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Dans les diagonales du temps

21 mars 2020

Rideaux de coquillages

 

Rideaux de coquillages
Rideaux de coquillages
Rideaux de coquillages
Saint Michel Chef Chef, juillet 2014

Saint Michel Chef Chef, juillet 2014

 

Le street art ce n'est pas seulement tags et autres fresques ou gaffitis. Cela ne se limite pas non plus, en ce qui me concerne, aux savantes et chatoyantes vitrines, c'est tout ce qui se voit de la rue et qui est une création humaine à visées plus ou moins artistiques. Il est bon parfois de rappeler sa définition des choses...

Or donc, il me semble que ces originaux rideaux découverts à la devanture d'un hotel de Saint Michel Chef Chef appartiennent de plein droit au street art. Je ne peux pas vous recommander l'hotel car sa reception et son bar, nanti d'un comptoir lui aussi décoré de coquillages, étaient fermés lors de mon passage.

 

 

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21 mars 2020

Michael Andrews

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Lucian Freud:  Michael Andrews and June  (1961)

 

Lucian Freud:  Michael Andrews and June  (1961)

 


Michael Andrews,  1984

 

 1984

 

Michael Andrews   Portrait of Timothy Behrens

Michael Andrews:  Pier Pavillon V   (1984)

 

Michael Andrews:  Pier Pavillon V   (1984)

21 mars 2020

Glyn Philpot (1884-1937) Siegfried Sassoon

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21 mars 2020

une plongée dans le fond Egermeier (3)

 

 

une plongée dans le fond Egermeier (3)
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une plongée dans le fond Egermeier (3)
une plongée dans le fond Egermeier (3)

Chers visiteurs si quelques uns d'entre vous avez des informations ou des intuitions sur ces photos d'Egermeier, années des prises de vues , lieux... et rêvons un peu, si vous reconnaissez une des personnes qui se trouvent sur ces photographies ou encore si vous possédez des informations sur Egermeier ou de ses clichés, pour aider un travail sur ce photographe, contactez moi, par le biais de mon e-mail ou par un commentaire, merci d'avance.

21 mars 2020

Walter Stuempfig, Jr

 

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21 mars 2020

L'Agora romaine d'Athènes

 

L'Agora romaine d'Athènes
L'Agora romaine d'Athènes
L'Agora romaine d'Athènes
La tour des vents élevée au premier siècle avant J.C. par l'astronome syrien Andronicos. Cet édifice servait de cadran solaire, de girouette, de clepydre. Chaque coté représente un point cardinal et est orné d'un personnage ailé représentant un vent.
La tour des vents élevée au premier siècle avant J.C. par l'astronome syrien Andronicos. Cet édifice servait de cadran solaire, de girouette, de clepydre. Chaque coté représente un point cardinal et est orné d'un personnage ailé représentant un vent.
La tour des vents élevée au premier siècle avant J.C. par l'astronome syrien Andronicos. Cet édifice servait de cadran solaire, de girouette, de clepydre. Chaque coté représente un point cardinal et est orné d'un personnage ailé représentant un vent.

La tour des vents élevée au premier siècle avant J.C. par l'astronome syrien Andronicos. Cet édifice servait de cadran solaire, de girouette, de clepydre. Chaque coté représente un point cardinal et est orné d'un personnage ailé représentant un vent.

 

L'entrée de l'Agora, la porte d'Athéna datant du premier siècle
L'entrée de l'Agora, la porte d'Athéna datant du premier siècle
L'entrée de l'Agora, la porte d'Athéna datant du premier siècle

L'entrée de l'Agora, la porte d'Athéna datant du premier siècle

L'Agora romaine d'Athènes
L'Agora romaine d'Athènes
L'Agora romaine d'Athènes
Athènes, juin 2014
Athènes, juin 2014

Athènes, juin 2014

21 mars 2020

LARRY SCHWARZ

 
 

 

21 mars 2020

Anges batailleurs, écrivains gay en Amérique de Tennessee Williams à Armistead Maupin, un essai de Christopher Bram.

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La vie d'un gay en Amérique s'est transformée considérablement depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1950, l'homosexualité était un crime. Maintenant, les gens ouvertement gays sont partout jusque dans la culture populaire et le mariage gay est légal dans une demi-douzaine de Etats. Une des causes les plus cruciales de cette révolution pourrait bien se trouver dans la littérature. C'est du moins la thèse en filigrane d' Anges batailleurs, écrivain gay en Amérique de Tenessee Williams à Armistead Maupin dont le titre original est "Outlaws éminentes", allusion à l'essai de Strachey, « victoriens éminents ». Le titre français guère heureux fait peut être allusion à la belle pièce de Kushner Angel in america, longuement analysé à la fin de l'ouvrage. 

Il faut rappeler que Christopher Bram qui retrace soixante ans de la vie littéraire (et même culturelle) des Etats-Unis, approximativement de 1945 à 2005 à travers ses écrivains gays, n'est pas qu'un spécialiste des lettres américaines puisqu'il est également l'auteur de romans dont «Le Père de Frankenstein», le seul traduit en français et qui a été adapté au cinéma sous le titre "GODS AND MONSTERS". Christopher Bram est né en 1952 à New York. Il a grandi à Virginia Beach, en Virginie puis a déménagé à New York en 1978 où il vit encore aujourd'hui avec son compagnon, Shreeve Draper. Il enseigne actuellement à la New York University.

La thèse développée tout au long des 4OO pages est donc que la littérature à plus fait pour la libération des gays en Amérique que tout autre chose. On laissera à Christopher Bram, lui même romancier, ne l'oublions pas, sa belle confiance en la littérature comme puissant levier pour changer le monde, pour se délecter de ce travelling, vue de gay, sur plus d'un demi siècle de vie intellectuelle américaine. Néanmoins on pourrait lui suggérer que l'émeute à New-York, initiée par une horde de follasses téméraires et de trans intrépides, un certain jour de la fin juin 1969, lors de l'intrusion de la police dans le bar le Stonewall eut tout de même une notoire incidence sur la liberté des moeurs en Amérique et ne fut pas sans conséquence sur le regard porté sur l'homosexualité dans le monde... Bram ne passe néanmoins pas l'évènement sous silence fait une remarque pertinente sur celui-ci que s'est plus sa commémoration qui est importante que l'évènement lui-même...

  

 

  

  

  

  

Ce n'est peut être pas un hasard s'il a fallu attendre 1969 pour voir dans un film (presque grand public) deux hommes nus dans le même lit. C'était dans le Satyricon-Fellini, mais ce n'était pas à Hollywood... On pourrait lui rappeler également que bien avant les littérateurs quelques peintres comme Paul Cadmus dés la fin des années trente, et avant lui mais resté confidentielle la série des bains turcs de Charles Demuth peinte aux alentours de 1917 ont mis en image en Amérique l'homosexualité et puis il ne faudrait pas oublier non plus des photographes comme Platt-Lyne qui ont fait scandale par leur mise en exergue de l'homo-érotisme...

Bram raconte le développement d'une littérature homosexuelle ou plutôt crypto-homosexuelle à partir de la fin des années 1940 (il est dommage pour la profondeur de champ de son propos qu'il ne semble pas connaitre "Les amants du gaillard d'avant", de Georges-Michel Sarotte qui traite de l'homo érotisme dans la littérature américaine en particulier dans les oeuvres de Jack London et de Melville). Même si les grands éditeurs reculaient pour publier des livres gays dans les années 50 des plus petites maisons, comme Greenberg et Guild ont fait ce travail. Une fois qu'elles ont commencé cela ne pouvait que continuer. Une coterie d'écrivains audacieux, Gore Vidal, James Baldwin, Tony Kushner et Armistead Maupin, parmi d'autres, ont joué un rôle central dans la création de ce que nous considérons aujourd'hui comme la vie gay. Leurs mots donnent la parole à un segment de la population américaine qui, pour beaucoup alors était invisible.

Il n'est pas surprenant de constater que c'est après la seconde guerre mondiale que c'est amorcé le changement pour les gays. Avec le brassage de population inérant à la guerre de jeunes gays qui avaient grandi au milieu de nulle part, lors incorporation dans l'armée, pour beaucoup, fut la découverte du monde. Certains ont aussi découvert qu'ils n'étaient pas seuls de leur espèce. Alan Bérubé, dans son essai "Coming Out Under Fire", fait un excellent travail sur la peinture de cette prise de conscience soudaine, grosse d'un énorme changement. Aussi les gays ont eu le désir des livres qui parlaient de gens comme eux. Ce qui a été aidé par le fait qu'après la Seconde Guerre mondiale la censure des livres se soit desserrée aux Etats-Unis. Avant la seconde guerre mondiale, beaucoup de villes interdisaient dans leurs bibliothèques municipales tout livre à contenu sexuel...

Dans cet essais, Christopher Bram à travers une série complexe de portraits des écrivains homosexuels américains les plus influents montre leur importance dans la vie culturelle de leur pays (et bien au delà). Il plaide pour que leur position dans le panthéon de la culture américaine soit réévaluée.

Le livre met en évidence néanmoins que cette phalange d'intellectuels ne fut pas toujours à l'unisson, comme le prouve  la relation tumultueuse entre Gore Vidal et Truman Capote, dont la haine l'un pour l'autre perdurera jusqu'à la mort du dernier. Il décrit les liens entre la sexualité torturée de Tennessee Williams avec sa descente progressive dans l'alcoolisme, les luttes de James Baldwin contre le racisme, les réactions éloquentes d'Edmund White face à l'horreur du sida.

De ce tableau des littérateurs américains, qui peut se lire comme une sorte de saga familiale, l'imbrication de leurs relations me fait penser à celle des auteurs en France appartenant à la mouvance de la N.R.F entre les deux guerres. C'estla figure de Gore Vidal et son combat pour la reconnaissance de la littérature gay qui se détache, combat mené en grande partie à son corps défendant d'ailleurs. Gore Vidal est au centre de la première partie alors que dans la seconde c'est Edmund White sur lequel se focalise Bram. Comme de nombreux écrivains Gore Vidal a récusé le concept de littérature gay, déclarant par exemple: << il n'y a pas une telle chose comme un homosexuel, il y a seulement un acte homosexuel; gay est un adjectif et non un substantif.>>. Gore Vidal après un premier roman que l'on peut qualifier de gay s'est tourné vers le roman historique où si l'homosexualité n'y est pas absente, elle n'est plus au premier plan. Le parcours littéraire de Gore Vidal me fait songer à ce qu'aurait pu être celui de Roger Peyrefitte, s'il avait réussi sa carrière...

