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Dans les diagonales du temps

16 juillet 2023

Ex libris Jørgen Tews, Denmark

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16 juillet 2023

Erich Fischl Le somnambule (1978)

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16 juillet 2023

Lin Jinfu

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16 juillet 2023

Mel Roberts : Billy Scott

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16 juillet 2023

Le salon d’automne de Sanary

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On se gausse trop souvent, et généralement malheureusement à juste titre des salons de peinture municipaux pour ne pas saluer la qualité de celui de Sanary. Déjà en 2007, sur le thème de la plage, j’avais été surpris de la qualité des œuvres exposées. A l’époque je ne vous avais pas malheureusement parlé de cette exposition. J’avoue que je suis loin de chroniquer tout ce que je vois aussi bien au cinéma que dans les diverses expositions dans lesquelles j’use mes semelles, en raison de ma nonchalance et aussi pour que ce blog ne devienne pas trop chronophage.
Cette année le salon d’automne de Sanary rassemble des œuvres autour de la thématique de la ville sous le mot valise très lacanien “l’Artchitecture”, un peu à l’instar de ce que faisait le feu, et pour ma part bien regretté salon “Les peintres témoins de leur temps”. Les organisateurs cependant sont assez libre et peu prisonnier de leur thème pour exposer également des toiles et des sculptures abstraites. On peut donc admirer sur trois niveau surtout de la peinture et de la photographie mais aussi de la sculpture des installations et une vidéo.
La municipalité de Sanary a eu l’intelligence de passer par l’intermédiaire de galeries, mais pas seulement, comme la galerie Boulet et Frank Le Feuvre. Ce qui donne une teinte, tout en étant pas exclusive, de merveilleux fantastique à la manifestation. Cette alliance des salons avec les galeries est ce que je préconisais, voilà déjà près de vingt ans, lorsque j’étais président de la section photographie du Salon d’automne, qui alors se déroulait dans la nef du Grand Palais, immédiatement après la FIAC dont nous rachetions les cimaises, sous la prestigieuse et bienveillante férule d’Edouard Mac Avoy. Malheureusement je n’ai pas été entendu et le Salon d’Automne est aujourd’hui en déshérence...
Dés mon arrivée dans la ville, l’affiche du salon m’avait immédiatement attiré l’oeil. En effet j’y avais reconnu “la patte” d’Alemany, ce qui ne m’était guère difficile puisque un tableau de se peintre décore ma salle à manger.



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Mais contrairement aux toiles de cet artiste qui, dans les années 80  , représentaient surtout des coins de rue, où l’on pouvait reconnaître Barcelone, qui semblaient abandonnés par le genre humain depuis plusieurs années, celles proposées à Sanary, si elles possèdent toujours une discrète touche fantastique,   ne sont plus désertées par la population et les cités représentées sont maintenant un mélange de Paris, Barcelone et Londres.



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L'intérèt principal de l’exposition réside dans la chance exceptionnelle de pouvoir admirer les toiles d’ un grand peintre français, Verlinde  . Sa notoriété en France n’est pas à la hauteur de son talent (ni de sa cote) pour deux raisons, d’abord parce qu’il produit peu, ce qui est compréhensible lorsque l’on voit la complexité de ses peintures, et ensuite parce qu’il privilégie les marchés américains et japonais. Maître d’un art visionnaire, ses peintures sont un foisonnement d’images truculentes, inquiétantes et symboliques qui le place dans l’héritage directe de Bosch.

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détail du triptyque

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Plus que ses toiles entières j’ai surtout photographié des détails des peintures de Verlinde. Autre peintre de la galerie Boulet   Jean-Pierre Alaux qui jadis fut un de mes collègues au comité du Salon d’Automne de Paris, présente ses compositions un peu trop démonstrative comme sa vision de Berlin. Ce n’est pas sans émotion que sur les tableaux de Jean-Pierre Alaux, j’ai reconnu son épouse dont je n’ai que de bons souvenirs, qui fut son égérie et, qui malheureusement aujourd’hui est décédée.

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Ces peintres reconnus de la peinture figurative sont accompagnés d’artistes plus jeunes et moins célèbres mais qui sont, pour ma part, de belles découvertes (j’ai fait mon choix parmi les intervenants) comme celle d’ Eric Tanguy avec ses vues de boulevards mouillés de grandes métropoles ou encore celle de Marc Golstain qui sait remarquablement rendre la réalité de la banlieue pavillonnaire. Décidément j’avais rendez vous avec mon passé dans ce salon car j’ai reconnu dans les tableaux de Golstain des rues que j’ai parcourues dans ma jeunesse.


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J’avais déjà vu les peintures américaines hyperréalistes d’Eric Peyret dans sa galerie parisienne, je les ai retrouvées avec plaisir ici notamment sa version du Brooklyn bridge que j’espère refouler sans trop tarder.



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Eric Peyret
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L’installation astucieuse de Sophie Caminade figurant une ville à l’aide de vieilles enveloppe m’a fait penser à la représentation de New-York dans le film Shortbus.

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Enfin je m’en voudrais de ne pas mentionner le photographe Jean-Paul Bouck qui démontre qu’un artiste peut ancrer sa création dans le local et en faire quelque chose de tout à fait extraordinaire dans tous les sens de ce mot.

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Sanary, septembre 2008

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16 juillet 2023

Robin Jacques : La Main d'Apollon

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16 juillet 2023

The Garden Of Proserpine - 1936 Robert Hale Ives Gammell 1883-1981

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16 juillet 2023

Andre Serfontein

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15 juillet 2023

Jacopo Pontormo: Vertumnus & Pomona (1521) Détail

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D'après Dominique Fernandez dans "La société des mystère" le modèle de Pontormo n'est autre que le jeune Bronzino. Vooici, ci-dessous comment le romancier imagine la séance de pose.

 

<< (...) Les deux fils du fermier, gaillards de plus de vingt ans, Staient récusés. Même insuccès auprès du mitron qui Tous apportait les fouaces, garçon de belle prestance. Je voyais Jacopo si mécontent de sa fresque, et comme prêt a l'effacer, que je ne pus lui résister plus longtemps - avec l'espoir qu'il me ferait prendre la pose la plus honnête possible. C'était mal le connaître, moi qui pourtant le fréquentais depuis longtemps.

Il avait fait élever sur le sol de la grande salle, haut de quatre pieds, pour y installer ses modèles, un mur de brique semblable au mur peint sur la lunette. Quand je fus entièrement nu devant lui, il commença par écarter les mains que j'avais croisées pudiquement. Puis il m'assit sur le mur en m'obligeant à feindre de cueillir loin au-dessus de ma tête une branche de laurier, en sorte que je dus mettre en extension mon bras gauche, allonger et déployer mon torse, durcir mes tétons, bander mes muscles avec le maximum d'indécence. Pour ne pas perdre l'équilibre, je n'eus d'autre moyen que de m'appuyer du bras droit Sur le mur. Résultat : jouvris mes cuisses à 180 degrés.Il avait obtenu ce que je redoutais : mon sexe avec sa pilosité crépue reposait sur le mur, détaché, isolé, mis en Evidence. C'est lui qu'on voit d'abord et c'est sur lui que le regard s'arrête. Encore obtins-je de Jacopo qu'il glissar in linge sous mes fesses, pour qu'on ne vit pas la raie entre les deux globes rebondis. Que dis je, « mon sexe » ? Je devrais dire « ma queue », tant il la fit longue et la dessina avec soin, jusqu'au meat fendu sur le gland. Pour se moquer des doctes gui déguisent sous le nom pompeux de phallus ce qui n'est pas plus « noble », pas plus « grec », qu'une queue de nature purement animale - je ne crois pas trahir sa pensée i mit au-dessous de moi, entre le vieux Vertumne et le jeune Saturne, le chien du fermier. Ce chien, roux pale, se tient debout sur ses pattes, le museau tendu en avant.Il est représenté de face, en raccourci, et de son corps on note surtout la queue, coda, à demi dressée, seule partie visible de son arrière-train. La queue du chien penche vers la droite, la mienne incline vers la gauche, de sorte qu'à nous deux nous formons un contrapposto très raffiné mais d'une portée obscène. Mes jambes pendent de chaque côté du chien et, jusque dans mes orteils, peints avec une virtuosité si rare qu'ils paraissent remuer, éclate l'avidité du plaisir. Jacopo parut très satisfait de son effet.  Les hommes de l'Age d'or, me dit-il, n'établissent pas de hiérarchie entre les êtres animés. Tous participent à la grande fête de la vie. La sève monte et abonde également dans tous les corps qu'elle divinise.J'étais d'autant plus troublé que le jeune Saturne, peint sous mon pied gauche, tournait la tête, levait et fixait les yeux - des yeux avides, obstinés, quémandeurs - sur le paquet bien fourni de mes pudenda...>>

15 juillet 2023

Banksy

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