Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Dans les diagonales du temps
7 mars 2020

À propos de « star wars »... Il y a quelques temps.

Star Wars n°1 éditions Atlas
À propos
de « star wars »
(la guerre des étoiles)

 

 

... Je sais d’avance ce que Sadoul et les amoureux de ce film vont en dire : beau, bien fait, entraînant, agréable, on s’amuse une heure et demie, on serait bien bête de faire la fine bouche, étant donné la nullité du cinéma de S-F. OK, c’est tout ça, c’est distrayant. Presqu’autant qu’un James Bond. Mais aussi con. On se croirait revenu 50 ans en arrière, comme si Hugo Gernsback avait écrit le script consternant de ce Fleuve Noir de mauvaise qualité. Qu’est-ce que c’est que ce film ? Un petit western avec deux bagarreurs qui délivrent une princesse ringarde, aidés par un gorille digne de Victor McLaglen et un mystique tout droit sorti des plus mauvais numéros de Planète. Le reste, c’est le l’électronique comme seuls les Américains ou les Russes ou les Chinois, enfin des pays mégalos peuvent croire que ça fascine les masses. Et puis du gadget : mutants rigolos, robots humanisés (je préfère Robbie), design des années 60 (cf article de Bonnefoy).

 

Ce qui m’afflige – bien que séduit sur le moment par certains passages pas mal foutus – c’est qu’une telle série Z soit l’œuvre de George Lucas, auteur il y a sept ans d’un des plus beaux films de S-F. jamais tournés, THX 11-38, un des plus aboutis, pas encore à la hauteur des nouvelles et romans de S-F, maisen bonne voie. Star wars nous fait enregistrer un recul dans le temps tel que des films comme Les soucoupes volantes attaquent ou Godzilla peuvent auprès de lui faire figure de speculative-fiction audacieuse. Pauvre Lucas. On se croirait dans un article d’Eizykman où il aurait fait le catalogue de tout ce qui est reduplication : western-fiction, polar-fiction, Delly-fiction et autres avatars, sauf ce qui est annoncé, la S-F. On a plus de chance d’en trouver dans Autant en emporte le vent Encore pire que 2001 dans le mysticisme, pire que Silent running dans l’apologie de la technologie, pire que les Bérets verts dans l’idéologie, la misogynie et le racisme, avec tout ça, le cinéma américain est mal barré. La S-F sur pellicule aussi.

 

 

Yves  Frémion, décembre 1977

 

 

À propos
de « star wars »
(la guerre des étoiles)

 

 

Bien entendu, Star Wars est le plus beau film de science-fiction jamais tourné.

 

Certes, en tant que film, il n’est pas à l’abri de tout reproche. Le scénario est faible, certains acteurs médiocres et un petit nombre de trucages laissent à désirer. Si la Guerre des étoilesest une réussite parfaite, c’est avant tout parce qu’il s’agit de science-fiction à l’état pur. Comment ! 
Mais il s’agit simplement d’un western de l'espace, prétendront certains esprits réactionnaires ; d’autres, les cuistres benêts, iront jusqu’à parler de reduplication. Mais le space-opera a-t-il jamais été autre chose ? Et pourtant, nul mieux que lui n’a réussi à éveiller chez le lecteur le fameux sense of wonder, cette faculté d’émerveillement qui caractérise les jeunes Américains et manque tellement aux vieux Français. 
Il n’y a aucune idée de science-fiction dans Star Wars. Et c’est un bien, Car si l’on fait de la bonne littérature avec des idées, on fait aussi du bien mauvais cinéma. En revanche, vous trouverez dans ce film tout ce qui donna le sense of wonder à la science-fiction de l’âge d’or : les astronefs rococo, les robots anthropomorphes, les duels au pistolet-laser, la jeune princesse enlevée, les héros purs et bons, les méchants totalement mauvais et même la fameuse taverne galactique, chère aux dessinateurs de Galaxy, où des extra-terrestres hideux jouent au poker avec des astronautes terriens.
Pour la première fois, avec Star Wars, nous avons une transposition à l’image réussie de tous les archétypes de la science-fiction. Je dis bien à l’image, car George Lucas, le metteur en scène, a aussi écrit un roman à partir du scénario du film. Il ne reste plus qu’un texte inepte, montrant bien que la Guerre des étoiles est avant tout une réussite visuelle. Le succès de ce film est fabuleux outre-Atlantique car les Américains ont su garder leur sense of wonder. S’il n’en était pas de même en France, ce serait à désespérer de nos compatriotes.
 
