient être peu nombreux dans ce cas, tant j'ai eu l'impression en regardant mes voisins de siège, d'une sortie d'EPAD!
La musique de levée de rideau ne trompait pas son monde tant cette pièce est une transposition sur scéne d'une émission de radio des Maitres du mystère dont l'auteur Robert Thomas fut en son temps un grand fournisseur de scénarios. C'était un peu le Boileau et Narcejac du pauvre. Il me paraissent bien oubliés ces deux là, encore une injustice du temps... Nous avons donc affaire à une classique pièce policière avec un coup de théâtre, vraiment non prévisible dans les cinq dernières minutes. L'intrigue est assez habile, un homme (Michel Fau) a prévenu la police que sa femme avait disparue. Il est interrogé par un commissaire de police (Régis Laspalès). Nous sommes dans les années 50 l'hiver, dans un chalet cossu, non loin de Chamonix.
Si l'on ne s'ennuie pas, cet agréable voyage dans le temps est tout de même assez désuet, et ce que l'on acceptait d'une émission de radio au fond de son lit dans ces mêmes années 50 est plus difficilement acceptable sur une scène parissienne 60 ans plus tard; surtout que la mise en scène, due à Michel Fau, ne nous y aide pas. Les comédiens ne jouent pas tous dans le même registre si Michel Fau et Laspalès interprètent leur personnage presque d'une manière naturaliste, Denis d'Arcangelo et surtout Sissi Duparc sont dans le registre du burlesque presque du cirque. Par moment leur outrance dans le jeu devient gênante, presque inconvenante. C'est d'autant plus dommage que d'Arcangelo est un acteur au registre très étendu. J'ai été malheureux pour lui de le voir ainsi faire le pitre.
Comme presque toujours lorsque Michel Fau met en scène, le décor est très réussi. Piège pour un homme seul est surtout la confirmation que Régis Laspalès est devenu un excellent acteur.
Paris, novembre 2023
Pour retrouver Michel Fau sur le blog:
