parc du Château de Fontainebleau (77).
J'ai trouvé ce beau texte, que j'aurais aimé écrire, sur un site en déshérence. Il est signé Ursus, signature aussi mystérieuse que talentueuse.
Les années 1990, puis les années 2000, ont sonné le glas des libertés les plus élémentaires de l'individu et les précipitent avec rage dans trou profond, aussitôt creusé aussitôt rebouché, afin que nous les oublions et nous imaginions pouvoir vivre sans elles.
Mais nos années 1960, 70 et 80 furent si belles qu'elles nous hantent douloureusement chaque jour de cette médiocre époque que nous vivons.
"Les Autrefois", ou notre enfance (qui n'est pas si loin...)
Enfants, nous allions en voiture sans ceinture de sécurité ni airbag. Voyager à l'arrière d'une camionette ou sur le plateau d'un camion vide était une promenade merveilleuse.
Lorsque nous partions à vélo, nous n'avions ni casque, ni protection. Nos parents ne portaient pas plainte parce qu'il y avait un trou dans le goudron qui nous avait fait tomber. Notre papa ou notre maman badigeonait de mercurochrome nos genoux couronnés en riant et nous en riions aussi.
Nous buvions l'eau du robinet du jardin, ou bien là où nous en trouvions, jusqu'à ce que l'on ait plus soif. On n'était pas obligé d'emporter des bouteilles d'eau minérale.
Nous mettions des journées entières à nous fabriquer des "voitures" avec des caisses, des planches, des tuyaux qui ne respectaient pas les normes AFNOR ou CEE. Que de jeux, que de plaisirs ! Après quelques chocs, nous avions appris à régler le problème. Nous nous laissions tomber contre un arbre ou par terre. Personne ne faisait intervenir le SAMU à chaque chute. Nous étions libres et débrouillards.
Nous sortions seuls jouer avec nos amis. Nous rentrions comme nous l'avions promis pour l'heure du repas.
Nous allions à l'école pour travailler et pour apprendre et non pas pour "développer notre potentiel de créativité". Nous savions lire, écrire et compter dès l'âge de trois ou quatre ans. Nous aimions nos maîtres et nos maîtresses. Lorsque nous ne travaiillons pas, l'instituteur qui n'était pas un "professeur des écoles", nous donnait des punitions ou des coups de règles sur les doigts. Nos parents n'allaient pas porter plainte. Nous savions que nous le méritions.
Certains n'étaient pas très bons à l'école ; ils devaient simplement redoubler l'année si ils ne réussissaient pas. Personne n'allait chez un psychologue ou un "psychopédagogue". On redoublait et on avait une deuxième chance. Ceux qui ne voulaient pas faire d'études ne restaient pas à traîner dans les rues ou dans les cours d'immeubles, ils allaient en apprentissage ; ce n'était pas une sanction, mais l'assurance d'un métier bien appris et d'un vrai avenir.
Nous n'avions pas de téléphones portables. Nous écrivions des lettres et des cartes postales.
Nous jouions aux gendarmes et aux voleurs, nous faisions claquer des pétards. Personne ne faisait brûler des voitures.
Nous nous coupions, nous faisions des bleus, des ecchymoses, on se cassait un bras ou une jambe. Personne ne portait plainte pour ces petits accidents. Personne n'était coupable, nous apprenions la vie.
Nous partagions un soda à quatre ou cinq, nous buvions tous à la même bouteille. Personne n'est mort pour ça.
Nous n'avions pas de PLAYSATION, MP3, MP4, X BOX, jeux vidéos, ni cent chaînes de télévision, antennes satellites, ordinateurs..., par contre nous avions de VRAIS AMIS.
Quand on avait envie et si nos parents étaient d'accord, nous sortions et nous allions tout simplement chez nos copains jouer avec eux. On ne s'envoyait pas de SMS ou de WIZZ sur MSN.
Nos amis s'appelaient Jacques, Pierre, Edouard, Sylvie, Christine et non labelle75, bossdu69 ou sluppXX.
Nous jouions avec des bâtons, de la ficelle, des ballons, des billes, à cache-cache, aux cow-boys et aux indiens ou aux petites voitures et non aux SIM'S ou a SECOND LIFE.
Nous passions des soirées entières à écouter nos parents ou nos grands-parents nous raconter des histoires de leur enfance ou des contes qui nous faisaient hurler de rire ou alors très peur. Personne n'a jamais été "traumatisé" pour ça.
On nous a laissé faire l'expérience des succès et des échecs, des responsabilités et nous avons appris à nous débrouiller dans la confiance. Nous étions LIBRES.
La maçonnerie de l'entrée des grottes date du XIX ème siècle
Le temple d'Or de Dambulla bouddhiste du Sri Lanka, situé à Dambulla, au nord de Kandy dans le district de Matale, à quelque vingt kilomètres au sud-ouest de Sigirîya. La ville de Dambulla est construite autour d'un large rocher de granit qui renferme un important complexe de grottes, le Raja Maha Vihara, datant du ier siècle. Il s'agit du plus important et du mieux préservé des complexes de grottes du Sri Lanka.