Jacques Sadoul, décembre 1977

LA GUERRE DES ETOILES (VUE PAR L'HEBDOMADAIRE SPIROU EN 1977)

 
Il s'agit d'un article paru le 20 octobre 1977, soit le lendemain de la sortie du film de George Lucas sur les écrans de France& de Navarreextrait de l'hebdomadaire SPIROU (n°2062) :
Publicité
Publicité
7 mars 2020

Lettre à Momo, un film d'Hiroyuki Okiura

Lettre à Momo, un film d'Hiroyuki Okiura (rééditions augmentée)

Lettre à Momo : Affiche

 

Pour toujours enfoncer le même clou, je vais redire que l'animation japonaise ce n'est pas Goldorak et que les longs métrages de l'animation japonaise qui ont la chance de sortir sur les écrans français sont supérieurs à tous les autres films distribués dans notre pays. Deuxième point qu'il faut rappeler également l'animation japonaise ne se résume pas à Miyasaki père, génie certes mais pas talent isolé. Il suffit de citer Ichii, feu Satoshi Kon, Mamoru Hosoda, Isao TakahataKeiichi Hara et bien d'autres. Si vous êtes courageux vous pourrez lire les quelques billets que j'ai consacrés à certains de leurs films...

 

Lettre à Momo : Photo

 

Or donc, actuellement, sur malheureusement bien peu d'écrans (j'ai du mal à comprendre la politique du distributeur de ce film qui a pris le soin d'en faire une version française en regard d'une distribution aussi chiche; maison peut penser que c'est pour une prochaine édition en dvd et blue-ray, ce dernier support est toujours à privilégier pour les films d'animation, donc si vous avez raté ce film en salle vous pourrez sans trop tarder vous rattraper.) on peut voir la nouvelle merveille des animés nippons, « Lettre à Momo ».

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-16.57.26.jpg

 

A bord du bateau qui emmène Momo avec sa mère sur l'ile de Shio (ile imaginaire mais précisément située dans la mer intérieure du Japon, mer de Seto, les lecteurs de Manabé Shima de Florent Chavouet ne seront pas dépaysés... Le réalisateur, enfant, y passait ses vacances d'été...) où elles vont désormais vivre. Momo, à l'orée de l'adolescence, déplie une feuille de papier où sont écrits ces seuls mots: << Chère Momo >>. Un flash-bach nous apprend bientôt qu'elle a trouvé cette lettre inachevée sur le bureau de son père qui vient de mourir, océanographe il a disparu en mer. La dernière fois que Momo a vu son père, elle s'est disputé avec lui. Hantée par ce souvenir, Momo à le coeur lourd. D'autant que l'ile où la conduit sa mère, qui y a passé son enfance, est pour Momo, qui vient de Tokyo, vécu comme un lieu d'exil. Shio est habitée par une population vieillissante vivant pour l'essentiel de cultures ancestrales élaborées à flanc de colline. Mais à peine arrivée dans la vieille maison qui sera désormais leur demeure, déboulent trois truculents et très encombrants yokais sortis du folklore japonais, que seule Momo voit. Ces trois créatures sont caractérisées à l'extrême. Il y a le râleur au nez en museau, le géant affamé qui ressemble au Bluto de Popeye et le chétif souffre douleur. Ils vont bouleverser la vie de Momo, et celle de toute l'ile. Maisvont se révéler bien autre chose que de navrants goinfres...

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-16.58.40.jpg

 

Comme tous les grands dessins animés japonais, « Lettre à Momo » peut se lire à différents niveaux. S'il réjouira les enfants, disons à partir de sept ans, il captivera les adultes, d'abord par la beauté du dessin et surtout parce qu'il aborde des sujets qui peuvent toucher tout à chacun, comme celui de comment vivre un deuil et comment faire partager ou pas sa douleur. Le film intéressera également tous les passionnés de la culture japonaise avec cette nouvelle intrusion dans le monde moderne des yokais, un des symboles de la culture populaire ancestrale nippone. « Lettre à Momo » s'inscrit aussi dans les problématiques les plus actuelles de la politique japonaise, comme la désertification des campagnes; souvent dans l'archipel elles ne sont plus habitées que par des vieillards, et dans ces conditions, se pose à court terme, la survie de l'agriculture, à un moment où le gouvernement Abe veut réduire les aides aux agriculteurs et d'une manière assez contradictoire prône une plus grande auto-suffisance alimentaire pour le Japon.

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-16.59.01.jpg

 

Lettre à Momo est très ancré dans l'histoire et la tradition japonaise. L'émouvante dernière séquence se réfère au festival de Miajima (on peut aller voir mes photos de cette ile et de son célèbre torii: essai d'épuisement photographique du grand torii de Miajima, Japon ), tradition qui vise à apporter force et bonne santé aux plus jeunes habitants de l'île. Le principe étant de pousser un bateau de paille enflammé dans la mer afin qu'il se consume au milieu de l'eau. C'est une fête qui fait directement référence à la Seconde Guerre mondiale, les aînés souhaitant voir leurs enfants revenir sains et saufs de la guerre 

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-16.59.37.jpg

 

Comme très souvent dans les animés japonais de qualité, le décor est très soigné mais aussi la typographie avec ses repères, une maison, un village, une ile, endroits à la fois immuables et changeants selon les saisons. Ces éléments prosaïques peuvent se muer en véhicules de la fantasmagorie...