   

James Baldwin
James Baldwin
 

Cette mise en perspective du roman américain sous l'angle de l'homosexualité est une première riche d'enseignements même pour les bons connaisseurs de la culture américaine. Il est dommage que tout cela soit écrit parfois d'une plume trop prosaïque. Jugez par vous même avec ce court extrait: << Ginsberg était un petit juif malingre, avec des lunettes cerclées de corne de grandes oreilles et des lèvres charnues. Sur les photos de l'époque il ressemble au comédien Sal Mineo, avec une bouche plus épaisse. Il avait tendance à tomber amoureux d'hommes hétérosexuels. Certains acceptaient de coucher avec lui, mais il mettait l'accent sur leur plaisir, pas sur le sien. Soit Ginsberg les suçait, soit eux le baisaient, puis il les écoutait s'épancher sur leurs problèmes de petite copine.>>. Prosaïque à la relecture n'est peut être pas le mot adéquat pour qualifier le style de Christopher Bram...

Le coté abrupt de la formulation des jugements n'est pourtant pas toujours sans finesse comme en témoigne ces quelques lignes sur le grand Baldwin: << Aujourd'hui il est de bon ton de louer les essais de Baldwin plutôt que ses romans. Personnellement je préfère sa fiction. Baldwin a écrit de très bon essais, mais beaucoup démarrent avec brio avant de s'écrouler. L'auteur a rarement l'autorité qui permettrait de maitriser les émotions et les idées contradictoires qui le hantent. Or ce sont ces contradictions qui nourrissent le drame et la vie dans ses romans.>>.

 

T. Williams lors des obsèques du poète et écrivain Dylan Thomas (1953) 

 

 

« Les anges batailleurs » montre bien toutes les intrications des carrières littéraires outre Atlantique, alors que l'on a souvent tendance, vu de la vieille Europe, à considérer tous ces écrivains comme des individualités alors qu'est mise en lumière dans cet essai la grande la perméabilité entre leurs oeuvres car beaucoup se fréquentaient et parfois de très près...

Le livre est composé simplement. Il est, d'une façon informelle, divisé en deux grandes partie. Dans la première on retrouve les écrivains qui émerge dans l'immédiate après guerre, Truman Capote, Gore Vidal, Tennessee Williams... dans la seconde la génération arrivée aux alentours de la fin des années 60 et qui vont plus ou moins gravité autour d'Edmund White comme Kramer ou Holleran. Bram suggère que les romans de ces deux groupes ne sont pas d'une teneur fondamentalement différente (sur quoi je ne suis pas d'accord). L'auteur explore la constellation des écrivains gays américains chronologiquement selon leur apparition dans l'Histoire littéraire. Chaque écrivain traité fait l'objet d'une sommaire biographie. Bram met en scène son modèle dans son milieu et raconte dans quel contexte leurs oeuvres furent écrites. Il donne en général les pitchs des oeuvres principales de l'auteur qu'il étudie. Malheureusement, mais je conçois que certains lecteurs puissent apprécier la subjectivité exacerbée des points de vues critiques de l'essayiste, Bram ne peut s'empêcher de donner son avis, aussi lapidaire que tranché, sur les dites oeuvres, nuit à la perception que l'on a de l'essai. Une telle subjectivité vient qu'on en arrive à mettre en doute les nombreuses informations factuelles que l'on rencontre dans l'ouvrage. Voici quelques exemple de l'aiguë subjectivité des jugements de l'auteur: par exemple pour « La chatte sur un toit brulant » de Tennessee Williams: << La pièce est brillante, foutraque, délirante, mi-soap opera, mi-comédie.>>, pour « Un garçon près de la rivière »: << Le livre est écrit dans une langue directe, qui rappelle parfois celle des pulp fiction.>>, pour Howl de Ginsberg: << un premier jet éblouissant, une manifestation verbale, un prêche, une profession de foi, une avalanche inouïe d'émotions à cru. Le genre de poème qui donne l'impression d'avoir été écrit d'une traite, alors que c'est une vie entière d'expérience et de savoir faire qui se métamorphose en un feu continu d'images; >> (on ne saurait mieux dire), à propos de « Nocturne pour le roi de Naples d'Edmund White: << Edmund White cache son homosexualité dans le cheval de Troie d'un style alambiqué afin de l'introduire clandestinement dans la cité de la littérature.>>. Il n'y a pas que la littérature américaine qui a droit aux avis tranchés puisque Gide et Genet sont traités de monstres amorales!

 

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Tennessee Williams, avec son amant Frank Merlo au début des années 50

 

L'essayiste n'isole pas la production gay du reste de la littérature américaine (même celle antérieure à l'époque qu'il traite. Ainsi il est fugitivement question par exemple de Whitman, mais ni de London, ni de Melville!). Passent ainsi, des auteurs à priori pas gay du tout comme: James Dickey le romancier de « Délivrance » dont je ne savais pas qu'il considérait le viol anal comme le péché suprême, Ezra Pound, William Carlos William, Norman Mailer qui affirmait que Gore Vidal avait enculé Kerouac détruisant sa virilité et le condamnant à l'alcoolisme, et même quelques femme comme Susan Sontag et Mary Renault...

