Jos Le Doaré
Jos Le Doaré est né à Châteaulin (département du Finistère) en 1904. Après des études d'histoire à Paris. Il y découvre la peinture dans les grands musées. il entre en 1927 à l'école de photographie Louis Lumière. Jos, âgé de 26 ans, en 1930 entre dans l’entreprise de photographie créé par son père en 1880. Il a auparavant réalisé ses premières cartes postales éditée par le mouvement scout en 1928. Ces photographies sont très factuelles. Elles se veulent avant tout descriptives et informatives sur le mouvement scout. Elles ont moins le souci d'être artistique qu'auront celles réalisées quelques années plus tard par Masson et d'Egermeier dont il est le précurseur. Jos Le Doaré revient en Bretagne. Il sy'investit dans le scoutisme.
Dans le même temps, il constitue une collection de photographies sur la Bretagne, et fonde à Châteaulin les Éditions JOS. Il devient le spécialiste de l'illustration photographique et de la carte postale en Bretagne. Il a épousé madame Lefèvre Utile (une héritière des petits beurres LU) avec qui il a eu un fils qui reprendra ensuite l'entreprise, et cinq filles. Il lance à Châteaulin le mouvement scout, le cercle celtique tout en participant au Bleun Brug. Passionné par la Bretagne, il donnera, au début des années cinquante, des conférences sur l’art breton et l’environnement dans les rencontres de la Jeunesse Agricole Chrétienne (JAC)... Et il photographie les garçons. Mais je subodore que la maison Le Doaré est assez peu friande des clichés garçonniers du père Jos. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne met pas en avant cette production. Il est même possible que la descendance du photographe ait fait disparaitre photos et négatifs sur ce thème. Ce n'est qu'une supposition mais cela ne serait pas la première fois que le puritanisme va à l'encontre de l'art et du savoir... Jadis un de mes amis m'a dit qu'il était un peu, au pays bigouden ce que Von Gloeden avait été à Taormina !! Ce qui m'avait fait beaucoup rire. Jos Le Doaré meurt à Châteaulin en 1976.
J'ai découvert les photographies de Jos Le Doaré, Robert Manson, Egermeier et de quelques autres dans une librairie de la rue Saint Sulpice, à l'enseigne du Signe de Piste, si je me souviens bien, en fouillant dans des boites où étaient rangées des photos de garçons, principalement des scouts, boites qu'il fallait demander aux tenancières du lieu, deux vieilles filles sèches et fières que l'on n'aurait pas supposé détentrices d'un tel trésor. Si un des passants du blog est passé dans cette antre et a encore dans ses archives des exemplaires de cette aubaine, cela serait très sympathique de m'en envoyer les scans pour enrichir mon article qui ne rend pas hommage dans l'état, à la sensualité des photos garçonnières de Jos Le Doaré.
Pour retrouver Jos Le Doaré sur le blog:
Fameux châteaux et temples du Japon par Ogawa
1. The Inner Moat Around the Castle, Tokyo
2. Double Bridge of Inner Moat, Tokyo
3. Choku-gaku-mon, Shiba Park, Tokyo
4. Temple Gate, Shiba, Tokyo
5. Tomb of Iyeshige (14th Shogun), Shiba Park, Tokyo
6. Pagoda at Asakusa Park, Tokyo
7. Pagoda at Uyeno Park, Tokyo
8. Inner Moat Around the Castle, Tokyo
9. Kintai-bashi (or Shoroban-bashi), Su-o
10. Interior Shrine of Iyemitsu (Haiden), Nikko
11. Wood Carvings at Nikko Temple
12. Inside of Temple Honjido, Nikko
13. Wood Carvings of God of Wind and Thunder, Nikko
14. Side View Door or Haiden, Shrine of Iyemitsu, Nikko
15. Detail of Wood Carvings of Angels at Nikko
16. Interior Haiden (Oainona), Nikko
17. Shinto Priests and Musicans at Nikko
18. Castle of Sendai
19. The Daibutsu at Kamakura
J'ai photographié le grand bouddha de Kamakura en octobre 2011: tentative d'épuisement photographique du grand bouddha de Kamakura
20. Temple of Hachiman, Kamakura
21. Stage for the Sacred Kagura Dance at Mitake Temple
22. Inside of Minobu Buddhist Temple, Koshu
23. Castle of Nagoya
24. The Shishinden, an old Imperial Palace, Kioto
25. Inside Temple Chion-in, Kioto
26. Castle Ninko (Nijo), Kioto
27. Temple of Kiyomizu, Kioto
28. The Ho-o-do (Phoenix Hall), Uji
29. The Castle, Osaka
30. Pagoda at Temple Horuji, Nara
31. Kondo at Horuji Temple, Nara
32. Castle of Hineji, Harima
33. Itsukushima (or Miyajima), Aka
J'ai photographié en octobre 2011, le célèbre torii: essai d'épuisement photographique du grand torii de Miajima, Japon
34. The Castle, Kumamot
35. The Castle, Kagoshima
HERB RITTS
"Herb était non seulement un photographe star, mais il était incroyablement généreux. Contrairement à d'autres dans son domaine, il était le contraire d'une prima donna. », a déclaré Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue. David Fahey, représentant Ritts, Herb a dit qu'il était stylistiquement unique, «Il avait la capacité d'observer les êtres humains et, par conséquent trouver la caractéristique unique de chaque personne pour la mettre en valeur. Sandra Bernhard et sa bouche, les cheveux de Jean-Paul Gaultier, la cicatrice d'Elizabeth Taylor... Il mettait en lumière l'essence de son modèle. Il était une combinaison de compétences, de camaraderie et de l'instinct », a déclaré Fahey.