Le public européen sera peut être dérouté par le mélange typiquement japonais de mélodrame et d'humour trivial, les yokais pètent pour repousser des sangliers ou effectuent une danse grotesquement lascive pour entrer encontact avec l'au-delà!

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-17.00.02.jpg

 

On retrouve dans « Lettre à Momo » des constantes de l'animation japonaise (Certes vous pourrez me rétorquer bien des contre-exemples mais tout de même). Le voyage initiatique qui marque la fin de l'enfance et l'entrée dans l'adolescence comme dans le « Voyage de Chihiro), l'absence du père comme dans « Les enfants loups », le drame familiale comme dans « Les enfants loups, « Mon voisin Totoro », « Colorful », la fuite de la grande ville pour une campagne réparatrice des maux comme dans les « Enfant loup », « Mon voisin Totoro », « Arrietty », « Mai Mai Miracle », la nostalgie pour le Japon apaisé des petites villes et des vieilles demeures comme dans « Arriety », « La colline aux coquelicots», « La traversée du temps », « Summer wars », l'irruption de créatures surnaturels souvent issues des vieilles légendes comme dans « Mon voisin Totoro », « Pompoko » et surtout « Un été avec Coo » où un Yokai, un kappa, est au centre du film (le renouveau des yokais dans l'imaginaire nippon doit tout au mangaka Shigeru Mizuki, l'auteur de NonNonBâ. A ce sujet on peut voir mes billets: NomNomBâ de Shigeru Mizuki et  des Yokai par Shigeru Mizuki). Tous ces points communs avec de nombreux animés japonais de grande qualité font de « Lettre à Momo » un film archétypal de l'animation japonaise; c'est peut-être là sa limite.

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-17.00.25.jpg

 

Le cinéphile trouvera aussi grandement son compte dans cette « Lettre à Momo » passé l'effet de surprise qu'il constitue pour tous ceux qui attendaient, depuis 1999, après le chef d'oeuvre incontestable qu'est « Jin-Roh, la brigade des loups », fable uchronique violente, passionnante, sur le totalitarisme, quand il s'apercevra que le deuxième film d'Hiroyuki Okiura n'a rien à voir, sinon par sa qualité graphique, avec le premier opus du cinéaste. En regard de ce deuxième film on voit combien la patte d'Ichii, (Ghost in the shell) qui est un peu le mentor d'Hiroyuki Okiura, scénariste de Jin-Roh était présente dans ce dernier. Pour son deuxième film Hiroyuki Okiura en a cette fois écrit le scénario. Le spectateur habitué de l'animation japonaise repèrera plusieurs hommages du réalisateur à ses maitres et confrères. Plusieurs séquences sont quasiment des citations de Miyazaki, la rencontre des esprits sous la pluie, l'attaque des sangliers, l'apparition des esprits sous la forme de gouttes (« Princesse Mononoke) et les esprits font beaucoup penser à ceux du « Voyage de Chihiro ». Les trois yokais par leur truculence et leurs maladresses évoque les S.D.F de « Tokyo Godfather »...

 

D'autre part Questionné à propos du réalisme apporté à son film d'animation, Hiroyuki Okiura avoue s'être inspiré de l'un des maîtres de l'animation japonaise, Isao Takahata et de son film Kié la petite peste : << C’est un film avec une forte composante burlesque et néanmoins chaque détail concernant les personnages est décrit avec le plus grand soin : leur personnalité, leurs gestes, leur manière de marcher ou de se retourner quand on les appelle, ils ressemblent tous à des personnes réelles. J’ai rarement vu de film d’animation qui prenait autant de soin pour détailler des gestes du quotidien >>.

 

Lettre à Momo : Photo

 

Le film s’étale sur deux heures. Pourtant on ne s’y ennuie pas, tant le rythme du film est maîtrisé de part en part, jusqu’à un final digne des moments les plus Shinto du grand Miyazaki. 

Le cinéaste s'est entouré d'une équipe chevronnée. Hiroyuki Okiura et le chef de l'animation Masashi Ando avaient déjà travaillé ensemble par le passé sur le film Paprika (2005) de Satoshi Kon. Masashi Ando était alors déjà superviseur de l'animation tandis que Hiroyuki Okiura était l'un des nombreux animateurs.

Techniquement le film a été réalisé par une méthode d'animation classique, animation en deux D avec du papier et des crayons; ce qui confère à l'ensemble un extrême réalisme que ce soit dans la fluidité des mouvements des personnages ou dans l'expression de leur visage aux traits pourtant assez simples. Le réalisateur a néanmoins eu recourt au travail par ordinateur pour quelques séquences, comme celle de la course poursuite. Les décors sont dus à Hiroshi Ono, responsable des déjà de ceux de « Kiki la petite sorcière » même si l'esthétique générale fait plutôt penser aux films de Mamoru Hosoda (La traversée du temps).