Le site consiste en quelque quatre-vingts grottes, cinq sanctuaires, quatre monastères principaux. Il comporte 157 statues, 153 images du Bouddha, 3 images royales et 4 images de divinités. Les peintures murales, recouvrant 2 100 mètres carrés, représentent, entre autres la tentation de Bouddha par le démon Māra et son premier sermon. On y trouve aussi des statues des divinités hindoues Vishnou et Saman. Comme toujours au Sri-Lanka la visite se mérite. Il y a un peu de marches à monter mais ce n'est pas bien méchant surtout après l'assencion du rocher du lion.
L'origine de l'implantation à Dambulla est la fuite du râja Vattagamani Abhaya, détrôné de Anurâdhapura en 104 av. J.-C. par des Tamouls et qui trouve refuge à Dambulla. Restauré sur son trône, il crée le complexe de grottes.
Le mouvement nationaliste cinghalais débute ici en 1848.
Des pèlerins viennent au temple d’or pour prier, pour leur religion. Le fait que ces grottes sacrées de Dambulla soient aujourd’hui encore un lieu de culte actif, après 2000 ans d’activités donne à la visite un tout autre aspect. Nous ne sommes pas dans un musée mais dans un lieu de culte vivant.
l'effigie du râja Vattagamani Abhaya
Sri-Lanka, mars 2018
Salomon-Léon Sarluis dit Léonard Sarluis est né le 21 octobre 1874 à La Haye d'un père antiquaire et d'une mère allemande : la famille appartient à la communauté juive de la ville. Après avoir renoncé à une carrière commerciale, il se fait prénommer « Léonard » en hommage à Vinci et intègre l'Académie royale des beaux-arts de La Haye de 1891 à 1893.
Il s'installe à Paris en 1894 après avoir réalisé deux grands formats aujourd'hui disparus, dont Le Miracle de saint Antoine de Padoue. En février 1896, Armand Point le présente à l'avant-garde belge : le jeune homme séduit par sa beauté juvénile et renaissante. En 1896, Joséphin Peladan et Élémir Bourges lui permettent d'exposer deux tableaux au cinquième Salon de la Rose-Croix esthétique, Sarluis réalisant même l'affiche avec l'aide d'Armand Point, et celle-ci fait quelque peu scandale : on y voit la tête coupée d’Émile Zola sanguinolente tenue par Persée. Ainsi, il rejoint le camp des Symbolistes qui voyaient en Zola l'ennemi, à savoir le Naturalisme dans sa crudité même.
Influencé par Point, qui fut l'élève de Gustave Moreau, mais aussi par les Préraphaélites, le jeune peintre aborde des sujets mythologiques et bibliques dans un style à la fois trouble et sensuel, et s'apparente à l'école symboliste. Il séduit bientôt tout Paris : Puvis de Chavannes, Oscar Wilde, Jean Lorrain, Émile Verhaeren, Rachilde,Catulle Mendès, Camille Mauclair... Même Paul Léautaud finira par le trouver beau. Dans Les Jours et les Nuits, Alfred Jarry le décrit sous les traits de Roissoy. Une scène du roman de Jarry, "Les jours et les nuits" se déroule dans l'atelier du peintre. La revue homosexuelle Akademos (fondée par Fersen) publie l'un de ses dessins, titré Inquiétude, dans sa livraison de janvier 1909.
Il expose chez Georges Petit, au Salon du Champs-de-Mars, au Salon des artistes français.
En 1919, il est naturalisé français et expose chez Bernheim-Jeune, puis de 1921 à 1925, à la galerie du quotidien Le Journal, dont il fait la fresque de l'entrée principale.
En 1923, il illustre la nouvelle édition de l'ouvrage Voyage au pays de la quatrième dimension de Gaston de Pawlowski (Fasquelle), dans un style qui rappelle certaines aquarelles de William Blake. << Cet ouvrage n'est pas à proprement parler un roman, mais une sorte de chronique future dont les éléments furent rassemblés à partir de 1895 et, comme il le caractérise lui-même, manifeste anti-naturaliste, ce livre est un roman de l'idée.>> (Pierre Versins, Encyclopédie de l'utopie et de la science-fiction)
Une grande partie de sa vie, il va se consacrer à une « Mystique de la Bible » en 360 tableaux qu'il tente vainement d'exposer à Paris et qu'il finit par présenter à Londres en 1928 aux Grafton Galleries.
Durant les années 1930, son style évolue et s'inspire de l'art déco.
Persécuté durant la Seconde Guerre mondiale, il est obligé de quitter son atelier de l'avenue de Villiers. Il met fin à ses jours dans sa 74e année, oublié de tous, le 20 avril 1949 à son domicile parisien situé au 13 avenue Mac-Mahon.
Le style de Sarluis était à la fois sensuel et moderne bien qu'inspiré surtout par les maitres anciens.
Photo de 1939/40 par Karel Egermeier - Collection Roger Peyrefitte |
Peter BEHERENS (ci-dessus)