La très bonne idée de l'auteur a été d'élargir son champ d'étude à la poésie et de ne pas se cantonner au roman et au théâtre. Pour ce dernier médium, il fait des rapprochements que je trouve pertinent comme par exemple entre les pièce de Pinter et celles d'Albee qui devraient surprendre de ce coté ci de l'Atlantique. Encore plus surprenant fut la cabale homophobe qui se déchaina contre Albee sous prétexte que le théâtre américain était aux mains des dramaturges gays et qu'il donnait une image négative de la société américaine. Un des critiques qui déchaina cette charge était Philip Roth qui n'avait pas encore conquis la célébrité par ses romans.

C'est une peinture très subjective du monde culturel gay américain que nous donne Christopher Bram. On sent d'emblée qu'il n'aime pas Gore Vidal tout en ayant une certaine fascination pour le personnage, ni Edmund White qui sont pourtant les deux personnages principaux du livre, et guère plus Truman Capote. On peut même dire qu'il déteste Tennessee Williams. Heureusement pour nous et pour lui, sinon la rédaction de son livre aurait été un acte masochiste, quelques auteurs trouvent grâce à ses yeux, en premier lieu, Ginsberg et aussi James Baldwin. L'amour de Bram pour Baldwin va jusqu'à avancer que le mélange de personnages homosexuels et hétérosexuels dans la série « Six feet under » (qui est pour moi la meilleure série à la télévision à ce jour) doit tout aux romans de James Baldwin. Je suis pourtant un grand admirateur et lecteur de Baldwin mais la relation entre « six feet under » et les oeuvres de l'écrivain ne m'a pas effleuré un instant l'esprit...

Certains chapitres de l'ouvrage semblent avoir été écrit avec les pieds et traduit avec les coudes, à moins que ce soit avec un logiciel de traduction comme peuvent le faire penser quelques passages des deux premiers chapitres. Et puis miracle le chapitre sur « Howl » de Ginsberg est rédigé d'une plume haletante. Ca crépite. Le lecteur est bombardé d'informations d'une formidable richesse. -Suspicion- Christopher Bram ne ferait-il un effort d'écriture (tout à fait convainquant) seulement lorsqu'il commente un écrivain qu'il aime? Il donne, à la fin de l'ouvrage, les raisons de l'hétérogénéité de son style: << Sans m'en rendre compte, j'ai passé une grande partie de ma vie à écrire ce livre.>>. On peut comprendre que certains chapitre on été écrit bien avant ou bien après d'autres, ce qui fait penser parfois qu'on est en train de lire un essai écrit par plusieurs personnes. Mais n'aurait-ce pas été le travail du traducteur et de l'éditeur n'unifier tout cela... De plus le volume manque en fin de volume d'un index des personnalités cités et d'un autre référençant parmi les livres évoqués ceux qui ont paru en français (j'ai fini par comprendre, presque arrivée à la fin du livre que les ouvrages dont le titre apparaissait en français avait été traduit dans notre langue...). Deux nomenclatures qui auraient été bien pratiques pour le lecteur et le chercheur. Les édition Grasset n'ont pas fait leur travail!

  

  

Christoper Isherwood et Bill Caskey -1948

 Don Bachardy et Christoper Isherwood sur ce dernier il faut voir  les films inspirés de sa vie : Christopher et Heinz, une histoire d'amour berlinoise (Christopher and his kind) un film de Geoffrey Sax et  Chris & Don, a love story

 

Pour toutes les personnes     intéressées par la culture gay, « Anges batailleurs » offre un aperçu fascinant et capital de plusieurs décennies de l'Histoire littéraire américaine. En outre, il soulève la question: À une époque où être gay est considéré presque comme ordinaire, les écrivains gays ont-il encore de l'importance? On peut en douter en lisant l'ouvrage. Un signe patent est la récente disparition de la plus vieille librairie gay au monde et l'unique à New-York. Christopher Bram explique le déclin des librairies gays par le fait que le pourcentage des gays aimant la lecture n'est pas supérieur à celui des hétérosexuels ayant ce goût (avis que je réfute, tout du moins pour la France. Il n'y a que se promener sur la toile pour s 'apercevoir que les rares blogs littéraires qui ne sont pas tenus par des femmes, le sont par des hommes gays) mais qu'auparavant le livre était pour les gays le seul médium où ils pouvaient être confrontés à une représentation de l'homosexualité, unicité qui n'est plus de saison aujourd'hui. Autre phénomène qui selon-lui (dans la société américaine) a tari la fréquentation des librairies, le cinéma indépendant, mêmes s'il n'y a pas autant de films gays aujourd'hui qu' il y a quelques années Il voit aussi dans le changement  phénoménal de la représentation de l'homosexualité à la télévision une cause importante de la baisse des ventes de la littérature gay. L'image du gay que projette  les séries télévisées est proche de celle que l'on trouve dans "Tales of the City" d'Armistead Maupin...

