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Dans les diagonales du temps
28 avril 2020

Léonard Sarluis

 

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Salomon-Léon Sarluis dit Léonard Sarluis est né  le 21 octobre 1874 à La Haye d'un père antiquaire et d'une mère allemande : la famille appartient à la communauté juive de la ville. Après avoir renoncé à une carrière commerciale, il se fait prénommer « Léonard » en hommage à Vinci et intègre l'Académie royale des beaux-arts de La Haye de 1891 à 1893.

Il s'installe à Paris en 1894 après avoir réalisé deux grands formats aujourd'hui disparus, dont Le Miracle de saint Antoine de Padoue. En février 1896, Armand Point le présente à l'avant-garde belge : le jeune homme séduit par sa beauté juvénile et renaissante. En 1896, Joséphin Peladan et Élémir Bourges lui permettent d'exposer deux tableaux au cinquième Salon de la Rose-Croix esthétique, Sarluis réalisant même l'affiche avec l'aide d'Armand Point, et celle-ci fait quelque peu scandale : on y voit la tête coupée d’Émile Zola sanguinolente tenue par Persée. Ainsi, il rejoint le camp des Symbolistes qui voyaient en Zola l'ennemi, à savoir le Naturalisme dans sa crudité même.

Influencé par Point, qui fut l'élève de Gustave Moreau, mais aussi par les Préraphaélites, le jeune peintre aborde des sujets mythologiques et bibliques dans un style à la fois trouble et sensuel, et s'apparente à l'école symboliste. Il séduit bientôt tout Paris : Puvis de ChavannesOscar WildeJean LorrainÉmile VerhaerenRachilde,Catulle MendèsCamille Mauclair... Même Paul Léautaud finira par le trouver beau. Dans Les Jours et les NuitsAlfred Jarry le décrit sous les traits de Roissoy. Une scène du roman de Jarry, "Les jours et les nuits" se déroule dans l'atelier du peintre. La revue homosexuelle Akademos (fondée par Fersen) publie l'un de ses dessins, titré Inquiétude, dans sa livraison de janvier 1909.

 

 

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Il expose chez Georges Petit, au Salon du Champs-de-Mars, au Salon des artistes français.

En 1919, il est naturalisé français et expose chez Bernheim-Jeune, puis de 1921 à 1925, à la galerie du quotidien Le Journal, dont il fait la fresque de l'entrée principale.

En 1923, il illustre la nouvelle édition de l'ouvrage Voyage au pays de la quatrième dimension de Gaston de Pawlowski (Fasquelle), dans un style qui rappelle certaines aquarelles de William Blake. << Cet ouvrage n'est pas à proprement parler un roman, mais une sorte de chronique future dont les éléments furent rassemblés à partir de 1895 et, comme il le caractérise lui-même, manifeste anti-naturaliste, ce livre est un roman de l'idée.>> (Pierre Versins, Encyclopédie de l'utopie et de la science-fiction)

Une grande partie de sa vie, il va se consacrer à une « Mystique de la Bible » en 360 tableaux qu'il tente vainement d'exposer à Paris et qu'il finit par présenter à Londres en 1928 aux Grafton Galleries.

Durant les années 1930, son style évolue et s'inspire de l'art déco.

Persécuté durant la Seconde Guerre mondiale, il est obligé de quitter son atelier de l'avenue de Villiers. Il met fin à ses jours dans sa 74e année, oublié de tous, le 20 avril 1949 à son domicile parisien situé au 13 avenue Mac-Mahon.

Le style de Sarluis était à la fois sensuel et moderne bien qu'inspiré surtout par les maitres anciens.

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