 

Lettre à Momo : Photo

 

L'une des particularités des auteurs japonais de films d'animation, c'est de ne pas craindre d'aborder les sujets les plus difficiles comme la destruction de Tokyo par un tremblement de terre dans Tokyo magnitude 8, le suicide des adolescents dans Colorful, la mort d'innocents durant les guerres dans Le tombeau des lucioles... et de le faire, en règle générale, avec beaucoup de sensibilité et de justesse. « Lettre à Momo » en est un bel exemple. 

 

 

Lettre à Momo : Photo

 

 

Capture-d-ecran-2013-10-11-a-16.57.06.jpg

 

 

Bande-annonce : Lettre à Momo - VF

 

 

Commentaires lors de la première édition du billet

 

Wild-nobara04/06/2014 22:52

Merci beaucoup pour ce billet !
Il a su attiser ma curiosité, alors qu'au premier regard, en VF, il m'en avait détourné. J'ai trouvé ce blog en faisant une petite recherche sur les yokai, et à ma surprise, ils sont présent dans ce film ! 

Bon travail pour cet article, même si dans l'animation japonaise nous retrouvons souvent des éléments similaires, cela n'enlève pas la magie aux films. En plus des décors magnifiques, des personnages expressifs ... Bref, je regarderai ce film en vostfr :p

(RIP à Monsieur Satoshi Kon, qui a laissé un film inachevé.)

 

B.A.08/06/2014 12:34

Si vous vous intéressez aux yokais, il y a un film très drôle et émouvant à la fois, c'est "Un été avec Coo" de Keiichi Hara sans oublier la plupart des mangas de Misuki.
Il faut toujours regarder les film en V.O sous titrée y compris les animés

 

7 mars 2020

Crin blanc

Crin blanc
Crin blanc

En Camargue, Crin-Blanc est le chef d'un troupeau de chevaux de Camargue en liberté. Un jour, il se fait capturer par les hommes. Mais il réussit à s'échapper. De caractère intrinsèquement sauvage, il ne peut être apprivoisé que par Folco, un petit garçon partageant ce même trait de caractère. Une profonde amitié va alors naître entre les deux protagonistes.

Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc
Crin blanc

Merci à Ismau pour ces belles images.

7 mars 2020

Overgivelse un film de Per Bronken

Overgivelse
Norvège, 1988, 1h 05
 
Réalisateur: Per Bronken, scénario de Per Bronken d'après la nouvelle Surrender d'Oscar Braaten 
 
Avec: Minken Fosheim, Elias Karlsen, Sverre Anker Ousdal
 
Dans les année 20. Des parents conduisent leur fils de 13 ans dans un sanatorium. Ce dernier exclusivement réservé pour les jeunes garçons, est situé sur une ile. Le garçon ne parvient pas à s'acclimater dans ce curieux hopital d'autant qu'il n'a qu'une grosseur au cou. Il décide de s'évader de cette ile prison en construisant un radeau.
Belle image, bonne interprétation; le scénario laisse planer le doute sur la véritable maladie et sur la réelle nature de cet hopital...
La tranquille impudeur du filmage me semblerait tout à fait impossible aujourd'hui. D'autre part je recommande particulièrement ce film à ceux qui fantasment sur les pyjamas rétros... 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Pour voir le film cliquer sur la ligne ci-dessous