Dans une interview, Larry Kramer a fait valoir avec force que les très jeunes homosexuels, américains de nos jours ne respectaient pas leurs ainés et ne s'intéressaient pas à leur Histoire. Christopher Bram n'est pas de cet avis, il pense que c'est une dynamique naturelle des générations, le temps passant, on apprend à garder ce qui était bon dans les générations précédentes et l'on abandonne ce qui était mauvais. D'autre part Chaque génération veut se tailler un territoire et faire entendre sa voix, il va sans le dire d'abord en rejetant l'ancienne génération. Bram ne voit pas de réelle coupure entre les jeune gays de ce début du XXI ème siècle et leurs ainés, enseignant à l'Université de New York, il se dit toujours surpris par les livres qu'aiment ses étudiants, pas souvent différents de ceux que lui porte au pinacle.

En outre Christopher Bram réfute qu'il y ait qu'une sensibilité gay dans la littérature, voyant une grande diversité dans les oeuvres estampillées gays: <<Pour certains auteurs, comme Armistead Maupin, leur homosexualité était juste un ingrédient de plus dans leur "ragoût". Alors que  pour certains, comme Edmund White, le sexe et l'amour avec d'autres hommes était tout.>> (A propos de White, Bram fait une décoiffante comparaison, mais très intéressante, celle des quatre romans autobiographique de l'américain avec le Jean Santeuil de Proust.). Il approuve en revanche Edmund White quand il fustige l'attitude de Susan Sontag qui a dissimulé son lesbianisme et pense que si elle avait écrit sa vie en reconnaissant son lesbianisme, cela aurait donné une toute autre dimension à son travail et elle aurait été un écrivain beaucoup plus intéressant et passionnant que ce qu'elle a été. Pour aller à l'encontre de l'idée qu'il n'y a plus d'écrivains gays d'envergure, Bram met en exergue différents ouvrages récents comme le livre de Paul Russell sur la vie de Serge Nabokov (à son sujet voir mon billet Sergey Nabokov, le frère gay de l'auteur de Lolita ), le dernier roman de Peter Cameron, "un jour cette douleur te servira" et un ouvrage signé Bob Smith, un comédien, qui dans son livre "Le souvenir des choses que j'ai oublié" raconte l'histoire d'un homme gay qui se déplace dans le temps pour aider sa famille. Il ne faudrait pas oublier "Blue boy" de Rakesh Satyal sur un garçon gay de 12 ans issu d'une famille indienne de Cincinnati (je doute un peu qu'un éditeur français édite ce livre, mais ne désespérons pas...). Pour un jeune gay Bram conseille comme premier pas dans la littérature gay " La chambre de Giovanni de James Baldwin ", ce qui n'est pas, en effet un mauvais choix.

Mais son essai dans son ensemble contredit un peu ce bel optimisme en faveur de l'avenir de la littérature gay par le relativement peu de place qu'il accorde à la production actuelle. Je ressent une certaine condescendance dans ses propos sur les livres de McCauley et ceux de Leavitt (il est possible que Bram est terminé son essais avant la parution du chef d'oeuvre de Leavitt, Le comptable indien ). De surcroit le livre pâtit parfois d'une fusion entre le Bram militant de la cause gay et le Bram spécialiste de la littérature américaine, ce qui donne souvent un manque de distance entre l'auteur et le sujet qu'il traite et même des chapitre superfétatoire comme celui sur la contreverse qui opposa en 1968 Gore Vidal et Buckley, un leader de la droite conservatrice. Il est dommage que Bram n'est pas eu présent à la mémoire en écrivant son livre une phrase qui pourtant s'y trouve: << Les militants aiment rarement la littérature, quelle qu'elle soit, car elle est synonyme d'ambiguité.>>. En outre le livre souffre d'un certain new-yorko centrisme (en fait plus que New-York, c'est Fire island, non loin de la grosse pomme, qui semble, à lire Bram, l'épicentre de l'homosexualité littéraire américaine) qui lui fait négliger certains écrivains ne barbotant pas dans le marigot de l'intelligentsia de la côte est.

Christopher Bram a réussi un panorama presque complet des écrivains gays de la fin de la deuxième guerre au début des années 2000. Il a tout de même oublié Merle Miller (1919-1986) qui après des romans où la thématique gay n'était pas abordé, dont l'un des meilleurs et des rares romans sur le maccarthysme, « Le fait est là » (l'édition française éditée par Robert Laffont a bénéficié d'une préface de Gabriel Marcel), a écrit un poignant récit, « Pour tout dire » dans lequel un pianiste raconte comment la difficulté de vivre son homosexualité a gâché sa vie. Le livre est paru en France aux édition de la Renaissance en 1982.

Et où est passé James Purdy (1914-2009) dont l'homosexualité hante tous les livres? Il est l'auteur entre autres de l'inoubliable "Malcolm" (1959) dans lequel un garçon de quinze ans d'une grande séduction dont les origines demeurent mystérieuses habite seul dans un grand palace de New-York. Il passe son temps sur un banc devant l'hôtel, en attendant son père qui ne vient jamais. Un jour, un certain monsieur Cox (non le nom évoque le pénis en argot: cocks) l'accoste et se charge de son initiation. Cox fait rencontrer à Malcolm quantité de gens plus monstrueux les uns que les autres... 

