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Dans les diagonales du temps
21 septembre 2020

Pour se souvenir de Gourmelin au Centre Pompidou

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Petit coup de gueule concernant la misère de certaines des expositions du centre Pompidou, si ses expositions vedettes sont très médiatisées et parfois, mais pas toujours, sont luxueusement présentées comme "Traces du sacré" les présentations du deuxième rang se déroule dans un anonymat complet, aucune affiche, rien dans la presse, même pas dans les revues spécialisée, aucune invitation envoyée ou tout du moins elles évitent consciencieusement ma boite aux lettres. C'est le cas de l'exposition Gourmelin dont j'ai découvert l'existence en visitant "Trace du sacré". J'ai un peu de mal a écrire exposition en parlant de la présentation des oeuvres deGourmelin  qui ressemble plus à ce que l'on pouvait voir dans les MJC des années 70, celà ne doit plus exister ces machins là, tant de nos jours sont antinomique les mots jeune et culture, qu'à ce que l'on s'attend à voir dans un musée à la stature internationale. 

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Avant d'aller plus loin voici une rapide biographie de l'artiste:Jean Gourmelin est né à Paris le 23 novembre 1920. Enfant unique, il commence à dessiner avec passion dès l’âge de cinq ans. A 15 ans, sa famille quitte Paris pour Vendôme, où deux ans plus tard, le  peintre Charles Portel l’initie à la technique du papier peint, un domaine où il commencera à se faire un nom. À 20 ans il retrouve Paris et se perfectionne dans le dessin aux Arts Décoratifs et à l’Académie de la Grande Chaumière. En 1945, il intègre l’atelier du célèbre maître verrier Max Ingrand. Il y restera vingt-trois ans et travaillera, entre  autres, sur les vitraux de la cathédrale de Rouen. Les rencontres avec Maximilien Vox, Jacques Sternberg, Louis Pauwels, l’inciteront à s’orienter vers le dessin de presse. Ses dessins sont parus dans Bizarre, Planète, Plexus, Hara-Kiri mensuel, Pilote, Elle, Le Monde, Le Figaro et Le Point, où il dessinera pendant plus de 13 ans. 

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Gourmelin  aurait mérité un hommage d'une autre ampleur que celle-ci. Les oeuvres que l'on peut y voir sont néanmoins remarquables mais n'appartiennent presque exclusivement qu' à la période 70-90. Beaucoup de personnes de ma génération ont une dette envers Gourmelin. Ses intrigants dessins étaient disséminés dans de nombreux journaux et revues de qualité à commencer par Pilote et surtout Planète, revue dont je vous ai déjà souvent parlé et sur laquelle je reviendrai bientôt. Gourmelin signa la couverture du "Matin des magiciens" lors de sa réédition chez Folio. 

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La main de dieu
Ses paradoxes graphiques me permirent de gouter un parfum de surréalisme qui me donna l'envie d'aller vers d'autres arômes. C'est Gourmelin  qui m'amena à Escher, à Dali, et puis tout le surréalisme et l'étrange ont suivi... Combien de ses images furent un ferment aux rêves et à l'imaginaire. Si des études sur Planète commence à surgir, il me semble qu'on minimise  son impact comme éveilleur. Sur la mezzanine du centre Pompidou on peut voir des originaux de l'artiste, gravures, dessins, aquarelles mais aussi plusieurs feuilles de croquis. Sont présenté également plusieurs journaux et livres illustrés par Gourmelin ainsi que différentes affiche qu'il a réalisée.
 

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L'adoption

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J'ai choisi délibérément d'illustrer cet articles par uniquement mes propres photos malgré leurs imperfections qui montrent bien la gène pour le visiteurs des nombreux reflets parasites.
Un catalogue rassemble les dessins exposés. Il est beau et clair, façon revue et coute 20€ 
Que la médiocrité de l'exposition, mais elle est gratuite, ne vous empèche pas d'allez admirer les oeuvres d'un des plus grands et étranges dessinateurs français.
 

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