NRK TV - Overgivelse - 20.09.1988


http//i055.radikal.ru/1403//61d986226f11t.jpg http//s020.radikal.ru/i709/1403/ae/46cd07b21617t.jpg http//s020.radikal.ru/i723/1403/36/8213b2227244t.jpg
http//s019.radikal.ru/i603/1403/65/bbf5eb7c06a1t.jpg http//i019.radikal.ru/1403/e1/2c23a777bbe3t.jpg http//s52.radikal.ru/i135/1403/41/bfad37d65b87t.jpg
http//s018.radikal.ru/i515/1403/c8/302f2d52b5fdt.jpg http//s018.radikal.ru/i512/1403/b3/98c501c67228t.jpg http//s020.radikal.ru/i721/1403/02/50709311d5f3t.jpg
http//s010.radikal.ru/i311/1403/52/379fecb1409bt.jpg http//i055.radikal.ru/1403/e3/76dab3b67cf9t.jpg http//i023.radikal.ru/1403/0a/d554f6371fb7t.jpg
http//s52.radikal.ru/i137/1403/0a/7390d0afc417t.jpg http//i021.radikal.ru/1403/4e/fc5970a069t.jpg http//s019.radikal.ru/i639/1403/b3/52691ac92b8dt.jpg
http//s019.radikal.ru/i621/1403/62/1ea0e94dead6t.jpg http//i062.radikal.ru/1403/40/c0c8acd39831t.jpg http//s020.radikal.ru/i714/1403/9b/a081a1594413t.jpg
http//s018.radikal.ru/i508/1403/c4/3454c69f98aat.jpg http//s006.radikal.ru/i214/1403/62/43f60321e535t.jpg http//s019.radikal.ru/i621/1403/65/51b143c35a96t.jpg
http//s005.radikal.ru/i212/1403/fe/c983956d1129t.jpg http//s019.radikal.ru/i602/1403/f8/853e50d5act.jpg http//s019.radikal.ru/i628/1403/93/cde7888c5c33t.jpg
http//s52.radikal.ru/i137/1403/a7/45c82fc3ac89t.jpg http//s018.radikal.ru/i515/1403/06/671413a1bbd5t.jpg http//s020.radikal.ru/i708/1403/80/a85264773dcct.jpg
http//s020.radikal.ru/i714/1403/9c/643809fab7e2t.jpg http//s004.radikal.ru/i207/1403/99/756ff822c79et.jpg http//s020.radikal.ru/i710/1403/22/afeb8fe36f6et.jpg

 
Overgivelse
Overgivelse
Overgivelse
Overgivelse
Overgivelse
Overgivelse

 

6 mars 2020

Killer, un court-métrage de Matt Kazman

Killer, un court-métrage de Matt Kazman

Killer un court métrage qui aurait pu être sous-titré à la manière des chapitres des romans feuilletons d'antan: Où comment la première masturbation réussie donne des super-pouvoirs. Ce film n'est pas sans rappeler le début du beau Ciment garden d'Andrew Birkin d'après l'excellent roman de Ian Mc Ewan...

 

Killer (2016) - Love Story (Alternative version)

 

Publicité
Publicité
6 mars 2020

Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii

Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii
Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii
Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii

La parution en Blu-ray de Jin-Roh me donne l'occasion de vous présenter cet animé que je tiens pour le plus ambitieux jamais réalisé. Son seul défaut serait justement ce trop plein d'ambition. 

Les premières images montrant des manifestants lançant pavés et cocktails Molotov contre des policiers qui semblent débordés situent immédiatement le film dans les années 60. Cette première scène fait écho aux contestations étudiantes de cette période (moment très présent dans l'oeuvre d'Haruki Murakami). Les étudiants, suite à une hausse des couts d'inscription universitaire, rejoignent le syndicat des travailleurs dans une lutte violente contre le traité de sécurité redéfinissant les accords entre le Japon et les Etats-Unis. Oshii, le scénariste de "Jin-Roh", que l'on peut considérer comme le véritable auteur du film, a vécu et participé à cette contestation brutale. Mais assez vite des détails étranges surprennent et nous comprenons que nous ne sommes pas dans notre réalité mais dans un temps parallèle uchronique. Petit à petit le spectateur va comprendre dans quel Japon se déroule cette histoire. Comme dans "Le maitre du haut château" de Philip K. Dick, on apprend incidemment que les nazis ont remporté la seconde guerre mondiale. Le Japon est au bord de la guerre civile. Un groupuscule terroriste, la Secte, menace de renverser le gouvernement qui invente le POSEM (Police de Sécurité Métropolitaine) pour lutter contre ces révolutionnaires. Au sein du POSEM existe une brigade indépendante, Jin-Roh dont les membres veulent éradiquer la secte par tous les moyens. J'ajouterais que la POSEM a infiltré la Secte et probablement vice versa et que les différents services gouvernementaux, police, l'armée, les gouvernant se trompent et se trahissent à qui mieux mieux...

Voilà pour le contexte historique, pas simple, c'est un euphémisme, dans lequel ce déroule l'histoire qui est la colonne vertébrale du film: le parcours de Fuse, soldat d'élite de la POSEM n'ayant pas pu tuer une résistante kamikase avant qu'elle se fasse sauter. Fuse est obsédé par son erreur qui a couté la vie à plusieurs de ses camarades. Il tente d'oublier ses remords avec une histoire d'amour impossible avec une jeune femme se présentant comme la soeur ainée de la jeune fille qu'il n'a pu se résoudre à abattre.

A cela s'ajoute une narration en forme de conte qui se référe au "Petit chaperon rouge". Un petit chaperon rouge au regard comme seuls les mangas savent les dilater va être la réponse au casque intégral et aux yeux rouges électriques du soldat qui la tient en joue...