On peut s'étonner que Joseph Hansen ne soit cité que comme critique alors que ses romans sont à la fois passionnants et témoignent de l'évolution de la vie des homosexuels sur une vingtaine d'année. Est ce parce que ce sont des romans policiers?

Christopher Bram méprise-t-il, à moins qu'il ne la connaisse pas, la lttérature dit de genre? Car il n'y a rien non plus sur les romans gore de Poppy Z. Brite qui a fait rentrer avec "Sang d'encre et surtout "Le corps exquis" la littérature gay dans le genre horrifique. Les personnages de serial killer gays des "Corps exquis ne sont ils pas la preuve que les anges batailleurs ont gagné leurs combats jusqu'en enfer? 

De même il est curieux que Frédéric Prokosch n'apparaissent même pas alors que son grand livre «Voix dans la nuit » n'est qu'une suite de portraits de gays célèbre, écrits dans un style ciselé.

L'essai va beaucoup plus loin que son sujet, ces écrivains gays qui changèrent la société. Il se penche par l'intermédiaire de la vie privée de ceux-ci, sur la réalité du quotidien de la vie des gays aux Etats-Unis. Comme le montre cette réflexion sur la monogamie sexuelle: << J'explique l'absence de monogamie dans la plupart des histoires qui forment ce livre ainsi: les couples gays ayant été obligés d'inventer un nouveau mode de vie, ils ont eu tendance à adopter des règles plus souples et plus réalistes que celles qui se transmettent depuis des générations de mariage hétérosexuel. Ils ne se sont jamais identifiés à une tradition qui accorde tous les droits au mari et aucun à la femme. Il n'ont pas été non plus confrontés à la question des enfants illégitimes ou à celle de la filiation . Ils ont toujours su, surtout les hommes que le sexe n'a rien à voir avec l'amour.>>. Un constat que je trouve très juste. A méditer en ces temps d'effervescence à propos du mariage gay...

  

  

Edmund White

 

Pour nombre de lecteurs, cet essais rappellera de bons souvenirs de lecture. Lectures, qui, pour certaines, furent peut être déterminantes pour la suite de leur vie. Il permettra de connaître des détails sur la gestation et la fortune d'oeuvres qu'ils percevrons dorénavant d'une façon différente en particulier pour « La symphonie des adieux" d'Edmund White et je pense aussi par exemple à la pièce « Les garçons de la bande » écrite par Crowley, pièce longuement analysée par Bram. Elle donna le premier film grand public explicitement gay. Si j'ai lu beaucoup des livres que l'essayiste analyse ou seulement mentionne, je voudrais dire avec force que cette connaissance n'est pas indispensable pour apprécier « Les anges batailleurs ». Le lecteur novice en littérature américaine moderne et contemporaine y trouvera là de bonnes informations pour combler ses lacunes.

Je crois qu'en dépit de toutes les critiques que l'on peut faire à son ouvrage Christopher Bram a atteint au moins un de ses buts, que son lecteur se précipite chez son libraire pour y acheter une brassée de livres...

 

 

COMMENTAIRES lors de la première édition du billet

 

Très belle analyse, merci et bravo
Et le roman gay français, je sais pas, Alain Ravennes, Michel Braudeau...
COMMENTAIRE N°1 POSTÉ PAR BRUNO LE 27/10/2013 À 22H55

Merci pour le compliment. 

A ma connaissance il n'y a pas de livre équivalent à celui de Christopher Bram pour la littérature française. Voilà un bon sujet pour les doctorants (si des thèses ou des livres sur le sujets existe SVP indiquez les moi). Mais les pauvres ils devront lire de bien mauvais livres. L'intérèt en revanche d'un tel travail est qu'il remettrait en lumière des livres bien trop oubliés comme ceux de François Rivière ou de Didier Martin ou Le garçon d'orage de Vrigny, La peau des Zèbre de Vrigny, le chien de Pique de Depland  et bien sûr le livre de John de Braudeau, que vous citez, et bien d'autre. 

Le nom d'Alain Ravenne ne me dit rien du tout, cela doit être le fatigue matinale... 

Dans le domaine du roman gay, le site  culture et débats  est une véritable mine; son tenancier à tout lu.. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 28/10/2013 À 10H25
Votre très intéressante critique me donne d'abord envie de commencer par lire quelques uns des écrivains en question . Je n'ai lu que James Baldwin et Edmund White, c'est dire que mes lacunes sont tout de même trop importantes pour pouvoir tirer profit du livre présenté, ou commenter ce que vous en dites .
Mais le peu que je connais, me permet déjà de mettre en doute l'idée de conseiller à un jeune gay comme premiers pas dans la littérature gay  La Chambre de Giovanni  .
Dans L'Etoile rose  de D.Fernandez, le narrateur le fait lire avec bonheur à son jeune amant :« un roman qui te plaisait pour une fois ... »
Ceci se passe en 68 : je n'ai pas compris ce choix, puis cette réaction, en regard de l'esprit libéré du jeune garçon ... aujourd'hui, il serait encore plus difficilement justifiable .
Même si ce roman reste magnifique, le sentiment de culpabilité pesant sur l'homosexualité y est terrifiant, jusqu'au fatal enchaînement qui mène au châtiment mortel pour l'un, et à la solitude inéluctable pour l'autre ... Peut-être vaut-t-il mieux débuter par une lecture moins accablante, fruit d'une vieille morale si triste !
COMMENTAIRE N°2 POSTÉ PAR ISMAU LE 28/10/2013 À 00H28

Tout d'abord, une nouvelle fois merci pour votre judicieux commentaire. 

Malheureusement je vais me répéter par rapport à mon billet. Ce livre est plus pour les gens qui n'ont pas lu les auteurs dont parle Bram que le contraire. D'abord par le biais de la littérature gay Christopher Bram brosse un panorama de la vie culturelle newyorkaise sur plus de 60 ans, ensuite comme il donne les pitchs des livres dont il traite on sait donc de quoi il retourne au delà de l'avis de l'essayiste qui est presque toujours éclairant. C'est donc une formidable liste de livres ce qui invite à la lecture. Vous vous apercevrez, si vous le lisez, que vous connaissez beaucoup plus d'ouvrages que vous le supposez car beaucoup, en particulier les pièces de tennessee Williams, ont été adaptées au cinéma et bien sûr aussi jouée en France (idem pour Albee) 

Il y a sans doute mieux en effet que la chambre de Giovanni comme premier roman gay. Pour ma part je conseillerais "Un jour cette douleur te servira" de Peter Cameron. Ceci dit je ne suis pas contre traumatiser les jeunes cervelles bien au contraire. Je trouve que le traumatisme est un bon mode de sélection. Je pense que l'éducation française est beaucoup trop maternante, si bien que des gens arrivent à l'âge adulte sans aucune défense immunitaire... En ce qui me concerne je crois que le premier récit gay a été une nouvelle contenue dans le recueil "Le mur", de Sartre. C'était "l'enfance d'un chef". Ce qui m'a en effet traumatisé, ce dont au final je me suis bien porté... 

un mot d'ordre traumatisons les enfants (et Phèdre aussi c'est traumatisant et le pauvre agneau bouffé par le méchant loup...)... 

La chambre de Giovanni est un bien beau livre que je trouve moins désespérant que Le garçon près de la rivière de Gore Vidal. 

Je ne me souvenais pas de ce passage dans "L'étoile rose" que je n'ai pas relu depuis sa sortie, ce devait être en 1974 ou quelque chose comme cela. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 28/10/2013 À 10H04
Je ne connais ni Peter Cameron, ni les auteurs cités par Bruno . Encore des projets de lecture, et malheureusement pas assez de temps pour tous les projets ...

Mais vous avez raison : les traumatismes (de lecture) sont sans doute formateurs .
Hervé Guibert se dit aussi révélé à lui-même en même temps que traumatisé par trois lectures de jeunesse : « L'enfance d'un chef » ! ( pour lui mélange d'excitation inattendue et de dégoût ), « la légende de St Julien l'hospitalier » de Flaubert ( érotisme morbide de la nuit avec le lépreux) et « La confusion des sentiments de Zweig », et en plus par un numéro du Crapouillot sur l'homosexualité ( je ne sais pas si c'est le même que le mien ; j'ai celui de 1955 qui est en effet « traumatisant », beaucoup plus que Baldwin )
Très bien donc pour cette formation, ou même sélection, à condition d'en admettre une composante sadomasochiste, et d'admettre qu'en être troublé et y réfléchir soit toujours positif . A 15 ans c'était « Les désarrois de l'élève Törless » de Musil qui m'avait bouleversée et enchantée

Ce n'était pas le cas de « L'enfance d'un chef » ( peut-être parce que je n'étais pas vraiment un jeune gay ... et d'ailleurs « L'enfance d'un chef » roman gay : est-ce ironique ? )
Mon père me le conseillait sans cesse avec une insistance inhabituelle .Bien qu'ancien élève brillant de Sartre au lycée , il n'aimait en général pas du tout ses idées . Mais il retrouvait dans ce récit, je pense, la complexité et le hazard de nos fausses motivations, semblables à celles qui décident « Lacombe lucien » dans son engagement ( c'est curieux, les deux héros ont le même prénom ) . J'ai fini par le lire pour lui faire plaisir, et n'y ai vu que l'histoire minable et ambiguë d'un parcours idéologique effrayant, sans aucun émoi amoureux susceptible de m'enchanter .
Evidemment, à la relecture récente, j'ai trouvé ce désenchantement très juste et très bien écrit .
COMMENTAIRE N°3 POSTÉ PAR ISMAU LE 02/11/2013 À 12H06