PLATT LYNES
Si Platt Lynes a connu la célébrité en tant que portraitiste et surtout photographe de mode, son travail le plus personnel se trouve dans ses photos de danse et surtout dans ses nus masculins.
Il est né à Orange, New Jersey, en 1907. Il passe son enfance dans le New Jersey mais fréquente la Berkshire School dans le Massachusetts. Ses parents l'envoie à Paris en 1925 pour mieux le préparer à l'université. Sa vie change irrémédiablement avec les amis qu'il se fait durant ce périple. Il est subjugué par le style de vie de Gertrude Stein. Il rentre aux États-Unis avec l'idée d'y faire une carrière littéraire. Il ouvre même une librairie à Englewood (New Jersey) en 1927. Cette même année, il rencontre le jeune romancier Glenway Wescott et son amant Monroe Wheeler. Lynes commence une relation passionnée avec Monroe, ce qui ne semble pas gêner Wescott... Un livre témoigne de cette relation (When we were three : the travel albums of George Platt Lynes, Monroe Wheeler, and Glenway Wescott , 1925-1935).
Les photographies, ci-dessus datent de la fin des années 1930, inspirées par la mythologie grecque qui était alors le meilleur prétexte pour photographier des hommes légèrement vêtus.
On peut penser que c'est à Paris qu'il rencontre ce couple de jeunes intellectuels américains ; Monroe Wheeler deviendra critique d'art.Jean Cocteau les évoque dans sa préface à sa réédition d'Opéra : « Et je me vois encore circuler entre ma chambre et celles de Glenway Wescott et de Monroe Wheeler pour leur lire les textes du "Musée secret" , textes ou je donnais à nos énigmes la froide allure d'un procès-verbal. » Il renonce à ses ambitions littéraires, probablement sur la suggestion de Gertude Stein dont le portrait a été une des premières photos du jeune homme à être publiée en 1931.
Dès 1933, Lynes était une figure centrale dans le monde de la photographie de mode à New York. Il est rapidement devenu célèbre pour ses images fortement stylisées, caractérisées par leur éclairage expressionniste, leurs appuis verticaux surréalistes, et leur mise en scène suggestive. Wescott, Wheeler et Platt Lynes se sont installés ensemble à New York. Pendant cette période, Lynes vit confortablement.
S'il gagnait sa vie et était connu pour ses photographies de danse, en photographiant les ballets de George Balanchine, de mode et ses portraits.
Mais là n'était pas sa passion. En effet, avant sa mort en 1955 à l'âge de 48 ans, il a détruit la plupart de ses travaux de mode qui l'avaient rendu célèbre. Sa vraie passion était le nu masculin qu'il débuta dès 1929, même si très peu de nus ont été exposés de son vivant. Compte tenu des lois en vigueur et du climat social, c'était une entreprise audacieuse. il était d'ailleurs réticent à envoyer ses photographies de nus par la poste, craignant des représailles juridiques.
Son travail a été influencé par le surréalisme, comme avec sa série Mythology, réinterprétant les légendes grecques.
Malheureusement il s’aperçoit qu’il est difficile pour lui de retrouver le succès d’hier. D'autres photographes comme Richard Avedon, Edgar de Evia et Irving Penn (sur ce site un Irving Penn insolite) ont pris sa place dans le monde de la mode. Allié à son désintérêt croissant pour le travail commercial, cette concurrence le rendit incapable de retrouver la notoriété qu’il avait connu avant-guerre. Il commence à consacrer sa vie photographique à l'imagerie homo érotique. En 1951, des retards dans le règlement de ses impôts amène l’Etat à lui confisquer son studio et à vendre aux enchères ses appareils-photos. A partir de ce moment, ses mise en scène pour ses images de nu deviennent moins sophistiquées pour arriver à une esthétique plus naturaliste. En 1949, Lynes entame une relation amicale et professionnelle avec le Dr. Alfred C. Kinsey. Ce dernier a édité son étude controversée sur la sexualité masculine l'année précédente.
En 1949, Kinsey commençait sa recherche sur l'homosexualité et l'érotisme masculin gay. Bien qu'alors acheter et vendre des photographies de nus d’hommes ait été illégal, Kinsey achète plus de six cents tirages à Lynes et plusieurs centaines de négatifs pour ses nouvelles archives, ce qui les a sauvé d’une probable destruction. Alfred Kinsey a rassemblé les photographies de Lynes en tant qu'élément de ses recherches obsédantes sur la sexualité humaine. Il les a retenues, non seulement pour leur qualité mais aussi pour ce qu’elles disaient de l’esthétique homosexuelle au milieu du vingtième siècle.
Jean Babilée dans L'Amour et son Amour, 1951
Yul Brynner |