Si l'on se perd un peu dans le mille-feuilles narratif du film on se laisse néanmoins happer par le spleen qui s'en dégage. On est également subjugué par le soin apporté au décor pour lequel Hiroyuki Okiura apporte tout son savoir faire technique. Il faut rappeler qu'Okiura avant de signer le magistral "Lettre à Momo" (j'ai consacré un billet à ce film: Lettre à Momo, un film d'Hiroyuki Okiura (rééditions augmentée)), outre ses collaborations avec Ochii, a aussi participé à Akira avec Otomo et à "Paprika" sous la férule du regretté Satoshi Kon. Dans Jin-Roh On peut penser aussi que Hiroyuki Okiura a également beaucoup oeuvré pour les dialogues leur apportant une touche romantique.

Le dessin est extrêmement réaliste. Parfois on a le sentiment de se trouver devant un film live. Les personnages ressemblent à des japonais ce qui n'est pas si courant dans l'animation nipponne. Ils évoluent sur des décors dans des tons légèrement pastels, où la douceur du trait tranche avec les événements narrés, où le calme très reposant de l'univers sonore détonne avec la brutalité des actions menées par les Panzers, véritables machines de guerre sans pitié.

Jin-Roh est un film à voir et à revoir, à mon avis comme pour le chef d'oeuvre d'Ichii, " The sky crawler", Jin-Roh demande plusieurs visionnages pour bien en apprécier les différents niveaux  de lecture et pour bien scruter les détails du décor. Je vous conseille par exemple de bien observer les automobiles qui sont basées sur des modèles japonais des années 50 mais un brin revisités. On peut aussi se focaliser sur l'empreinte teutonne dans le film. En effet, le design, voire même les termes utilisés rappellent la seconde guerre mondiale. Panzers (blindés il s'agit dans Jin-Roh d'une troupe d'élite sur armée et sur protégée), forme de l'uniforme des dits Panzers (casque allemand), la mitrailleuse qui est une réplique quasi conforme de la MG42 de l'armée allemande, et même les véhicules blindés de la police : tous ces indices mènent immanquablement à un parallèle avec l'Allemagne nazie. Ce choix esthétique qui pourrait paraître discutable, finalement colle totalement au thème de fond du film qui parle d'un Japon qui tangente de plus en plus avec la dictature, et qui n'hésite plus à utiliser les Panzers comme réponse systématique aux révoltes populaires. En ce sens, le choix est donc judicieux, même s'il est discutable. 

Jin-Roh est un grand film qui s'est bonifié avec le temps et qui résonne encore plus fort aujourd'hui qu'à sa sortie en raison de la période d'instabilité sociale et politique dans laquelle nous nous trouvons. 

 

Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii
Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii
Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii
Jin-Roh un animé de Hiroyuki Okiura sur un scénario d'Oshii

Jin Roh Bande annonce vostfr

 

 

 

6 mars 2020

Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan

Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan
Ivan & Galtsev [ Ivanovo Detstvo (Enfance d'Ivan) , 1962]

Ivan & Galtsev [ Ivanovo Detstvo (Enfance d'Ivan) , 1962]

Pour se souvenir de l'Enfance d'Ivan

 

5 mars 2020

Jean Topart

440px-Jean_Topart

 

Je n'ai jamais voulu que ce blog se transforme en une suite de nécrologies mais lorsque disparait Jean Topart, une des plus grandes admirations de ma jeunesse et même de mon enfance je me sentirais honteux de ne pas lui faire un modeste hommage. Vous pouvez lire ci-dessous le texte, la biofilmographie de Jean Topart que j'ai écrit en 2002 lorsque j'ai édité le dvd Nostradamus, l'une des émissions du Tribunal de l'impossible de Michel de Subiela. Mon intention était d'éditer toute la série malheureusement j'ai du arréter les frais en raison de la mévente du dvd. J'ai même réalisé, avec l'aide de Philippe Vallois, une interview de Michel Subiela qui était passionnante et que j'avais l'intention de mettre en bonus de "La bête de Gevaudan" qui devait être le deuxième dvd de la série. Mais revenons à Jean Topart, je tenais absolument à réaliser une interview du comédien pour l'ajoindre au DVD. Je réussis, grâce à France-Culture, à avoir le numéro de téléphone de Jean Topart et tout tremblant, un début d'après midi du mois de juillet 2002, je fais le numéro. On décroche et j'entend cette voix inimitable. Réussissant tant bien que mal à juguler mon émotion d'avoir sir William au bout du fil, je lui explique que je désire l'interviewer en complément du dvd sur Nostradamus. Il m'expliquera, durant plus de trois heures, tout en racontant sa vie, que c'est absolument impossible car il ne voudrait pas abimer l'image qu'on les gens de lui. Cete conversation était extraordinaire et j'en ai encore aujourd'hui un souvenir ému, entretien que malheureusement je n'ai pas pu l'enregistrer. Je me suis rabattu pour mon bonus en interviewant François Maistre, autre grande figure de la télévision française des années 60 et excellent client pour un interviewer mais j'ai tout de même toujours eu le regret de n'avoir jamais rencontrer Jean Topart.  .