Avec Guibert nous aurons eu donc les même lectures. Je vous conseille vivement le livre de Cameron trouvable en poche. C'est d'une lecture à la fois facile, intelligente et émouvante. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 02/11/2013 À 17H25
Quel billet ! Merci pour votre analyse de cet essai que je suis en train de lire. Il est absolument passionnant (j'en suis à la fin des années 60). Mais déjà je pointe les mêmes réserves que vous sur le style parfois familier de l'auteur (peut-être lié à la traduction). J'ai lu quelques romans cités dans l'ouvrage mais d'autres me sont totalement inconnus et c'est tant mieux car comme vous le précisez à la fin de votre article, on n'a qu'une envie c'est de découvrir d'autres romans. Et je confirme que parmi les blogueurs français, j'ai de la peine à trouver d'autres d'autres espaces de critiques ou d'avis littéraires écrits par des homos. Ce qui n'est évidemment pas grave en soit mais c'est parfois plaisant de confronter des avis de lectures sur des romans abordant des thématiques homosexuelles .
COMMENTAIRE N°4 POSTÉ PAR GUILLOME LE 06/03/2014 À 16H02

merci pour vos compliments. Je ne sais pas si le fait que je sois gay a influé sur ma critique, je n'en suis pas sûr en revanche il m'a incité à lire cet essai qui en dépit de ses limites est très utile car il peut se lire comme une sorte de guide de lecture de la littérature gay américaine. J'aime particulièrement ces livres qui incitent à en lire d'autres. Pour ma part je recommanderais particulièrement les roman de Baldwin et ceux d'un auteur qui est peu mentionné dans l'essai qui fait l'impasse total sur les livres ayant des personnages gays mais ne sont pas écrit par eux, il s'agit de David Leavitt et en particulier "Le comptable indien" qui est un roman un peu gay mais surtout un grand livre...très anglais. 

  

P.S il est très bien votre blog mais je voue en veux un peu car j'ai déjà listé plusieurs livres à me procurer ce qui va encore accélerer ma ruine... 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 06/03/2014 À 16H28
La chambre de Giovani est une perle à mes yeux, que j'aurais aimé le découvrir à l'adolescence. J'ai un souvenir lointain de nouvelles de David Leavitt, mais je note votre référence. Bon sinon j'espère que vous m'en voudrez longtemps côté lectures. Au plaisir de partager.
COMMENTAIRE N°5 POSTÉ PAR GUILLOME LE 06/03/2014 À 16H51

oui c'est un très beau livre, je crois que j'ai fait un billet sur le blog comme sur plusieurs des livres que cite Bram. Mais je lui préfère "L'homme qui meurt" du même Baldwin, moins gay mais qui est une peinture subtile d'un certain milieu intellectuel new-yorkais de la fin des années 50. Il y a tout de même des oublis dans l'essai de Bram surtout les roman policiers et noirs de Joseph Hansen "Petit papa pourri est formidable c'est dans la série noire, les autres en poche chez Rivage. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 06/03/2014 À 17H53
j'avais prévu de lire "l'homme qui meurt". pour ce qui est de Joseph Hansen , j'ai lu un de ses romans il y a longtemps, je ne sais plus lequel (chez rivages) mais je n'avais pas été plus emballé que ça. peut-être faudrait il que je renouvelle l'expérience !
COMMENTAIRE N°6 POSTÉ PAR GUILLOME LE 07/03/2014 À 09H14

Les roman d'Hansen ne sont pas tous d'égal qualité mais Petit papa pourri est vraiment très bien. Il faut également lire sont livre qui n'est pas policier mais qui est sur fond de McCarthisme comme Le fait est là de Merle Miller, écrivain gay américain totalement oublié par Christopher Bram. Les trois livres de Merle Miller traduit en français sont à lire. On doit pouvoir les trouver sur la toile ou chez les bouquinistes. Pour en revenir à Hansen ces livres les plus inégaux, mais il en a de très bien sont ceux de la série des enquêtes de Brandstetter (je ne suis pas sûr de l'orthographe du nom) mais il y en a de très bien. On voit le personnage vieillir, j'aimerais faire un billet sur Hansen mais il me faudrait relire ses livres... Ils sont aussi particulièrement amusant lorsque l'on connait la Californie. Bizarerie dans la Californie d'Hansen il y pleut tout le temps! Pour ma part je n'ai jamais vu pleuvoir à Los Angeles! 

J'ai vu sur votre blog (très bien votre blog je l'arpente, merci de m'avoir mis dans vos liens, j'ai fait de même pour le votre) que vous avez chroniqué le livre d'entretiens de Guérrif que je n'ai pas lu, y parle-t-il d'Hansen? 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 07/03/2014 À 10H11
C'est noté pour Merle Miller et Petit papa pourri de Hansen. Dans ses entretiens, François Guérif consacre les pages 115/117 à Hansen de manière rapide en précisant qu'il fut bien content de récupérer cet auteur ouvertement gay dans son catalogue. Ces entretiens comme je le mentionne dans mon billet sont passionnants et m'ont conduit à découvrir d'autres plumes, notamment celle de David Goodis que Guérif affectionne particulièrement.
COMMENTAIRE N°7 POSTÉ PAR GUILLOME LE 07/03/2014 À 13H33

C'est un livre qui est sur ma liste des livres à acheter depuis sa parution, mais je ne suis pas encore passé à l'acte. Merci pour ces informations. 

RÉPONSE DE LESDIAGONALESDUTEMPS LE 07/03/2014 À 14H15

 

21 mars 2020

NekoLand, une vie de chat au Japon

strips extrait du livre NekoLand, une vie de chat au Japon, nouvelle édition

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Au Neko-café
Pour te faire des copains
Achète un petit goûter
Ou tu resteras bien seul dans ton coin… 

  

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Le livre est disponible i sur le site avec les cartes postales et marque-pages ci-dessous en bonus !

  

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21 mars 2020

Tomas Clayton

 

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