 

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.12.46.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.17.51.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.20.29.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.23.31.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.26.27.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.28.18.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.30.11.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.33.05.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.36.00.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.39.13.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.40.57.png

Capture-d-ecran-2012-12-31-a-11.42.46.png

 

5 mars 2020

Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci

Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci

La veille de l'entrée en guerre de la France contre la Prusse Napoléon III et Bazaine ont un rendez vous secret avec un savant concoctant un sérum devant rendre les soldats français invincibles mais l'expérience tourne mal. Comme dans la chanson de Boris Vian, "La java des bombes atomiques", tout ce beau monde est volatilisé. Le successeur de Badinguet, Napoléon IV signe le lendemain un traité de paix avec la Prusse. Et nous voilà en pleine uchronie. Après ce préambule explosif, le film nous transporte en 1941 dans un monde où les plus grands scientifiques de la planète disparaissent les uns après les autres. Le progrès technologiques est en panne. L'humanité en est toujours à l'âge de la vapeur triomphante. Nous sommes dans monde sans électricité ni pétrole où Europe et Amérique se livrent une guerre pour le contrôle des dernières forêts pour les transformer en charbon de bois. Il y a longtemps que les mines de charbon sont épuisées... L'air est devenu irrespirable.

 

Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci

Nous faisons la connaissance de la jeune Avril Franklin arrière petite fille du savant vaporisateur d'empereur. La jeune Avril est accompagnée de son chat parlant, la seule réussite des expériences paternelles. Les parents d'avril ont disparus dans un étrange accident. Heureusement il lui reste son grand père. Celui-ci poursuit  les recherches de son père sur le fameux sérum capable d'offrir l'invulnérabilité à quiconque le boirait...

Si le scénario de cette fantaisie steampunk n'est que courses poursuites et rebondissements en dépit de son inventivité c'est surtout le dessin de Tardi qui est l'atrait principal du film. Il est étonnant de voir comment les réalisateurs, Franck Ekinci et Christian Desmares, ce dernier a été directeur de l'animation sur Perepolis, se sont emparé de cette esthétique qui en fait à généré toute l'histoire. C'est le Paris de Tardi, un peu celui brumeux de Léo Malet mais revisité par le steampunk où il y a une double tour Eiffel, des voitures à vapeur, des zeppelins et à la place du Sacré-Coeur, une monumentale statue de napoléon III, dans l'oeil de laquelle habite Avril avec Darwin, son chat bavard et intello. On retrouve principalement le monde d'Adèle blanc sec dont certains personnages font un petit caméo en étaient figurants ou silhouettes; les clin d'oeil à la série sont nombreux, avec ce même savant dosage d'aventure et d'humour. Mais question bande dessinée le film n'est pas seulement auto-référencé le découpage et la ligne claire viennent aussi d'Hergé et le grand père d'Avril m'a aussitot fait penser au comte de Champignac de Franquin. Coté cinéma on pense parfois à Brazil avec ces architectures Parisiennes Haussmanniennes perforés de tuyauteries fumantes.

 

Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci

Si nous retrouvons toutes les sources d'inspiration de Tardi à commencé par Jules Verne, le film est aussi sous la bonne influence de quelques dessins animés nippons tels "Steamboy", "Le chateau hanté" et la série "Last exile"; cette dernière en particulier pour les engins volants qui doivent aussi beaucoup au génial dessinateur du début du XX ème siècle Robida. 

 

Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci

 

Le doublage n'est pas toujours convaincant. Si Marion Cotillard avec sa gouaille parisienne est très bien en Avril, Jean Rochefort parfait dans le rôle du grand père et Philippe Catherine à la fois désopilant puis émouvant en chat bavard, les rôles secondaires, qui bien qu'interprétés par des acteurs de renoms, prouvent encore une fois que comédien de doublage est un métier à part entière.

Le tour de force du film est de ne pas s'être fagocité par le fascinant décor rétrofuturiste de tardi mais d'offrir une aventure passionnante. Le film bénéficie d’une animation traditionnelle et qui semble plus être de la bande dessinée animée que du dessin animé dont on a l’habitude.  

A conseiller à tous les fan de Tardi et... aux amoureux des chats

 

Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci
Avril et le monde truqué de Christian Desmares et Franck Ekinci

 

2 mars 2020

Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda

Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda

 

Il est difficile de rendre compte d'un film aussi riche qui je le sais s'inscrit déjà parmi les tous meilleurs films que je pourrais voir cette année. Il est encore plus difficile de résumer une intrigue aussi foisonnante. Un prologue à l'esthétique propre en voix off nous annonce que nous allons être confronté à une histoire où cohabite deux mondes parallèle, celui des humains et celui des bêtes. Le monde des humains est celui du Tokyo d'aujourd'hui, ou plutôt au début du film de celui d'il y a une dizaine d'années (repérez vous aux voitures entre-aperçues) alors que le celui des bêtes, très humanisé, à quelque chose de vaguement méditerranéen, les maisons m'ont évoqué celles des Cyclade et y vaque une foule d'artisans et de marchands au faciès d'ours, de porc, de chat, de sanglier... Ils vivent en pais sous l'égide d'un seigneur, un vieux lapin sage et souriant. Mais le seigneur fait savoir qu’il a décidé de prendre sa retraite prochainement pour se réincarner en divinité. Deux prétendants à sa succession s’opposent : Iôzen, très populaire, accompagné de nombreux disciples et père de deux enfants, et Kumatetsu, très puissant, mais solitaire et paresseux. Le seigneur des bêtes  demande à ce dernier de former un disciple avant de pouvoir aspirer à devenir son successeur... Chez les humains nous faisons d'emblée connaissance avec le héros, Ren 9 ans qui est bien joli à regarder. Il vient de perdre sa mère. Comme il refuse d'être confié à de lointains parents, il s'enfuit et se retrouve au centre de Tokyo, plus précisément à Shibuya, célèbre pour son carrefour le plus fréquenté au monde (les nostalgiques de Tokyo s'émerveilleront de voir ce quartier si bien transposé en dessin). Il est vite repéré par les policiers qui le poursuivent mais aussi par un étrange voyageur qui cache son corps et son visage sous une grande houppelande pour échapper aux premiers il suit le second qui s'engage dans une ruelle qui bientôt débouche dans le surprenant monde des animaux. Le mystérieux personnage s'avère être Kumatetsu, un ours mal léché qui prend sous sa protection Ren pour en faire son disciple. Ce qui ne va pas aller tout seul! S'il n'a pas de troupe le nouveau mentor de ren à tout de même deux compères, deux « sages », le singe et le cochon-bonze, qui commentent les relations difficiles entre le maitre et son élève. L'apprentissage de « la force » durera 8 ans mais alors le garçon sera attiré par le monde des humains dans lequel il tombe amoureux d'une sérieuse étudiante. Il est alors tiraillé entre les deux univers peut-il abandonner son mentor bravache alors qu'il est tout près d'atteindre son but...

 

 

Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Shibuya, avril 2010

Shibuya, avril 2010

 

 

Je suis bien conscient que mon petit résumé rend imparfaitement compte du résultat de l'imagination foisonnante de Mamoru Hosoda (qui est aussi le scénariste du film). Entre le début noir du film et sa fin apaisé, dix ans se seront écoulés... Le seul défaut de Mamoru Hosoda c'est d'avoir trop d'idées si bien que ses plus jeunes spectateurs, s'ils ne s'ennuieront jamais risquent de se perdre parfois. Par exemple dans la formidable séquence du voyage initiatique chez les sages, il y a plusieurs autres films potentiels. Le garçon et la bête charrie sans effort plusieurs grands thèmes, les rapports filiaux, le droit à la différence, l'éternel lutte du bien et du mal. Pour s'aider à traiter des questions aussi lourdes, le cinéaste n'hésite pas à s'appuyer sur de grandes oeuvres comme le Moby Dick d'Herman Melville.

 

 

Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda

Tout en restant très personnel le graphisme de Mamoru Hosoda est pour la partie « humaine » dans la lignée de ses pairs japonais et... de lui même puisque le joli Ren aurait pu trouver sa place dans les beaux films précédent du cinéaste que sont « Les enfants loups » (un chef d'oeuvre que je préfère à ce néanmoins formidable « Garçon et la bête » on peut aller voir le billet que j'ai consacré à ce film: Les enfants loups, Ame & Yuki, un film de Mamoru Hosoda), « La traversée du temps » ou encore « Summer wars » quant au monde des bêtes il emprunte en l'améliorant aux studios Disney l'esthétique de « La belle et la bête ». L'émouvante scène de fin a des réminiscences d' « Amer béton ».

Ce qui est très fort avec Mamoru Hosoda c'est que malgré toutes ses inspirations, on trouve aussi un bonze au visage de Jedi, la petite boule blanche indéfectible compagne de Ren vient tout droit du « Voyage de Chihiro »... c'est qu'il reste absolument singulier. 

Les photos ci-dessous ont été prises au Carreau du Temple, samedi dernier lors de ma visite à la petite exposition consacrée en ces lieux au film Le garçon et la bête.

 

Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Le garçon et la bête, un film de Mamoru Hosoda
Paris, janvier 2016

Paris, janvier 2016

 

Bakemono no Ko - Le Garçon et la Bête - Bande annonce VOSTFR - Mamoru Hosoda, 2015

 

Publicité
Publicité
<< < 10 20 30 31 32 33 34 35 36 37 > >>
Dans les diagonales du temps
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité